vendredi 18 juillet 2014

Israël - Gaza . 2 . analyse du Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).




ARRET DES BOMBARDEMENTS SUR GAZA !

par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).  www.m-pep.org

Le 18 juillet 2014.
Depuis plus d’une semaine, la population de Gaza, une des plus denses du monde (plus de 4.000 habitants au km2) est bombardée quotidiennement par l’aviation israélienne. Plus de 200 personnes, hommes, femmes, enfants ont à ce jour été tuées, victimes d’une guerre asymétrique entre un pays dominant, jouissant de la technologie étasunienne et une population occupée/colonisée. Au mépris des lois internationales, Israël impose une punition collective à une population civile au motif que les autorités palestiniennes ont envoyé des roquettes sur Israël, faisant un tué.

Rappel historique 

Depuis le plan de partage de la Palestine réalisé par l’ONU en 1947, Israël ne cesse de violer le droit international. Dès 1948, afin de s’en attribuer les terres, expulsion violente des Palestiniens provoquant un exode massif - c’est ce que l’histoire palestinienne qualifie de Nakba. Cette responsabilité d’Israël, longtemps niée, est aujourd’hui reconnue par les nouveaux historiens israéliens. Puis Israël annexe une partie de la Cisjordanie en 1950, la Bande de Gaza et la totalité de la Cisjordanie en 1967 donc Jérusalem Est, partie arabe de la ville (condamnation par la résolution 242 de l’ONU**), Jérusalem est proclamée capitale éternelle et indivisible d’Israël alors que le plan de partage de l’ONU l’avait décrétée ville sous contrôle international. Dans ces territoires que l’ONU avait attribué à la Palestine, Israël développe une stratégie du fait accompli en étendant la colonisation, en fragmentant le territoire palestinien, en encerclant chaque portion du territoire palestinien d’une ceinture de villages de colons, là encore en contradiction avec l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève qui déclare : « La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. ». Depuis 2002, Israël a entrepris la construction d’un mur qui empiète sur le territoire palestinien et le morcelle un peu plus, coupe les villages de leurs vergers d’oliviers, interdit quasiment tout déplacement de la population qui doit passer des heures par les check-points. Et malgré la condamnation de nombreux pays et en particulier celle de l’ONU par une résolution d’octobre 2003, Israël poursuit l’édification du mur.

Depuis 2006, la bande de Gaza est sous blocus, aussi bien du côté israélien que du côté égyptien, ne recevant ni nourriture, ni eau, ni électricité, ni médicaments ou avec parcimonie selon le bon vouloir du colonisateur de la Palestine. On comprend l’exaspération de cette population tandis que notre gouvernement « socialiste » proclame avec les Etats-Unis qu’Israël aurait droit de se défendre. En revanche, il n’a pas un mot pour condamner la violence colonialiste ni le non-respect du droit international.

Le M’PEP soutient toutes propositions de solutions négociées passant par la reconnaissance de deux Etats souverains, dont un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Il faut aussi que les négociations fassent des propositions acceptables aux réfugiés palestiniens dont le droit au retour a été plusieurs fois affirmé par l’ONU : résolution 194 de l’Assemblée Générale des Nations Unies adoptée en décembre 1948, confirmée par les résolutions 394, 513… En 1974, à nouveau la résolution 3236 réaffirme le « droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers » et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Le M’PEP, membre du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelle la population de notre pays à soutenir la population civile palestinienne et à manifester pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes quelles que soient les provocations de la police et des extrémistes de tous bords.

** Texte de la résolution 242 : « Le Conseil de sécurité,
Exprimant l’inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Proche-Orient, Soulignant l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d’œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité,
Soulignant en outre que tous les États Membres, en acceptant la Charte des Nations unies, ont contracté l’engagement d’agir conformément à l’Article 2 de la Charte,
1.- Affirme que l’accomplissement des principes de la Charte exige l’instauration d’une paix juste et durable au Proche-Orient qui devrait comprendre l’application des deux principes suivants :
i) Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au cours du récent conflit ;
ii) Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, à l’abri de menaces ou d’actes de violence ;
2.- Affirme d’autre part la nécessité
a) De garantir la liberté de navigation sur les voies d’eau internationales de la région ;
b) De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ;
c) De garantir l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique de chaque État de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées ;
3.- Prie le Secrétaire général de désigner un représentant spécial pour se rendre au Proche-Orient afin d’y établir et d’y maintenir des rapports avec les États concernés en vue de favoriser un accord et de seconder les efforts tendant à aboutir à un règlement pacifique et accepté, conformément aux dispositions et aux principes de la présente résolution ;
4.- Prie le Secrétaire général de présenter aussitôt que possible au Conseil de sécurité un rapport d’activité sur les efforts du représentant spécial. Adoptée à l’unanimité à la 1 382° séance

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