mercredi 29 juillet 2015

Aminetou Mint el Moktar, présidente de l'Association de femmes chefs de famille de Mauritanie, l'AFCF, révèle un scandale la traite des femmes - Nouvel Obs. Jean-Baptiste Naudet.


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Plusieurs centaines de Mauritaniennes destinées à l'esclavage en Arabie Saoudite

Jean-Baptiste Naudet

Publié le 29-07-2015 à 07h53

De riches arabes saoudiens semblent avoir été tentés de "faire leurs courses" de chair fraîche et de "bois d'ébène" en Mauritanie, pays complaisant face à la traite humaine.

(Photo d'illustration) (AFP/ SEYLLOU)(Photo d'illustration) (AFP/ SEYLLOU)
En ce début de 21e siècle, en cette fin de juillet 2015, Aminetou Mint el Moktar, la célèbre présidente de l'Association de femmes chefs de famille de Mauritanie, l'AFCF, révèle un scandale la traite des femmes. "200 jeunes filles, récemment parties de Mauritanie, sont déjà sur place, en Arabie saoudite. Elles sont séquestrées dans des cours de maisons, victimes de toutes les formes de maltraitances physiques, psychologiques et sexuelles", affirme la présidente de l'AFCF jointe par "L'Obs" en Mauritanie.
Dénonçant "une forme aberrante d'esclavage contemporain et une traite sexuelle", Madame el Moktar a porté cette affaire de trafic massif de femmes entre la Mauritanie et l'Arabie saoudite devant la police et le Parquet de Nouakchott, la capitale mauritanienne. La police judiciaire a ouvert une enquête après le dépôt d'une plainte d'une des mères des jeunes filles.
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Complicité des autorités mauritaniennes

Trois cent autres esclaves mauritaniennes seraient prêtes à partir, selon Aminetou Mint el Moktar, qui est en contact avec les familles et a réussi à s'entretenir au téléphone avec une des victimes en Arabie saoudite. Menacée de mort par les imams radicaux et esclavagistes dans son pays, Aminetou el Moktar a reçu, en 2006, le prix des droits de l’Homme de la République française. Et, en 2010, elle a été distinguée par la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, pour son combat contre l’esclavage moderne. Comme beaucoup de militants abolitionniste en Mauritanie, dirigée par la communauté arabo-berbère qui emploie des esclaves, elle a connu la prison.
Car la complicité dans le trafic qu'elle dénonce de certaines administrations mauritaniennes, qui ont fourni un grand nombre de passeports, semble avérée. Les autorités saoudiennes, qui ont octroyé beaucoup de visas, pourtant normalement difficiles à obtenir, semblent elles aussi responsables. "J'estime que le départ d'un tel nombre de personne, appartenant à la même communauté, ne peut passer inaperçu des autorités des deux pays", écrit Madame el Moktar dans un mail à "L'Obs". L'organisatrice du trafic a été entendue par la police mais laissée en liberté.

Des "maîtres" jamais condamnés

Officiellement, ce sont des femmes mauritaniennes ordinaires qui viennent d'être envoyées en Arabie saoudite pour y accomplir un travail "normal", de "domestique". Mais, en fait, ce sont des "harratines", de la caste des esclaves ou descendants d'esclaves de Mauritanie (près de 40% de la population). Elles auraient simplement été "exportées". La Mauritanie est le dernier État au monde à avoir aboli l'esclavage en 1981. Ce n'est qu'en 2007 que, sous la pression internationale, cette République islamique a criminalisé cette pratique largement répandue. Mais, à ce jour, malgré quelque rares et très brefs séjours en prison, aucun maître n'a encore été condamné définitivement. Il y aurait toujours de 150.000 à 300.000 esclaves dans ce pays peuplé de quelque 3,5 millions d'habitants. Soit le plus fort taux d'esclaves au monde.
Les riches arabes saoudiens semblent avoir été tentés de "faire leurs courses" de chair fraîche et de "bois d'ébène" dans ce pays complaisant face à la traite humaine. Beaucoup de jeunes filles de Madagascar, un des pays les plus pauvres au monde avec la Mauritanie, partent aussi en Arabie saoudite pour devenir "domestiques". Où elles sont, en fait, réduites en esclavage. Une fois arrivées, elles découvrent le travail vingt heures par jour, les maltraitances, la faim. "L'Arabie saoudite est réputé pour l'esclavage. Accusés de crimes ou de péchés, des jeunes femmes des Philippines, d'Inde ou Pakistan sont parfois liquidées après avoir été séquestrées et violées et renvoyés chez elle dans un cercueil", assure Madame el Moktar.

Un "secret de polichinelle"

Ce n'est pas la première fois que l'on en parle de traite de femmes entre la Mauritanie et l'Arabie saoudite.  "C'était un secret de polichinelle mais c'est la première fois que des cas avérés seraient nommément dénoncés",  souligne Mamadou  Lamine Kane, un expert mauritanien qui travaille pour des ONG occidentales à Nouakchott. Une Commission mixte entre la Mauritanie et l'Arabie Saoudite a été établie en 2011, notamment pour gérer les conflits sur les "domestiques".
"Avec la mise en place de cette commission pour freiner la traite, la situation s'était améliorée", souligne Aminetou Mint el Moktar. Selon la présidente de l'AFCF, les victimes choisies sont des proies faciles. "Le danger guette nos filles issues des milieux défavorisés de Nouakchott et l'intérieur pauvre du pays", dit cette femme qui se bat depuis plus de 30 ans contre toute forme d'exploitation. Certaines jeunes filles destinées au trafic sexuel sont victimes du mirage d'un travail à l'étranger, d'une bonne éducation à la Mecque. D'autres sont vendues par leurs familles en détresse.
La République islamique de Mauritanie, dirigée par un régime très autoritaire, est soutenue par l'Occident et notamment par la France, pour sa lutte contre le terrorisme islamique dans la zone Sahara-Sahel. Quant à l'Arabie Saoudite, qui finance l'islam radical, sa monarchie est aussi soutenue par l'Occident et par la France, dont elle est le premier acheteur d'armes.
Jean-Baptiste Naudet
Sur le web : Le roi d'Arabie Saoudite met à l'écart une femme CRS en France

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Louis de Saint-PriestLouis de Saint-Priest a posté le 6 août 2015 à 07h33
Il n'y a ni petits ni moyens ni grands salopards, juste des hommes déguisés en humains ... Vous souvient-il des joyeuses vies ouvrières et campagnardes dans Zola, si peu différentes de celles des esclaves coûteux de Saint-Domingue? Quel aimable singe politique a lancé le regroupement familial au moment de la fin des industries de main d'oeuvre, dans l'espoir que les enfants des OS ne seraient pas plus gourmands en fin de mois que leurs chers papas? quelle "dame" s'est plainte vers 1950 des machines à laver qui faisaient que les bonnes ne voulaient plus rien faire? : la grand mère de ma voisine, celle qui qui n'adopte pas en Meurthe et Moselle, mais se ramène des poupons du Cambodge et du Burkina en classe affaire... ?
Je répondsJ'alerte F. OliF. Oli a posté le 3 août 2015 à 17h07
Zanzibar, c'était le bon temps, n'en déplaise aux musulmans et aux noirs américains, vendus et déportés d'abord en Orient, et ensuite aux USA. On ne refait pas l'histoire. On essaie juste de faire moins pire !
Je répondsJ'alerte Thierry MorenoThierry Moreno a posté le 31 juillet 2015 à 02h50
Saisir sur Google :


François Hollande+Assez de morts en Méditerranée+Relancez les Opérations de Sauvetage+pétition+Change org

MesOpinions+L'Union Européenne piétine ses valeurs humanistes+naufrages en Méditerranée+pétition


Et encore une autre, toujours dans le même sens et avec les mêmes demandes : http://action.endgenocide.org/site/MessageViewer…





Une autre encore : même sens et mêmes demandes : empêcher les naufrages de Migrants : https://secure.avaaz.org/en/stop_the_tide_of_death_loc_eu/?bvwLZgb&v=60605




Si le lien ne fonctionne pas, saisir sur Google : Days to stop Europe's biggest shame+petition+Avaaz org


Les signer toutes et les faire connaître autant que possible avec prière d'en faire de même svp.

Informations générales à relayer autant que possible svp.

Les signer toutes et les faire connaître aussi largement que possible avec prière d'en faire de même svp.

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Informations générales à relayer autant que possible svp.



Les signer toutes et les faire connaître aussi largement que possible avec prière d'en faire de même svp : elles sont absolument vitales pour des centaines de milliers de personnes par an.
Je répondsJ'alerte Mitch SavoyMitch Savoy a posté le 3 août 2015 à 10h51
31-07-2015 à 09:12 | Alerter

Thierry Vous faites dans le spam de détournement et en plus cela passe la "modération"! Amazing!!Lire la
Je répondsJ'alerte Thierry MorenoThierry Moreno a posté le 31 juillet 2015 à 02h48
Pétition pour la protection des civils en Irak :

http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Crises-et-conflits-armes/Actions/Irak-protegez-les-civils-15478?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=2015-07-Newsletter


Si le lien ne fonctionne pas, saisir sur Google : Irak : protégez les Civils+pétition+Amnesty International


Les signer toutes et les diffuser aussi largement que possible svp.

Walk Free entre autres lance - il existe également à peu près dans le même sens et parmi beaucoup d'autres Avaaz.org ; All Out, quant à lui, combat fermement, par des pétitions notamment, toutes les formes d'homophobie : aller sur les Sites Internet et les Pages Facebook de ces Organismes -des pétitions pour que cessent les violences en Irak, Syrie - violences et atrocités commises par l'Etat Islamique, DAESCH, etc. - et partout dans le monde - les violences, enlèvements, exactions, etc. commis par Boko Haram également, etc. - : les signer et les faire connaître svp : faire aussi connaître Walk Free : cette ONG émet un grand nombre de pétitions toutes pour d'excellentes Causes : abolition du travail forcé, des mariages forcés, des conditions de travail imposées par certaines Multinationales, des formes modernes d'esclavage, des maltraitances en général et aussi celles qui sont infligées aux femmes et enfants, abandon de poursuite pénales injustifiées - comme par exemple des poursuites/condamn
Je répondsJ'alerte Gabriel TisserandGabriel Tisserand a posté le 30 juillet 2015 à 20h04
Pas de doute, le coran est suivi à la lettre, car rien n'interdit l'esclavage des femmes et autres joyeusetés sexuelles !
Ensuite on renvoie la femme usée dans un cercueil ?
C'est pas interdit .....c'est que c'est permis !
Je répondsJ'alerte cadi slimcadi slim a posté le 30 juillet 2015 à 09h17
A lire sans modération pour voir que ce sont les Arabes musulmans qui ont pratiqué l'esclavagisme envers les noirs :

"Esclavage actuel. Trafic de Sénégalaises vers l'Arabie ...
www.00221.info › Accueil › Blogs › Ajax's blog
26 mai 2015 - Et voici une histoire contemporaine de Sénégalaises réduites en esclavage par les amis d'Arabie Saoudite. Ce trafic de Sénégalaises existe ..."
Je répondsJ'alerte cadi slimcadi slim a posté le 30 juillet 2015 à 09h11
Aux oublieux de l'esclavagisme pratiqué par les saoudiens, il y a ceci :

"Des domestiques réduites en esclavage en Arabie saoudite
www.lemonde.fr/.../des-domestiques-reduites-en-esclavage-en-arabie-sao...
25 juil. 2014 - A Madagascar, un des pays les plus pauvres au monde, de nombreuses femmes partent en direction de l'Arabie saoudite pour devenir ..."

journal de maintenant - mercredi 29 juillet 2015

vendredi 24 juillet 2015

journal de maintenant - vendredi 24 juillet 2015

Ghardaïa - reçu sans savoir


Ghardaïa, le maillon faible ?

L'escalade de la violence en ce début juillet 2015 et le bilan humain déjà trop lourd, ne peut être la conséquence d'un banal conflit de cohabitation de deux communautés, mozabite et chaambie, distinctes sur les plans ethniques, linguistiques et religieux.

Les Chaambis, une branche des Arabes Baní Souleymane, venus du Moyen-Orient, via l'Egypte au 11e siècle, se sont installés dans cette vallée du Mzab, à côté des Mozabites qui y étaient déjà. La coexistence a été possible, certainement avec des conflits, puisque ces deux communautés y sont toujours en 2015.

Les Chaambis font partie des quelques tribus arabes qui ne se sont pas intégrées dans le monde amazigh depuis des siècles. Ibn Khaldoun s'était bien expliqué sur le sujet.

Dans la période coloniale, la France avait systématiquement utilisé les Chaambis comme force d'appoint pour pacifier le Sahara. A partir de 1962, ceux-ci avaient massivement investi les structures de l’État dans la région ainsi que le FLN et les forces police.
Sur ces aspects, nous souhaitons lire plus d'articles de nos historiens, sociologues et anthropologues algériens pour éclairer nos concitoyens et… les autorités politiques du pays !

Le passage du conflit à un niveau supérieur dans la gravité depuis quelques années et aujourd'hui l'usage coordonné d'armes de chasse et même de guerre, obéit à des considérations géopolitiques dans le cadre de l'expansionnisme de l'islamisme politique et le projet de réalisation du grand califat.

Il faut le dire, dans ce conflit, il y a un agresseur et il y a un agressé. Lorsque les Chaambis incendient commerces et maisons et écrivent sur les murs des villes du Mzab : "Irhel" (dégage = partez ailleurs), à l'adresse des Mozabites, c'est le prélude à une épuration ethnico-religieuse.
Nous assistons à une évolution du mode de lutte d'AQMI et autres mourabitounes, celui de passer de la lutte terroriste par des groupes restreints vers un soulèvement de masse, par la mobilisation de la communauté chaambie, dans une zone bien déterminée, afin de créer une "zone libérée". L'expulsion/extermination des Mozabites constituerait alors une première étape.
Dans cette stratégie, le Mzab serait le maillon faible sur le territoire algérien pour tenter d'instaurer un califat local avec les richesses du triangle Hassi Rmel - Hassi Messaoud-Ghardaïa. Ce n'est pas de la fiction. Les exemples syriens et libyens sont assez édifiants. C'est bien
une tentative de déstabilisation de l'Algérie pour son éclatement, par le jeu des alliances des islamistes algériens et des monarchies arabes du Golfe.

Des observateurs avertis reconnaissent que dans les caisses des chasseurs d'outardes déchargées par les Boeing 747 depuis des années, il n'y avait pas que des victuailles ; des lots de fusils avaient été laissés à chaque fois à "leurs frères de sang" (les princes koweitiens, qataris et saoudiens choisissaient systématiquement de s'installer chez des "tribus arabes" sur les Hauts Plateaux).

Ce qui se passe actuellement au Mzab n'est pas un banal problème d'ordre public. Il s'agit de faire vite pour : identifier les responsables de cette stratégie "Daech" afin de les neutraliser, rassurer la communauté mozabite par la présence efficace et impartiale des forces de sécurité, éloigner et juger les responsables locaux des forces de sécurité complices des agressions, mettre les représentants de la communauté chaambie devant ses responsabilités pour faire jouer les mécanismes de dialogue et déjouer les calculs des incendiaires.

Ce n'est pas la voie suivie par les responsables politiques, avec les incantations du type "nous sommes tous frères" et autres lubies engagées par l'intermédiaire des imams incendiaires.

L'arrestation récente de militants des droits de l'Homme au lieu de mettre hors de nuire les assassins est un indicateur de l'incompétence
et de l'incurie de nos gouvernants.

Ce conflit d'apparence locale constitue une étape décisive dans le combat entre ceux qui défendent une Algérie algérienne issue de plus de 20 siècles d'Histoire et ceux qui veulent faire de notre pays une province vassale des émirats orientaux.
Il y va de la liberté de chacun de nous.

Aumer U Lamara



lundi 20 juillet 2015

journal de maintenant - lundi 20 juillet 2015

ce que je reçois



Rendons en grâce à notre Créateur, nous venons de nous acquitter, dans des conditions somme toutes acceptables, malgré les fortes chaleurs,  de l'obligation du jeûne. Nous ne nous sommes pas écrit vous et moi durant cette période, mais les copies de vos différents mails m'ont permis de savoir que tout allait bien pour vous.

Nous nous occupons  d'un troupeau de bovidés que la grande sécheresse risque d'anéantir,  s' il ne pleut pas dans les deux à trois semaines prochaines.

Alors que l'angoisse du monde rural est à son comble dans la grande majorité des régions, le Pouvoir nous dit que la sécheresse est pour l'essentiel une invention de l'opposition.
 
 
*
*      *
 
Peut-on avoir le pire? 

Le faux général avait déclaré 2015 sera l'année entièrement dédiée à la réussite de l'école Mauritanienne, son cancre ministres de l'éducation nationale Bâ Ousmane et sa horde saffaga nous sortent la tête haute de l'eau machallah nous chantent ils avec un taux de réussite au bac de 7%  et des écoles  vendues aux enchères lors d'un conseil de ministre , allez savoir qu'est ce qui ne va pas dans ce pays et tout le monde ferme sa gueule comme si rien ne s'est passé. Elle est passée où l'opposition?  

Affaire Bazra Ould Haidallah est montée de toutes pièces selon les habitants de la capitale Nouakchott.  Il s'agit d'un règlement de comptes entre des caïds délinquants qui se disputent le marché du grand banditisme des produits illicites dont le délinquant Badr Ould Abdel Aziz fut pourchassé par Bazra Haidallah jusqu'à devant la présidence de son père où il y a eu échanges de coups de feux avec armes de guerre. 

Le trouillard Badr  se drogue , boit jusqu'à se pisser dessus  en plein ramadan comme dans ces vilaines habitudes aurait provoqué Haidallah fils mais il a fallu l'intervention de la femme du général pour arrêter la chasse poursuite sauvant la vie de son fils délinquant.

 Des négociations entre tribus sont en cours pour faire renoncer Haidallah fils de mettre fin à son projet d'abattre Badr afin qu'on le sort  de la prison mais ce dernier refuse de négocier et compte l'exécuter le couillon comme un lapin dans les rue de la capitale par tous les moyens. 

Comment un homme comme Aziz qui n'a pas pu s'occuper de l'éducation de ces enfants peut il promettre une meilleure éducation nationale d'un pays alors qu'il avait tous les moyens pour réussir l'éducation de ces propres enfants? 

Badr ould Abdel Aziz sème la terreur , l'anarchie impunément avec la complicité de sa mère et un père qui sait tout mais ferme les yeux malgré qu'elle dit à qui veut l'entendre qu'elle n'a rien à foutre de la Mauritanie ni des mauritaniens, seul le pillage des richesses l'intéresse et ces enfants doivent s'enrichir comme des porcs pendant que leur borné père est au manette du pays pour s'installer plutard au Maroc leur pays d'origine.

Grâce présidentielle de foutaise fin du ramadan 2015 a été proposée aux militants des droits humains détenus illégalement depuis novembre 2015:Biram Dah Abeid, Djiby sow actuellement bénéficie une  liberté provisoire pour raison sanitaire et Brahim Ould Bilal qui l'ont décliné tout bonnement. 

Pourquoi accepter une fausse grâce alors qu'ils sont innocents?  Pire cela est devenu un jeu de dupe du borné fou faux général qui s'amuse selon ces humours d'un fou à arrêter des citoyens et jouer à la grâce présidentielle. 

 Quand on est innocent on ne craint absolument pas d'une prison injustifiée, c'est aux caïds menteurs du pouvoir de justifier leur imbécilité.Tu n'es pas d'accord avec moi je te met en prison parfait chacun aura son tour chez le coiffeur un jour n'est ce pas dit l'adage? 

Le faux général Aziz a une patate chaude dans la culotte, il doit justifier pourquoi Il  arrête des citoyens sans aucune raison laissant ces propres enfants circuler avec des armes lourdes de guerre en provoquant des scènes du chaos dans la capitale pour fourguer la drogue et tous genres de trafics. 

L'Union européenne a signé le nouveau accord de pêche avec la Mauritanie nous disent ils alors que 25 millions d'euros ont disparus sans justification, est ce qu'une manière de financer où tolérer officiellement de la gabegie?

 

mercredi 15 juillet 2015

ensemble . tous . croyants et priants

CONSEIL PONTIFICAL POUR LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX
MESSAGE POUR LE MOIS DU RAMADAN
et ‘Id al-Fitr 1436 H. / 2015 A.D.
Chrétiens et musulmans :
ensemble pour s’opposer à la violence perpétrée au nom de la religion

Chers frères et sœurs musulmans,

1. Les catholiques du monde entier se joignent à moi pour vous adresser nos meilleurs vœux pour une joyeuse célébration de ‘Id al-Fitr. Pendant le mois du Ramadan vous observez de nombreuses pratiques religieuses et sociales, comme le jeûne, la prière, l’aumône, l’assistance aux pauvres et la visite aux membres de la famille et aux amis.
Que les fruits de ces bonnes actions enrichissent votre vie !

2. Pour certains d’entre vous comme pour d’autres appartenant à d’autres communautés religieuses, la joie de cette fête est obscurcie par le souvenir de leurs proches, qui ont perdu la vie ou leurs biens ou ont souffert physiquement, mentalement ou même spirituellement à cause de la violence. Beaucoup de communautés ethniques et religieuses à travers le monde ont expérimenté d’énormes souffrances et injustices: l’assassinat de quelques-uns de leurs membres, la destruction de leur patrimoine religieux et culturel, l’émigration forcée de leurs maisons et cités, molestation et viol de femmes, l’asservissement de quelques-uns de leurs membres, le trafic de personnes, le commerce d’organes et même la vente de cadavres !

3. Nous sommes tous conscients de la gravité de ces crimes en eux-mêmes. Toutefois, ce qui les rend encore plus odieux est la tentative de les justifier au nom d’une religion. Il s’agit d’une manifestation évidente de l’instrumentalisation de la religion pour obtenir pouvoir et richesse.

4. Il serait superflu de dire que ceux qui sont chargés de l’ordre et de la sécurité publiques ont aussi le devoir de protéger les personnes et leurs biens de la violence aveugle des terroristes.
D’autre part, il y a aussi la responsabilité de ceux qui ont la charge de l’éducation : familles, écoles, textes scolaires, chefs religieux, discours religieux, médias. La violence et le terrorisme sont d’abord conçus dans les esprits de ces personnes égarées, puis perpétrés sur le terrain.

5. Tous ceux qui sont engagés dans l’éducation de la jeunesse et dans les divers espaces éducatifs devraient enseigner le caractère sacré de la vie et la dignité qui en dérive pour chaque être humain, indépendamment de l’origine ethnique, de sa religion, de sa culture, de sa position sociale ou de ses choix politiques. Il n’y a pas une vie qui soit plus précieuse qu’une autre à cause de son appartenance à une race ou à une religion spécifiques. Il en résulte que personne ne peut tuer. Personne ne peut tuer au nom de Dieu ; ceci serait un double crime : contre Dieu et contre la personne elle-même.

6. L’éducation ne tolère aucune ambiguïté. L’avenir d’une personne, d’une communauté et de l’humanité tout entière ne peut pas être construite sur l’ambiguïté ou sur une vérité apparente. Chrétiens et musulmans, d’après leur tradition religieuse respective, reconnaissent Dieu comme Vérité et se rapportent à Lui comme étant la Vérité. Notre vie et notre conduite devraient refléter une telle conviction.

7. D’après le saint Pape Jean-Paul II, les chrétiens et les musulmans ont « le privilège de la prière » (Discours aux chefs religieux musulmans, Kaduna, Nigeria, le 14 février 1982). Notre prière est urgente: pour la justice, pour la paix et la sécurité dans le monde ; pour ceux qui se sont égarés du vrai chemin de la vie et commettent la violence au nom de la religion, afin qu’ils puissent revenir à Dieu et changer de vie ; pour les pauvres et les malades.
8. Nos fêtes religieuses, entre autres, nourrissent en nous l’espérance envers le présent et l’avenir. C’est avec espérance que nous regardons vers le futur de l’humanité, en particulier quand nous faisons de notre mieux pour que nos aspirations légitimes deviennent réalité.

9. Avec le Pape François, nous souhaitons à vous tous que les fruits du Ramadan et la joie de ‘Id al-Fitr apportent paix et prospérité, favorisant ainsi votre croissance humaine et spirituelle.

Bonne Fête à vous tous !

Du Vatican, le 12 juin 2015
Jean-Louis Cardinal Tauran
Président
Père Miguel Ángel Ayuso Guixot, M.C.C.I.
Secrétaire

Igdi - commentaire du commentaire

journal de maintenant - mercredi 15 juillet 2015

mardi 14 juillet 2015

esclavage



Le 14/07/2015 10:41, Diko diko a écrit :

Le projet de loi est en cours de débat à l'assemblée nationale cette semaine. On ne sait pas la suite tout est fait en cachette sur le sujet l'esclavage. 

...  rapport des autorités qui n'est pas encore officiel mais devrait être déposer au plus tard 20 juillet. 

journal de maintenant - mardi 14 juillet 2015

lundi 13 juillet 2015

esclavage - commentaire de la réponse française par Hanoune Diko (abolitionniste)


Réponse au rapport de l’état Mauritanien 2015 prévu entre Octobre et Novembre de la même année.

10- « et  en mai 2015 une cour anti-esclavage. » ?
Une cour qui protège les esclavagistes et envoie les abolitionnistes en prison. Voila le rôle de cette fameuse cour.

13- « Le Conseil Constitutionnel participe à la protection des droits de l’homme…. »
De nos jours, le conseil constitutionnel n’existe que pour valider une élection truquée et son président est nommé par décret présidentiel donc il ne peut être neutre ni s’opposer à une décision injuste du président de la république. Cette institution de l’état est une farce de la république loin d’être indépendante comme ce semblant appareil judiciaire inféodé avec l’exécutif.

14-« Les personnes poursuivies bénéficient de la présomption d’innocence, du principe de la légalité des délits et des peines, du  droit à la défense, de la présence d’avocat dès la  garde à vue et du  droit de prendre contact avec leur famille. »

La présomption d’innocence n’existe pas en Mauritanie, les personnes sont condamnées en avance selon leur appartenance ethnique, tribale ou statut social. Ce qui est complètement faux, les abolitionnistes sont jugés et condamnés en absence même de leurs avocats,  il a fallu une grève de faim pour négocier les droits de visites des familles. Il y a des détenus qui croupissent plusieurs années sans aucun jugement, les jugements en appel d’une condamnation ne sont jamais étudiés. Certains sont seulement rejugés en appel après que les détenus aient déjà purgés la totalité de leur peine, histoire de justifier leur détention illégale.

« la constitutionnalisation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme; »
Cette fameuse commission nationale des droits de l’homme n’est là que pour couvrir, maquiller les crimes de l’état mauritanien. On ne note aucune assistance juridique ni action pour libérer ou aider les victimes dont les droits bafoués, particulièrement les victimes de l’esclavage, des déportations au contraire elle nie comme l’état nie le crime de l’esclavage en protégeant les esclavagistes. Elle verse et abonde dans le négationnisme aveuglée par le racisme d’état.

19- « Haut Conseil de la Fatwa et des Recours Gracieux »

Ce haut conseil de la fatwa n’a comme objectif que de valider les mensonges d’état et permettre certains religieux de brouter l’argent public. Il n’a jamais rien ému depuis sa création et sous la tutelle et les directives directes du chef d’état dont il ne peut contredire.

20. « Agence Nationale TADAMOUN : »

Cette agence est un fourre-tout des emplois fictifs. Avec un budget phénoménal, personne ne sait où vont les milliards de son budget depuis sa création à part assurer des salaires colossaux aux mecontents du pouvoir afin de les faire taire. Un moyen de piller des biens sociaux au nom de la lutte contre les séquelles de l’esclavage et la pauvreté.

22- « Mécanisme National de prévention de la torture (MNP) »

Les mauritaniens ne sont même pas au courant de l’existence d’une telle structure dans le pays. La torture et les brutalités sont le lot quotidien des citoyens sans défenses.

23- « Jurisprudence Nationale: cas d’esclavage, de torture et de viol. »
Voila une vraie foutaise destinée aux consommateurs occidentaux des faux  rapports bidon sans fondement. Au lieu de traquer les esclavagistes, se sont les militants des droits de l’homme qui sont traqués et jetés en prison comme des dangereux terroristes sur des fausses accusations. La preuve, Biram Dah Ould Abeid prix des droits de l’homme des nations unies 2013, son vice-président Brahim Ramdhane Ould Bilal  IRA-Mauritanie et Djiby Siow  président l’ONG Kawtal Ngam Yellitaré sont condamnés à 2 ans de prison ferme pour avoir organisé une caravane contre l’esclavage foncier et les expropriations de terres des pauvres paysans qui avait d’ailleurs une autorisation en bon et due forme pendant que les esclavagistes sont libérés sous des tonnerres  de youyous. Il y a plusieurs militants des droits de l’homme arrêtés de fin 2014 à nos jours, une véritable chasse à l’homme est ouverte par le régime en place sur les abolitionnistes et cela n’est pas prêt de cesser. Aucune véritable condamnation n’a été enregistrée dans des dossiers liés  aux pratiques du crime de l’esclavage ; les dossiers sont dénaturés, vidés de leurs charges ou substances avant d’être classer sans suite, les esclavagistes sont  protégés par le sommet de l’état depuis l’indépendance de la Mauritanie.

26- « Institutions Nationales des Droits de l’Homme : »
Ces institutions ont été créées dans le but de pondre des rapports mensongers afin de protéger, maquiller les crimes de l’état. Les citoyens mauritaniens ignorent leurs existences, elles servent aussi à charger, accabler les vrais militants des droits de l’homme par des fausses accusations comme : «  à la solde du sionisme, pro-juifs, à la solde des mécréants occidentaux, à la solde de l’état hébreu, des apostats etc… » Véritable fourre-tout des mensonges d’état que l’état a transformé en des machines de la propagande haineuse pour diviser les citoyens. Se sont des boites à la solde de l’état et du clergé pour la culture d’antisionisme qui prônent la disparition d’Israël sur la carte mondiale. Des institutions qui ressuscitent le Nazisme d’Hitler dans le désert avec la complicité de l’état Mauritanien en  plein 2015.

67-« L’éradication des séquelles de l’esclavage et la  traite des personnes »
Vous l’avez constaté que les autorités mauritaniennes s’interdisent même de prononcer le mot « esclavage » qui est un tabou, qu’est ce que l’état a fait concrètement depuis l’indépendance à nos jours contre l’esclavage pour nous parler des « séquelles de l’esclavage » ? Il faudra d’abord soigner une maladie avant de s’attaquer aux conséquences des séquelles liées à cette maladie. Tout est fait dans l’art de mentir,  tricher, tromper, cacher ou camoufler la réalité des choses à la communauté internationale.

75- « Prisons et conditions de détention : »
Les conditions de détentions sont les plus inhumaines au monde, les prisonniers ne sont mêmes pas soignés, ils sont à la charge de leurs familles, les autorités laissent mourir des prisonniers dont les familles  sont extrêmement pauvres à petit feu par la  faim et par  manque de soins.

78- « Ratification, harmonisation des conventions internationales et relation avec les mécanismes internationaux. »

La Mauritanie ratifie, signe les conventions et traités internationaux certes sans jamais les respecter ni les appliquer depuis en 1960.  Ceci est  destiné à tromper et faire avaler  la communauté internationale et leurs institutions des mensonges d’état.

81- « Lutte contre la corruption : »
Voila une arme redoutable que le pouvoir utilise pour régler des comptes avec les opposants, tout opposant au régime est accusé de gabegie pour être envoyé en prison ou démis de ces fonctions . Nous avons vus plusieurs fonctionnaires limogés pour détournements des biens publics puis promus à d’autres hautes fonctions plus importantes alors qu’ils sont responsables de plusieurs détournements des biens sociaux. La gabegie et la corruption prennent une ampleur démesurée sous l’ère du général Aziz qui s’est accaparé avec ces proches de toutes les richesses du pays au point qu’il est surnommé Monsieur 10%. Aucun marché ne peut être signé sans avoir versé 10% du prix du marché au président et ces collaborateurs.

82- « Exercice par les non musulmans de leurs religions : Les étrangers pratiquent leur religion sans aucune restriction. Il existe des  églises dans quelques villes où les étrangers peuvent pratiquer librement leurs cultes. »

Un mensonge sur les cultes, dans toute la Mauritanie, il n’y a que deux églises et elles datent l’ère des colons français : une à Nouakchott et l’autre à Rosso. Les non musulmans subissent des persécutions, des meurtres impunis. Tout Mauritanien qui aurait un ami de confession non musulmane risque de tomber sous l’accusation de l’apostat donc passible de la peine capitale. Zéro tolérance des libertés de cultes ou croyances, les non musulmans sont considérés comme des bestiaux.

83-« Lutte contre la Pauvreté et Sécurité Alimentaire : »

Les dons et les aides sont distribués aux familles des hauts fonctionnaires et leurs bétails. On  applique la politique d’affamer pour rendre plus docile, dompter les populations affamées. Certains dons sont vendus aux commerçants maures pour être revendus aux populations au prix fort. Le peu de dons qu’on distribue aux populations tous les 5 ans, durée d’un mandat présidentiel désormais est fait dans l’art d’acheter le vote des citoyens.  Le général avait choisi le slogan du « président des pauvres », effectivement il est le président qui peut se venter d’avoir  plus appauvris les mauritaniens.

94- « Rapatriement des refugiés mauritaniens du Sénégal. »

Il y a eu 24.000 déportés rapatriés du Sénégal vers la Mauritanie sous l’accord de l’ex-président Sidi Ould cheikh Abdallahi qui a été emporté par  un coup d’Etat de l’actuel général Aziz qu’il venait de limoger en 2008. Les déportés rapatriés vivent sous des tentes à l’abandon et privés des papiers d’identités depuis le début de l’enrôlement discriminatoire en 2011. Ceux du côté Mali voisin n’ont jamais été à l’ordre du jour estimé à 60 milles, il en reste autant au Sénégal encore.

111- « Le droit à l’éducation »

Le droit a l’éducation est un leurre, les Adwabas villages des haratine anciens esclaves et les esclaves n’ont ni écoles, ni système sanitaire. Toutes les écoles des villages et villes dans le sud sont construites par les immigrés et l’état n’est même pas capable de les fournir des enseignants. L’éducation a été sabotée par le système d’arabisation forcée, les écoles sont transformées à des Mahadras « enseignements coraniques » qui n’enseignent que le terrorisme où sortiront  des futurs poseurs de bombes.

Diko Hanoune
Militant Abolitionniste, membre de l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)





esclavage - dialogue à l'Assemblée nationale française . Septembre-Octobre 2014


Question publiée au JO le : 16/09/2014 page : 7558
Réponse publiée au JO le : 21/10/2014 page : 8774
Texte de la question
M. Pascal Popelin attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la persistance des situations d’esclavagisme en Mauritanie. Travail non rémunéré, traite d’êtres humains, sévices physiques et sexuels, telle est la réalité vécue notamment par les Haratines, communauté qui demeure l’objet d’une domination violente.
Bien que l’arsenal juridique visant à éradiquer ces pratiques dans le pays soit abondant, plusieurs rapports établis par des organismes indépendants, observant les situations de non-respect des droits de l’Homme dans le monde, confirment malheureusement le retard qu’enregistre la Mauritanie dans ce domaine. Au regard de ce contexte et des liens particuliers qui unissent la France et la Mauritanie, il souhaiterait avoir connaissance des initiatives qui pourraient être engagées pour accompagner l’application d’une abolition effective de l’esclavage dans cet État.
                                                              Texte de la réponse

La France accorde une attention prioritaire au respect des droits de l’Homme et libertés fondamentales dans le monde. S’agissant de la Mauritanie, la révision de la constitution intervenue en mars 2012 a une portée significative en matière de progrès des droits et témoigne des efforts des autorités mauritaniennes en la matière. En effet, le nouvel article 13 prévoit que « Nul ne peut être réduit en esclavage ou à toute forme d’asservissement de l’être humain, ni soumis à la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants » et que « ces pratiques constituent des crimes contre l’humanité et sont punis comme tels par la loi ». Par ailleurs, la Mauritanie a adopté, en mars 2014, une feuille de route pour l’éradication de l’esclavage, qui a été saluée par le premier rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Mme Gulnara Shahinian, comme un tournant dans la lutte contre l’esclavage en Mauritanie. La France soutient la mise en oeuvre de cette feuille de route. La coopération franco-mauritanienne, au travers du document cadre de partenariat pour la période de 2013-2015, a identifié les droits de l’Homme comme secteur prioritaire. En outre, la France, au travers notamment de son fonds social de développement et de son fonds d’appui à la société civile du Sud, apporte son soutien à plusieurs initiatives au bénéfice des populations exposées aux pratiques esclavagistes. L’examen périodique universel de la Mauritanie au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en octobre et novembre 2015 sera l’occasion d’examiner les avancées dans la mise en oeuvre de la feuille de route pour l’éradication de l’esclavage en Mauritanie.

Afin de visualiser le document procuré par l’Assemblée Nationale, cliquez sur le lien suivant : Député Pascal Popelin – AR esclavage Mauritanie

esclavage - projet de loi Mohamed Ould Abdel Aziz modifiant la loi de Septembre 2007 (votée à l'initiative de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi)


Exposé des motifs

Conformément aux modifications de la Constitution qui ont érigé l’esclavage en crime contre l’humanité et à la feuille de route sur l’éradication des formes contemporaines de l’esclavage, adoptée par le Conseil des Ministres le 6 mars 2014, le présent projet de loi concrétise les nouvelles orientations du Gouvernement à la relecture de la loi n° 2007 – 048 du 3 septembre 2007 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de lutte contre les formes contemporaines de l’esclavage.
C’est ainsi qu’il introduit un ensemble de définitions qui facilitent l’application de la loi en se basant sur une terminologie claire et précise relative à l’esclavage. Il incorpore  les infractions prévues par les conventions internationales de lutte contre l’esclavage tout en affirmant leur imprescriptibilité.
Il  aggrave les sanctions relatives à  l’esclavage et aux pratiques esclavagistes en les alignant sur  celles prévues pour les crimes.
Le présent projet de loi  institue des juridictions spécialisées pour connaître des infractions relatives à l’esclavage et aux pratiques esclavagistes et consacre le bénéfice des victimes de pratiques esclavagistes de l’assistance judiciaire et de la gratuité de la procédure.
Il permet  l’exécution des décisions judiciaires octroyant un dédommagement aux victimes de l’esclavage et des pratiques esclavagistes nonobstant les voies de recours et impose au juge, saisi de prendre, sous le sceau de l’urgence, les mesures conservatoires nécessaires  contre les auteurs des infractions pour garantir les droits des victimes.
Telle est l’économie du projet de loi soumis à votre approbation.

Yahya Ould Hademine

RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE                                                                                                        Honneur-Fraternité-Justice
Présidence de la République
                                              Chapitre préliminaire
Article premier :Fort des valeurs de l’islam et de leurs objectifs destinés à libérer l’homme et lui garantir sa dignité, et conformément aux principes constitutionnels et aux conventions internationales y afférentes et, en vue d’incarner la liberté de l’homme de sa naissance à sa mort, la présente loi a pour objet de définir, incriminer et réprimer les pratiques esclavagistes.
Article 2 : L’esclavage constitue un  crime contre l’humanité. Il est imprescriptible.
Est interdite toute discrimination, sous quelque forme que ce soit, à l’encontre d’une personne considérée comme esclave.
Une journée nationale est consacrée à  la lutte contre les pratiques esclavagistes.
La détermination de la journée et les modalités de sa célébration seront définies par décret.
Article 3 : au sens de la présente loi on entend par :
Esclavage : état ou condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux.
L’esclavage comprend :
- tout acte de capture, d’acquisition ou de cession d’un individu en vue de le réduire en esclavage, de le vendre ou de l’échanger ;
- toute forme de servage  ou de servitude pour des dettes,
- toute forme de travail forcé.
- tout acte de commerce ou de transport d’esclaves.
Placement : pratique en vertu de laquelle :
- une femme est, sans qu’elle ait le droit de refuser, promise ou donnée en mariage moyennant une contrepartie en espèces ou en nature versée à ses parents, tuteur, famille ou à toute autre personne ou groupe de personnes ;
- le mari d’une femme ou la famille de celui-ci qui la cède ou tente, à titre onéreux ou autrement, de la céder à un tiers;
- la transmission par succession d’une femme, à la mort de son mari, à une autre personne ;
- la remise d’un enfant, soit par ses parents ou par l’un d’eux, soit par son tuteur, à un tiers, contre paiement ou non, en vue de l’exploiter ou de le soumettre au travail.
Servage : condition de quiconque qui est tenu par la loi, la coutume ou un accord, de vivre et de travailler sur une terre appartenant à une autre personne et de fournir à cette dernière, contre rémunération ou gratuitement, certains services déterminés, sans pouvoir changer sa condition.
Servitude pour dettes : état ou condition résultant du fait qu’un débiteur s’est engagé à fournir, en garantie d’une dette, ses services personnels ou ceux de quelqu’un sur lequel il a autorité, si la valeur équitable de ces services n’est pas affectée à la liquidation de la dette ou si la durée de ces services n’est pas limitée ni leur caractère défini.
Esclave : l’individu sur lequel s’exerce le statut d’esclavage.
Chapitre premier: dispositions générales
Article 4 : Les auteurs  des infractions prévues par  la présente loi sont passibles de la double peine, privative de liberté et l’amende. Ils peuvent, en outre, être condamnés à l’interdiction de droits civiques  conformément au code pénal.
Article 5 : La tentative et la complicité des infractions à la présente loi sont passibles des mêmes peines que les infractions consommées.
Article  6 : La qualité de fonctionnaire ou officier public, de dépositaire ou agent de l’autorité ou de la force publique de l’auteur d’infractions, prévues par la présente loi, constitue une circonstance aggravante.
Chapitre deuxième : des infractions et leurs sanctions

Article 7 :  Quiconque réduit autrui en esclavage ou incite à aliéner sa liberté ou sa dignité ou celle d’une personne à sa charge ou sous sa tutelle, pour être réduite en esclave, est puni d’une peine de réclusion de dix (10) à vingt (20) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) ouguiyas à cinq millions(5.000.000) d’ouguiyas.
Article 8: Quiconque commet le placement prévu par l’article 3 de la présente loi  est puni de réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.
Article 9: Quiconque commet le servage prévu par l’article 3 de la présente loi  est puni d’une réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.
Article 10: Quiconque commet la servitude pour dettes  prévue par l’article 3 de la présente loi  est puni d’une réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas
Article 11: Quiconque porte atteinte à l’intégrité corporelle d’une personne, en considérant qu’elle est esclave, est puni d’une réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.
Article 12 : Quiconque s’approprie les biens, les fruits et les revenus résultant du travail de toute personne en la  considérant esclave ou extorque ses fonds est puni d’une réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.
Article 13: Toute personne qui prive un enfant en considérant qu’il est esclave de l’accès à l’éducation est punie d’une réclusion de cinq (5) à dix (10) ans et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à sept millions (7.000.000) d’ouguiyas.
Article 14: Quiconque prive frauduleusement d’héritage toute personne en considérant qu’elle est esclave est punie d’une réclusion de cinq (5) à sept (7) ans et d’une amende de deux cent cinquante milles (250.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.
Article 15: Quiconque épouse, fait marier ou empêche de se marier, une femme considérant qu’elle est esclave contre son gré est puni d’une réclusion de cinq (5) à huit (8) ans et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas.
Si le mariage est consommé, l’épouse a droit à la dot sans préjudice des dommages et intérêts. La filiation des enfants est établie à l’égard du mari et elle peut demander la dissolution du mariage.
Les dispositions de l’article 309 du Code Pénal sont applicables à toute personne qui viole une femme en considérant qu’elle est esclave.

Article 16 : Est puni d’une réclusion de cinq (5) à dix (10) ans et d’une amende  de cinq cent milles (500.000) à cinq millions (5.000.000) d’ouguiyas quiconque agresse sexuellement une femme en considérant qu’elle est  esclave.
Article 17 : L’auteur de production culturelle ou artistique faisant l’apologie de l’esclavage est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de deux cent milles (200.000) à deux millions  (2.000.000) d’ouguiyas. La production est confisquée et détruite
L’amende est portée à cinq millions  (5.000.000) d’ouguiyas si la production est réalisée ou diffusée par une personne morale.
Outre la peine prévue à l’alinéa précédent, la personne morale peut être interdite d’exercer ses activités de façon partielle ou totale, provisoire ou définitive.
Article 18 : Tout wali, hakem, chef d’arrondissement, officier ou agent de police judiciaire qui ne donne pas suite aux dénonciations de pratiques esclavagistes qui sont portées à sa connaissance est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de cinq cent milles(500.000)  à un million (1.000.000)  d’ouguiyas.
Article 19 : Quiconque profère en public des propos injurieux envers une personne considérant qu’elle est esclave est puni d’un emprisonnement de deux (2) à six (6)  mois et d’une amende de dix milles (10.000) à deux cent milles(200.000)  ouguiyas.
Chapitre troisième : de la procédure
Article 20: Il est institué  des juridictions de formation collégiale  pour connaître des infractions relatives à l’esclavage et aux pratiques esclavagistes dont les sièges et ressort territorial seront fixés par décret.
Article 21: Sous peine  de prise à partie,  tout magistrat compétent,  informé de faits relatifs à une ou plusieurs des infractions prévues par la présente loi prend, sous le sceau de l’urgence, toutes les mesures conservatoires appropriées à l’encontre des auteurs présumés et garantissant le droit des victimes.
Article 22 : Toute association des droits de l’homme reconnue est habilitée à dénoncer les infractions à la présente loi et à en assister les victimes.
Article 23 : Tout établissement d’utilité publique et toute association de défense des droits de l’homme et de lutte contre l’esclavage et les pratiques  esclavagistes, jouissant de la personnalité juridique depuis au moins cinq ans à la date des faits, peuvent ester en justice et se constituer partie civile dans tous les litiges auxquels l’application de la présente loi donnerait lieu, sans que cette qualité ne leur confère un avantage patrimonial.
Article 24 : Les victimes des infractions prévues par la présente loi bénéficient de l’assistance judiciaire et sont exemptées de tous frais de justice et dépens  dont l’avance  est faite  sur les frais de justice criminelle à charge d’être  imputés à la partie qui succombe.
Article 25: Le juge, saisi d’une infraction relative à l’esclavage et aux pratiques esclavagiste, est tenu de préserver les droits à réparation des victimes.
Les décisions judiciaires octroyant des dommages et intérêts aux victimes de l’esclavage et des pratiques esclavagistes sont exécutoires nonobstant opposition et  appel.
Article 26 : La présente loi abroge toutes les dispositions antérieures contraires notamment la loi n° 2007 – 048 du 3 septembre 2007 portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes. 


Note Reçu le 06 avril 2015