mercredi 14 septembre 2011

Biram Dah Ould Abeid à Dublin - 14 septembre 2011


FRONTLINE DEFENDERS
The International Foundation for the Protection of Human Rights defenders
6eme Plate-forme de Dublin des Defenseurs des Droits de Humains
14-16 Septembre, Dublin-Castle, Irlande


Allocution de Biram Dah ABEID,

Mesdames, Messieurs, amis de la liberté !

De prime abord, je proposerai qu`’on dédie cette cession au camarade
Boulkheir Cheikh Dieng, incarcéré injustement en Mauritanie, pour avoir
dénonce l`’esclavage par ascendance auquel est soumise sa communauté,
les hratin, depuis des siècles.

Notre mouvement l’Initiative pour résurgence du mouvement abolitionniste
(Ira) a été fondée, en 2008, pour combler le vide politique d’une véritable
alternative au système de domination, capable, à la fois, de théoriser la
rupture et de la traduire par des actes d’engagement concret, en termes de
lutte dans la société et au sommet du pouvoir. Ils d’agit d’une démarche
conjuguée, convergente, du haut et du bas, qui allie l’exigence
révolutionnaire, à la lucidité réformiste. Ira Mauritanie dit la réalité du système,
la décrit, la dénude, la décortique, la vide de tout son mystère, afin d’en mieux
exposer l’inanité ; ainsi, les masses, désabusées, désaliénées par l’exposé
clinique du mensonge d’Etat, trouvent-elles la ressource morale de le
déconstruire, une faculté que l’on appelle communément « volontarisme ».

Oui, nous sommes des volontaires de la rupture, graduelle certes mais
radicale, définitive, d’avec toute forme de coercition, de détournement des
consciences, de légitimation religieuse de l’insupportable ; nous n’acceptons,
non plus, l’antique dissuasion sous le glaive.

La protection des défenseurs des droits de l’Homme ne constitue pas un sujet
d’études ni d’observation chez nous ; elle est notre quotidien, fait
d’arrestations arbitraires, de bastonnades copieuses par la police, de procès
iniques où le juge, pour vous exclure du périmètre de l’empathie, commence
par vous jeter l’anathème de circonstance : « atteinte à l’image du pays,
organisation non autorisée, acte de sédition, manifestation non autorisée »
sont des chefs d’accusation conçus pour nous, quasiment par prédestination
génétique.

En quelques attendus, vous voici au seuil de l’univers carcéral, privé de la
moindre compassion, avec, pour unique perspective « vous dédire ou
subir » ! Ainsi, en quelques mois seulement, notre organisation a déjà essuyé
deux passages au tribunal, suivis de condamnations sévères ; les violences
sur nos militants relèvent, elles, du passage initiatique ; battus, blessés
jusqu’à l’évacuation médicale en urgence, ils devaient se justifier de
manifester contre la collusion ostentatoire des agents de l’Etat, y compris les
magistrats et la police, avec les auteurs de pratiques esclavagistes !! Voici
l’’accusateur obligé à la révision brutale de ses priorités ; au lieu de
poursuivre son effort à confondre le criminel, il ne s’évertue plus qu’à éviter la
prison !

La spécificité du cas mauritanien déborde d’ironie : malgré une loi
relativement explicite en matière de lutte contre la traite et l’exploitation des
humains, les maitres peuvent, au moindre incident, compter sur la logique
consubstantielle à l’hégémonie, une sorte de solidarité par esprit de corps, si
épaisse et efficace qu’elle défie le plus tatillon des législateurs: dans un pays
où le pouvoir politique, matériel, militaire et religieux appartient à la minorité
arabo-berbère et cela depuis des siècles, le droit protège, nécessairement, un
tel acquis.

L’accumulation historique du tort et l’actualité du crime, loin de nourrir une
quelconque culpabilité parmi les élites dirigeantes, ne font qu’y sédimenter,
encore davantage, la manie du déni aux contours pathologiques : dans l’état
d’esprit des gardiens du système, l’expression dénudée du tabou, la
revendication de l’ordre « naturel » du racisme devient un extrémisme à
endiguer, au prix de mille et une ruses !

Patiemment, par petites touches rhétoriques et un savant dosage de
propagande et de culture de la panique comme principe du lien social, les
auteurs d’actes esclavagistes se présentent en victimes d’une tentative de
déstabilisation, de préférence téléguidée de l’étranger, en général juif ou
chrétien. Dans le premier cas, l’antisémitisme ambiant favorisera une sanction
aggravée. Ainsi exclu de la communauté de destin, toujours menacé de se
voir déchu de sa qualité de musulman sans quoi sa vie vaut en soi, le
défenseur des droits de l’Homme mauritanien, doit survivre dans le besoin
vital de se nourrir, de s’habiller, de se soigner et, malgré l’épreuve, songer à
poursuivre le combat ! Et, si vous êtes noir, descendant d’esclave ou d’une
ethnie non arabophone, gare au séjour dans l’un de ces commissariat de
police où s’affiche l’insulte raciste ; le concept de la dignité humaine, est
considérée, dans ces milieux obscurantistes, comme une invention de
l’Occident ; la torture, routinière, y prévaut, au titre d’une banalité
professionnelle, comme le passe-droit tribal ou l’obligation de payer pour
obtenir une visite, un repas, des médicaments, etc.

Mesdames et Messieurs, aucun texte de loi ne protège le défenseur des
droits humains en Mauritanie. Le pays refuse d’adhérer au Statuts de la Cour
pénale internationale (Cpi) et élude le débat sur la peine de mort ; le
Parlement, parfaite incarnation du rapport des forces séculaire, ne reflète que
les préoccupations de segments tribaux qui se disputent la préséance, loin de
la problématique de l’égalité, pourtant la question du moment, le seul vrai
enjeu du devenir mauritanien.

Pour faire évoluer l’idée - confidentielle encore – que l’impunité tue le
potentiel de la paix civile en Mauritanie, nous sommes contraints de recourir à
des méthodes spectaculaires, avec leur dose de provocation, de secousses
hardies sur les flancs de la bête grasse mais nous demeurons dans la stricte
mesure de la non-violence car tel reste notre choix, par conviction et certitude
de l’efficacité.

Ira Mauritanie et quelques autres formations amies tentent, avec talent et un
sens de l’innovation, de persuader les mauritaniens que la vie de l’’Homme,
au-delà de toute différenciation de sexe, sa liberté et l’intégrité de son corps,
méritent une sacralisation absolue. C’est cette contre-culture, totalement
absente du corpus de valeurs légué par la domination, que nous sommes
résolus à promouvoir, avec votre soutien.

Chers amis, le printemps arabe l’a prouvé : les formidables forces du
renouveau sommeillent sous la botte prétorienne ; la Libye vient d’illustrer le
prix de l’espérance, bien plus fort que la Tunisie et l’Egypte ; oui, quand
l’oppresseur recourt à la violence brute contre les Défenseurs pacifiques, la
lutte armée, malheureusement, se justifie, comme une nécessité et le devoir
d’ingérence, devient, une simple modalité ; ces principes découlent de notre
appartenance à la même espèce, celle des humains broyés par la barbarie.

Notre silence et notre inertie, peuvent tuer.

Des esprits sclérosés crient à l’impérialisme dès que la conscience humaine
viole les frontières, au nom d’une perception universaliste de la justice. Or,
mes camarades et moi soutenons la proposition inverse : dans le domaine du
droit international public, le monde est fondé à juger, désormais, la nonassistance
à un peuple en danger, pour prévenir le génocide. De ce point de
vue, le concept de « responsabilité de protéger », tel qu’entendu par les
Nations unies, nous semble bien timoré face aux situations d’arbitraire aussi
extrêmes qu’en Birmanie, Corée du Nord, Iran, Syrie, ou en Mauritanie, etc.
Les véto automatiques et prévisibles de la Chine populaire et de la Russie, à
présent soutenus par la diplomatie de puissances émergentes comme le
Brésil, l’Afrique du Sud et l’Inde, retardent l’émancipation démocratique des
peuples et accordent du temps aux dictatures, dans leur quête d’échappatoire
historique.

Mesdames et messieurs, vive la liberté conquérante et vive le devoir
d’ingérence !


Je vous remercie.

journal de maintenant - mercredi 14 septembre 2011

journal de maintenant - mercredi 14 septembre 2011

mardi 13 septembre 2011

journal de maintenant - mardi 13 septembre 2011

situation générale de la Mauritanie et de l'opposition - communiqué de la C O D

Communiqué


Notre pays traverse une conjoncture difficile à tous les niveaux. La situation économique se détériore inexorablement, les conditions de vie sociale de l’ensemble des populations, dans toutes les wilayas, sont désormais insoutenables. Conditions accentuées par une sécheresse implacable dont le gouvernement se contente d’observer les incidences graves, que viennent aggraver des hausses insoutenables des prix.


Aujourd’hui, tous les Mauritaniens semblent avoir compris à quel point les slogans pompeux étaient fallacieux et combien est grand le fossé qui sépare les paroles et promesses des actes, comme l’illustrent, entre autres, les récentes pratiques du pouvoir dans l’organisation de la gazra à Nouakchott.


De même, tous ceux qui s’intéressent à la chose publique constatent le caractère despotique et la gestion unilatérale qui gangrènent l’Etat, son administration et ses institutions, paralysant les énergies et centralisant à outrance la décision, faisant perdre aux différents ministères et secteurs publics tout esprit d’appréciation et d’initiative.


L’Etat et ses institutions semblent avoir désormais pour rôle de couvrir et de protéger la gabegie, le clientélisme, la dilapidation et le bradage des ressources du pays.


Au plan sécuritaire et diplomatique, notre pays a été engagé, depuis quelque temps, dans des aventures pour le moins périlleuses et dans des guerres qui n’ont ni sollicité ni obtenu l’aval des institutions constitutionnelles compétentes, ce qui a mis à mal les relations avec ses voisins du nord et du sud.


La diplomatie mauritanienne semble naviguer à vue et ses rares positionnements se sont avérés mal inspirés en choisissant le camp des despotes honnis par leurs peuples, en Côte-d’Ivoire, en Libye ou encore en Syrie et au Yémen.


Dans ce contexte, nous avions estimé de notre responsabilité d’appeler et d’accepter tous les appels au dialogue, qui demeure, à nos yeux, la voie démocratique la plus indiquée, pourvu que soient réunies les conditions de son succès.


Nous avons appelé au dialogue et avons manifesté notre disponibilité parce que, précisément, nous voulons résoudre tous les problèmes cités plus haut, ce qui passe nécessairement par les réformes politiques globales qui rebâtissent les structures de l’Etat et ses institutions sur des bases démocratiques permettant l’alternance, protégeant le pluralisme et débouchant sur l’Etat de droit, la justice et la transparence.


Parce que nous sommes déterminés et conséquents nous ne pouvons nous accommoder de colmatage ou de réformettes n’ayant aucune finalité démocratique et ne pouvant introduire les réformes requises, nous avons estimé, comme cela est précisé dans la feuille de route remise au chef de l’Etat, qu’il ne rime à rien d’envisager le dialogue alors qu’on s’évertue à poursuivre un processus électoral dépourvu de toute transparence dans un contexte de monopole et d’instrumentalisation des médias publics.


Les récents développements à Nouakchott, Nouadhibou et dans d’autres villes et villages ont d’ailleurs démontré la pertinence de notre exigence que l’on s’abstienne de réprimer les manifestations pacifiques.


S’agissant de l’impartialité de l’administration et du caractère républicain de l’armée et des forces de l’ordre, ce sont là des exigences démocratiques élémentaires, qui pourtant se posent avec acuité, du fait des pratiques surannées d’un pouvoir qui les transgresse.


L’opposition a eu une longue expérience avec le pouvoir actuel qui se traduit aujourd’hui par une véritable crise de confiance, du fait, précisément, du décalage entre les paroles et les actes. De là découle notre attachement à la référence à l’accord paraphé à Dakar et signé à Nouakchott le 04 juin 2009, au regard de tous les engagements précis qui y figurent et de l’esprit qui les sous-tend.



Nous, partis et formations signataires du présent communiqué, après analyse de cette situation et, prenant en compte les enseignements et les conditions prédéfinis, réitérons :


1 - Notre disponibilité pour un dialogue sérieux, pourvu que soient réunies des conditions et un climat pouvant en garantir le succès, de même que notre disponibilité à apprécier la situation et en tirer les conséquences au fur et à mesure que des progrès significatifs seront réalisés dans le sens de la mise en place desdites conditions et climat;


2 – Ce dialogue ne se fera qu’avec le pouvoir exécutif, c’est-à-dire avec le président de la République ou ceux qu’il aura mandatés comme ses représentants et qui l’engagent. Nous rejetons tout dialogue avec des partis politiques qui ne détiennent aucun pouvoir de décision et qui ne peuvent prendre aucun engagement.


3 - Tel que nous l’entendons et le voulons, ce dialogue se fixe pour objectif, si les conditions requises sont réunies, un débat approfondi pouvant conduire à de vraies réformes politiques qui marqueront une rupture avec l’unilatéralisme et le despotisme et jetteront les bases d’un Etat véritablement démocratique qui respecte la transparence et le pluralisme, et où prévaut l’alternance politique aux plans de la législation et de la pratique.


4 – Les partis soussignés, estiment que le report des élections peut être positif s’il conduit à un dialogue sérieux autour des conditions requises pour des élections libres et transparentes, en partant de la réforme de l’état civil, en passant par le code électoral, la liste électorale, la Commission électorale nationale indépendante(CENI), pour aboutir à une véritable égalité des chances et la transparence effective du scrutin.


5 – Les signataires du présent communiqué, qui restent attachés à la COD, tout en respectant les choix et appréciations de chacun, annoncent qu’ils organiseront une série d’actions et de manifestations en harmonie avec leurs objectifs communs.


Nouakchott, le 13 septembre 2011

Les signataires :

1. Avant-garde des Forces de Changement démocratique (AFCD)
2. Convergence Démocratique Nationale (CDN)
3. Mouvance pour le Changement Démoctratique (MCD)
4. Parti pour la Liberté et la Justice (PLEJ)
5. Parti du Rassembement pour le Changement en Mauritanie (HATEM)
6. Rassembelemnt pour Democratie et l’Unité (RDU)
7. Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)
8. Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (TAWASSOUL)
9. Union des Forces de Progrès (UFP)
10. Union Nationale pour l’Alternance Démocratique (UNAD)


dimanche 11 septembre 2011

journal de maintenant - dimanche 11 septembre 2011

Le Journal du Dimanche rapporte des accusations portées par M° Robert Bourgi à l’encontre de jacques Chirac et de Dominique de Villepin, financés, selon lui par des partenaires africains de la France. Il se trouve que – défendant comme ami du pays, la démocratie en Mauritanie : le putsch du 6 Août 2008 – j’ai rencontré cet avocat franco-libanais, né au Sénégal.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
M° Robert Bourgi
Cc:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Sunday, September 11, 2011 10:48 PM
Subject:
vos affirmations dans le Journal du dimanche

Maître, je n'ai pas le journal en question que j'essaierai de me procurer demain, mais je lis la dépêche ci-jointe.

Je veux vous dire mes propres pensées et convictions.

1° Jacques Foccart a effectivement organisé les relations franco-africains sous de Gaulle, mais pas pour de Gaulle. Pour la France et pour l(Afrique. Il ne s'est en rien enrichi, pas de coffre fort à secrets ou de compte numérotés à sa mort. Des très proches et fidèles m'en ont attesté. J'ai d'ailleurs rencontré l'homme en 1987 pendant une dizaine de jours à l'occasion du sommet francophone de Québec, son intégrité personnelle est certaine. Il a joué le même rôle pour la carte électorale française et pour le lien entre le Général et le "parti gaulliste". C'est un fidèle efficace et organisé. Olivier Guichard m'en a également beaucoup parlé.

Je sais que vous vous recommandez de lui. Je n'en discute pas, cela me paraît vraisemblable. Votre père est d'ailleurs cité dans les souvenirs et dires de Jacques Foccart. Je dois dire - sans savoir, mais par pure intuition à la suite de nos deux conversations "mauritaniennes" de Novembre 2008 et de Février 2009 - que si vous aviez voulu vraiment faire une fortune, vous l'auriez pu, que naturellement vous gagnez votre vie comme tout intermédiaire avocat ou pas... que font Villepin, Copé et autres ? fort peu juristes ? voire même Védrine au cabinet Jeantet après 2002... mais vous ne menez pas grand train et je ne crois pas que vous ayez de l'immobilier ou du somptuaire, dissimulé je ne sais où... Vous êtes donc moins intéressé, beaucoup moins que d'autres, et vous ne jouez pas non plus "les vierges effarouchées".

2° je crois tout à fait aux financements que vous indiquez pour Jacques Chirac et Dominique de Villepin - mais je n'en ai pas de preuve. J'ai une confiance absolue en mon camarade de promotion ENA Michel de Bonnecorse et aussi en sa fidélité à Jacques Chirac ou plus exactement à ce que beaucoup ont cru de Jacques Chirac : une certaine perpétuation d'un gaullisme directement inspiré du Général ; j'ai vu Michel en Mai 68 à l'Ecole. Il a été d'une exemplarité rare, comparée à quantité de grandes notoriétés par la suite qui hurlèrent pendant quinze jours avec les "loups".

Le club 89 est-il vraiment celui d'Alain Juppé. Il me semble qu'il avait été fondé par Michel Aurillac, ministre de la Coopération dans la première cohabitation et au cabinet duquel vous avez appartenu, précisément chargé des financements... franco-africains.

3° le récit que vous m'avez fait de votre passage de Chirac à Sarkozy à partir de l'été de 2005, je l'ai recoupé auprès de plusieurs. Il est exact, vous avez connu la chiraquie comme vous connaissez la sarkozie

4° la Mauritanie qui nous a fait nous rencontrer. Il est certain que les putschistes vous ont abordé pour approcher Sarkozy, et au moins Guéant. Il est certain que Bouamatou a financé votre rencontrer par El Ghazouani. Je n'ai pas de preuve mais - ce qui est sans précédent à ce niveau sous la Cinquième République française - Claude Guéant, directement, ou par son fils, relations publiques à la Chambre de commerce de Paris, ou quelque chose d'approchant a été gratifié pour ce contact et pour les audiences qu'il a ménagé au putschiste, en principe interdit de visa dans l'espace Schengen dès le mois de Septembre 2008. Il est certain que vous-même, ayant travaillé Claude Guéant, avez décisivement orienté la France dans la légitimation du putschiste alors que la Mauritanie était le premier cas de figure où la résistance civique à un putsch était possible puisqu'il y avait dans la rue et au Parlement une réelle hostilité que pouvait conforter mais non créer la réprobation internationale.

5° Nicolas Sarkozy a eu des sources de financement plus franco-françaises que son prédécesseur ou quelques autres candidats : l'Afrique, mais aussi l'Irak de Sadam Hussein. Je ne m'étends pas, je n'ai aucune preuve. J'ai simplement mémorisé la manière dont s'est rétractée la comptable de Liliane Bettencourt, tirée de son lit à Nîmes ou dans le midi pour être amenée de force à Paris : cela a été publié avant toute synthèse. La manière dont l'infirmière de Liliale Bettencourt a nié ce qu'elle avait fait savoir à Prévost-Desprées est analogue.

Aussi, je me demande l'avantage qu'il y a à attaquer Chirac et Villepin, cela n'exonèrera pas Sarkozy.

J'ai quant à moi - pièces jointes - vivement protesté contre l'impunité de Chirac que contrairement au Professeur Lyon-Caen ou à M° Veil, qui est surtout le fils d'une icône nationale (ce dont je conteste en partie le fondement) : Simone Veil, je crois tout à fait responsable de ses dires (voter et faire voter Hollande contre Sarkozy, comme il a voté et fait voter Mitterrand contre Giscard d'Estaing en 1981, cf. annexe du tome III des souvenirs de VGE)

Pour conclure, Maître, je vous crois attaché à une relation affective et intime entre l'Afrique et la France. Affectivité et intimité sont souhaitables, mais elles doivent être constructrices de démocratie et d'honnêteté, ce qui n'est pas actuellement le cas. Cette relation doit être ouverte à l'Europe, et elle doit contribuer à changer les règles du jeu international en humanitaire et en commerce. Les sommets de l'Union africaine le souhaitent explicitement.

Il me semble que vous pouvez autant en Afrique qu'à Paris suggérer - sans vous renier - qu'il est temps d'inventer... à partir d'un très vieux fond : la connaissance mutuelle. C'est votre talent, votre hérédité, votre formation. Vous ne pouvez pas, s'agissant par exemple de la Mauritanie, vous porter fort ni d'un système tel qu'on le voit en ce moment, ni d'une personnalité telle que le général Mohamed Ould Abdel Aziz. D'ailleurs, j'ai cru sentir qu'au printemps de 2009 vous fléchissiez à son endroit, ce qui confirme que le lit a été fait par le secrétaire général de l'Elysée dont l'audiencier vous a échappé tant pour El Ghazouani que pour Ahmed Ould Daddah.

Mais intuitivement je vous crois à présent beaucoup moins proche du Président régnant : la question de Syrie doit y être pour beaucoup.

Pensées.

jeudi 8 septembre 2011

contestation du recensement - suite

mardi 6 septembre 2011

Plate forme adressée aux acteurs politiques en conclaves pour ce que le régime en place appelle : le dialogue

Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie
(IRA – Mauritanie)


I/ Economie des arguments

Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA Mauritanie) a été crée en octobre 2008, dans un contexte de crise consécutive au coup d’Etat militaire qui renversa le Président élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi. Au cours de la confrontation entre junte et partisans de la normalisation civile, un groupe de cadres a constaté le déficit caractérisé dans le traitement des enjeux de la Mauritanie moderne, c'est-à-dire les questions de l’Etat de droit et du pluralisme social, sur fond de discriminations, à la naissance, reproduites et protégées par le monopole de la force ; au moment de l’acte fondateur de notre mouvement, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi et Mohamed Ould Abdel Aziz, chefs des factions en conflit au sein du groupe dominant, adoptaient une ligne d’occultation envers cette problématique pourtant noyau du devenir national.

Ainsi, l’avons-nous constaté, la compétition entre putschistes et légalistes - malgré la présence d’hommes et de partis progressistes au sein de la première mouvance - est restée circonscrite dans les limites, d’une querelle de légitimité et de recomposition du leadership, à l’intérieur du système qui produit, par nécessité, le racisme, et l’esclavage, aggravés de dénis actifs, avec pour corollaire mécanique, l’impunité comme ressource vitale.

IRA-Mauritanie a justement vu le jour pour battre en brèche la dévaluation, voire l’occultation des lignes de fracture communautaire et de caste afin de recentrer le débat sur la revendication, sans délai, ici et maintenant, de l’effectivité du droit, des populations Hratin et noires de Mauritanie, à une citoyenneté pleine.

A la fois ancrée dans le présent immédiat et pétrie d’une mémoire aiguë de la douleur, l’exigence de l’égalité se double du contentieux historique de la réparation : pour redonner sens au sacrifice de générations d’esclaves fauchés sur l’autel de l’accomplissement et du confort de leurs maitres, nous attendons de l’Etat qu’il reconnaisse la faute originelle et rachète, en espèces et partage du pouvoir, les siècles d’oppression imposés à l’espèce noire, en Mauritanie.

II/ Le problème

A l’occasion du « dialogue » initié par le pouvoir du général Ould Abdel Aziz avec certaines partis, notre organisation appelle, tous les protagonistes, à placer, au centre de leur conclave, les défis qui minent l’ancrage de la démocratie, compromettent le développement durable, agitent la société et menacent la paix civile.

IRA Mauritanie s’élèvera contre toute ruse rhétorique ou conceptuelle qui différerait ou tenterait de diluer, dans l’ordre des urgences nationales, le scandale, passé et actuel, des pratiques multiformes de l’esclavage, des discriminations induites et de la ségrégation raciale, entretenues, avec le concours actif ou la complicité de l’Etat, contre les populations noires de Mauritanie.

Une explication digne de ce nom, à l’échelle d’un peuple, ne saurait omettre, ni esquiver, non plus, les passifs lourds, notamment les devoirs de vérité et de justice sur le projet de génocide qui a endeuillé les négro-africains de Mauritanie et dont les auteurs, quoique identifiés, bénéficient, toujours de l’immunité de positions d’influence et de récompense sous le pouvoir du général Ould Abdel Aziz, l’actuel Chef de l’Etat.

IV/ Les solutions

* Au sujet de l’esclavage :

Pour éradiquer définitivement le phénomène et enrayer ses séquelles, il importe de :

1- Rappeler l’actualité de son existence sur l’espace mauritanien et s’inscrire, en faux, des propos inadmissibles et injurieux de Mohamed Ould Abdel Aziz quand il ne s’est pas gêné, le 5 août 2011, lors d’une émission en direct sur l’unique chaine de télévision publique, de nier la permanence de ce crime, encourageant ainsi l’administration (walis ou gouverneurs des régions, hakems ou préfets des départements, etc.), les organes judiciaires et surtout les responsables des appareils de sécurité, à suivre l’instinct de caste, qui les pousse à se dresser en travers de la loi, pour mieux protéger leur condition.

2- Appliquer l’ensemble des dispositions de la loi 0048-2007 incriminant et sanctionnant les pratiques de l’esclavage, notamment, l’article 12 qui stipule d’emprisonner et d’amender les walis, hakems, chefs d'arrondissements, officiers ou agents de police judiciaire ne donnant pas suite aux dénonciations portées à leurs connaissance ;

3- Créer, comme prévu lors de la promulgation de loi 0048-2007, un office national, parmi d’autres mesures d’accompagnements suggérées, pour assister les victimes, les prendre en charge, leur accorder des formations professionnelles et les subventionner, aux fins de l’autonomie individuelle ;

4- Déconstruire la tenure tribale et féodale de la terre, vecteur de faiblesse de l’autorité publique où s’ancre l’hégémonie sur les populations serviles Hratin, privées, alors, de la jouissance de la propriété, l’un des droits fondamentaux de l’Homme; il n’est pas un moindre paradoxe que les bâtisseurs et artisans manuels de la Mauritanie, ne possèdent pas de champ en propre et doivent pour se nourrir, cultiver et engraisser, d’abord, le maitre - d’hier et d’aujourd’hui ; malgré une réforme foncière et domaniale promulguée en 1983, sur le principe de l’appropriation individuelle et définitive du sol, le code foncier en vigueur, consacre l’étroite relation, de cause à effet, entre privilège de naissance et priorité sur l’espace ; les populations soumises à l’infériorité de leur statut, survivent sous le régime précaire de la subsistance et délèguent ainsi, leur droit de vote à ceux qui les maintiennent à l’état de mineurs ; cet esclavage agricole, fait de ses féodalités de grands électeurs ; il y a lieu, absolument, si l’on souhaite mettre un terme rapide aux diverses formes d’exclusion dont la société mauritanienne est porteuse, de casser, par une norme constitutionnelle, toute prétention lignagère à s’accaparer la terre sans la mettre en valeur. Le paysan Hartani mérite, déjà à titre rétroactif, une préemption de droit sur les périmètres qu’il féconde de son labeur. Le projet, certes ambitieux, passe, au premier stade, par l’abolition de toute propriété sur le no man’s land ;

5- Régler tous les dossiers d’esclavage soumis à la juridiction nationale s’impose, comme démonstration de la rupture : attendent, alors, un dénouement, les affaires de Aïchetou Mint M’Bareck, M’Braka Mint Essatine,Hasniya mint Bebe, Houweija mint Mohamed Lemine, Salka mint Zaid, Meima mint Omar, Fatimetou mint Maata Moulana, Hana Mint Mariya, les frères Saïd et Yarg dont l’un des maîtres croupit, pourtant, en prison. Le dernier en date celui d’Oueïchita Mint Mohamdy, fillette de dix ans toujours portée disparue en dépit des charges d’esclavage présumé, retenues contre Aïcha Mint Seïbott qui la soumettait à la servitude par ascendance, suscite de graves inquiétudes sur l’évolution du négationnisme, de la tonalité verbale, à l’acte d’enlèvement, voire d’homicide prémédité.

6- Libérer le prisonnier Boulkheir Cheikh Dieng condamné à un an de prison dont trois mois fermes, pour avoir dénoncé, conformément aux dispositions de la loi 0048-2007 avec les militants d’IRA- Mauritanie, le cas d’esclavage pratiqué sur Oueïchta ;

7- Revoir, avec les associations crédibles d’assistance aux victimes, le Programme pour l’Eradication des Séquelles de l’Esclavage d’un budget de 250 millions de dollars américains, pour éviter qu’il ne serve - cruelle ironie - à l’enrichissement des maîtres;

8- Organiser une campagne médiatique sur les lois réprimant les pratiques esclavagistes, avec une formation annuelle, à tous les niveaux de l’enseignement primaire et secondaire, sanctionnée par des prix et autres gratifications substantielles, de nature à nourrir, dans la société, la sève du volontarisme et une meilleure conscience de la valeur humaine.

9- Impliquer, dans le débat renouvelé et étalé le long de l’année, les organisations de la société civiles, les politiques et les forces vives du pays, les notables et théologiens, tous acteurs dont l’engagement, constant, pour l’égalité et la justice, ne souffre aucun doute.

** Au sujet du projet de génocide avorté :

Pour résoudre les passifs lourds liés à l’exécution inachevée de l’épuration dirigée contre les Noirs non arabophones de Mauritanie et tourner complètement cette page honteuse de notre histoire, les voies du salut semblent bien limpides tant la forfaiture marque encore les esprits grâce à la vivacité, profuse, du témoignage :

10- Mettre, sur pied, une commission vérité et justice indépendante, en vue de faire la lumière sur les allégations de tortures, tueries, déportations, spoliations et autres exactions afin d’en situer les responsabilités, individuelles et statutaires ;

11- Associer, de manière concertée, les formations politiques et civiles qui mènent, depuis toujours, la lutte pour la reconnaissance de cette tentative de purification ethnique, les ayant-droit des victimes et les rescapés, à la quête de l’adéquation optimale entre effort de réparation civile et devoir de sanction pénale ;

12- Instituer, pendant une décennie, une caravane nationale de la paix et de la réconciliation qui sillonnera l’ensemble du territoire, le long de l’année scolaire, pour informer, expliquer et persuader autour de l’argument « plus jamais ça », comme outil de veille et de prévention de toute récidive ;

13- Indemniser les victimes et les rescapés et assurer le versement, aux veuves et orphelins, de pension indexées sur l’inflation et le renchérissement du coût de la vie ;

14- Organiser des journées de mémoire, de prière et de recueillement périodique à Inal, Jreida, Azlatt et tout autres lieux symboles de la barbarie à l’œuvre et y associer, avec surcroît de couverture médiatique, la contribution (en guise de droit de mémoire), des survivants ;

15- Déclarer la journée du 27 novembre, journée nationale du martyr.

*** Au sujet du renforcement de l’unité

La restauration et l’affermissement de la cohésion exigent des mesures sérieuses et concrètes qui rassurent tous les citoyens mauritaniens, abstraction faite de leurs couleurs et/ou langues. Aussi, importe-t-il de :

16- Faire preuve d’équité dans la répartition des richesses nationales entre les composantes de la communauté de destin pour mieux bannir les privilèges, inavoués mais structurels que nourrit l’esprit de corps, tels le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, la race ou la naissance;

17- Restructurer les organes de l’Etat, notamment le corps des magistrats lequel ne reflète, aujourd’hui, que le visage hideux de l’oppression et le fardeau d’une histoire inique dont est arrivé le temps de se défaire ; la redistribution équilibrée et méticuleuse des postes de décision et d’influence et de toutes les positions de responsabilité publique, dans les secteurs civils, les forces armées et de sécurité, relève de la thérapie de la dernière chance, sur une société multiraciale et multiculturelle, aujourd’hui malade, quasi agonisante d’avoir reculé, esquivé et fui le diagnostic mortel de sa corruption;

18- Surseoir aux opérations d’enrôlement exclusivistes en cours pour redéfinir les critères rationnels et objectifs de l’identification ; il est urgent de concevoir une nouvelle fiche standard dont la teneur porte l’avis consensuel des partis politiques et la société civile. Le formulaire reconnaitra, aux Hratin, le champ d’une composante nationale, à part, compte tenu de son histoire et de ses origines dont la combinaison débouche sur une spécificité objectivement établie durant des siècles.

19- Promouvoir les valeurs citoyennes seul moyen fondamental pour l’ancrage de la démocratie, à partir du postulat révolutionnaire « un homme, une voix » ;

20- Garantir, à tous les citoyens mauritaniens sans distinction de race ni de couleur, le droit à la détention des pièces d’Etat-civil et à la nationalité multiple;

21- Améliorer les conditions de vie des populations carcérales de plus en plus soumises aux affres de la promiscuité, en violation des instruments de protection des détenus, signés et ratifiés par la Mauritanie ;

22- Ouvrir toutes les instances de l’enseignement public, sans discrimination aucune, à tous les fils de la Mauritanie et réviser, alors, la mauvaise image de l’Ecole Militaire, des collège et lycée d’excellence, l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), devenus chasse gardée, presque exclusive, d’une communauté de nantis et d’aristocrates, fils et petits fils d’exploiteurs, sans cesse sous la protection du système et usufruitiers, en viager, de ses dérogations.

23- Mettre sur pied des commissions de contrôle des concours de la fonction publique et de l’adjudication des marchés de l’Etat, représentatives de la diversité nationale, de manière à décourager toutes les manœuvres obliques de stigmatisation et d’exclusion.

Conclusion

L’exposé, dessus, poursuit la tâche, longue encore, d’enraciner, dans les esprits mauritaniens, que le temps de la coercition, de la préférence et de l’impunité est révolu. Arrive, désormais, fatale et implacable, l’heure du partage, d’égal à égal, entre citoyens majeurs, sous les auspices de la République.

Nouakchott, le 2 septembre Août 2011

IRA- Mauritanie


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Sélibaby le 05/09/2011


La jeunesse consciente du Guidimakha

Lettre ouverte à monsieur le Président de la république Islamique de Mauritanie s/c de la voie hiérarchique


Monsieur le Président

Les opérations d’enrôlement des populations qui ont commencé le 04 Mai dernier, destinés à doter notre pays d’un état civil « fiable et moderne » a été sans nul doute détourné de son objectif initial pour être instrumentalisé au service de desseins visiblement mal sains. En effet, à peine un mois après son démarrage, l’enthousiasme des populations négro-mauritaniennes qui affluèrent dans les centres d’enrôlement a été accueilli par des rejets massifs motivés par une remise en question de la nationalité de cette composante nationale. Cette situation inadmissible qui ramène à la surface de la mémoire les douloureux événements de 1989 (loin d’être oubliés) a révolté la jeunesse du pays qui, dans une dynamique spontanée, a déclenché une série de manifestations (sit-in) à Nouakchott et ailleurs, pour attirer votre attention sur ce syndrome dangereux qui risque de replonger la Mauritanie dans une nouvelle guère civile et remettre ainsi en cause les efforts pour préserver son unité nationale. Le slogan éponyme de cette dynamique « touche pas à ma nationalité » en dit long. Aussi nous nous associons à tous les jeunes exclus de la Mauritanie pour crier : « Ne touchez plus jamais à notre nationalité ». La Mauritanie doit assumer sa diversité linguistique et raciale ou alors elle ne sera point !
Le Guidimakha qui avait jusque là exceptionnellement échappé à ces rejets massifs dans les enrôlements, s’est retrouvé depuis quelques semaines confronté à une vague de rejets à la fois à caractère raciste et méprisante. La commission d’enrôlement de Sélibaby se comporte en colonisatrice n’ayant aucun respect ni pour notre citoyenneté, ni même pour les personnes âgées qui se présentent devant elle. Ainsi, avoir un parent né à l’étranger, la moindre inconformité dans vos papiers engendrée par une faute de frappe dans la saisie des données par les agents d’état civil (plus de 80% des Négro-africains sont confrontés à ce phénomène d’altération de leurs nom et prénom) est suffisant pour que le citoyen qui a parcouru parfois des dizaines de kilomètres se voit opposé un rejet catégorique d’enrôlement ! De même, comment déplacer des villages entiers à Sélibaby ou à Oulyengé lorsqu’on sait que certaine personnes âgées peinent même à parcourir une dizaine de mètres à cause de leur vieillesse, si ce n’est à cause du coût qu’un tel déplacement engendre. Et si le grand-père ou la grand-mère ne veut pas endurer cette peine, ce sont tous les membres qui se retrouvent exclus par la commission d’enrôlement qui ne recherche qu’une occasion pour humilier.
Le ministre de l’intérieur, Ould Boylil lors de son passage furtif à Sélibaby a été saisi et exhaustivement entretenu des cas de rejets, injustifiés au regard de la loi qui institue l’égalité entre les Mauritaniens ainsi que de celui de l’état civil ; mais pour toute réponse il n’a formulé que des promesses évasives alors que les deux secteurs dépendent de son département.
C’est pourquoi, en désespoir de cause, nous entendons manifester chaque semaine, par des sit in et des marches jusqu’à ce que votre haute autorité perçoive notre cri de colère désespérée.
Par la présente lettre, dont nous espérons que la teneur vous parviendra, nous réclamons :
- l’arrêt de la remise en question systématique de la citoyenneté des populations du Guidimakha dont l’authenticité de la nationalité mauritanienne n’a rien à envier à celle de n’importe quel Mauritanien, quelque soit sa position !
- la réouverture de notre état civil fermé depuis bientôt deux ans, alors que des milliers d’enfants sont nés sans jamais être enregistrés ; car, ce n’est certainement pas de la faute des populations du Guidimakha lorsque des fonctionnaires de l’état civil s’adonnent à la commercialisation des papiers, comme partout sur le territoire.
Dans l’espoir d’être entendu, veuillez agréer monsieur le président l’expression de nos revendications légitimes.

Pour la coordination
-Mamadou Kalidou BA Ampliation : presse
-Amadou Diarra
-Cheikhani
-Thiam Aly
Deh HamadySource: Mamadou Kalidou BA Président IMEJ

répression anti-abolitionnistes de l'esclavage - cette fois, à Nouadhibou

reçu 8 Septembre 2011


Des pelotons de la police et de la garde nationale répriment violemment une manifestation d’IRA-Mauritanie à Nouadhibou.

Des dizaines d'éléments de la garde et de la police sont intervenus hier mercredi 07 septembre à partir de 19h pour réprimer violemment un sit-in de protestation que les militants de IRA-Mauritanie animaient devant le tribunal de Nouadhibou depuis trois jours. Les bataillons de la police et de la garde, armés de grenades lacrymogènes, de bâtons et de matraques, ont investi les lieux, encerclant les manifestants, usant de la force pour faire cesser la protestation pacifique des antiesclavagistes. Les coups de bâtons, de matraques et les effets des gaz lacrymogènes, n'ont épargné personne parmi les manifestants dont sept (7) sont blessés et hospitalisés depuis hier, il s'agit de:
-Cheikh ould Abidine
-Marième mint Cheikh
-Brahim ould Jiddou
-Mouhamed ould Sid'Ahmed
-Sidi Mouhamed ould Menaba
-Lebatt ould Mouhamed
-Aicha mint Sidel Moctar

Ces militants sont tous Haratins donc de la communauté des esclaves et anciens esclaves de Mauritanie, ils protestaient contre l'impunité que les autorités mauritaniennes ont accordé à Rivaa mint M'hamadi, une femme de la communauté dominant e arabo-berbère, arrêtée en flagrant délit de pratiques esclavagistes sur six personnes, frères et sœurs (4filles et 2 garçons) dont une seule (Rabiaa) est majeure. Les victimes travaillaient sans rémunérations, elles sont privées d'éducation et elles ne détiennent pas de pièces d'état civil, elles sont séparées de leur mère et subissent des châtiments corporels. Les autorités mauritaniennes refusent de punir les coupables de pratiques esclavagistes, car les groupes dominants arabo-berbères détiennent le pouvoir dans le pays, continuent à fonder leur mode de vie sur l'esclavage.

Notons que c'est la troisième fois en quelques mois qu’IRA-Mauritanie, une organisation non violente interdite par le pouvoir en place en Mauritanie est violemment réprimée à l'occasion de dénonciation des cas de pratique esclavagiste avérés que les segments arabo-berbères font subir aux victimes haratines.
Malgré l'existence de la loi criminalisant l'esclavage aucune sanction n'a été prononcée jusque-là à l'encontre des contrevenants, bien que IRA-Mauritanie parle de centaines de milliers d'esclaves domestiques par ascendance et a présenté des dizaines de cas avérés aux tribunaux, aux médias, ainsi qu'aux organismes et organisations internationales.

A l'heure où nous diffusons cette note les militants et sympathisants d’IRA-Mauritanie, ont repris leur sit-in dans la cour qui jouxte le palais de justice de la ville et ils sont encerclés par d'impressionnantes forces de police

IRA-Mauritanie
Le 8/9/2011

contestation du recensement - suite (un débat en arabe sur la BBC . 2 septembre 2011)

reçu sur le site HARATINE - 2 Septembre 2011


Traduction du débat de BBC sur le recensement entre Cheikh Omar Ba des FLAM, Mouhamed ould Deddah et Mouhamed Lemine ould Chamikh .


Le journaliste BBC:



Le recensement actuel que les autorités mauritaniennes ont entamé a suscité un vif débat en Mauritanie. Alors que le gouvernement dit viser à recenser les mauritaniens pour sécuriser l’état-civil, les populations noires, eux ont des craintes notamment la perte de leur nationalité ; comme argument, le mouvement « touche pas à ma nationalité » met en avant le fait qu’on demande au noir de parler arabe ou de réciter quelques versets coraniques pour prouver sa nationalité. Et comme des mauritaniens noirs étudient le français, ils se retrouvent exclus d’office de ce recensement. Par contre les autorités mauritaniennes rejettent cette accusation et disent viser la sécurisation de l’Etat civil qui est objet de fraude, de falsification. Mais avant de recenser un citoyen, il doit prouver que ses deux parents sont mauritaniens et qu’ils sont enregistrés dans les registres d’Etat civil. Dans ce débat agenda ouvert : nous avons les invités suivant : Mohamed ould Daddeh académicien chercheur en politique à Nouakchott. Cheikh Omar Bah par skype de Paris, membre du collectif « touche pas à ma nationalité ».



Mais avant d’ouvrir le débat, nous allons présenter un tableau de la population mauritanienne : La Mauritanie est composée de groupes ethniques différents, les plus importants sont les beïdanes composés d’arabes, de berbères et parlent le dialecte hassaniya. Les harratins se sont des arabes noirs qui parlent hassiniya. Certaines sources officielles affirment que les beïdanes et les haratins représentent à eux seuls 80% de la population totale et que les mauritaniens d’origine africaine parlent majoritairement le français et ne représentent que 20% de la population totale.´Je vais donner la parole à Cheikh Omar BA de Paris, membre du collectif « touche pas à ma nationalité. » Qu’est ce qui vous inquiète dans le recensement que l’Etat est en train de faire ?



Cheikh Omar Ba : avant tout d’abord je vous remercie, car il est rare de nous demander de parler de nos problèmes en arabe. Il ya une première erreur que j’aimerai corriger. C’est le fait de dire que les noirs ne s’expriment pas en arabe. Il ya des milliers de noirs qui ont fait leur étude en arabe et qui n’arrivent pas à travailler. Et vous pouvez le constater dans les chiffres statistiques. La deuxième erreur c’est de dire que 80% de la population mauritanienne est arabe. Mais sur quel recensement vous vous basez pour le dire ? Aucun recensement n’a été publié en Mauritanie.



Journaliste : Nous avons avancez des chiffres que les autorités ont publié.



C.O.B : oui se sont des chiffres du gouvernement mais faux quand même. Je viens au deuxième point : je vous remercie et je parle au nom du collectif des associations à Paris, c'est-à-dire….



Journaliste : oui le collectif touche pas à ma nationalité » d’accord



C.O.B : il ya des signes qui nous inquiètent, la Mauritanie est un pays qui devrait être un trait d’union entre le nord et le sud de l’Afrique mais malheureusement depuis l’indépendance du pays, c’est l’esclavage des haratins qui s’y pratique et le racisme à l’encontre des autres en l’occurrence les soninkés, les wolofs, et les bambaras etc… et qui ont leurs traditions, leurs cultures, et leurs langues malgré qu’ils soient musulmans et ils sont majoritaires j’insiste sur ça même si c’est pas le débat ici.


Journaliste : mais quel est réellement votre inquiétude sur ce recensement alors que tout Etat est censé le faire pour le développement je pense ?


C.O.B : il est connu, si vous me permettez avant de venir au vif du sujet de vous rappeler les problèmes des noirs dans ce pays, permettez moi une minute … Journaliste : oui C.O.B : nous disons que c’est le plan qui cherche à exclure les noirs qui continue avec ce recensement. Il est connu qu’en 1988 certaines étudiants noirs ont été tués en prison et en 1989 plus de 515 militaires noirs ont été massacrés et en 19….


Journaliste : mais cheikh Omar les temps ont changé depuis et le contexte n’est plus le même. Pourquoi vous êtes toujours tourné vers le passé alors qu’il faut penser à l’avenir et ce recensement est apparemment transparent ?


C.O.B : non ça n’a pas changé pour les noirs, rien n’a changé pour nous, je viendrai sur le point, car les noirs qui étaient exclus du pays et sont revenus pour devenir de propres réfugiés dans leur propre pays. Ils habitent devant leurs anciennes maisons occupées par des beïdanes.


Journaliste : mais des retours organisés par les organismes ont permis aux mauritaniens réfugiés au Sénégal et au Mali durant les années 90 de rentrer chez eux.


C.O.B : certes ils sont revenus mais ils n’ont pas récupéré ni leur maison ni leur lopin de terre agricole ; il yen a parmi eux qui n’ont toujours pas leurs papiers d’état-civil. Ce retour ne veut rien dire.


Journaliste : Mr. Ould Daddeh , as-tu entendu ? Pourquoi ce recensement suscite tant de polémique alors que tous les recensements de tous les pays du monde ne suscitent pas tant de problèmes.



M.ould Dedah : Bismillah rahmani rahim. J’ai entendu une partie de l’intervention de votre invité de Paris, sa voix ne me parvenait pas clairement, mais pour répondre à votre question qui est très importante : le recensement qui se fait actuellement en Mauritanie est normal et toutes ces polémiques, ces débats inutiles, exemple si ça se passait dans un autre pays, ça allait paraitre normal, naturel et il n’est fait à l’encontre de personne. Cependant il ya certaines personnes qui se cachent derrière cela pour atteindre des objectifs pas clairs. Moi je ne sais pas qui.


Journaliste : Vous pensez à qui ? À l’opposition ou bien à certains groupes ethniques ?


M.O.D : non, non, moi je ne vise pas l’opposition ou un groupe ethnique quelconque. Avant tout ici en Mauritanie il n ya pas ces considérations ethniques dont vous parlez.


Journaliste : c’est notre invité de paris qui en parle et pas nous


M.O.D : d’accord votre invité de Paris. Le plus important(…) moi je vois les mauritaniens comme une entité, je ne fais pas la différence ethnique entre eux. Ce que je veux dire pour répondre à la question d’une manière précise c’est que l’Etat mauritanien a le droit de faire sa situation d’Etat civil. Cela ne devait poser problème surtout quand on sait que cet Etat civil traversait une situation critique qui avait des conséquences politiques, sociales et économiques.


Journaliste : pourquoi c’est maintenant que ça se fait ? Certains pensent que ce recensement a une visée électorale pour redéfinir une carte politique.


M.O.D : mais comment ça ? Ces élections dont vous parlez auront lieu en octobre et se feront avec les papiers d’Etat civil antérieurs. Donc le recensement actuel n’aura pas de conséquences sur les élections prochaines. Monsieur moi je vous parle clairement, je vous dis qu’en Mauritanie nous vivons une situation grave concernant la falsification des cartes de séjours. J’ai moi-même voyagé plusieurs fois et une fois j’avais des compagnons de voyages qui m’ont dit sans se gêner qu’ils étaient en transit en Mauritanie pour avoir la nationalité mauritanienne et pouvoir acquérir les passeports et puis repartir. Pourquoi ces questions…



Journaliste : ils sont de quelle origine ces personnes ? Des maliens ? Des sénégalais ? Des sahraouis ? Des touaregs ?



M.O.D : non je ne sais pas de quelle origine ils sont. De toutes les façons ils ne sont pas mauritaniens et ils me l’ont dit clairement. Et ils ont dit que des complices mauritaniens les ont aidés à avoir les papiers. Et je regrette beaucoup cela. Je l’ai répété plusieurs fois, car celui qui vend son pays pour ces pratiques néfastes en vendant des papiers de séjours a commis un grand délit vis-à-vis de son pays. Je vais donner un exemple vivant sur ces pratiques qui se font en Mauritanie. La Mauritanie comme vous le savez et comme tout le monde le sait est considérée comme une porte d’entrée pour l’immigration clandestine vers l’Europe. Et tous ceux qui n’avaient pas la possibilité de gagner l’Europe viennent séjourner ici le temps d’avoir des papiers mauritaniens. Cela n’avait pas une conséquence dans la société mauritanienne. Mais après il ya eu des bandes organisées, des criminels, des trafiquants de drogue et de stupéfiants qui prenaient de l’ampleur. Donc quand l’Etat mauritanien veut mettre de l’ordre dans son Etat civil c’est normal. Et moi ici je ne défends le pouvoir en place, je n’ai pas été délégué par le pouvoir pour parler en son nom, mais je défends une idée noble en tant que citoyen mauritanien et tant que cette idée est pour l’intérêt général du pays, le reste n’est pas important pour moi…


Journaliste : non ! non ! D’accord continuez s’il vous plait….

M.O.D : votre invité de paris, s’il est mauritanien et s’il se présente à la commission de recensement composé de représentants de l’autorité mauritanienne, des préfets, des représentant de la gendarmerie et de la police et garde nationale…


Journaliste : y’a t-il des représentants de la société civile ? Je reviendrai sur la composition de cette commission. Excusez-moi monsieur Daddeh, j’aimerai joindre quelqu’un de Mauritanie pour connaître la version officielle sur ce sujet. Nous avons par téléphone Mr Mohamed lemine ould chamikh conseillé politique à la présidence du parti Union pour la république. Mr mohamed lemine pouvez vous nous donner les raisons pourquoi ce moment choisi pour recenser et parler nous de la commission dont on dit pas mal de chose sur sa composition. ?


M.L.C : merci beaucoup au canal BBC, merci d’avoir ouvert ce débat sur la Mauritanie surtout d’avoir choisi des sujets importants comme celui de cette émission. Avant de répondre à la question posée je veux rappeler quelques choses de fondamentale. Je vous rappelle que le pouvoir actuel a pris des mesures de reformes sur l’ensemble des aspects de la vie du pays et le recensement actuel rentre dans ce cadre. Il est important de rappeler aussi les circonstances de la naissance de la Mauritanie actuelle qui avait sa capitale dans l’un des états voisins et n’avait pas de conditions favorables à son Etat civil surtout que la majorité de sa population était composée de nomades transhumants. Toutes les reformes d’état civil qui ont été faites jusque là sont imparfaites et particulièrement la dernière de 1998-1999 car chaque région avait un centre de recensement indépendant et les règles n’étaient pas clairs pour identifier les individus recensés. Il fut alors important de reformer l’Etat civil par une voie qui revoit les recensés de 1998.


Journaliste : qu’est ce que répondez dans ce cadre à ceux qui disent que la reforme de l’Etat civil notamment que derrière l’identification des individus se cachent des profiteurs issus du cercles du pouvoir et surtout que les cartes d’identité qui ont été érigées au temps de Ould Taya sont suffisantes. Et pourquoi tout ce gaspillage financier ?


M.O.C : mon cher, il faut quand même que l’Eta civil….2011


Journaliste : je parle du côté technique et non pas du côté de développement et l’identification des individus…


MOC : je vais répondre : cette reforme se base sur trois fondements ; le premier concerne chaque personne pour avoir des informations sur lui. Le second pour sécuriser l’Etat civil contre les falsifications et les fraudes et le troisième unifier les centres qui établissent les fiches de chaque citoyen et ordonner tous les centres des autres régions du pays. Si on regarde ces trois fondamentaux on voit que les raisons de ce recensement qui vise à enrôler les populations d’une manière sécurisée comme le stipule les règlements du ministère de l’intérieur, les deux chambres basses et tous les mauritaniens sont représentés au parlement.


Journaliste : pour ne pas rentrer dans les détails, Mr Mohamed lemine, si comme vous dites l’objectif est si important pourquoi tout ce bruit et là pendant que vous parlez nous voyons à l’écran des images de manifestants contre ce recensement, des membres du collectif « touche pas à ma nationalité » et la plupart d’entre eux sont de couleur noire, bref ils ne sont pas beïdanes comme vous dites en Mauritanie.


M.O.C : merci mon cher monsieur, moi je vous parle en mon nom, ces manifestations n’ont aucune signification, c’est du montage.., je n’en connais pas d’ailleurs. Tout le peuple mauritanien est représenté dans ce processus. L’Etat, la société civile y sont aussi. L’agence qui s’occupe du recensement est faite pour reformer l’état-civil et tous sont d’accord que ce recensement qui a un but national noble qu’il est indispensable de poursuivre.


Journaliste : mais cette commission de recensement ne représente pas tout le monde selon les sources, sur les 11 membres tous des beïdanes comme vous dites en Mauritanie, il n’y a qu’un seul négro dans cette commission.


M.O.C : cher monsieur, vous pouvez vérifier la commission et vous saurez que cela n’est pas vrai. Les membres de la commission ne sont pas constitués sur ce critère mais sur des compétences techniques et de citoyenneté.


Journaliste : la commission a-t-elle des représentants issus de la société civile, des partis politiques et des associations actives ?


M.O.C : oui


Journaliste : ya-t-il des représentants des partis de l’opposition ?


MOC : il ya des représentants de l’administration, des élus, des membres de la société civile etc.…


Journaliste : merci Mohamed Lemine, vous restez avec nous, nous allons faire un tour du côté de Nouakchott avec le collectif « touche pas à ma nationalité » et ensuite nous reviendrons vers cheikh Omar Ba de paris.


(Images de manifestants contre le recensement à Nouakchott.)


Journaliste : nous retournons au débat, je commence avec Mr cheikh Omar Ba de paris. J’espère que vous avez suivi avec nous le reportage concernant votre collectif à Nktt. Certains comme Mohamed lemine disent que vous vous cachez derrière des choses inavouées alors que les résultats finaux ne sont pas sortis ?


C.O.B : mon cher Monsieur, c’est dommage, c’est vraiment dommage. Ce qui se passe en Mauritanie est claire. On a le droit de s’inquiéter et d’avoir peur. Ils peuvent dire que ce n’est pas vrai comme d’habitude. Mais la commission de recensement ne comporte en son sein qu’un seul Noir. Avant le recensement, le consulat mauritanien de paris a été fermé…


Journaliste : Mohammed Lemine a nié cela quand je lui ai posé la question tout à l’heure.


C.O.B : il va dire que ce n’est pas vrai mais il ne peut pas nous donner des arguments. Et la réalité c’est ça. Il n’y a pas autre chose. Et le dernier point que je voulais soulever c’est que le consulat de paris a été fermé, le consulat de Dakar aussi car dans ces pays se trouvent beaucoup de noirs mauritaniens et ça se sont des mesures prises avant le recensement. Et dans la commission les noirs sont écartés. Pour nous c’est clair et net ce recensement n’a qu’un objectif exclure les noirs du pays. Je peux vous dire aussi que durant ce recensement, il y a des noirs qui ont été ministre comme mon frère amadou Babaly que les agents de recensement ont refusé de recenser parce qu’il est noir.


Journaliste : c’est le premier à être ministre des finances en Mauritanie.


COB : est ce qu’on peut dire qu’une personne qui a été ministre en Mauritanie et colonel dans l’armée mauritanienne, n’est pas mauritanien ?


Journaliste : oui monsieur cheikh Omar Ba je vais poser la question à monsieur ould Dedeh depuis Nktt. La situation n’est pas si rose que vous l’avez décrite, ce n’est pas le consensus total entre tout le monde… il y a des situations claires que vous ne pouvez réfuter. Une journaliste célèbre présentatrice à la TVM a été rejetée dans le recensement car elle est née à l’étranger et aussi le premier qui fut ministre de finance en Mauritanie n’a pas été recensé. Qu’est ce vous répondrez à ces cas flagrants ?


MOD : merci beaucoup. Avant tout je commencerai par l’histoire de la journaliste qui n’a pas été recensée, ceci est une réponse claire à votre invité de paris. Si ce recensement comme il dit avait une visée d’exclure une frange de la population mauritanienne, pourquoi cette journaliste n’a pas été recensée alors qu’elle fait partie de la communauté que vous appelez beïdane. Non. Je vous dirai plutôt que cette journaliste est la fille de mon oncle je la connais très bien, mais c’est clair qu’il ya des règles et procédures claires et des critères qu’il faut répondre pour être recensé. Il lui a été dit d’aller apporter des preuves et des réponses à des questions qui lui ont été posées pour qu’elle soit recensée. Donc ça prouve que ce recensement ne vise pas des mauritaniens de tel ou tel groupe ethnique.


Journaliste : mais pourquoi celui qui fut le premier à être ministre des finances en Mauritanie n’a pas été recensé ?


M.O.D : je viens, je viens, je vais vous répondre. Donc le recensement ne vise pas les couleurs des mauritaniens. En ce qui concerne le ministre dont vous parlez, je ne connais pas les détails de son problème donc je ne peux y répondre. Tout ce que je peux dire sur cet aspect c’est que le gouvernement mauritanien et je le dis à tout le monde surtout à ton invité de paris et aux téléspectateurs, il faut distinguer entre les organisations et les Etats. Mon cher il ne faut pas que les oppositions d’une personne ou autre vous induise en erreur, il faut voir l’intérêt de tout un Etat. Ce recensement s’il arrive à son objectif ; le premier bénéficiaire c’est d’abord l’Etat mauritanien lui même. Comme la transparence politique, car personne ne pourra plus amener des étrangers pour les faire voter après leur avoir donné la nationalité et les cartes d’identité. L’autre retombé positif de ce recensement c’est sur le plan social nous allons connaître notre société et contrôler notre groupe et aucun étranger ne pourra s’infiltrer chez nous pour faire quoi que ce soit. Journaliste : mais oui, pourquoi ce durcissement maintenant ? Tu es d’accord avec moi que la société mauritanienne est de tradition nomade et au niveau des frontières du Sénégal et du Mali. Ils transhument à la recherche des pâturages et des points d’eau. Et avant les années 90 il ya des mouvements de population entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali et pourquoi ce durcissement maintenant. Il y a ceux qui disent que la nationalité mauritanienne a été délivrée à des palestiniens et ça n’a jamais suscité de problèmes pourquoi maintenant tout ce bruit ?


MOD : Mon cher monsieur, pourquoi le durcissement maintenant ? Vous savez ce qui se passe actuellement dans le monde et les défis sécuritaires que la Mauritanie affronte. Si on écoute votre invité de paris on a l’impression qu’il vient d’une autre planète qui n’est pas la terre. Nous sommes en Mauritanie, nous affrontons des défis sécuritaires, sociaux, il est du devoir de l’Etat et du gouvernement de prendre ses responsabilités pour contrôler sa situation d’Etat civil pour que nous sachions qui sommes-nous et qui est intrus et qui sort et qui rentre chez nous, ça c’est par rapport à la première question. En ce qui concerne le fait que vous pensez que j’ai présenté les choses en rose. Mon cher, votre invité de paris est installé à paris, profitant de l’air de paris et de ses lumières dites lui de venir voir la réalité. Journaliste : mais le consulat de paris a été fermé…


M.O.D : mon cher ! Mon cher attendez que je termine le cheminement de ma pensée. Qu’il vienne donc voir la réalité ici mauritanienne et il verra Diallo, Bilal et Sidi qui vivent en paix et qui se plaignent des problèmes causés par des étrangers qui se tiraillent avec les nationaux leurs dus, leurs richesses et tout cela parce que qu’il n’y a pas un Etat civil fiable. Tout se mélange, n’importe qui accède aux papiers et partage avec les vrais mauritaniens leurs subsistances. Je veux que ce monsieur ouvre son esprit et qu’il sache qu’en Mauritanie c’est le pardon qui prévaut. Nous sommes une société hospitalière, nous cohabitons en paix avec les voisins et il n ya pas de problème. Si lui même se rend à la commission du recensement, s’il prouve qu’il est mauritanien, il bénéficiera pleinement de son droit et il sera recensé.


Journaliste : excusez-moi de vous couper, mais le fait qu’il soit à paris n’exclut pas sa citoyenneté mauritanienne, il a droit à ses avantages, qu’il soit à l’intérieur ou l’extérieur du pays, il ne doit pas y avoir de distinction entre les mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur… mais laissez moi lui poser la question. Monsieur Cheikh Omar pourquoi vous ne revenez pas en Mauritanie…


MOD : attendez ! Attendez ! Avant de lui passer la parole je voulais dire…


C.O.B : moi je suis mauritanien…


M.O.D : moi je n’ai aucun droit à réfuter sa mauritanité, je lui dis seulement de venir ici se confronter à la réalité ; je sais qu’il est mauritanien, mais qu’il revienne ici voir la réalité. C’est tout.


Journaliste : je vais lui poser la question sur le sujet : Cheikh Omar Ba pourquoi vous ne rentrez pas en Mauritanie pour voir la réalité en face et surtout pour remarquer que des étrangers prennent les richesses des mauritaniens en accédant à des papiers mauritaniens alors qu’ils n’ont pas droit à ces avantages ?


C.O.B : je suis mauritanien, je suis né en Mauritanie, j’ai étudié en Mauritanie et j’ai même enseigné l’arabe en Mauritanie bien que je sois peulh. Ce n’est pas ça le problème mais comme des milliers de négro-mauritaniens nous sommes victimes du système d’exclusion mis en place dans le pays. Mais il me verra bientôt en Mauritanie inchallah. Le problème ce n’est pas le cas de Cheikh O. Ba mais le problème est celui de tous ces noirs, victimes d’esclavage et du racisme. Vous voulez que je vous rappelle que l’actuel chef d’Etat mauritanien est né au Sénégal ; pourquoi il a été recensé sans problème et moi on refuse de me recenser ? Voilà le problème de la Mauritanie.


Journaliste : d’accord ces questions nous y reviendrons après une petite pause


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Nous revenons donc sur ce débat. Je pose la question à Mr Mohamed Lemine de Nouakchott le conseiller politique au parti Union pour la république. Mr Mohamed lemine avez-vous entendu l’intervention de COB de paris, le président mauritanien en personne est né au Sénégal mais a été recensé, pourquoi ces exception : certains sont recensés d’autres non alors que l’obtention de la nationalité en dépend apparemment ?


M.O.C : merci. J’aimerai rappeler deux faits : d’abord que ce recensement ne vise pas à enregistrer des individus pour leur donner des certificats nationalités ou des papiers.


Journaliste : oui mais ce recensement a quand même des objectifs dans ce sens.


M.O.C : oui mais pas pour donner des cartes d ‘identité ou des nationalités, donc c’est juste pour avoir la certitude des informations sur les personnes qui sont enregistrées dans les registres. la seconde remarque : c’est pour l’intérêt de la Mauritanie qui est un pays immense, peu peuplé, ouvert aux flux migratoires du nord et du sud et qui risquent des conséquences graves sur son histoire et sa géographie. Donc l’Etat civil doit être bien fait pour l’intérêt général. L’autre point que je voulais soulever c’est que je ne comprends pas pourquoi, en recensant quelqu’un on a pas le droit de lui poser des questions sur son identité ? C’est normal. Et je ne sais pas pourquoi Cheikh ba y voit un problème. Et je voulais dire que les manifestations dont vous parlez ne sont pas réelles, ce sont des montages car il n’y a eu aucune manifestation en Mauritanie contre le recensement. Journaliste : mais… en ce moment même où vous parlez nous voyons des images de manifestants à Nouakchott contre le recensement.


MOC : ce sont des images montées de toutes pièces, c’est connu ça. Il n’y a pas de manifestations contre ce recensement à Nouakchott.


Journaliste : dites comment ils font ? Ils emmènent des personnes les filment et puis montent les images… je n’ai pas compris…il n’ya pas de manifestants ?


M.O.C : ils peuvent prendre des images de n’importe quelle manifestation et puis faire le montage après… Journaliste : nos techniciens n’apprécieront pas ce que vous êtes en train de dire, c’est incompréhensible…


M.O.C : moi aussi de même. .. Le président Ould Abdel Aziz est comme tout les mauritaniens, s’il ne répond pas aux critères de recensement, il ne sera pas recensé, c’est un exemple clair pour notre frère qui parle depuis Paris. Nous faisons de recherches approfondies d’information concernant les citoyens pour les enregistrer pour qu’il y ait des droits de citoyens respectés, il n’ya aucune différenciation entre les citoyens.


Journaliste :… apparemment il ya trop de confusions dans les objectifs des uns et des autres. Je retourne vers Mr ould Dedeh : vous, en tant politologue et académicien je vous pose la question sur la manière dont ce recensement est fait. Pourquoi avant de se faire recenser on demande aux gens d’avoir des parents mauritaniens inscrits sur les registres et on leurs demande aussi de réciter quelques versets coraniques et de parler l’arabe ? C’est ce que beaucoup d’observateurs de ce recensement qui a commencé depuis mai ont dit ?


M.O.D : merci, cher monsieur, j’aimerai vous dire quelques choses de très claires. J’ai des contacts avec les personnes de l’agence du recensement, ce sont des personnes que je connais très bien et je ne doute pas de leur intégrité et leur moralité. J’ai posé des questions à plusieurs d’entre eux. J’ai dit : « y a-t-il des difficultés opposées à certains pour se faire recenser ? Ils m’ont dit non. Est-ce qu’on demande à certains d’apporter des preuves qu’on ne demande pas aux autres ? Ils m’ont dit non. En résumé je leur ai demandé c’est quoi les critères pour se faire recenser ? Ils m’ont dit que toute personne qui veut se faire recenser doit prouver qu’il est mauritanien et que ses deux parents sont enregistrés avant lui sur les registres. C’est logique aussi car si le parent antérieur et grand parent sont déjà enregistrés cela facilitera l’identification de l’enfant. Il y aura ainsi des informations claires sur chacun et cela facilite l’octroi du livret familial. Donc à ma connaissance, on a demandé à personne de réciter des versets coraniques pour se faire recenser…


Journaliste : donc pour se faire recenser, il faut forcément avoir une parenté avec un mauritanien et non pas un droit après un long séjour dans le pays ?


M.O.D : non, attendez un peu. C’est une question importante que je dois expliciter…Cette manière d’avoir des informations profondes comme l’a souligné notre frère Mohamed Lemine est que seule la commission a droit de le faire, c’est vrai. Ça c’est exact et cet approfondissement de questionnement comme a dit le frère Mohamed Lemine aura des répercussions sur chaque individu et ces répercussions sont entre autre le fait d’avoir droit à la nationalité mauritanienne et de bénéficier des droits et avantages qui y sont rattachés. Et si on regarde les textes législatifs relatifs à l’obtention de la nationalité mauritanienne et pour répondre à votre question de départ, on observe deux choses : pour obtenir cette nationalité comme dans tous les pays du monde, on peut l’obtenir par filiation parentale…..


Journaliste : pour les parents….


M.O.D : attendez un peu que je vous explicite clairement les choses.Et si donc on observe la loi mauritanienne concernant l’obtention de la nationalité, on trouvera qu’il ressemble à toutes les lois des pays du monde arabe et des autres pays. Il y a je disais deux manières d’avoir la nationalité mauritanienne : le droit de l’obtenir par la filiation parentale, c’est la manière originale et la seconde voie pour avoir la nationalité c’est l’acquisition. Et cette acquisition de la nationalité mauritanienne a des conditions. Ces conditions sont connues dans la législation, je ne vais pas rentrer dans les détails maintenant. Et toute personne qui répond à ces critères obtiendra la nationalité mauritanienne.


Journaliste : et cela par acquisition ?


M.O.D : oui par acquisition.


Journaliste : excusez-moi de vous couper Mr ould Dedde, académicien politologue mauritanien, merci beaucoup. Nous allons voir le point de vue des partis politiques mauritaniens sur ce tableau.


Avant de continuer notre débat… L’organisation "Conscience et résistance" qui est un mouvement de gauche dit que le recensement actuel vise à exclure une partie des citoyens mauritanien et demande son arrêt immédiat. Quant au parti l’alliance pour la justice et la démocratie, il demande au gouvernement de revoir les règles du recensement actuel. Le parti Union pour la république actuellement au pouvoir soutient toutes les initiatives politiques du président Mouhamed ould Abdel Aziz dans ce recensement et la reforme de l’Eta civil. Je vous demande Mr Cheikh Omar Ba depuis Paris, nous remarquons que les points de vue des politiciens divergent et il n ya pas de consensus autour de ce recensement ; est ce qu’il n’est pas de l’intérêt des politiciens de trouver un compromis en cette période sensible pour la Mauritanie qui a besoin de se construire et essayer de tourner la page du passé afin de construire une unité nationale solide ?


C.O.B : je jure par Allah que l’Unité de la Mauritanie ne me fait pas peur, et je n’ai jamais rêvé de ma vie de détruire la Mauritanie ; mais malheureusement certains mauritaniens le souhaitent et que Dieu nous en préserve. En ce qui me concerne je voulais vous dire que ce recensement est un plan parmi les plans ourdis pour exclure les négro-mauritaniens de leur pays. Journaliste : pour l’intérêt de qui ?


C.O.B : pour l’intérêt des beïdanes bien sûr, et qui font de nous des étrangers de ce pays.


Journaliste : est ce que le problème beïdane, harratins, noirs a atteint ce niveau… ?


C.O.B : il ya un système beïdane, ils ont des plans qu’ils ont tracés depuis les indépendances pour exclure les Noirs de toutes les instances du pays que ça soit dans l’armée, l’administration et ça c’est connu de tout le monde. Et moi-même qui vous parle, j’ai étudié l’arabe mais je ne peux jamais trouver un emploi en Mauritanie malgré qu’on dise que c’est un pays arabe. .. On ne peut pas dire qu’un Etat qui pratique l’esclavage, le racisme…


(Problème de son)


Journaliste : Oui cheikh Omar Ba, on a un problème technique avec vous l’image et le son nous parviennent pas clairement. Je rappelle que vous êtes avec nous par Skype depuis paris et la qualité de la liaison n’est pas bonne. Je vous demande à vous Mohamed lemine ould chamikh vous qui représentez le point de vue officiel, pourquoi vous ne mettez pas un cadre favorable pour que les noirs, harratins peulhs et autres aient plus de confiance et se sentent en sécurité au milieu des beïdanes comme vous les appelez et éviter ainsi tous ces problèmes de mauritaniens de première catégorie et ceux de deuxième catégorie comme vient de le dire cheikh Omar Ba de paris ? Je parle du recensement bien sûr


M.O.C : j’aimerai d’abord rectifier une erreur sur la position des partis politiques sur ce recensement. Il n y a pas de problème au niveau pratiques mais seulement quelques désaccords. Deuxièmement pour le recensement, il est remarqué que depuis son début les zones fortement habitées par les noirs ont un taux de recensement plus élevé que les autres zones et ceci prouve clairement que la problématique n’est pas d’ordre ethnique ou autre. Et un autre point de vue il faut savoir qu’en Mauritanie il n y a pas de racisme, tous les citoyens sont égaux en droit et en devoir devant la loi. Journaliste : comme vous le dites, est-ce qu’il y a des membres de ces communautés ethniques dans le gouvernement par exemple ?


M.O.C : ils sont nombreux.


Journaliste : pouvez vous me donnez des noms ?


M.O.C : actuellement il ya sept ministres issus de ces communauté dans le gouvernement…je peux les énumérer par leurs noms si vous voulez…


Journaliste : Mr cheikh Omar Ba veut intervenir à partir de Paris, il a apparemment un point de vue sur la question


M.O.C : je peux les compter par leurs noms. Journaliste : je reviendrai vers vous Mr Mohamed Lemine. Allez-y Cheikh Omar Ba


C.O.B : le problème ce n’est pas de mettre des Noirs dans le gouvernement. Ils peuvent mettre des nègres de service qui exécutent les ordres. Des traitres noirs sont effectivement utilisés mais ils ne représentent nullement les Noirs. Ça c’est le premier point. Le deuxième point concerne l’acquisition de la nationalité. Il est impossible de parler d’acquisition de nationalité au moment où on éloigne les vrais mauritaniens qui sont là de longue date avant l’arrivée des beïdanes dans le pays.


Journaliste : attendez ! Excusez-moi de vous couper mais pourquoi vous ne privilégiez pas une politique de lutte interne au lieu de rester à l’étranger et de rejeter tout ce qui provient du pouvoir ?


C.O.B : nous ne rejetons rien, mais les manifestants qui sont à l’intérieur du pays c’est qui ? Les Noirs ! Donc nous ne pouvons pas tous être à l’intérieur du pays. Si la situation des Noirs était excellente en Mauritanie, il n’y aurait pas de problème. Là au moment où je vous parle il y a neuf opposants à l’esclavage qui sont en prison…Nous devons être clairs entre nous…concernant toujours ce recensement, les questionnaires adressés aux beïdanes ne sont pas les mêmes que ceux adressés aux Noirs. Pour les Beïdanes leur physionomie suffit pour prouver qu’ils sont mauritaniens alors que pour les Noirs on leur demande s’ils connaissent tel ou tel village, s’ils connaissent l’histoire de la Mauritanie, s’ils peuvent lire la Fatiha, s’ils connaissent le prophète. Quel rapport y a-t-il entre ces choses et le fait qu’ils soient mauritaniens, même si nous sommes musulmans comme eux. C’est ça le problème de la Mauritanie, c’est un problème de racisme. Tout à l’heure votre invité disait que la Mauritanie comme tous les pays arabe, mais je pense que chaque pays a sa particularité…


Journaliste : oui mais chaque Etat a quand même le droit de recenser sa population ne serait-ce que pour des plans de développement… Je vais donner la parole à Mohamad lamine pour qu’il réponde à ce que vous venez de dire. Est ce que vous pensez que ce recensement sortira une nouvelle carte démographique ou ethnique. Ou est-ce qu’il permettra au moins de planifier un développement pour les dix prochaines années ?


M.O.C : cher monsieur, ce recensement n’est dressé contre personne et il n’est pas limité à tel ou tel groupe.


Journaliste : oui mais pour conclure, est-ce que ça vise au moins un plan de développement ?


M.O.C : ce recensement est fait pour avoir des informations de base sur chaque citoyen pour qu’il ait après des droits et des devoirs dans ce pays. Ce recensement est réalisé du fait que le pays est ouvert du Nord et Sud dans ses frontières qui sont une porte pour des émigrés en partance pour l’Europe, c’est pour aussi connaître les citoyens et les étrangers dans ce pays, il est aussi fait pour le développement. Pour qu’il y-ait des plans d’intervention efficace pour la société et les populations locales. Voilà les objectifs de ce recensement. Et toutes les informations que votre invité de paris a avancées ici n’ont aucun fondement. Notre société est une société de cohésion, de paix. C’est vrai qu’il y a des beïdanes, des harratins, et des négro-africains mais cela reste sur la forme seulement, sur le plan cohésion sociale et le vivre ensemble tous les citoyens sont égaux devant la loi. Ils sont à cent pour cent soudés, tout le reste n’a ni de sens, ni de fondement….


Journaliste : d’accord ; Mr Mohamed ould Chamikh conseiller politique au parti union pour la république parti au pouvoir et merci.


Ainsi, chers téléspectateurs, nous arrivons au terme de cette émission et remercions Mohamed ould Dedde académicien, politologue et chercheur qui était avec nous depuis Nouakchott et Mouhamed Lemine ould Chamikh, conseiller politique comme je viens de dire, et il y avait aussi Mr Cheikh Omar Ba depuis Paris par skype et je vous donne un rendez vous à la prochaine fois. Merci.



Traduit de l’arabe par Mouhamadou Yall des FLAM-Europe



Note du Traducteur : la traduction n’est pas parfaite mais l’essentiel y est. Merci de votre compréhension

journal de maintenant - jeudi 8 septembre 2011

la militance civique anti-esclavagiste