jeudi 29 juillet 2010

couriellé à Marcoussis, ville de Michel Germaneau

noter le soin de francophonie des opérateurs opérant en territoire français et que personne ne rappelle à la décence - alors qu'à chaque message nous avons le rappel de l'agression
To: Marcoussis
Sent: Thursday, July 29, 2010 10:15 PM
Subject: à l'attention personnelle de M. Olivier Thomas, maire - de la part de Bertrand Fessard de Foucault, ancien ambassadeur

Monsieur le Maire, avec beaucoup de Français, et aussi beaucoup d'Africains, de Sahariens, j'ai continué de penser à vous, à vos concitoyens dont l'attachement à la personnalité et à la mémoire de Michel Germaneau sont touchants au possible, et évidemment à celui-ci.

Il est dit que votre conseil donnera à cet homme que vous avez tous estimé et aimé l nom d'une rue ou d'une place. Il me semble que quelque chose de plus appartient à la ville de Marcoussis et à votre municipalité : il doit s'agir de faire que ce martyre n'ait pas été vain. Il s'inscrit dans une séquence affreuse et en même temps rayonnante. Pourquoi ne pas constituer une sorte d'association autant de villes - en forme approchant celle du jumelage - que de personnes physiques et morales - une association ou l'approchant - qui rappellerait structurellement de telles mémoires et oeuvrerait pour l'avenir : elle serait dédiée à la paix, à la distinction entre terrorisme et autres formes de témoignages et de combats et elle s'attacherait aussi à de la vigilance quand de pareils drames se produisent et commencent. Marcoussis est éminemment placée pour initier un tel combat moral pour la forme de paix et contre la forme de guerre qui sont sans doute appelés à être les plus répandues dans les années qui viennent. Et le Sahara probablement l'une des régions qui nous concernera le plus.

Il me semble en revanche qu'un hommage national serait déplacé car il sera récupéré par le président de la République, qui n'a pas eu le courage d'affronter votre regard, tout simplement parce qu'il est moralement responsable de la mort de Michel Germaneau. Les rapports franco-africains sont exécrables depuis qu'ils sont le fait exclusif d'un seul homme. Et les rapports franco-mauritaniens - contexte militaire et logistique du drame - illustrent cet engrenage consacrant une totale incompréhension de l'Afrique (et de l'Islam) de la part de M. Sarkozy. Nous avons contribué à asseoir là-bas un pouvoir qui quoique militaire a prouvé depuis plusieurs années en la personne du président putschiste son incompétence en matière de sécurité. En sus, il est à couteaux tirés avec le seul démocrate de la région, le président malien, que nous avons court-circuité. Votre entretien avec le Premier ministre vous aura peut-être édifié sur la psychologie de M. Fillon dans cette épreuve et aussi dans ce qu'il vit en couple institutionnel. Dégager Michel Germaneau de cet échec de la relation franco-africaine et franco-mauritanienne est nécessaire pour sa mémoire et pour que cette mémoire serve au contraire son ultime désir, j'en suis sûr : organiser la paix et ne pas nourrir par nos comportements, nos erreurs et nos méconnaissances le terrorisme.

Je me permets cette suggestion et cette réflexion - un peu longuement et personnllement, si vous le voulez bien - en fonction de mon expérience diplomatique d'ambassadeur, de conseiller économique et commercial, et d'une certaine expérience des "services". Et aussi - depuis quarante-cinq ans - de la Mauritanie et de cette partie du Sahara, des gens qui y vivent et qui sont des gens remarquables,

A votre disposition, sincèrement et chaleureusement. Et en vous renouvelant l'expression de mon estime pour vous, concitoyens de Michel Germaneau, mùanifestant si bellement affection et solidarité.

journal de maintenant - jeudi 29 juillet 2010

lundi 26 juillet 2010

lire Mohamed Ould Abdel Aziz

Même si la traduction n'est qu'approchée, les discours en ligne du général-président régnant sont atterrants de médiocrité. Je relève qu'il n'y a toujours pas d'évocation de Moktar Ould Daddah à l'anniversaire du 28 Novembre 1960. Le ressassement de ce qui est sain ou doit l'être, en ouverture d'un colloque sur l'Islam et l'extrêmisme.

journal de maintenant - lundi 26 juillet 2010

vendredi 23 juillet 2010

journal de maintenant - vendredi 23 juillet 2010

dramatique pas de clerc - AFP - courriel à l'Elysée - réaction des démocrates


A.F.P.


AFP - 23/07/2010 à 00:29
La Mauritanie a mené un raid au Mali pour tenter de libérer l'otage français


L'armée mauritanienne a mené un raid contre Al-Qaïda dans le nord du Mali avec l'aide de "pays amis" pour "chercher l'otage français" Michel Germaneau, mais ne l'aurait "pas vu sur place", ont affirmé à l'AFP des sources militaires et sécuritaires mauritaniennes et maliennes.

Une opération impliquant l'armée mauritanienne a été menée jeudi contre des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans le désert du Sahara, "en coordination avec des pays amis", a affirmé une source militaire mauritanienne, sous couvert de l'anonymat.
"La France était au courant de l'opération avant son déroulement. Maintenant la question est de savoir son degré d'implication", a déclaré de son côté un médiateur malien impliqué dans de nombreuses libérations d'otages européens dans la région.
"Ce que je sais, c'est que ce sont les Mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l'otage français (dans le nord du Mali, ndlr). Il semble qu'ils seraient allés chercher l'otage français mais qu'ils ne l'auraient pas vu sur place", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la présence de militaires français, cette source malienne a déclaré: "Je n'ai pas entendu parler des Français. Je sais qu'il y avait au moins les Mauritaniens, ça c'est sûr".
Les quotidiens espagnols El Pais et ABC ont pour leur part affirmé jeudi soir sur leurs sites internet qu'une opération militaire française visant à libérer l'otage français d'Amqi au Sahel, Michel Germaneau, avait échoué jeudi.
Six présumés terroristes ont été tués et d'autres ont réussi à fuir au cours de cette opération tôt jeudi matin en un lieu non identifié, probablement au Mali, ont écrit ces deux médias, citant des sources diplomatiques.
Cette information des médias espagnols n'a pas été confirmée de source officielle française tard jeudi soir.
"Je ne dispose d'aucun élément me permettant de commenter les informations de sites internet espagnols", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
"Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce que nous n'avons pas reçu de demandes à ce jour des ravisseurs et que nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact auquel ces ravisseurs se sont refusés jusqu'à présent", a-t-il ajouté.
L'intervention mauritanienne a en revanche été confirmée à l'AFP de sources sécuritaires concordantes en Afrique de l'ouest, mais pas de sources officielles. Une source sécuritaire malienne a assuré à l'AFP que le Mali l'avait autorisée.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé d'exécuter Michel Germaneau, le Français de 78 ans enlevé le 19 avril au Niger.
Le 11 juillet, Aqmi avait menacé de le tuer dans les 15 jours si la France ne répondait pas favorablement à ses demandes d'une libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.
Aqmi séquestre également dans cette zone deux Espagnols enlevés il y a plus de sept mois en Mauritanie, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans.

AFP - 23/07/2010 à 13:40
Otage français au Mali: Paris confirme son rôle dans le raid manqué mauritanien


La France a confirmé vendredi sa participation à une opération militaire mauritanienne lancée jeudi contre une base d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont le but était de faire libérer un otage français capturé en avril.

Le groupe visé était "celui qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération" de l'otage Michel Germaneau dont on restait sans nouvelle vendredi, a déclaré le ministère français de la Défense dans un communiqué.
Le ministère a indiqué que "des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie".
"Le groupe de terroristes visé par l'armée mauritanienne est celui qui a exécuté l'otage britannique (Edwin Dyer, ndlr) voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération notre compatriote", selon le communiqué.
"L'opération conduite par les Mauritaniens a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens", affirme le ministère, sans préciser le lieu où s'est déroulée cette opération. Michel Germaneau est détenu dans le nord du Mali.
Nicolas Sarkozy, interrogé vendredi à Saint-Nazaire sur l'échec de cette opération militaire s'est refusé à tout commentaire.
L'opération militaire contre Aqmi avait été confirmée à l'AFP dans la nuit de jeudi à vendredi par une source officielle mauritanienne. Celle-ci s'était cependant refusée à préciser qu'elle avait pour objectif de libérer l'otage français.
"L?opération qui visait une base des terroristes est terminée. Elle a permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés, dans cette base située dans le désert et qui sert de refuge aux combattants terroristes de la nébuleuse d'Aqmi", selon cette source officielle d'un ministère mauritanien.
Un médiateur malien, impliqué dans de nombreuses libérations d'otages européens dans la région, a affirmé il s'agissait bien d'une tentative pour libérer l'otage français.
"Ce que je sais, c'est que ce sont les Mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l'otage français. Il semble qu'ils seraient allés chercher l'otage français mais qu'ils ne l'auraient pas vu sur place", a-t-il dit à l'AFP à Bamako.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé d'exécuter Michel Germaneau, 78 ans, enlevé le 19 avril au Niger (le 22 selon Aqmi), si elle n'obtenait pas avant le 26 juillet la libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.
Selon la presse espagnole qui cite notamment vendredi des sources diplomatiques non spécifiées, ce sont des "troupes d'élites françaises" qui ont mené le raid avec l'aide des Etats-Unis.
"Dans l'opération contre les membres de l'Aqmi, sont intervenues des forces spéciales françaises avec l'appui logistique et technologique des Etats-Unis", écrit le quotidien El Mundo.
Cette opération a suscité "l'inquiétude" de l'exécutif espagnol, soulignent les journaux El Pais et ABC tandis que pour El Mundo, Madrid a "exprimé son désaccord auprès des autorités françaises" sur ce raid alors que deux otages espagnols sont toujours retenus par Aqmi, qui opère dans une zone désertique aux confins du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l'Algérie.
L'auteur principal de l'enlèvement de ces Espagnols, un Malien de 52 ans, a été condamné mercredi à Nouakchott à douze ans de prison assortis des travaux forcés.
En juin 2009, Aqmi avait exécuté Edwin Dyer, un touriste britannique enlevé six mois plus tôt, Londres ayant refusé de céder au chantage des ravisseurs.
La France mène une coopération militaire avec le Mali et la Mauritanie pour lutter contre les activités d'Aqmi dans la région.
"Ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l'appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme", précise ainsi le communiqué du ministère de la Défense.

AFP - 23/07/2010 à 15:50
Otage français au Mali: Paris confirme son rôle dans le raid manqué mauritanien


La France a confirmé vendredi sa participation à une opération militaire mauritanienne lancée jeudi contre une base d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont le but était de faire libérer un otage français capturé en avril.

Le groupe visé était "celui qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération" de l'otage Michel Germaneau dont on restait sans nouvelle vendredi, a déclaré le ministère français de la Défense dans un communiqué.
Le ministère a indiqué que "des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie".
"Le groupe de terroristes visé par l'armée mauritanienne est celui qui a exécuté l'otage britannique (Edwin Dyer, ndlr) voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d?engager le dialogue en vue de la libération notre compatriote", selon le communiqué.
"L'opération conduite par les Mauritaniens a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens", affirme le ministère, sans préciser le lieu où s'est déroulée cette opération. Michel Germaneau est détenu dans le nord du Mali.
Nicolas Sarkozy, interrogé vendredi à Saint-Nazaire sur l'échec de cette opération militaire s'est refusé à tout commentaire.
Le ministre mauritanien de l'Intérieur, Mohamed Ould Boilil a indiqué en début d'après-midi que six membres d'Aqmi ont été tués lors du raid. Il a affirmé que quatre membres du groupe "ont pris la fuite", dont un a été "blessé", mais "qu'aucune perte humaine ou matérielle n'avait été enregistrée du côté mauritanien".
"Un important arsenal d'explosifs, d'armes et de munitions, ainsi que du matériel de télécommunications ont été saisis", a ajouté le ministre lors d'un point de presse à Nouakchott.
Il a confirmé que l'opération, qui a reçu "le soutien technique et logistique" de la France, selon le ministère français de la Défense, s'était déroulée hors du territoire mauritanien.
"L'opération ne s'est pas déroulée sur notre territoire mais non loin de nos frontières" a-t-il dit, sans préciser où, mais en laissant entendre qu'il s'agissait du Mali.
M. Ould Boilil a insisté sur la nature de ce raid qui, selon lui, n'avait pas pour but de libérer l'otage français Michel Germaneau - détenu par Aqmi en territoire malien depuis son enlèvement en avril au Niger - mais "d'empêcher des terroristes de nous attaquer le 28 juillet".
"Nous remercions la France pour l'appui en renseignements fourni à cette opération qui était un succès de notre armée car elle a permis de neutraliser des terroristes qui voulaient nous faire du mal", a dit le ministre mauritanien.
Un médiateur malien, impliqué dans de nombreuses libérations d'otages européens dans la région, avait affirmé il s'agissait bien d'une tentative pour libérer l'otage français.
"Ce que je sais, c'est que ce sont les Mauritaniens qui sont allés dans le Sahara, là où était censé être détenu l'otage français. Il semble qu'ils seraient allés chercher l'otage français mais qu'ils ne l'auraient pas vu sur place", a-t-il dit à l'AFP à Bamako.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé d'exécuter Michel Germaneau, 78 ans, enlevé le 19 avril au Niger (le 22 selon Aqmi), si elle n'obtenait pas avant le 26 juillet la libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région.
Selon la presse espagnole qui cite notamment vendredi des sources diplomatiques non spécifiées, ce sont des "troupes d'élites françaises" qui ont mené le raid avec l'aide des Etats-Unis.
"Dans l'opération contre les membres de l'Aqmi, sont intervenues des forces spéciales françaises avec l'appui logistique et technologique des Etats-Unis", écrit le quotidien El Mundo.
Cette opération a suscité "l'inquiétude" de l'exécutif espagnol, soulignent les journaux El Pais et ABC tandis que pour El Mundo, Madrid a "exprimé son désaccord auprès des autorités françaises" sur ce raid alors que deux otages espagnols sont toujours retenus par Aqmi, qui opère dans une zone désertique aux confins du Niger, du Mali, de la Mauritanie et de l'Algérie.
L'auteur principal de l'enlèvement de ces Espagnols, un Malien de 52 ans, a été condamné mercredi à Nouakchott à douze ans de prison assortis des travaux forcés.
En juin 2009, Aqmi avait exécuté Edwin Dyer, un touriste britannique enlevé six mois plus tôt, Londres ayant refusé de céder au chantage des ravisseurs.
La France mène une coopération militaire avec le Mali et la Mauritanie pour lutter contre les activités d'Aqmi dans la région.
"Ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l'appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme", précise ainsi le communiqué du ministère de la Défense.



courriel à l'Elysée


----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Friday, July 23, 2010 4:30 PM
Subject: la mort annoncée ? de notre compatriotre retenu en otage



Cher Préfet, cher ami,

nous n'avons pas le bon partenaire en Mauritanie. Mohamed Ould Abdel Aziz ne réussit que pour son propre compte. Faiseur de la garde prétorienne il y a vingt-trois ans, et l'ayant toujours sous son commandement direct et personnel, il a failli en Juin 2003 quand son maître de l'époque a été attaqué par des mutins, en Juin 2005 quand une opération commando a détruit la garnison d'un poste Leimghety, en Décembre 2007 pour nos compatriotes sur la grand-route ouest-est, et - une fois au pouvoir même politique - il a laissé tomber en embuscade de ses soldats à Tourine en Septembre 2008. Quant aux enlèvements, chacun des Etats membres de l'Union semble en avoir une part sous son empire : nous-mêmes, les Espagnols, les Italiens. A Nouakchott, enfin, devant notre propre ambassade.

Nous n'avons pas le discernement des personnes. Nous avons soutenu le putschiste avant même de le rencontrer, sur simple mais vénale recommandation et avons traité avec sa doublure, pour - à la veille de sa campagne présidentielle - l'entrevoir pour la première fois chez nous parce qu'il venait remplir sa tirelire. Nous n'avons pas le réseau voulu au Sahara - dont d'ailleurs la question de l'ancienne possession espagnole empêche de bien distinguer politique et banditisme. Nous ne connaissons plus l'armée mauritanienne intimement.

Dans de telles conditions, la sagesse était de ne pas bouger. Sans doute n'allons-nous pas vivre le drame de la sinistre "affaire Claustre" que l'admirable commandant Galopin paya de sa vie, et auparavant d'atroces souffrances, mais cet échec prévisible - étant donné notre partenaire à Nouakchott et notre cécité dans la région - annonce (combien j'espère me tromper !) la mort d'un des nôtres.

Quand on ne sait pas, on se tient coi (et l'on paye). Nous ne connaissons plus la Mauritanie. Je le regrette, et nos amis mauritaniens, plus encore.







communiqué de la Coordination de l'opposition démocratique - C.O.D.

Nous venons d’apprendre, à la Coordination de l’Opposition Démocratique, que nos forces armées nationales ont été engagées, hier jeudi 22 juillet 2010, dans une opération militaire à l’intérieure des frontières d’un pays frère et voisin, en l’occurrence le Mali.
L’objectif de cette opération demeure encore peu clair ; le ministre de l’intérieur affirmant qu’elle prévenait une attaque terroriste contre notre pays et les français laissant croire qu’elle visait à libérer un otage étranger, enlevé et séquestré en territoire également étranger.
Plus grave encore, l’opération a été menée avec la participation de troupes étrangères et, probablement, sans concertation préalable avec le pays dont le territoire en a été le théâtre.
Face à ces événements d’une extrême gravité qui mettent notre pays dans une situation de guerre non déclarée et sans l’aval du Parlement mauritanien, la Coordination de l’Opposition Démocratique :
1- Exprime sa grave inquiétude suite à ces événements qui ajoutent au climat d’insécurité sur nos frontières et mettent en danger nos populations ;
2- Appelle le gouvernement à éclairer l’opinion nationale sur les vraies circonstances de cette opération, ses mobiles et les objectifs visés derrière elle ;
3- Rappelle que les forces armées nationales et de sécurité ne doivent être engagées que dans des opérations de défense du territoire national et, dans tous les cas, en aucun cas, sans en référer au Parlement mauritanien.
4- Exige une clarification de la situation des forces étrangères qui se trouvent actuellement sur notre territoire et dont l’opération d’hier vient de confirmer la présence.

Nouakchott, le 23 juillet 2010
La Commission de Communication

mercredi 21 juillet 2010

journal de maintenant - mercredi 21 juillet 2010

ceux dont la vie n'a aucun prix

Ce que je reçois et apprends d'un ami



Condamnation

La vie d'un hartani ne vaut pas plus qu'une baguette matinale pour un policier exhibant l'uniforme de ce pays. Le silence national autour du meurtre de Ramdane Ould Mohamed qui a à peine 21 ans, s'explique certainement du fait de l'absence du leader emblématique de L'IRA en la personne de Mr Biram Ould Dah Ould Abeid. C'est pour cette raison, les autorités cherchent son l'élimination physique pour pouvoir tué des jeunes haratine vulnérables en toute impunité ; surtout rappelons- le, c'est très important pour ceux qui ne connaissent pas encore la petite histoire, l’actuel président a été élu sur la base du slogan le président des pauvres, alors qu'ils sont toujours les déshérités du système judiciaire du pays. L’opposition s'oppose pour obtenir l'exécution des accords de Dakar point, dans la réalité, elle veut le partage du gâteau. Quelle honte nationale comme vous venez de le remarquer. Tous les jours, nous sommes envahis par des communiqués de soutiens à la Palestine , l'Irak, Liban Syrie etc....Là on tue gratuitement devant tout le monde, aucune manifestation ni communiqué, même si c’était pour la forme. Toute la société Mauritanienne est murée dans un silence assourdissant, comment peut on comprendre ou expliquer cela? Ce silence explique-t-il que le jeune Ramdane Ould Mohamed ne méritait pas de vivre plus? Qu’a t-il fait de si grave pour mériter le châtiment suprême de la police? Ni les tribus, ni la classe politique et, encore moins l'incompréhensible silence des militants des droits de l'homme sur le terrain n'ont bougé jusqu’à présent le petit doigt pour assister la famille du défunt. L’ère semble du déjà vue et vécu, ce qu'on appelle grossièrement de bavure policière, en réalité n’est autre qu’un meurtre de sang froid. Je suis écœuré par ces faits terrifiant, en plus gratuits ne résignent plus personne dans mon pays. Quelle tristesse, l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E) se joint à moi pour présenter nos condoléances attristées à la famille du défunt. Nous condamnons fermement la violence qu’exerce la police sur les populations les plus vulnérables en République islamique de Mauritanie. Nous demandons la démission du ministre tutelle et que des mesures sévères soient prises à l’encontre de tous les responsables de la sécurité publique afin que cessent ces crimes crapuleux déguisés en « bavures sur le sol Mauritanien. Nous rappelons au général Ould Abdel Aziz, la chute de son prédécesseur Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu démocratiquement a été précitée par les émeutes de la faim dont un jeune avait subi le même sort que Ramdane Ould Mohamed. Aujourd'hui est un Jour de tristesse, paix à L'âme du jeune Ramdane Ould Mohamed
Amen.

Diko Hanoune


Mort de Ramdane Ould Mohamed Silence national, honte nationale ! :

Vendredi 16 juillet, à Riadh, quartier périphérique de Nouakchott, suite à une altercation, un policier ouvre le feu sur Ramdane Ould Mohamed. Il est atteint à la tête et s’effondre. Après deux jours de coma, Ramdane, âgé de 21 ans, succombe à sa blessure. Vendredi, à l’hôpital national, un parent de la victime, cité par le Rénovateur Quotidien s’exclame : « si on pouvait voir le Président de la République, on allait le faire pour lui dire de prendre des mesures fermes au sujet des bavures policières. Sinon, ça risque de ternir l’image de son pouvoir. Pourquoi, les gens ont vomi Mâaouiya, c’est à cause de la Police. Une, deux, les policiers giflent les gens. Ils frappent. Ils bastonnent. Ils maltraitent. Ils ont la gâchette facile et se comportent de manière irresponsable. Dans les marchés, ils ridiculisent les femmes, renversent leurs bagages. Ils ne sont là pour personne ni pour l’Etat. Ils sont là juste pour leurs poches. » « Pour gagner l’élection présidentielles en Mauritanie, il faut battre campagne sur la reforme de la police » a dit un jour un homme politique mauritanien.Le policier qui a abattu Ramdane était-il de service ? Etait-il en légitime défense ? Quatre jours après la mort du jeune homme, personne n’a répondu à ces questions. Plus grave, en dehors des journalistes, personne n’a posé ces questions. La Mauritanie pullule de partis politiques, d’ONG, de regroupements…qui prétendent défendre les droits de l’homme. Le premier, le plus fondamental de ces droits, c’est celui à la vie. Dans des circonstances suspectes, un jeune homme de 21 ans a été brutalement, cruellement arraché à sa famille.Aucune ONG, aucun parti politique, aucune personnalité de la société civile ou du monde politique n’a demandé des explications à la police. Le scandale de la mort brutal d’un jeune de 21 s’ajoute à un autre scandale : le scandale chronique du silence face aux manquements à la dignité humaine, face au nom respect du droit à la vie. « La bonne ou mauvaise santé démocratique d’une Nation se mesure à la manière dont ses policiers appliquent le code de procédures pénale » avait dit un homme politique européen. En Mauritanie, le code de procédures pénale, n’a jamais été le livre de chevet des agents de police. Leur code à eux, c’est la brutalité ambiante qui les pousse à porter la main, parfois à ouvrir le feux, sur des citoyens. Pour des broutilles, pour des hommes d’affaires, pour des causes lointaines…des partis politiques mauritaniens ont battu le pavé. Pour Ramdane, ils gardent un silence honteux qui couvre de suspicion toutes leurs revendications pour plus de liberté, plus de respect de la dignité humaine.
Brahim Ould Youssouf

dimanche 18 juillet 2010

anniversaire de la légitimation d'une rectification - forum de la Coordination de l'opposition démocratique

Forum : « Bilan du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, deux ans de crise multidimensionnelle »

Synthèse

La Coordination de l’Opposition Démocratique a organisé, dimanche 18 juillet 2010, à l’Hôtel El Khater, un forum sous le thème « Bilan du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz : deux années de crise multidimensionnelle ».
Cette activité intervient à deux ans, jour pour jour, après le torpillage de l’élection présidentielle du 18 juillet 2009 prévue par l’Accord de Dakar signé par les différents pôles politiques (FNDD, RFD et Mohamed Ould Abdel Aziz) pour mettre fin à la crise institutionnelle née du coup d’Etat du 06 Août 2008 et ayant conduit le pays à un isolement international, diplomatique et économique sans précédent.

Malheureusement, le 18 Juillet tombe cette année alors que la Mauritanie patauge dans un climat de tension et d’incertitude générale, à cause de la persistance de la crise politique et du refus du régime en place d’appliquer les clauses de l’Accord de Dakar sur le dialogue inclusif ; Mohamed Ould Abdel Aziz restant sourd à l’appel de l’Opposition et indifférent à l’insistance de les partenaires économiques du pays, surtout de l’Union Européenne, à ce sujet.

Le forum a été ouvert par un mot du Président en exercice de la COD, Monsieur Boïdiel Ould Houmeïd, qui a rappelé le contexte dans lequel se tient cette activité. Comme la conférence organisé la semaine dernière à la maison de jeune, la rencontre fut une occasion hautement politique et permit de mettre en exergue le bilan d’un régime au pouvoir depuis plus de deux ans, et dont les échecs tous azimuts ont contribué à accentuer la crise, manquant chaque jour de plonger irréversiblement le pays vers le chaos. L’impasse, dont les contours se dessinent davantage et se précisent, est aujourd’hui incontestable, malgré la propagande menée autour des récentes initiatives en faveur du dialogue, qui restent timides – et d’objectif plutôt manœuvrier.

Quatre grands axes ont-ils été développés par les communicateurs, ainsi qu’il suit :

1) L’Accord de Dakar, ce qu’il stipule et comment il a été contourné par le pouvoir, présenté par Dr. Mohamed Ould Maouloud et Madame le député Nanna Mint Cheikhna ;
2) La Crise économique et financière, présenté par l’ancien Ministre du pétrole et vice-président de Convergence Démocratique Nationale, Monsieur Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed ;
3) La Crise des institutions, présenté par le Professeur Lô Gourmo Abdoul ;
4) Et l’Instrumentalisation des médias par le pouvoir, présenté par l’ancien Ministre, Monsieur Mohamed Lemine Ould Naty.

Abordant le premier axe Monsieur Mohamed Ould Maouloud et Madame Nanna Mint Cheikhna ont rappelé les raisons ayant conduit à la signature de l’Accord de Dakar. Le pays vivait une crise institutionnelle due au coup d’Etat du 06 Août 2008 unanimement rejeté à la fois à l’intérieur comme à l’extérieur. Cette crise menaçait de dégénérer à tout moment en un chaos irrémédiable. Il était impératif d’éviter l’exposition de la Mauritanie à un destin tragique. L’opposition a alors décidé d’accepter le dialogue en vue de permettre l’aboutissement à une issue à la crise, à travers un processus consensuel qui remette le pays sur la voie de la normalisation politique.

Face à l’acharnement du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz à pénaliser le peuple ; la première victime de sa forfaiture, l’opposition s’est vue contrainte de se faire des sacrifices pour desserrer l’étau qui étranglait le pays et augurait d’un avenir sombre pour nous tous. Cela passait, nécessairement, par la mise en échec de l’agenda unilatéral du 06 / 06 et le retour à l’ordre constitutionnel.

L’opposition était convaincue que tout accord entre des protagonistes quels qu’ils soient devait s’animer par la bonne volonté ; cela veut dire d’éviter de vouloir exclure le ou les vis-à-vis. En revanche, chacun avait forcément ses préalables... Ceux du RFD et du FNDD étaient alors :
- la libération des détenus d’opinion ;
- la mise en échec de l’agenda unilatéral du 06 / 06 ;
- la mise en échec du coup d’Etat du 06 Août 2008 à travers la restauration de Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à qui est revenue la nomination du Premier Ministre et du gouvernement d’union nationale de transition avant sa démission dans une cérémonie officielle.

Hélas, le Premier Ministre qui s’était solennellement engagé à respecter la neutralité avait fini instrumentalisé par Ould abdel Aziz, se livrant à plusieurs entorses : refus de refonte des démembrements proposé par la CENI, convocation unilatérale du collège électoral, refus de la révision de la liste électorale, etc. Toutes ces manœuvres ressemblent, en fait, à des coups d’Etat qui n’en disaient pas leurs noms.
C’est dire qu’il n’y avait là aucune garantie de transparence lors de l’élection du 18 Juillet 2009. Ceci est d’autant plus vrai que l’armée avait fortement participé à la campagne tout comme l’administration qui avait abusivement utilisé les moyens de l’Etat en faveur du candidat Ould Abdel Aziz.
Même le groupe de contact a comploté contre l’Accord de Dakar et ce en allant demander à la cours constitutionnelle d’accepter la convocation par le Premier Ministre du collège électoral.
Aujourd’hui, et pendant que les mauritaniens souhaitent unanimement voir le pays tourner la page ignoble de ces coups d’Etat, ironie du sort l’UPR reconnaît son attachement indéfectible au mouvement de rectification, c’est-à-dire, au coup d’Etat du 06 Août 2008. C’est là une grave violation de la Constitution et une parfaite reconnaissance des coups d’Eta militaires par un parti politique.

Au sujet du deuxième axe, l’ex-Ministre Monsieur Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed s’est appesanti sur le coup fatal assené par le coup d’Etat du 06 Août 2008 à l’économie du pays. En effet , le putsch a provoqué le gel de tous les accords de coopération, privant le pays de l’exécution de tous les programmes de développement promis par les donateurs lors de la rencontre de Bruxelles sous le règne de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

L’intervenant a dit que les milliards de dollars rassemblés par le gouvernement du Président Ould Cheikh Abdallahi grâce à la confiance suscitée par son accession démocratique et transparente au pouvoir tout comme ses différents projets soumis aux partenaires lors de la rencontre de Bruxelles ont été complètement dilapidés. Les nominations de complaisance des laudateurs du régime et le limogeage des compétences avérées ont précipité l’effondrement de l’économie. A cela s’ajoute la gestion chaotique des ressources pétrolières et financières. Les nombreux scandales, entre autres les prorogations de contrats avec PETRONAS en dehors de tout cadre légal et loin du contrôle du parlement mauritanien, sont des preuves indéniables de prévarication. Celles-ci amènent à poser plusieurs questions. Les sociétés dont les contrats ont expiré continuent-elles à verser l’argent du ? Au nom de quelle juridiction ? Les soi-disant correspondances du Premier Ministre et du Ministre du pétrole sorties – d’on ne sait où pour expliquer la poursuite de l’exploitation des richesses pétrolières par PETRONAS et consort, le 20 juillet 2009 et qui a finalement été farouchement critiquée par l’opposition - sont loin de pouvoir justifier les bévues du régime en place lequel avait tenté de légitimer à travers la promulgation d’une loi donnant les coudées franches à l’exécutif au-delà de tout contrôle préalable de l’exécutif, au cours de la récente cession parlementaire.

En effet, il est inadmissible que « la Mauritanie nouvelle » tende la main au moment où une simple remise des zones A et B off shore à l’Etat, le scellement d’accords efficient lui garantissent de se mettre à l’abri de la quémande et des dettes.
En outre, il n’est pas fortuit que l’initiative de transparence signée en 2005 par la Mauritanie demeure un slogan vaseux et donc lettre morte. Cette convention engage l’Etat à recruter un fonctionnaire international pour l’audit. Ainsi les rapports des audits de 2007, 2008 et 2009, devant être respectivement publiés en 2008, 2009 et au milieu de 2010 ne sont toujours pas diffusés.

Dans son intervention sur la crise des institutions, Le Professeur Monsieur Lô Gourmo a déclaré que le coup d’Etat du 6 août 2008 est le premier vrai coup d’Etat dans l’histoire de la Mauritanie pour avoir touché la main de la démocratie et ses institutions. En effet, on a assisté à une concentration des pouvoirs entre les mains d’une seule personne renforçant ainsi son hégémonie. Le pouvoir judiciaire dont la mission est d’assurer le droit de chacun et ne pas jouer pas le jeu « du vouloir » de l’exécutif a fini par être complètement instrumentalisé.
Dans ce cadre, il faut reconnaître à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi de ne jamais s’être immiscé dans la justice. La preuve en est qu’il a gardé le président de la cours suprême tout comme le gouverneur de la Banque Centrale qu’il a trouvé devant lui. Car chacun avait un mandat. Or Ould Abdel Aziz a changé en moins de deux ans deux fois de président de cours suprême et de Banque centrale faisant fi des mandats qui sont les leurs. Celles-ci ont ainsi perdu leurs missions respectives pour devenir de simples annexes du pouvoir.
Du fait de la caporalisation et de l’inféodation de toutes les institutions de plus en plus vidées de leur sens, on s’est trouvé dans une situation où le régime est innommable. Personne ne peut alors nier que les institutions fonctionnent sur un non dit. C’est l’armée qui gère le pays et cela n’arrange personne, même Aziz qui, faisant ce jeu, ne pourra guère normaliser sa propre situation.

Bref, c’est l’armée qui tire les ficelles, nomme, fait campagne, choisit le candidat et l’impose.
Ça prouve une fois encore combien il est important et urgent que l’Accord Dakar trouve sa voie vers l’exécution. Ceci est de nature à définir les mission originelle de cette institution ô combien importante et laisser la politique aux politiciens.


Concernant le quatrième et dernier axe du forum, Monsieur Mohamed Lemine Ould Naty a mis l’accent sur le rôle des médias publics dans la défense des libertés tout comme le renforcement et l’ancrage de la démocratie.
Il a ajouté que la liberté d’expression et le droit à l’information constituent des fondements essentiels de la démocratie. Cependant, ils ont totalement disparu avec l’arrivée de Ould Abel Aziz au pouvoir, suite au coup d’Etat du 06 Août 2008 et la consécration de l’Etat d’exception. En effet, comme dans toute dictature, la première décision de fut le limogeage des personnalités dirigeant les 3 institutions de l’information (radio, télévision et AMI) qui se sont faits remplacer par des proches du régime.
Des pressions avaient été faites sur les journalistes pour les inféoder. Le hic était la démission du présentateur vedette de la télévision Monsieur Ishagh Ould Moctar. A cela s’ajoute l’arrestation respective de Aboul Abass Ould Abraham. Ce dernier est même resté incarcéré un mois après avoir purgé sa peine. L’ex-Ministre Isselmou Ould Abdel Kader, invité de la télévision nationale a été détenu puis emprisonné pour ses opinions dans ce qui a été la plus ridicule des tentatives de bâillonnement des intellectuels et des voix libres.
Du 06 Août date du coup d’Etat à l’élection du 18 juillet, les médias publics se sont retenus de toute couverture des activités de l’opposition. Elles ont en revanche servi d’outil de diabolisation et d’insulte aux symboles de celle-ci et même les personnalités institutionnelles (le Président de l’Assemblée Nationale et le Chef de fil de l’Opposition Démocratique).
Après les élections, toutes les couvertures des activités de l’opposition se sont distinguées par le sabotage tant au niveau du son que l’image. On se rappelle de la conférence du Président de l’Assemblée Nationale après son retour de sa tournée en Afrique et en Asie et celle organisé par MM. Ahmed Ould Daddah et Mohamed Ould Maouloud pour annoncer la naissance de la Coordination de l’Opposition Démocratique, pour ne citer que cela.

L’instrumentalisation des organes de presse publique est aujourd’hui à niveau où ceux-ci ont perdu tout sens d’objectivité, de professionnalisme et d’équité. Ils deviennent les médias du parti au pouvoir qui occulte absolument la présence de l’opposition. Ce sont des moyens de propagande et de démagogie qui se moquent du peuple. C’est pourquoi la HAPA les regarde impuissantes, malgré les cris d’alarme de la COD et les associations des journalistes.
Sortie des tiroirs sous la pression de la COD, la loi de libéralisation de l’espace audiovisuel a été objet d’appropriation du régime en place après l’avoir vidée de son contenu, différé son exécution et accordé la tâche de se prononcer sur les cahiers de charge au Ministère de la Communication et non à la HAPA.

Plusieurs personnalités dont le Secrétaire Général de APP, Monsieur Ladji Traoré, Abderrahmane Ould Mohamed Cheikh Secrétaire Général de l’AFCD et Mohamed Lemine Ould El Ouaère membre de la Commission de communication de la COD ont intervenu. Ils ont rappelé l’interdiction par le régime de la radio lancée par For Mauritanie pendant que DAVA TV émettait à Nouakchott faisant campagne en faveur de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ils ont ajouté que ce dernier est le premier dans l’histoire de la Mauritanie à avoir fait un coup d’Etat réactionnel contre son limogeage fait pourtant en toute légalité.
Les intervenants ont, par ailleurs, mis les mauritaniens en garde contre les faveurs accordées à de tierces parties étrangères au grand dam des pauvres citoyens. Les marchés gré à gré, le développement calamiteux du phénomène de la prévarication, les violations de toutes les formes de droits et les projets calamiteux font florès. Ils nécessitent plus de vigilance des politiques et de mobilisation pour leur barrer la route.

Nouakchott, le 18 juillet 2010

Commission de synthèse

journal de maintenant - dimanche 18 juillet 2010

lundi 12 juillet 2010

réfléchir à la relation Mauritanie France de 1960 à aujourd'hui

La Coordination de l'opposition démocratique organise à Nouakchott - aujourd'hui à 17 heures - une conférence débat sur le thème des relations franco-mauritaniennes, tandis qu'à Paris la fête nationale française donne lieu à une célébration du cinquantenaire des indépendances africaines au sud du Sahara.
J'apporte, comme je le peux, ma contribution au débat mauritanien, et l'écriture de celle-ci ajoute beaucoup, en la mettant en place, à la dialectique que je porte depuis des années pour expliquer ou exposer cette relation franco-mauritanienne si forte.

journal de maintenant - lundi 12 juillet 2010