mardi 30 août 2016

journal de maintenant - mardi 30 août 2016

l'Islam selon Tareq Oubrou - recteur de la grande mosquée de Bordeaux


L'islam selon Tareq Oubrou #1 : le djihad

VIDÉO. Le mot "djihad" apparaît partout, mais qui en connaît véritablement le sens ? Explications de texte avec le recteur de la mosquée de Bordeaux.

Modifié le 17/06/2016 à 10:02 - Publié le 17/06/2016 à 08:21 | Le Point.fr
« Internet a programmé ma radicalisation. On ne parlait que de ça, du djihad. » Larossi Abballa prononce ses paroles en 2013, à la barre du tribunal correctionnel de Paris, alors qu'il est jugé pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » dans le cadre d'une affaire de filière d'acheminement de combattants islamistes vers le Pakistan. Trois ans plus tard, il tue un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines.
Sur le plateau de France 2, en avril dernier, François Hollande emploie également ce terme : « djihad ». « Il y a aujourd'hui à peu près 2 000 jeunes qui, à un moment, peuvent basculer. (...) Et puis, il y a ceux qui sont en Syrie et en Irak, qui sont dans le djihad, et qui peuvent aussi se retourner contre nous. Il y a à peu près 600 Français qui sont dans cette situation », déclare le président de la République.
Si ce mot apparaît souvent dans l'actualité accolée au terme terrorisme, le sens du djihad semble bien différent, selon Tareq Oubrou, imam à Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l'islam, lorsqu'on le lit dans le Coran, texte sacré de la religion islamique. Pour le religieux, le djihad relève avant tout de « l'effort intellectuel ». « Il peut aussi être un effort physique pour défendre son bien, sa patrie ou sa foi », ajoute le religieux.
Le recteur de la mosquée de Bordeaux précise en revanche que le djihad ne peut être qu'un « combat juste dans la voie de Dieu », et qu'il n'y a pas de « guerre sainte » en islam. « On ne canonise pas une guerre ! » affirme celui qui a été menacé de mort par l'organisation terroriste Daech en avril dernier. « Dieu est la vérité, la justice et la bonté. Donc, tout djihad qui va à l'encontre de ces principes-là est un crime. (...) Le djihad armé, dans la tradition sunnite et chiite, ne peut s'accomplir que dans le cadre de l'État », conclut-il, citant le cas du prophète Mahomet, qui mena une guerre à Médine, à l'ouest de l'Arabie saoudite, avec à sa disposition une armée régulière, et entre les mains le pouvoir étatique et diplomatique.
Chaque semaine, Le Point.fr invite Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, à expliquer en vidéo un des principes de base de l'islam. Il est l'auteur du livre "Ce que vous ne savez pas sur l'islam", qui a été publié en février dernier aux éditions Fayard.
Consultez notre dossier : L’islam selon Tareq Oubrou

L'islam selon Tareq Oubrou #2 : le ramadan

VIDÉO. Pourquoi la communauté musulmane pratique-t-elle le jeûne de l'aube au coucher du soleil ? Explications avec le recteur de la mosquée de Bordeaux.

Publié le 24/06/2016 à 06:24 | Le Point.fr
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Comme l'an dernier, le baccalauréat coïncide avec le ramadan : un sacré défi pour les lycéens musulmans. Cet alignement des calendriers n'est pas anodin en France, où vit la première communauté musulmane de l'Union européenne (environ 5,5 millions de personnes, selon le Zentralinstitut Islam-Archiv-Deutschland), et alors que le ramadan est un rite massivement suivi avec plus de 70 % de jeûneurs, voire 80 %, parmi les fidèles, selon les études.
Durant ce mois sacré, qui a commencé depuis trois semaines, les musulmans sont invités à s'abstenir de boire, de manger et d'avoir des relations sexuelles, des premières lueurs de l'aube jusqu'au coucher du soleil, soit pendant 18 heures environ (de 3 h 50 jusqu'à 22 heures environ à Paris). « Le culte correspond à un temps spirituel et physique déterminé, le neuvième mois lunaire, explique Tareq Oubrou, imam de Bordeaux. C'est un moment d'entrée en équilibre écologique avec le monde. »

Dispenses possibles

Le jeûne, quatrième pilier de l'islam, concerne tout musulman pubère. Des dispenses appelant des compensations – par un jeûne différé – sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou devant allaiter. Pour le recteur de la mosquée de Bordeaux, les candidats aux examens peuvent aussi déroger au devoir de jeûne. « Il ne s'agit pas de mortifier le corps, précise le religieux. L'objectif du jeûne, ce n'est pas la souffrance ni l'affaiblissement du corps. C'est au contraire la transcendance et la libération. Il faut faire triompher la raison sur les pulsions. » Une recommandation qui va dans le sens du Conseil théologique musulman de France, qui a publié début juin une « fatwa » (avis juridique religieux) qui permet une rupture du jeûne pour les candidats.

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L’islam selon Tareq Oubrou #3 : la foi et le culte

VIDÉO. Qu’est-ce que l’islam ? Comment définir cette religion ? Le ramadan est-il une obligation ? Éléments de réponse avec l’imam de Bordeaux.

Publié le 01/07/2016 à 06 :13 | Le Point.fr
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Le jeûne du mois de ramadan se termine dans quelques jours. Cette pratique de la religion musulmane, qui invite les croyants à s’abstenir de boire, de manger et d’avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil, est sans doute l’une des plus médiatisées en France. Comment la concilier avec la vie professionnelle, scolaire et même familiale ? « Le ramadan fait partie des cinq pratiques cultuelles, autrement appelées les cinq piliers de l’islam, répond Tareq Oubrou, l’imam de Bordeaux. Ceux-ci sont obligatoires, mais celui qui les néglige ne perd pas son statut de musulman. Les cinq piliers sont entourés de dérogations qui les rendent accessibles en fonction du cadre professionnel ou sociétal où se trouve le musulman. »
Pas le temps de pratiquer les cinq prières, autre pilier de l’islam ? Pas d’inquiétudes, rassure le recteur de la mosquée de Bordeaux. « Les pratiques ne font pas partie de la définition de la foi. Dans la doctrine du salut, c’est la foi qui sauve le musulman le jour du jugement dernier. Ce ne sont pas les pratiques. On est musulman d’abord, et pratiquant ensuite. » Un discours clair qui discrédite les fidèles qui veulent se définir par leurs pratiques cultuelles : « La pratique ne valide pas la foi. C’est parce que je suis musulman, que je fais les cinq prières, et non l’inverse. Ce n’est pas parce que je fais les cinq prières que je suis musulman. »

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L'islam selon Tareq Oubrou #4 : le Coran

VIDÉO. Lu par des millions de fidèles, le Coran est le fruit de l'histoire de l'empire arabe. Explications de texte avec l'imam de Bordeaux.

Publié le 08/07/2016 à 06:06 | Le Point.fr
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Le Coran, livre sacré pour les musulmans et sujet de batailles théologiques centenaires. Comment un texte religieux peut-il d'un côté porter la foi de millions de pratiquants en France et dans le monde, et servir, d'un autre côté, de base liturgique aux fanatiques terroristes ? La réponse repose dans la lecture historique du texte.
« Le Coran est d'origine divine, mais ce texte a fait irruption dans l'Histoire, précise Tareq Oubrou, imam de Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l'islam. Donc on ne peut pas lire et comprendre le Coran si l'on ne comprend pas aussi l'histoire du Coran. » Compilées par 27 scribes, les paroles de Dieu ont été révélées au prophète Mahomet puis écrites pendant 23 années, à partir de l'an 610 après Jésus-Christ. La version finale que les musulmans connaissent aujourd'hui date environ de l'époque du troisième calife Othmân (579 - 656).
Le Coran se lit en intégrant le contexte historique spécifique pendant lequel il a été écrit, soit l'empire arabe (622 - 1258). « Liturgiquement parlant, le Coran se lit donc en arabe, explique le recteur de la mosquée de Bordeaux. Et traduire le Coran en français serait l'interpréter. Or l'interprétation du Coran n'est pas Coran. En revanche, rien n'interdit de penser le texte en français, dans la prière notamment. »
Consultez notre dossier : L’islam selon Tareq Oubrou
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L'islam selon Tareq Oubrou #5 : les règles et les principes

VIDÉO. Les règles et l'éthique sont deux choses différentes. Explications de l'imam de Bordeaux, qui prend pour exemple l'égalité entre hommes et femmes.

Publié le 17/07/2016 à 15:24 | Le Point.fr
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Au cours de l'histoire, la place de la femme dans les communautés de confession musulmane a évolué. « À l'époque du Prophète (570-632 apr. J.-C., NDLR), explique Tareq Oubrou, imam de Bordeaux et auteur du livre Ce que vous ne savez pas sur l'islam, le Coran a négocié le principe d'égalité métaphysique entre les hommes et les femmes en fonction du contexte des populations arabes de l'époque. Un contexte patriarcal et tribal où le pouvoir politique et économique était lié à la force musculaire. L'égalité de principe était de fait difficile à réaliser. »

« La femme d'hier n'est plus la femme d'aujourd'hui ! »

Comme l'égalité, la dignité et le respect d'autrui sont deux autres principes immuables qui composent l'éthique ou la morale de l'islam. « Cette éthique est ensuite traduite – ou pas – dans la société par la coutume et la culture, qui peuvent évoluer dans le temps. Ce qu'on appelle les règles dans l'islam, poursuit le recteur de la mosquée de Bordeaux. À ne pas confondre avec les principes éthiques qui, eux, ne changent pas en fonction des sociétés. »
Ainsi, selon Tareq Oubrou, l'ancienne règle de l'infériorité de la femme par rapport à l'homme ne vaut plus dans les sociétés d'aujourd'hui. « La femme d'hier n'est plus la femme d'aujourd'hui ! Les progrès technologiques et de la médecine ont fait que la femme n'a plus besoin de la force musculaire pour accéder au pouvoir politique et économique. Donc, aujourd'hui, le droit ou la règle canonique, en matière d'héritage ou d'accès aux responsabilités par exemple, doit se déplacer en fonction des évolutions anthropologiques ! » Sans doute un rappel à l'ordre vis-à-vis des esprits un peu trop conservateurs.
Chaque semaine, Le Point.fr invite Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, à expliquer en vidéo un des principes de base de l'islam. Il est l'auteur du livre "Ce que vous ne savez pas sur l'islam", qui a été publié en février dernier aux éditions Fayard.

samedi 27 août 2016

journal de maintenant - samedi 27 août 2016

à qui donc s'adresse le communiqué du Parquet dans l'affaire dite des "émeutes du Ksar"?




Personne sans doute ne pouvait s'attendre à ce que le parquet fasse son autocritique et admette avec humilité que l'invraisemblable verdict prononcé contre les 15 militants présumés de IRA n'était ni juste, ni équitable et avait mis tous les codes juridiques et moraux, sens dessus dessous. 

Mais personne ne s'attendait non plus, raisonnablement, à ce que ce parquet tentât de convaincre ex post facto, les mauritaniens et le reste du monde que " les procès se déroulant devant les juridictions pénales mauritaniennes en général, et ce procès en particulier, ont toujours respecté toutes les exigences du procès équitable et transparent, conformément au droit mauritanien et aux conventions internationales auxquelles la Mauritanie est partie". 

A qui donc s'adresse ce parquet? Aux chèvres de Nouadhibou ou aux poissons-chats de Boghé?

Pour ne relever qu'une faible partie du traitement qui fut réservé au droit par le parquet et la cour qui ont fait chorus, il suffit, même pour un profane, de voir la relecture pure et simple que fait le communiqué, de l'article 278 du code de procédure pénale dont il est dit qu'il "interdit au public d'introduire dans la salle d'audience des moyens d'enregistrement et de photographie". Il est facile de constater que l'interdiction (d'usage et non d'introduction) de ce matériel ne concerne pas seulement le "public" mais TOUT LE MONDE. Le texte ne se réfère même pas au terme "public" pour restreindre son domaine d'application. 

Pour ceux qui n'étaient pas au procès, il convient de savoir que l'un des gros incidents entre les avocats des accusés et le parquet a éclaté justement lorsque, en application de cet article 278, ces avocats ont demandé à la Cour de bien vouloir empêcher le procureur d'utiliser en pleine audience un appareil( tablette) qui pouvait précisément, enregistrer et filmer, pour un usage inconnu, puisque l'interdiction s'adresse à tout le monde..

Allant plus avant dans son opération de charme, le communiqué du parquet affirme que " le parquet est en droit en sa qualité de partie prenante à un procès pénal, de présenter et d'exploiter tous les modes de preuve-principe consacré par l'article 386 du code de procédure pénale-et singulièrement les preuves à support électroniques et audiovisuelles". Autrement dit, la police, publique ou secrète, peut enregistrer et filmer qui elle veut, soumettre ces "productions artistiques" à toutes sortes de "traitements" et les produire comme une œuvre cinématographique à l'audience, sans préalables ni précautions, sans possibilités d'expertises ou de contre-expertises. En somme, désormais, tout le monde devrait accepter d'être à la merci des œuvres artistiques et cinématographiques des polices, politiques, économiques sociales ou religieuses censées veiller sur chacun d'entre nous, 24h/24?

Tout le problème est là: que valent au plan juridique et moral, ces "productions" policières notamment face à de graves allégations de tortures et de traitements inhumains et dégradants? La Cour- et le Parquet s'en félicite bruyamment, a rejeté tout examen de ces allégations de torture par la quasi-totalité des 15 accusés, " avant dire droit", au motif qu'elle est incompétente à le faire, en violation manifeste de la toute récente loi contre la torture- qui impose précisément la compétence de tout juge devant qui cette terrible accusation de torture est portée, avant d'examiner le fond de l'affaire en cours ( d'où le terme barbare "d'avant dire droit" que les juristes utilisent ).

Mais le plus scandaleux dans cette triste affaire est passé sous silence par ce communiqué du parquet. C'est lui qui atteste le plus cruellement du caractère parodique de ce procès: les 15 ont été jugés suivant la procédure du flagrant-délit, alors qu'aucun d'eux, ABSOLUMENT AUCUN, n'a été arrêté sur les lieux et le jour même des émeutes. Au contraire, tous ont été arrêtés au moins 3 jours après les faits, et pour certains, après avoir fait l'objet d'une disparition forcée de plusieurs jours, hors de toute procédure légale. Enfin, aucun des accusés n' a fait l'objet d'une reconnaissance formelle de la part de ceux qui ont été arrêtés sur place lors de ces émeutes spontanées comme l' a reconnu le propriétaire du terrain par qui les événements ont éclaté et qui s'est dit effaré par la tournure qu'ils ont pris avec une intervention policière que rien apparemment ne justifiait, étant donné les circonstances et les accords conclus entre les occupants et le propriétaire.

Après tout ça, comment les Chèvres de Nouadhibou et les Poissons-chats de Boghé pourraient-ils croire à ce communiqué du Parquet? S'ils y croient, alors tout le monde devrait aussi y croire...
Maitre Gourmo Abdoul Lo via Facebook/ Avocat au barreau de Nouakchott, professeur d’université, membre du collectif de défense des détenus IRA-Mauritanie et Vice-président UFP.

jeudi 25 août 2016

journal de maintenant - jeudi 25 août 2016

les abolitionnistes, otages du général Mohamed Ould Abdel Aziz - reçu du Pr. Lo Gourmo





Alerte Mauritanie: Les otages abolitionnistes du pouvoir du général qui n'en fait qu'à sa tête, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui sont membres IRA-Mauritanie risquent d’être soustraits de leur lieu de juridiction normale surtout légale, sur laquelle   ils dépendent  dès le début, ils sont accusés à tort des faits qui se sont passés à Nouakchott, pourquoi les déporter vers des régions reculées à l’intérieur du  pays à part dans le seul but de les assassiner à petit feu? Ils seront placés loin de leurs familles, loin de toute possibilité aux observateurs d'y assister lors de leur second simulacre procès en appel alors qu'ils n'ont pas fini les procédures des voies de recours etc.... Pour qu'un détenu soit transférable d'une prison à une autre, il fallait attendre la fin totale des procédures, pour qu’il épuise toutes ses voies et moyens de recours jusqu'à la cour suprême, la plus haute juridiction dans le pays.  Bien entendu, ce qui est totalement illégal ce que font les autorités de notre pays mais l’état mauritanien bafoue ses propres lois et règles juridiques, n'en parlons des conventions et traités internationaux qu'il a signés et ratifiés. Il est temps que la communauté internationale et les partenaires de la Mauritanie prennent toute leur responsabilité, en passant à l’étape des sanctions comme le gèle des avoirs du president et son entourage, interdire leurs voyages et ceux des membres de leurs familles. il n'y a que les sanctions qui vont servir de bonnes leçons aux genres de dictateurs africains qui incitent ou mènent les pays qu'ils dirigent dans le chaos qui va déstabiliser toute l’Afrique de l'ouest. Ould Abdel Aziz se prend comme non pas un roi mais un Dieu puissant qui règne seul sur terre que rien au monde ne doit ou ne peut résister.

Merci



Maitre   Gourmo Abdoul Lo : 25 aout 2016

"Le pouvoir, insensible à l'indignation nationale et internationale devant la parodie de procès et les peines invraisemblables infligées aux 15 militants présumés de IRA, torturés et humiliés, poursuit sa fuite en avant et maintient son cap d'instrumentalisation de la justice. Pour les arracher à leur famille et faire un procès en catimini,loin de tout regard neutre, proposition a été faite par le parquet de déporter la procédure d'appel à Nouadhibou, ce qui permettrait de les extraire de la prison de Nouakchott et de les placer au Nord, probablement à Bir-Moghrein, au Sahara...

On peut craindre le pire, au vu de ce qui s'est passé à Nouakchott oû la Cour d'Appel pour le procès de la drogue, avait accepté la question préjudicielle des tortures invoquées par les accusés alors que la Cour criminelle avait refusé d'examiner la demande des victimes pour ne juger que sur des pv de police signés dans les pires conditions par les prévenus. On croyait à un rattrapage de la justice en appel. Malheureusement, au vu de la manœuvre en cours depuis ce matin, concernant la juridiction d'appel territorialement compétente, il y a tout lieu de craindre le pire, c'est à dire le parachèvement de l'injustice."

voile kini ... cf. www.chezvlane.com


Le 25/08/2016 à 18:23, Bertrand Fessard de Foucault a écrit au secrétaire général de l’Elysée, puis à Vlane : l'Afrique, l'Islam qui, en partie, furent nôtres nous connaissent mieux que nous ne les connaissons
Voici, cher ami, Monsieur le Secrétaire général, ce que je reçois d'un ami mauritanien.
Pensées amicales, et voeux de bonne fin de journée.
*
*    *

Votre papier - un jugement en sympathie, au lieu du jugement en haine qu'émettent nos partis extrêmistes en France face à l'islam - tel que je viens de l'adresser à l'Elysée.
Le tout à mon blog. Ould Kaïge.
Merci d'exister (et d'écrire)

www.chezvlane.com – en ligne jeudi 25 août 2016 à 18 heures 13

Hier à Nouakchott plage, des mauresques en voilekini...


Le voile de la  mauresque, censé couvrir le corps, ne pas le montrer, est à l’origine surtout un vêtement de suggestion… De nos jours en ville, sans vent, juste pour aller de la voiture à un bâtiment ou circuler entre 4 murs, on ne se rend plus compte de ce qu’est le voile, la meulehfa, dans son milieu naturel, c’est à dire le désert…

Dans son milieu naturel, en plein air, le voile peut devenir un vêtement moulant qui ne laisse rien perdre des formes féminines. Ainsi, le boubou de près ou de loin peut voir le corps entièrement. Jadis les femmes étaient surtout habillées de voiles noirs, si on en croit les photos et les vidéos ce qui étouffe le jeu des ombres qui donnent à la forme tout son volume mais de profil ou de près cela ne retire rien à l’expression moulante de la chose. Le boubou peut donc de son turban jeter un œil perçant à la dérobée…

Aujourd’hui les mauresques portent des voiles bien plus clairs et fins s’ils ne sont pas d’une transparence équilibrée… A la plage à la moindre brise marine, la démarche se fait de gré ou par la force du climat, complice de la chaste élégance qu’un œil averti pourrait prendre pour un défilé de sensualité.

Imaginez alors ce qui arrive quand la mauresque bien faite décide, comme je l’ai vu hier, prendre un bain au bord de l’eau avec une copine. Là, ça devient autre chose qui n’a rien à envier au tee-shirt mouillé digne d’un topless. C’est plus expressif qu’un burkini car le burkini est dans une matière destinée à l’eau alors que le voile de la mauresque en coton absorbe l’eau comme une fine éponge et colle à la peau. 

Je voulais aller prendre une photo puis j’ai regardé ailleurs car j’étais occupé à un jeu avec un enfant.

Tout ça pour dire que ceux qui pensent que le voile est un objet oppressant pour les femmes n’ont pas tout compris. Bien sûr que pour une femme c’est certainement assez fatiguant de devoir toujours avoir ce tissu qui ne permet pas tous les mouvements et dès qu’elles peuvent, elles s’en débarrassent surtout à l’étranger où on peut goûter l’anonymat. Cela dit ce voile est aussi un accessoire de féminité du meilleur goût.


Une pensée donc à ce qui passe en France actuellement à propos du Burkini notamment cette photo qui a fait le tour du monde. Pauvre France. Pauvres français, les voilà bientôt aussi détestés dans le monde arabo-musulman que les américains impliqués dans toutes les guerres dans ce monde et alliés inconditionnels d’Israël.

Ceux qui voulaient salir l'image de la France dans le monde arabo-musulman ont réussi… Le voile en temps de crise économique et politique c'est un vaste programme de diversion...

En plus, la France devient ridicule en occident où la presse étrangère moque son délire face au burkini et le voile en général. Voir ce que rapporte Le Monde :

«  En réaction, dans la journée du 24 août, le hashtag #WTFFrance pour « What the fuck France ? » (« Qu’est-ce que vous foutez la France ? ») était en tête des mots-clés discutés sur Twitter. Les commentaires pleuvent, dénonçant « des images indignes » et ironisant sur cet incident survenu au « pays des droits de l’homme ». La militante Caroline de Haas tweete : « J’ai tellement honte. »

Chez les Anglo-Saxons, l’incompréhension est de plus en plus grande. Déjà lors de la publication des premiers arrêtés, la presse internationale s’était indignée ou avait ironisé sur la polémique française : « C’est cela la laïcité ? C’est à ça que ça ressemble, d’être “libéral” ? Des hommes qui forcent des femmes à se déshabiller ? », se demande une journaliste de Buzzfeed.

Pour les Anglo-Saxons, l’interdiction d’un vêtement au nom de la laïcité n’a aucun sens, dans un modèle social où, au nom de la liberté individuelle, les vêtements religieux sont autorisés partout. Le New York Times titrait la semaine dernière sur la « bigoterie française », ironisant sur l’hypocrisie des « arguments variables » pour justifier l’interdiction, « le trouble à l’ordre public, l’hygiène, la sécurité et la morale », vue comme une « raison de plus de stigmatiser et de marginaliser les musulmans de France ».

Devant les images de cette femme enlevant une tunique sous les yeux de quatre policiers, certains s’étonnent qu’il existe désormais une sorte de « police des mœurs » qui oblige les uns ou les autres à adopter tel ou tel vêtement. L’expression « tenue (…) respectueuse des bonnes mœurs » figure en effet dans l’arrêté cannois, validé le 13 août par le tribunal administratif de Nice. »


Publié il y a 3 hours ago par vlane.a.o.s.a

mercredi 24 août 2016

journal de maintenant - mercredi 24 août 2016

discours de Mohammed VI à l’occasion de la fête de la Révolution du Roi et du Peuple . le 20 août 2016




Le roi Mohammed VI a adressé hier un discours à la nation à l’occasion du 63è
anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple. Voici le texte intégral.

"Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,.

Cher peuple,.

Célébrer les évènements historiques, ce n’est pas seulement pour en évoquer le souvenir,
mais c’est aussi pour méditer les valeurs et les principes qui ont inspiré aux générations précédentes la volonté de construire le présent et d’aborder l’avenir en toute confiance.

La commémoration de la glorieuse Révolution du Roi et du peuple ne déroge pas à cette
règle, ceci d’autant plus qu’il s’agit d’une révolution renouvelée dont le flambeau se transmet de génération en génération.

Si elle est porteuse de significations nationales immuables qui tiennent à l’attachement des
Marocains à leur Roi, et au sacrifice consenti pour la liberté et l’indépendance de leur patrie, elle est également chargée de sens qui traduisent l’arrimage du Maroc à son environnement maghrébin et africain.

Cette étape historique portait la marque de la coordination et de la solidarité entre les Chefs
de la Résistance marocaine et le Front de libération nationale algérien.

En effet, il a été convenu de faire du deuxième anniversaire de la Révolution du 20 août,
l’occasion d’étendre la révolution à tous les pays maghrébins ; ce qui a donné lieu à des
soulèvements populaires dans les différentes régions du Maroc et de l’Algérie.

De plus, la Résistance marocaine a apporté son soutien matériel et moral à la Révolution
algérienne, en butte à une campagne violente engagée à son encontre par les forces coloniales qui entendaient la réduire à néant avant même qu’elle ne fête son premier anniversaire.

Ce soulèvement et cette solidarité ont contribué à redonner vie à la Révolution algérienne.
Tant et si bien qu’à terme, les deux pays ont joué un rôle majeur dans la libération et l’indépendance de l’Afrique.

Aujourd’hui, au regard des circonstances que traversent les peuples arabes et la région
maghrébine, nous avons besoin plus que jamais de cet esprit de solidarité pour pouvoir relever les défis communs en matière de développement et de sécurité.

Nous aspirons donc au renouvellement de cet engagement et de cette solidarité sincère qui
unit depuis toujours les peuples algérien et marocain, afin de continuer à oeuvrer ensemble, avec sincérité et de bonne foi, pour servir les causes maghrébines et arabes et pour relever les défis qui se posent au continent africain.

Cher peuple,.

Les problèmes qui affligent les pays africains actuellement, notamment ceux du sous-
développement, de la pauvreté, de l’émigration, des guerres et des conflits, outre la tentation, en désespoir de cause, de se jeter dans les bras des groupes extrémistes et terroristes, sont autant de maux engendrés par la politique calamiteuse que le colonialisme a menée pendant des décennies.

Il a pillé les richesses du continent, hypothéqué les potentialités et l’avenir de ses citoyens,
entravé sa marche vers le développement et semé les graines de la discorde entre ses Etats.

Mais en dépit des grands dégâts que le colonialisme a occasionnés, Nous sommes convaincu
que l’Afrique est capable d’assurer son propre développement et de changer par elle-même son destin, grâce à la forte détermination de ses peuples, à leurs potentialités humaines et à leurs ressources naturelles.

De fait, Notre décision concernant la réintégration par le Maroc de sa place naturelle au sein
de sa famille institutionnelle continentale, n’est que l’illustration de cet engagement d’aller de
l’avant pour faire prévaloir les Causes qui sont celles de ses peuples.

Car l’Afrique, pour le Maroc, c’est bien davantage qu’une appartenance géographique et des
liens historiques. Elle évoque, en vérité, des sentiments sincères d’affection et de considération, des liens humains et spirituels profonds et des relations de coopération fructueuse et de solidarité concrète. Elle est, somme toute, le prolongement naturel et la profondeur stratégique du Maroc.

Ce lien pluridimensionnel fait que le Maroc est au coeur de l’Afrique, et ménage à l’Afrique
une place dans le coeur des Marocains. Et c’est pourquoi Nous l’avons inscrite au centre de la
politique étrangère de notre pays.

Nous avons la conviction que l’intérêt du Maroc, c’est aussi l’intérêt de l’Afrique, et que
son devenir ne peut se concevoir sans elle. Nous pensons que le progrès et la stabilité sont partagés ou ne sont pas.

Le Maroc donne toujours aux peuples de son continent sans attendre d’en recevoir une
contrepartie. Son engagement en faveur des Causes et des préoccupations de l’Afrique n’a jamais été motivé par une volonté d’exploitation de ses richesses et de ses ressources naturelles, contrairement à ce que l’on désigne sous le vocable de néocolonialisme.

S’il est naturel que le Maroc tire parti de la coopération avec ses frères d’Afrique, il tient
toujours à ce que ce soit mutuellement profitable.

Nous ne considérons pas l’Afrique comme un marché pour vendre et écouler les produits
marocains, ou un cadre pour le lucre rapide, mais plutôt comme un espace d’action commune pour le développement de la région, au service du citoyen africain.

C’est dans ce contexte que le Maroc, aux côtés des Etats d’Afrique, apporte son concours à
la réalisation de projets de développement humain et de prestations sociales ayant un impact direct sur la vie des populations de la région.

Ainsi, le Maroc ne se limite pas à exporter des médicaments, mais il tient à construire des
laboratoires pharmaceutiques, et bâtir des établissements et autres centres de santé.

En outre, il réalise des infrastructures et des centres de formation professionnelle et
technique, ainsi que des projets générateurs d’emplois et de revenus stables, comme les villages de pêcheurs. Par ailleurs, il apporte son soutien aux petits agriculteurs et encourage la préservation des écosystèmes.

La meilleure démonstration en est la réalisation du projet de protection et de valorisation de
la Baie de Cocody à Abidjan, dans le cadre d’un modèle original de coopération entre les
entreprises publiques concernées, au Maroc et en Côte d’Ivoire, avec l’adhésion active du secteur privé dans les deux pays.

Cette vision solidaire intégrée qui régit les relations du Maroc avec ses frères en Afrique,
exige de tous les acteurs devant lesquels nous avons ouvert la possibilité de s’inscrire dans cette démarche, qu’ils assument leurs responsabilités et honorent leurs engagements, pour garder intacte la crédibilité du Maroc.

L’Afrique, pour Nous, n’est pas un objectif ; c’est plutôt une vocation au service du citoyen
africain, où qu’il soit.

L’intérêt que Nous portons à l’amélioration de ses conditions de vie dans son pays, est le
même que celui dont bénéficient les migrants africains au Maroc, contrairement à ce qu’ils endurent dans plusieurs régions du monde.

Cher peuple,

Le Maroc compte parmi les premiers pays du Sud à avoir adopté une politique solidaire
authentique pour accueillir les migrants subsahariens, selon une approche humaine intégrée, qui protège leurs droits et préserve leur dignité.

Pour mettre en oeuvre cette politique, notre pays, sans condescendance, ni arrogance, ni
dénigrement ni discrimination, a procédé à la régularisation des migrants, conformément à des
critères raisonnables et équitables, en créant pour eux les conditions appropriées pour s’établir, travailler et vivre dignement au sein de la société.

Ceci n’a rien d’étonnant quand on connaît l’accueil réservé par les Marocains à leurs hôtes.
En effet, les qualités d’hospitalité, de bienveillance et de cordialité, sont ancrées dans notre culture et nos traditions séculaires.

Naturellement, nos frères africains rencontrent quelques difficultés au Maroc, mais elles ne
sont pas liées à la couleur ou à la nationalité qu’ils portent, ni à leur statut de migrant. Par ailleurs, ils jouissent des mêmes droits.

Nous notons avec beaucoup de considération et de satisfaction ce qui fait la particularité de
ces immigrés, à savoir une bonne moralité et une bonne conduite à l’égard d’autrui, l’ardeur à
l’ouvrage, le respect de la loi, des valeurs et des constantes sacrées des Marocains.

Je tiens à réaffirmer que nous ne faisons que remplir le devoir qui nous incombe vis-à-vis de
cette catégorie, étant donné qu’il s’agit de personnes que la précarité a poussées à risquer leurs vies et à quitter leurs familles et leur pays.

Cette politique humanitaire a habilité notre pays à coprésider avec l’Allemagne le Forum
mondial pour la migration et le développement, en 2017 et 2018.

Le Maroc a longtemps récusé les méthodes suivies par certains pour traiter les questions de
la migration, méthodes qui, se sont, d’ailleurs, révélées inopérantes. Par contre, il est fier de l’action qu’il mène dans le domaine de l’accueil et de l’intégration des immigrés. Et il ne reviendra pas sur cette approche pratique et humanitaire.

Quant à ceux qui le critiquent, ils feraient mieux, avant de lui chercher noise, d’offrir aux
immigrés ne serait-ce qu’une infime partie de ce que nous avons réalisé en la matière.

Nous regrettons les dérives qui ont marqué la gestion des questions de la migration au
niveau de l’espace méditerranéen, faisant l’impasse sur toute politique réelle d’insertion des
immigrés.

Ce qu’on leur offre tout au plus, ce sont des opportunités d’emploi assujetties à des
conditions rédhibitoires, difficiles à remplir pour beaucoup d’entre eux.

Cher peuple,.

Le monde entier parle de la problématique migratoire et des drames humains endurés par les
immigrés.

Cette situation ne cesse de s’aggraver en raison de la propagation du phénomène extrémiste
et terroriste et de la tentative de le relier, à tort ou à raison, aux immigrés, surtout en Europe.

Dans ce contexte, J’invite les Marocains résidant à l’étranger à rester attachés aux valeurs de
leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger.

Je les exhorte également à préserver la bonne réputation qui fait leur notoriété, à s’armer de
patience face à cette conjoncture difficile, à s’unir et à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leurs pays de résidence respectifs.

Nous mesurons les difficultés qu’ils endurent du fait de la perversion de l’image de l’Islam
et des attentats terroristes qui ont coûté la vie à bon nombre d’entre eux.

Ils subissent aussi de plein fouet les réactions de certains et les accusations qu’ils portent
contre eux en raison de leur confession.

Bien évidemment, nous condamnons vigoureusement le meurtre d’innocents, et sommes
convaincus que l’assassinat d’un prêtre est un acte illicite selon la loi divine, et que son meurtre dans l’enceinte d’une église est une folie impardonnable. Car c’est un être humain et un homme de religion, quand bien même il n’est pas musulman.

De plus, L’Islam nous a recommandé de bien traiter les Gens du Livre, comme l’attestent les
versets suivants : « Nous ne faisons pas de distinction entre Ses Messagers » et « L’homme bon est celui qui croit en Dieu, au dernier jour, aux anges et aux prophètes. »

Les terroristes qui agissent au nom de l’Islam ne sont pas des musulmans et n’ont de lien
avec l’Islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités. Ce sont des individus égarés condamnés à l’enfer pour toujours.

L’ignorance les incite à croire que leurs agissements relèvent du Jihad. Mais depuis quand le
Jihad revient-il à tuer des innocents ? Le Très-Haut a dit : « Ne soyez pas transgresseurs ; Dieu n’aime pas les transgresseurs ».

Est-il concevable que Dieu, le Tout-Clément, le Tout-Miséricordieux, puisse ordonner à un
individu de se faire exploser ou d’assassiner des innocents ? Pourtant, l’Islam, comme on le sait, n’autorise aucune forme de suicide, pour quelque motif que ce soit, comme attesté dans le verset qui dit : « Celui qui a tué un homme qui lui-même n’a pas tué, ou qui n’a pas commis de violence sur la terre, est considéré comme s’il avait tué tous les humains ».

L’Islam est une religion de paix, comme énoncé dans le Saint-Coran : « ô vous qui croyez,
entrez tous dans la paix ».

Dans l’Islam, le Jihad est soumis à des conditions rigoureuses, entre autres qu’il n’est
envisageable que par nécessité d’autodéfense, et non pour commettre un meurtre ou une agression, car attenter à la vie au nom du Jihad est un acte illicite.

Parmi les conditions de sa validité, il y a aussi le fait que l’appel au Jihad est du ressort de la
Commanderie des Croyants, et qu’il ne peut émaner d’aucun individu, ni d’aucun groupe.

Ceux qui incitent au meurtre et à l’agression, qui excommunient indûment les gens et qui
font du Coran et de la Sunna une lecture conforme à leurs intérêts, ne font que colporter le
mensonge au nom de Dieu et du Prophète.

C’est cela la vraie mécréance, comme l’atteste la parole de Dieu qui dit : « Qui est donc plus
injuste que celui qui ment sur Dieu et que celui qui traite de mensonge la Vérité, lorsqu’elle leur parvient ? N’y a-t-il dans la Géhenne un lieu de séjour pour les incrédules ? », et le confirme le Hadith de Notre Aïeul, le Prophète, prière et salut sur lui : « Celui qui ment délibérément à mon sujet, qu’il se prépare à prendre sa place en enfer. ».

Par ailleurs, ils instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en
Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’Islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées.

La raison admet-elle que le Jihad soit récompensé par la jouissance d’un certain nombre de
houris ? Le bon sens admet-il que quiconque écoute de la musique est voué à être englouti dans les entrailles de la Terre, et bien d’autres mystifications ?.

Les terroristes et les radicaux mettent tout en oeuvre pour amener les jeunes à les rejoindre et
à s’attaquer aux sociétés imprégnées des valeurs de liberté, d’ouverture et de tolérance.

En outre, nombre de groupes et d’instances islamiques estiment disposer d’un référentiel
puisé dans la religion et représenter, de ce fait, le vrai Islam, ce qui signifie que ce n’est pas le cas pour les autres. Mais en réalité, ils sont bien loin de l’Islam et de ses valeurs de tolérance.

Cette attitude favorise la dissémination de l’idéologie extrémiste, excommunicatrice et
terroriste. Car les apologistes du terrorisme pensent que c’est la voie qui conduit à l’Islam
authentique. Aussi, il appartient à ceux-là de mesurer la part de responsabilité qui leur revient dans les crimes et les drames humains qui sont provoqués au nom de l’Islam.

Nous sommes tous visés. Quiconque pense ou croit en ce que Je dis est une cible potentielle
pour le terrorisme, qui a déjà frappé le Maroc, puis l’Europe et de nombreuses régions du monde.

Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans,
chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes.

L’Histoire de l’humanité est la meilleure preuve que le progrès ne peut se réaliser dans toute
société en proie à l’extrémisme et à la haine, lesquels constituent conjointement le principal facteur d’insécurité et d’instabilité.

De plus, la civilisation humaine abonde en modèles de réussite qui confirment que
l’interaction et la coexistence interreligieuses génèrent des sociétés civilisées ouvertes, où règnent affection et concorde, bien-être et prospérité.

En témoignent les civilisations islamiques, notamment celles de Bagdad et d’Al-Andalous,
qui comptaient parmi les civilisations humaines les plus évoluées et les plus ouvertes.

Cher peuple,

Les réponses nationales apportées par le Maroc au sujet de nombreuses questions
complexes, régionales et internationales, comme le développement, la migration et la lutte antiterroriste, s’inscrivent dans le droit fil de son engagement ferme au service des peuples d’Afrique.

Ceci n’a rien de surprenant puisque le Maroc a toujours été à l’avant-garde des partisans de
l’émancipation de notre continent. En cela, Nous marchons sur les traces de Nos Aïeux qui, en précurseurs ayant foi dans l’Afrique, ont sincèrement oeuvré à l’unité, à l’ouverture et au progrès de ses peuples.

A cette occasion, Nous avons une pensée pleine de recueillement et de déférence pour la
mémoire immaculée des héros de la Révolution glorieuse du Roi et du Peuple, Notre Grand-père et Notre Père vénérés, Sa Majesté le Roi Mohammed V et Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse leurs tombes, ainsi que la mémoire de tous les valeureux martyrs de la Patrie.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".

mardi 23 août 2016

délégation de l'Union Européenne en Mauritanie : communiqué de presse





La Délégation de l'Union Européenne en République Islamique de Mauritanie et les Chefs de Mission de l'Union Européenne ont suivi avec une grande attention les incidents du 29 Juin 2016, la procédure judiciaire et le verdict sévère prononcé dans le cadre du procès contre 23 personnes, dont plusieurs défenseurs des droits de l'Homme, membres de l'IRA. 

Nous sommes préoccupés par les allégations crédibles de graves violations des procédures judiciaires, aussi bien dans le cadre de la législation mauritanienne que de la Convention Internationale contre la Torture, à laquelle la Mauritanie a adhéré. Nous demandons aux autorités mauritaniennes une enquête approfondie et urgente sur ces questions, y compris les allégations de torture. 

Nous continuons à suivre de près ce dossier, y compris ses aspects judiciaires. L'exercice d'une Justice équitable est essentiel pour le respect de l'Etat de Droit et le maintien de la paix sociale. 
L'Union européenne rappelle son attachement au respect des droits de l'Homme en général et des droits d'association et de manifestation pacifique et de la liberté d’expression en particulier. Nous soulignons le rôle clé des défenseurs des droits de l'Homme pour promouvoir la démocratie et le respect du Droit.
 
Dans les circonstances actuelles il est particulièrement important que l'Etat et toute la société civile mauritanienne continuent à travailler ensemble pour renforcer l'unité nationale et éliminer toute forme de discrimination et d'exclusion, notamment l'esclavage et ses séquelles. 

L'Union Européenne est prête à travailler avec tous les acteurs intéressés pour soutenir la cohésion sociale et l'harmonie entre toutes les communautés de la Mauritanie.
Nouakchott, le 23 Aout 2016

journal de maintenant - mardi 23 août 2016

samedi 20 août 2016

journal de maintenant - samedi 20 août 2016

procès des abolitionnistes - évaluation par l'un des avocats de la défense, M° Brahim Ould Ebety



Depuis qu'il a prêté serment en 1983, M° Brahim Ould Ebety, avocat au barreau de Nouakchott-Mauritanie, est - par son courage, sa technicité et aussi sa longévité pour l'ensemble des affaires mettant en cause les droits de l'homme en République Islamique de Mauritanie - sans conteste le combattant suprême dans les procès qui caractérisent les dictatures putschistes depuis Juillet 1978. J'ai l'honneur d'être son ami depuis que le président Moktar Ould Daddah, à son retour d'exil en Juillet 2001, nous a fait nous rencontrer chez lui. C'est ensemble qu'au Val-de-Grâce, l'hôpital militaire fameux à Paris, nous nous sommes recueillis devant le cercueil du saint et du politique, visage encore découvert. Nous projetons d'écrire ensemble la succession des principaux événements et procès qui marquent le mépris des régimes autoritaires pour les libertés publiques, le respect des lois et la dignité humaine.  Si Dieu le veut bien, ce livre pourrait paraître dans le courant de 2018, avant l'élection présidentielle... donc.

Cher ami

je reviens vers vous pour vous faire le point sous forme de compte rendu à travers les violations des  règles de procédure qui ont émaillé le procès des dirigeants réponse à tes questions

J'étais bien présent

Suite à des affrontements entre les occupants d'un site appartenant à un privé assisté par les autorités et la police, le pouvoir saisit l'occasion pour arrêter les membres du bureau exécutif de IRA qui ont été arrêtés pour la plus part quelques jours après les affrontements et sur le lieu de travail, dans la rue et dont certains étaient hors de Nouakchott et ce dans le but apparemment d'empêcher l'entente et la bonne coordination entre les cadres négro mauritaniens et haratines et pour décapiter IRA de ses dirigeants.

C'est dans ce climat que le procureur a interrogé ceux déférés devant lui le 12/7 entre 4h30 et 8h (des heures particulièrement pénibles) oriente la procédure en crime flagrant devant la cour criminelle pour tous ceux déférés devant lui comme s'il s'agissait d''exécuter des ordres impératifs
c'est dans un climat très lourd que le procès s'ouvre le 03/8 est resté us de l'audition des prévenus dans les débats de forme autour des questions principales suivantes :

1- la procédure d'enquête préliminaire est exécutée par la police placé sous la tutelle du Ministre de l'intérieur qui s'est porté partie civile au procès au nom et pour le compte de la police, partie civile : les irrégularités ainsi soulevées et tirées sur de telles données ont été tout simplement écartées sans considération par la cour

2- la torture : comme vous savez la Mauritanie qualifie dans sa constitution la torture de crime contre l'humanité, adopte une loi  portant répression de la torture et créé un mécanisme de prévention et cet arsenal fait injonction à tout juge saisi d'engager les poursuites dès lors où des faits de torture sont portés à sa connaissance. les membres d'IRA ont dès leur comparution devant le procureur dénoncé, avec description, la torture qu'ils ont subie durant leur séjour à la police pour demander la poursuite  des auteurs de tels crimes. Sans suite et dès leur comparution devant la cour criminelle, ils ont exposé et explicité à nouveau les différentes formes de torture qu'ils ont subie pour demander la poursuite des auteurs de tels fait et leurs avocats ont formalisé leur plainte et désigné nommément les policiers auteurs de tels crimes et la cour, après avoir communiqué la plainte dont elle était saisie, a rejeté la plainte aux motifs qu'elle est incompétente pour en connaitre  

3 - la violation des dispositions de l'article 278 du CPP qui proscrit "'emploi de tout appareil d'enregistrement ou de diffusion sonore, de caméras, de télévision et d'appareils photographiques" sous peine d'amende que le juge doit prononcer, comme vous voyez, il s'agit d'un texte de portée générale qui ne souffre d'aucune exception et comme le lois pénales sont d'interprétation restrictive et même en cas de confusion ou de doute, elles s'interprètent dans l'intérêt du prévenu. c'est ainsi que lorsque le procureur a demandé l'autorisation de précéder, avec matériel à l'appui, à la projection du film des affrontements qui ont eu lieu sur le site, la défense a fait objection de s'opposer à de tels procédés pour demander à la cour de rejeter une telle demande contraire aux dispositions de l'article 278 du CPP et

4 - la violation de l'article préliminaire du CPP qui prescrit que "la procédure pénale doit être équitable, contradictoire et préserver l'équilibre des droits des parties". Or le film que le procureur demande sa projection n'a jamais été versé aux débats et n'a jamais été non communiqué ni à la défense ni aux prévenus s'agissant d'une procédure criminelle pendante devant la cour dont elle est saisie depuis le 12/7/2016 et c'est lorsque le procureur a exprimé sa volonté de procéder à sa projection que son existence a été révélée au grand jour, d'où la violation de l'article préliminaire évoqué.   

C'est sur la base de ces données caractéristiques des violations des règles de procédure à caractère impératif qui ont émaillé le procès que la défense, après concertation avec les prévenus qu'elle assiste, a décidé en audience et devant la cour, de se retirer pour qu'elle ne constitue pas une forme de légitimation du résultat du procès en cours.
suite à son retrait, la salle est restée vide et les prévenus membres d'IRA ont refusé de répondre à la cour tout en récusant les avocats commis d'office, avocats qui, au lieu de demander le report pour prendre connaissance du dossier dont ils sont complètement étrangers, se sont mis à la tâche sans qu'ils soient reconnus pas les prévenus, ce qui rend compte d'une certaine complicité avec la cour et le Ministère Public.

Je pense qu'il s'agit d'un procès dont l'objectif n'est autre que de décapiter IRA de sa direction en l'absence du respect des règles de procédure à caractère impératifs et les droits de la défense que garantissent et protègent les lois internes et les instruments internationaux ratifiés par la Mauritanie.

Je reste à votre entière disposition
votre bien dévoué                     

Me Brahim Ebety
Avocat à la cour

IRA - le procès des abolitionnistes et son verdict




IRA Mauritanie Pour une Mauritanie Juste

Un simulacre de procès

Treize militants abolitionnistes “iraouis” , adeptes de la lutte non violente, viennent d’écoper de lourdes peines de prison ferme, qui de 15 ans, qui de 5 ans et d’autres de 3 ans. Avec eux, sept habitants de “Edbaye Ould Bouamatou” se voient infliger des peines similaires. Ces militants antiesclavagistes et ces citoyens de quartiers pauvres de la Capitale vont rejoindre les jeunes du Mouvement du 25 février, condamnés à des peines du même ordre il y a quelques semaines. Ils iront peut être dans les cellules encore chaudes que viennent de quitter, il y a trois mois, les autres dirigeants d’IRA à savoir son président Biram Dah Abeid et son vice-président Brahim Ramdhane. Ainsi vont les droits de l’homme sous le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, général putschiste ayant légalisé son forfait en se faisant élire puis réélire.
Ces peines, extraordinairement lourdes, ont été prononcées à l’issue d’un simulacre de procès où la police était juge et partie, les juges violaient les codes de procédure pénale et l’Exécutif se montrait ouvertement à la manœuvre. Le procès s’était d’ailleurs terminé sans la présence du Collectif des avocats de la défense qui s’était retiré à la demande des prévenue et à la suite du refus de la Cour d’examiner la plainte pour actes de torture déposée par les détenus contre des officiers et agents de la police qu’ils avaient nommément désignés. La Cour s’étant déclarée incompétente alors que la loi lui fait l’obligation de recevoir de telle plainte.
Devant la démesure des peines et face à ce qui paraît être un choix d’escalade trahissant la fébrilité du gouvernement de Ould Abdel Aziz, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) tient à porter à la connaissance de l’opinion ce qui suit:

1- Nous saluons nos militants et célébrons leur courage, leur détermination et leur dignité face à l’injustice qui s’abat sur eux et sur leur famille. Vous n’êtes pas les premiers et ne serez pas les derniers abolitionnistes que le régime esclavagiste et raciste du Général Ould Abdel Aziz a désignés comme cibles, cibles qu’il a systématiquement ratées. Nos chaleureux remerciements et notre profonde gratitude vont au Collectif des avocats qui s’est spontanément mis en place pour défendre nos militants;

2- les arrestations de nos militants, leur condamnation à des peines aussi lourdes ne changeront d’un iota notre détermination à déconstruire, jusqu’à la dernière pierre, le système esclavagiste et à bâtir sur ses ruines une Mauritanie pour tous, juste, égalitaire et prospère. Cette détermination n’a d’égale que notre volonté à mener ce combat, comme nous l’avons toujours fait et notamment pendant les 18 mois de détention arbitraire de nos autres dirigeants, par les moyens de la non violence que nous garantit la Constitution;

3- Nous exhortons l’ensemble des forces de l’Opposition, les personnalités libres et les institutions indépendantes à unir nos actions et à conjuguer nos efforts pour en finir avec un régime qui n’a que trop, tantôt pris en otage, tantôt en bouclier les uns et les autres pour perpétuer son emprise sur le pays et continuer à s’octroyer les avantages indus produits par le labeur des Mauritaniens. La lutte contre l’esclavage et le racisme est l’affaire de tous et ne peut être gagnée que par les efforts de tous;

4- Nous appelons nos militants à la mobilisation générale pour exiger la libération des détenus en utilisant toutes les formes de luttes pacifiques garanties par la constitution de notre pays.

Le bureau exécutif Nouakchott le 20 août 2016
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Je vous suis depuis des années. De solution que l’avènement de la démocratie dans votre pays que je considère mien par adoption mutuelle.
Ould Kaïge

les droits de l'homme ne comprennent pas le droit - en Mauritanie - de militer pour empêcher et faire condamner toute pratique esclavagiste




COMMUNIQUE CONJOINT ROADDH-CIDDH : « Cas BIRAM et membres d’IRA-MAURITANIE »



 COMMUNIQUE CONJOINT ROADDH-CIDDH
« Cas BIRAM et membres d’IRA-MAURITANIE »
Le Réseau Ouest des Défenseurs des Droits Humains/ West African Human Rights Defenders’ Network (ROADDH/WAHRDN) et la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH) sont particulièrement préoccupés par la situation des Défenseurs des Droits Humains en Mauritanie.
En effet, le ROADDH/WAHRDN et la CIDDH sont consternés par la situation des membres de l’Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA-Mauritanie), une organisation de Droits de l’Homme dirigée par M. Biram Dah Abeid et qui travaille depuis plusieurs années, en MAURITANIE, pour l’éradication de l’esclavage traditionnel, l’usurpation foncière, l’exclusion des noirs et l’expropriation des terres arables dans la vallée du fleuve Sénégal.
Les membres d’IRA-Mauritanie sont fréquemment victimes de menaces, d’arrestations arbitraires et de procès d’opinion.
Depuis la fin du mois de juin 2016, 13 membres dirigeants d’IRA-Mauritanie, d’abord interpellés, par des policiers déguisés en habits civils ont été gardés sans motif, et font l’objet d’acte de torture, de traitement cruel inhumain ou dégradant de façon récurrente, suivi de procès « chicanes ».
L’audience prévue pour se tenir le mardi 9 août 2016, a eu du mal à redémarrer et pour cause. Dans une lettre transmise par le régisseur des prisons à la Cour, les prévenus expliquaient clairement qu'ils ne comparaitraient plus, par eux-mêmes, devant les magistrats si la police continuait à réprimer leurs camarades, les familles de ces derniers et si elle s'obstinait à les empêcher d'accéder à la salle d'audience.
En dépit de cette correspondance, le nombre de blessés par agression policière dans le lot des personnes désireuses d’assister au procès des Défenseurs des Droits Humains, ne cesse de croitre et le périmètre du palais de justice toujours interdit d’accès aux familles et camarades des membres du mouvement IRA-Mauritanie.
Par un verdict en date du 18 Août 2016, les 13 membres dirigeants d’IRA-Mauritanie viennent d’être condamnés à des peines de prison ferme allant de 03 à 15 ans, sur la base d’une prétendue « appartenance à une organisation non reconnue ».
Le ROADDH/WAHRDN et la CIDDH condamnent avec la plus grande fermeté ces violations flagrantes des droits des Défenseurs des Droits Humains en Mauritanie en général, en particulier des militants anti-esclavagistes, dont la situation est aggravée par des simulacres de procès et de détentions arbitraires. 2
Le ROADDH/WAHRDN et CIDDH demandent aux autorités mauritaniennes de :
I. Procéder immédiatement à la libération des 13 membres dirigeants d’Ira- Mauritanie condamnés lors du verdict prononcé le 18 Août 2016
II. Lever impérativement les interdictions, les menaces et les arrestations arbitraires frappant des organisations des droits humains sur le territoire mauritanien
III. Permettre la jouissance totale du droit à la liberté d’association, de réunion, de manifestation, d’opinion et autres droits de l’Homme connexes à toutes les organisations, politiques y compris conformément aux dispositions constitutionnelles et aux engagements internationaux de la Mauritanie
IV. Appliquer des lois et conventions sur les crimes d'esclavage, de tortures, et d'épuration ethniques afin de protéger les ethnies noires et serviles de Mauritanie
V. Poursuivre et punir tout auteur d’acte raciste afin de favoriser le sentiment de vivre ensemble en Mauritanie
VI. Régler dans les meilleurs délais la situation des mauritaniens noirs autochtones, déplacés de force par l’Etat Mauritanien et qui s’est échelonné entre 1986 et 1992, en leur rétrocédant tous leurs biens, terres et documents d’identité y compris afin d’éviter de favoriser une situation d’apatridie à l’endroit d’une frange importante de la population.
Procéder au recensement des populations noires du pays au même titre que les autres populations
VII. Interdire toute campagne d’incitation à la haine et toute propagande qui vise à insuffler à la communauté arabo-berbère la peur d'un prétendu danger que représenteraient les Hratin, ou encore d'un péril noir qui viserait l'extermination des arabo-berbères
VIII. Adopter d’urgence une loi de protection des Défenseurs des Droits de l’Homme en Mauritanie et mettre en place un mécanisme d’application effective de cette loi.
3
Pour les organisations signataires :
- Le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains/ West African Human Rights Defenders’ Network (ROADDH/WAHRDN) 1
1 1 Organisation de protection et de défense des droits des défenseurs des droits de l’homme, avec une vue d’ensemble sur la situation des droits de l’homme dans la sous-région. Le ROADDH/WAHRDN existe depuis plus de 10 ans et rassemble les coalitions et points focaux des défenseurs des droits humains dans 16 pays (Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Ghana, Libéria, Mali, Mauritanie, Nigéria, Niger, Sierra Leone, Sénégal et Togo.)
La CIDDH est un regroupement d’organisations apolitique non confessionnelles, créé en Septembre 2004. La CIDDH a été créée pour répondre à la problématique de la sécurité des Défenseurs des Droits Humains en Côte d’Ivoire. Elle est actuellement constituée de quatorze (14) : ADJL-CI, APDH, AUHA, Amnesty-CI, CEFCI, Club UA-CI, 3D, MIDH, LIDHO, OFACI, PLAYDOO-CI et SOS Exclusion.
- La Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH)