dimanche 26 septembre 2010

journal de maintenant - dimanche 26 septembre 2010

Couriellé au président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et aux principaux acteurs de l'opposition démocratique :


sensation d'un ami


La guerre pour le Sahara - qui avait un but national et n'était pas voulue, mais qui fut le prétexte de la collusion de civils et de militaires - a vu la chute du père fondateur. L'affaire du poste de Leimghety - bien plus que le fiasco du procès de Wad Naga - a fait la chute de Maaouyia. Le "sécuritaire", invoqué depuis le drame de la route de l'Espoir en Décembre 2007, motif probable d'une tolérance puis d'un appui de mon pays tel qu'il est dévoyé envers le putschiste d'Août 2008, et pratiqué aujourd'hui hors de vos frontières nationales, selon des objectifs inconnus et des alliances non explicitées, fera la chute de l'actuel.

Mais que de risques et d'imprévisibles... et quel devoir de préparer la démocratie !

Voeux très chaleureux pour l'union et l'harmonie dont vous êtes, chers éminents amis, en charge pour votre pays surtout devant la jeune génération.

Amitié et intelligence pour la chère République Islamique de Mauritanie.

vendredi 24 septembre 2010

journal de maintenant - vendredi 24 septembre 2010

à l'ombre des armes, le racisme d'Etat - reçu de Brahim Ould Bilal Ould Abeid et Ethmane Ould Bidiel

Mise au point :
A l’ombre des armes, le racisme d’Etat !!!

Les récentes incursions, en territoire malien, de quelques unités de l’armée mauritanienne engagée dans une opération militaire contre les Salafistes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique ont mis le zoom des caméras sur les forces armées, dévoilant ainsi des réalités tout au moins révoltantes par leur gravité. En effet, des séquences d’images largement relayées par les médias audiovisuels internationaux, ces derniers jours, ont permis de révéler, à l’opinion nationale et internationale les preuves d’autant plus scandaleuses que regrettables de la persistance, désormais, irréfutable de ségrégation raciale qui gangrène le corps de cette armée, après avoir rongé tous les niveaux de la vie publique de l’Etat.

Certes, la discrimination sur la base de naissance, dans les différents corps d’armées mauritaniennes, n’a jamais cependant, cessé de faire l’objet de très fortes et fermes dénonciations et condamnations, de la part de quelques défenseurs des droits de l’homme. Mais, les campagnes de dénégation et de scepticisme tambour battant menées par les laudateurs du pouvoir mus par une volonté farouche de pérenniser le système en vilipendant les honnêtes hommes ont hélas fort contribué à entretenir la confusion et la présomption de doute sur cette triste réalité.

Aujourd’hui, ces images, puisées dans les archives de quelques respectables chaînes, à l’instar d’Aljazeera et France 24, contribuent, chemin faisant, à faire tomber le masque et mettre l’ensemble des mauritaniens devant l’une de leurs plus amères réalités qu’incarne l’image d’une armée que divise les préjugés de la race et les préséances de naissance ; une armée sevrée de valeurs républicaines ; une armée dont les troupes sont quasiment noires et le commandement presque, ou, exclusivement blanc. Ainsi l’attestent les séquences diffusées et qui émanent fort heureusement de sources indépendantes. Défrayant la chronique, ces éléments corroborent les allégations et les accusations de quelques militants de droits de l’homme, naguère, montrés à la vindicte publique.


L’armée nationale dont le devoir se résume dans l’honorable mission de défendre l’intégrité territoriale, sécuriser les citoyens et leurs biens et garantir la cohésion nationale, se doit d’être à l’antipode de l’image que des forces réactionnaires et aigries s’évertuent vaille que vaille à lui donner en tenant à confiner des catégories de patriotes libres dans la subordination sur le critère de l’ethnie, la couleur de la peau ou la naissance pour en faire des chairs à canons. Car ces velléités fatales ayant prouvé leur ignominie et anachronisme sans commune mesure, de 1975 à 1978, lors de la guerre du Sahara doivent être bannies.

Il incombe alors à tout mauritanien soucieux des intérêts suprêmes de ce pays, lesquels passent par la défense de l’unité, la stabilité et le raffermissement de la cohésion nationale, de dénoncer et condamner avec la dernière énergie ce phénomène dont la persistance est de nature à mettre en péril l’unité et la cohésion nationale. Car c’est absurde de vouloir faire de l’inégalité et l’injustice, deux éléments naturellement préjudiciables aussi bien à l’Homme qu’à ses institutions, un principe fondateur d’une véritable armée nationale. Ceci est d’autant plus vrai que le spectre de la fin des années quatre vingt et début des années quatre-vingt-dix est toujours suspendu sur les casques comme une épée de Damoclès. Sans compter, par ailleurs, tirer les leçons embarrassantes, certes, des deux kamikazes, exclusivement haratines, pour autant riche d’enseignement bien que le pouvoir s’évertuent, dans une ultime tentative, de l'occulter.

Enfin, il y a lieu de rappeler qu’à chaque fois qu’un Etat s’est engagé et endurci dans l’entêtement, usant de politique de l’autruche et d’antivaleur, il s’en est retrouvé esseulé et abandonné sous l’effet de l’usure. Le moment est venu, contrit, de reconnaître tous nos maux, corriger les tares, libérer les énergies et, au-delà du racisme d’Etat et de l’exclusion rampant et plombant, rebondir encore plus loin et de plus bel.

Brahim Ould Bilal Ould Abeid et Ethmane Ould Bidiel

mercredi 22 septembre 2010

journal de maintenant - mercredi 22 septembre 2010

couriellé aux membres du groupe d'amitié parlementaire France-Mauritanie à l'Assemblée nationale française


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
"Undisclosed-Recipient:;"@orange.fr
Sent: Wednesday, September 22, 2010 7:28 AM
Subject: votre soutien actif à l'amitié franco-mauritanienne
Chers députés,

la France est en train de s'engager dans un type de guerre que personne au monde ne maîtrise, alors qu'elle a toute l'expérience des conflits de décolonisation outre-mer ingagnables militairement. Elle s'y engage - non pas sur un théâtre lointain où aucun de ses intérêts et voisinages n'est en cause, tel que l'Afghanistan - mais dans une région où elle est connue, a été très aimée et appréciée mais l'est de moins en moins, une région où elle a des intérêts miniers considérables en Mauritanie comme au Niger, sans doute aussi pétroliers (Total en Mauritanie) et certainement halieutiques (Mauritanie), une région où un de ses partenaires, le Sénégal, est devenu d'un avenir immédiat très incertain, alors que nous avons déjà perdu en fiabilité la Côte d'Ivoire. Une région et un contexte humain, idéologique où pèsent la question du Sahara anciennement espagnol et non résolue, la rivalité algéro-marocaine, la susceptibilité d'Alger à notre égard.

Notre responsabilité et nos initiatives sans doute sont provoquées pour ce qui est des opérations militaires, mais menées avec trop de communication vis-à-vis des Français et pas assez ou pas du tout avec les partenaires véritables que sont les ravisseurs et tous ceux qui sont capillaires avec eux. Mais elles ont commencé - de notre chef - quand nous avons cautionné, après quelques jours de fermeté lucide, le coup militaire du 6 Août 2008 à Nouakchott. Non seulement, nous avons défait ce qu'une démocratie, quoique tâtonnante et sans expérience après trente ans de dictature en uniforme ou défroquée, était en train d'établir dans les esprits locaux et dans toute l'Afrique par un processus exemplaire, mais nous nous sommes totalement mépris sur le personnage à la "légitimation" duquel nous avons décisivement contribué, puisque dans les questions africaines - plus à tort qu'à raison (à mon sens) - Bruxelles nous laisse en gros faire ce que nous voulons et continue de croire à une expertise française qui est maintenant controuvée.

En Mauritanie, que nous prenons pour fournisseur de supplétifs et pour base clandestine, l'opposition se durcit, elle est durable car elle n'est plus celle d'une vieille élite datant de l'indépendance et ayant tenté, malgré le truquage des élections depuis 1992, de prendre les régimes prétendûment démocratiques au mot. Le seul scrutin qui fut valable, celui de 2007, depuis 1978, nous ne l'avons pas soutenu quand il a été en péril. Nous avons même menti quand il a été dit - à Niamey précisément, en Mars 2009 - que notre président s'était entretenu avec son homologue renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dont l'abnégation aurait dû nous obliger : cet entretien téléphonique n'a jamais eu lieu.

Surtout, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a un palmarès de fiasco sécuritaire depuis 2003 qui devrait nous faire entendre raison.

Je me permets d'appeler votre attention sur cette spirale où nous ont engagés certains de nos compatriotes, financièrement intéressés à titre personnel ou indirectement, et donc quelques-uns se vantent. J'aurai garde de mettre en cause des élus du peuple ou des ministres, c'est affaire de commission parlementaire d'enquête.

Je n'ai de compétence dans cette affaire saharienne - qui va nous coûter énormément, et aussi au gouvernement actuel, si nous persévérons - que mon désintéressement personnel qu'il vous est facile de faire vérifier et une amitié de plus de quarante-cinq ans avec ce pays et plusieurs de ses générations, depuis que j'y ai accompli mes obligations nationales comme enseignant à la future E.N.A. et qu'alors le président fondateur, Moktar Ould Daddah, m'accorda confiance et amitié, intimité qui a duré jusqu'à sa mort.

Pourriez-vous me recevoir, ou mieux encore m'inviter à la plus prochaine de vos réunions, ou en provoquer une, en liaison avec la commission de défense et des forces armées. Je serai naturellement discret - j'ai été ambassadeur, et également conseiller économique et commercial, les diverses formes de confidentialité ont été ma profession - mais servir la vérité parce que c'est servir notre pays est mon tempérament, sans doute par révolte et regret de ce qu'il se passa quand de Gaulle fut renvoyé en 1969, ce qui empêcha pour la suite de rester fidèle à beaucoup de ses orientations, dont la décolonisation et notre condamnation des guerres outre-mer.

Souvent, je saisis l'ensemble de votre représentation nationale quand je crois devoir prendre date ou contribuer à votre propre considération de l'opinion publique. Mais maintenant, je ne m' adresse qu'à vous, c'est urgent et ce pays - la Mauritanie - puisque vous appartenez à un tel groupe d'amitié, vous l'aimez et en avez quelque expérience, et même, pour certains d'entre vous, beaucoup l'expérience.

A votre disposition, en confiance, mais dans l'urgence.

Croyez en mes sentiments attentifs et déférents.

mardi 21 septembre 2010

journal de maintenant - mardi 21 septembre 2010

l'opposition démocratique et les opérations militaires menées hors du territoire mauritanien

COMMUNIQUE



Un communiqué du Ministère de la défense nationale en date du 18 Septembre 2010 fait état d’affrontements entre nos forces armées nationales et des groupes terroristes, affrontements qui se sont déroulés à l’extérieur de notre territoire national. En dépit des maigres informations contenues dans ce communiqué tant sur les causes que sur les résultats de cette opération et compte tenue également des informations contradictoires provenant d’autres sources, la Coordination de l’Opposition Démocratique déclare ce qui suit :

1-Exprime ses condoléances les plus attristées aux familles des soldats de nos forces armées nationales tombés sur le champ d’honneur, notre solidarité avec les blessés auxquels nous souhaitons un prompt rétablissement ; nous exprimons par la même occasion notre compassion et nos condoléances à nos forces armées nationales pour ce qu’elles ont subi à la suite de cette opération.

2- Manifeste son étonnement de voir notre pays engagé dans une guerre comme celle-ci sans base légale ni consensus national à travers une concertation avec l’ensemble des forces nationales dans leurs différentes composantes. En conséquence, nous sommes en droit de poser les questions qui suivent :

· Pourquoi sommes- nous les seuls engagés dans cette guerre sans la participation des autres Etats de la région qui pourtant se trouvent exposés aux mêmes dangers ?
· Et pourquoi nos forces armées nationales la mènent- elles en dehors de notre territoire national ?
· Pourquoi privilégier la coordination avec une puissance étrangère au détriment de la coordination et de la coopération avec les pays de la sous-région concernés?
· Devons-nous ou pouvons-nous remplir seuls le rôle de gendarme responsable de la sécurité de la région ?

Toutes ces questions et interrogations auxquelles le peuple mauritanien est en droit d’avoir des réponses claires, demeurent posées au régime et à lui seul, qui a décidé, de manière unilatérale d’engager notre pays dans une guerre dont les conséquences n’ont pas été suffisamment évaluées alors même que leurs incidences peuvent porter atteinte , à la sécurité de nos citoyens et même à l’existence du pays .

3- Considère que la question de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme et ce qu’elle requière comme sensibilisations et mobilisations de l’opinion en vue de parvenir à la cohésion de toutes les forces vives du pays ,exigent plus que jamais, une concertation pour un consensus national seule voie à même de mener à la meilleure stratégie et d’assurer la sécurité de nos populations et l’intégrité de notre territoire..


Nouakchott le 21 Septembre 2010
LA COD