----- Original Message -----
From: Bertrand Fessard de Foucault
To: "Undisclosed-Recipient:;"@orange.fr
Sent: Wednesday, September 22, 2010 7:28 AM
Subject: votre soutien actif à l'amitié franco-mauritanienne
Chers députés,
la France est en train de s'engager dans un type de guerre que personne au monde ne maîtrise, alors qu'elle a toute l'expérience des conflits de décolonisation outre-mer ingagnables militairement. Elle s'y engage - non pas sur un théâtre lointain où aucun de ses intérêts et voisinages n'est en cause, tel que l'Afghanistan - mais dans une région où elle est connue, a été très aimée et appréciée mais l'est de moins en moins, une région où elle a des intérêts miniers considérables en Mauritanie comme au Niger, sans doute aussi pétroliers (Total en Mauritanie) et certainement halieutiques (Mauritanie), une région où un de ses partenaires, le Sénégal, est devenu d'un avenir immédiat très incertain, alors que nous avons déjà perdu en fiabilité la Côte d'Ivoire. Une région et un contexte humain, idéologique où pèsent la question du Sahara anciennement espagnol et non résolue, la rivalité algéro-marocaine, la susceptibilité d'Alger à notre égard.
Notre responsabilité et nos initiatives sans doute sont provoquées pour ce qui est des opérations militaires, mais menées avec trop de communication vis-à-vis des Français et pas assez ou pas du tout avec les partenaires véritables que sont les ravisseurs et tous ceux qui sont capillaires avec eux. Mais elles ont commencé - de notre chef - quand nous avons cautionné, après quelques jours de fermeté lucide, le coup militaire du 6 Août 2008 à Nouakchott. Non seulement, nous avons défait ce qu'une démocratie, quoique tâtonnante et sans expérience après trente ans de dictature en uniforme ou défroquée, était en train d'établir dans les esprits locaux et dans toute l'Afrique par un processus exemplaire, mais nous nous sommes totalement mépris sur le personnage à la "légitimation" duquel nous avons décisivement contribué, puisque dans les questions africaines - plus à tort qu'à raison (à mon sens) - Bruxelles nous laisse en gros faire ce que nous voulons et continue de croire à une expertise française qui est maintenant controuvée.
En Mauritanie, que nous prenons pour fournisseur de supplétifs et pour base clandestine, l'opposition se durcit, elle est durable car elle n'est plus celle d'une vieille élite datant de l'indépendance et ayant tenté, malgré le truquage des élections depuis 1992, de prendre les régimes prétendûment démocratiques au mot. Le seul scrutin qui fut valable, celui de 2007, depuis 1978, nous ne l'avons pas soutenu quand il a été en péril. Nous avons même menti quand il a été dit - à Niamey précisément, en Mars 2009 - que notre président s'était entretenu avec son homologue renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dont l'abnégation aurait dû nous obliger : cet entretien téléphonique n'a jamais eu lieu.
Surtout, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a un palmarès de fiasco sécuritaire depuis 2003 qui devrait nous faire entendre raison.
Je me permets d'appeler votre attention sur cette spirale où nous ont engagés certains de nos compatriotes, financièrement intéressés à titre personnel ou indirectement, et donc quelques-uns se vantent. J'aurai garde de mettre en cause des élus du peuple ou des ministres, c'est affaire de commission parlementaire d'enquête.
Je n'ai de compétence dans cette affaire saharienne - qui va nous coûter énormément, et aussi au gouvernement actuel, si nous persévérons - que mon désintéressement personnel qu'il vous est facile de faire vérifier et une amitié de plus de quarante-cinq ans avec ce pays et plusieurs de ses générations, depuis que j'y ai accompli mes obligations nationales comme enseignant à la future E.N.A. et qu'alors le président fondateur, Moktar Ould Daddah, m'accorda confiance et amitié, intimité qui a duré jusqu'à sa mort.
Pourriez-vous me recevoir, ou mieux encore m'inviter à la plus prochaine de vos réunions, ou en provoquer une, en liaison avec la commission de défense et des forces armées. Je serai naturellement discret - j'ai été ambassadeur, et également conseiller économique et commercial, les diverses formes de confidentialité ont été ma profession - mais servir la vérité parce que c'est servir notre pays est mon tempérament, sans doute par révolte et regret de ce qu'il se passa quand de Gaulle fut renvoyé en 1969, ce qui empêcha pour la suite de rester fidèle à beaucoup de ses orientations, dont la décolonisation et notre condamnation des guerres outre-mer.
Souvent, je saisis l'ensemble de votre représentation nationale quand je crois devoir prendre date ou contribuer à votre propre considération de l'opinion publique. Mais maintenant, je ne m' adresse qu'à vous, c'est urgent et ce pays - la Mauritanie - puisque vous appartenez à un tel groupe d'amitié, vous l'aimez et en avez quelque expérience, et même, pour certains d'entre vous, beaucoup l'expérience.
A votre disposition, en confiance, mais dans l'urgence.
Croyez en mes sentiments attentifs et déférents.
la France est en train de s'engager dans un type de guerre que personne au monde ne maîtrise, alors qu'elle a toute l'expérience des conflits de décolonisation outre-mer ingagnables militairement. Elle s'y engage - non pas sur un théâtre lointain où aucun de ses intérêts et voisinages n'est en cause, tel que l'Afghanistan - mais dans une région où elle est connue, a été très aimée et appréciée mais l'est de moins en moins, une région où elle a des intérêts miniers considérables en Mauritanie comme au Niger, sans doute aussi pétroliers (Total en Mauritanie) et certainement halieutiques (Mauritanie), une région où un de ses partenaires, le Sénégal, est devenu d'un avenir immédiat très incertain, alors que nous avons déjà perdu en fiabilité la Côte d'Ivoire. Une région et un contexte humain, idéologique où pèsent la question du Sahara anciennement espagnol et non résolue, la rivalité algéro-marocaine, la susceptibilité d'Alger à notre égard.
Notre responsabilité et nos initiatives sans doute sont provoquées pour ce qui est des opérations militaires, mais menées avec trop de communication vis-à-vis des Français et pas assez ou pas du tout avec les partenaires véritables que sont les ravisseurs et tous ceux qui sont capillaires avec eux. Mais elles ont commencé - de notre chef - quand nous avons cautionné, après quelques jours de fermeté lucide, le coup militaire du 6 Août 2008 à Nouakchott. Non seulement, nous avons défait ce qu'une démocratie, quoique tâtonnante et sans expérience après trente ans de dictature en uniforme ou défroquée, était en train d'établir dans les esprits locaux et dans toute l'Afrique par un processus exemplaire, mais nous nous sommes totalement mépris sur le personnage à la "légitimation" duquel nous avons décisivement contribué, puisque dans les questions africaines - plus à tort qu'à raison (à mon sens) - Bruxelles nous laisse en gros faire ce que nous voulons et continue de croire à une expertise française qui est maintenant controuvée.
En Mauritanie, que nous prenons pour fournisseur de supplétifs et pour base clandestine, l'opposition se durcit, elle est durable car elle n'est plus celle d'une vieille élite datant de l'indépendance et ayant tenté, malgré le truquage des élections depuis 1992, de prendre les régimes prétendûment démocratiques au mot. Le seul scrutin qui fut valable, celui de 2007, depuis 1978, nous ne l'avons pas soutenu quand il a été en péril. Nous avons même menti quand il a été dit - à Niamey précisément, en Mars 2009 - que notre président s'était entretenu avec son homologue renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dont l'abnégation aurait dû nous obliger : cet entretien téléphonique n'a jamais eu lieu.
Surtout, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a un palmarès de fiasco sécuritaire depuis 2003 qui devrait nous faire entendre raison.
Je me permets d'appeler votre attention sur cette spirale où nous ont engagés certains de nos compatriotes, financièrement intéressés à titre personnel ou indirectement, et donc quelques-uns se vantent. J'aurai garde de mettre en cause des élus du peuple ou des ministres, c'est affaire de commission parlementaire d'enquête.
Je n'ai de compétence dans cette affaire saharienne - qui va nous coûter énormément, et aussi au gouvernement actuel, si nous persévérons - que mon désintéressement personnel qu'il vous est facile de faire vérifier et une amitié de plus de quarante-cinq ans avec ce pays et plusieurs de ses générations, depuis que j'y ai accompli mes obligations nationales comme enseignant à la future E.N.A. et qu'alors le président fondateur, Moktar Ould Daddah, m'accorda confiance et amitié, intimité qui a duré jusqu'à sa mort.
Pourriez-vous me recevoir, ou mieux encore m'inviter à la plus prochaine de vos réunions, ou en provoquer une, en liaison avec la commission de défense et des forces armées. Je serai naturellement discret - j'ai été ambassadeur, et également conseiller économique et commercial, les diverses formes de confidentialité ont été ma profession - mais servir la vérité parce que c'est servir notre pays est mon tempérament, sans doute par révolte et regret de ce qu'il se passa quand de Gaulle fut renvoyé en 1969, ce qui empêcha pour la suite de rester fidèle à beaucoup de ses orientations, dont la décolonisation et notre condamnation des guerres outre-mer.
Souvent, je saisis l'ensemble de votre représentation nationale quand je crois devoir prendre date ou contribuer à votre propre considération de l'opinion publique. Mais maintenant, je ne m' adresse qu'à vous, c'est urgent et ce pays - la Mauritanie - puisque vous appartenez à un tel groupe d'amitié, vous l'aimez et en avez quelque expérience, et même, pour certains d'entre vous, beaucoup l'expérience.
A votre disposition, en confiance, mais dans l'urgence.
Croyez en mes sentiments attentifs et déférents.
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