lundi 21 juillet 2014

courriel à l'Elysée - front commun contre l'antisémitisme en France ? ou pour la paix en Palestine ?

 
----- Original Message -----
Sent: Monday, July 21, 2014 10:37 PM
Subject: front commun contre l'antisémitisme ? ou pour la paix en Palestine ?

Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
 
c'est tout simple...
 
1° il n'y a pas de manifestations ou de manifestants anti-Juifs de France en France, il y a la solidarité avec les gens de Gaza : 7 ans de blocus, trois guerres en six ans, 560 morts dont les trois quarts de civils, au regard de 13 ou 18 morts tous militaires ... que du malheur.
 
2° il y a et il y aura toujours des casseurs. Aux services de renseignement t à la police de prixmité de les déceler. A Sarcelles, une enquête serrée montrerait ce que certains médias ont déjà discerné  : que la synagogue et la boutique cacher n'ont pas été les uniques cibles, il y avait une pharmacie, une grande surface et une cinquième chose. L'obsession d'être cible, la prétention d'être le critère de la vie nationale et en société dans la France d'aujourd'hui n'est pas faiseuse de paix entre Français. Entendre le président du Crif ressasser le communautarisme dont certains Français juifs ont pris l'initiative alors que les Français musulmans ou les Français d'origine immigrée d'Afrique noire ne se posent pas en communauté, sinon pour employer le mot (comme le recteur Boubakeur junior) et dire l'adhésion à la communauté nationale : la seule qui compte qui soit faiseuse de paix, et dont doivent être habités le Président et son gouvernement. L'entendre, ce président, placer du coup " les Juifs en gardiens de la République " ! Ces diners annuels du Crif courus par le tout-politique ont accentué ce communautarisme, et le tout-politique a eu tort et a tort de le légitimer.
 
3° demander aux autorités religieuses de l'Islam français de condamner l'antisémitisme - ce qu'elles font d'autant plus volontiers que l'immigration maghrébine est victime d'un racisme chez nous bien plus offensif et répandu que l'antisémitisme - n'est pas équilibré ni équilibrant. La "communauté juive" ou plutôt les Français juifs peuvent et doivent mettre toute leur influence et toutes leurs relations en Israël pour précisément que se construise la paix entre habitants et ayants droits d'une même terre, chargée d'une mémoire et d'une religion millénaire pour chacun : tous fils d'Abraham, les uns par Ismaël, premier chronologiquement, les autres par Isaac tenant de la promesse messianique
 
4° il y a un autre moyen aussi de peser sur l'Etat d'Israël. Il est courant depuis qu'a commencé le séparatisme en Ukraine, Crimée compris (dont la mémoire s'est si vite perdue, quoiqu'elle ait été le générateur de l'audace ou du cynisme calculés de Poutine), de dire que précisément Poutine peut calmer le jeu. Obama le peut, comme tout président des Etats-Unis, vis-à-vis d'Israël. S'il sait faire comprendre aux Juifs américains - si important dans la vie politique outre-Atlantiqu, je le conçois mais le déplore, c'est pire que chez nous - où est l'intérêt d'Israël si cet Etat ne veut pas s'éteindre bien plus rapidement encore que les royaumes francs des croisés. Et s'il met le marché en main au Premier ministre israëlien. Sans la garantie militaire et le financement des Etats-Unis, Israël ne peut rien. Or, malgré la violation permanente du droit international : les territoires occupés en dépit de la résolution 242 de 1967, et la poursuite de la colonisation en dépit des recommandations et des engagements, le soutien américain s'accentue d'année en année. Kerry ne voit plus comme obstacle au cessez-le-feu que le Hamas. oubliant d'ailleurs l'apparition d'un troisième pôle de décision, à la lumière de cette troisième guerre de Gaza : le djihad. Il est évident que le Hamas ne peut se laisser déborder par le djihad et ne peut après le martyre de ses populations, de ses enfants, aller à la "compromission" du cessez-le-feu sans obtenir quelque chose d'Israël : au minimum, la levée du blocus, quitte à organiser un contrôle international des trafics d'armes dans la région.
 
Autre chose ...  Je suis très inquiet de l'ensemble de nos politiques en Afrique, anciennement française, et particulièrement de nos deux engagements au Sahel et en Afrique centrale. Nous le faisons sans en avoir convaincu nos partenaires européens, et nous le faisons en nous appuyant sur des dictateurs, dont nous avons béni le coup militaire qui les a fait parvenir au pouvoir. : le sommet africain récent a d'ailleurs accrdé à tous une immunité viagère totale. 
 
Voici ce que je reçois d'un ami mauritanien. Au moment de nos matches au Brésil, j'avais reçu le même constat de désaffection pour nous, d'un autre ami. J'aurai par une note d'ici peu quelques moyens à vous proposer.
 
----- Original Message -----
From:
Sent: Monday, July 21, 2014 11:06 AM
Subject: Barkane
 
Le lancement par FH de l'opération Barkane marque le début effectif de la réoccupation par la France de l'AOF avec l'aide de régimes autocratiques dont la démocratie n'est pas le premier des soucis, ni même simplement un souci ! Déby a démantelé son opposition et incendié la RCA, Issoufou frappe son principal challenger pour 2017 à coup d'affaires et incarcère les principales figures du parti de celui-ci, IBK a été élu par une partie des maliens seulement et sous le parapluie de la France, B. Compaoré a éliminé un à un tous ceux qui peuvent le battre aux élections et se prépare à s'éterniser au pouvoir en tordant le cou à la constitution de son pays et MOAA, le putschiste multirécidiviste, vient de se faire "réélire" par moins d'un quart de ses concitoyens à l'occasion d'une mascarade électorale dont il a  tout arrangé à sa guise, y compris en choisissant lui-même ses challengers !
N'y a-t-il plus de voix française attachée aux valeurs de la France de 1789 pour s'élever contre cette bananiérisation du pays de De Gaulle au motif d'un impératif sécuritaire tout aussi illusoire que l'ennemi combattu n'est pas atteignable par les armes utilisées? Comment FH et son équipe peuvent-ils ignorer que leurs "partenaires" dans cette opération où ils engagent leur pays contre le terrorisme se nourrissent de l'activisme des terroristes et qu'en agissant ainsi, ils courent derrière la pierre et épargnent celui qui l'a jetée ? Comment peuvent-ils négliger si allègrement l'effet pervers de la guerre où ils s'enlisent sur l'image de la France en Afrique, notamment l'exacerbation du sentiment antifrançais dans les pays dont leurs militaires protègent, de fait, les autocrates ? C'est tout simplement sidérant !
 
Chaleureusement et en confiance.

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