DES ELECTIONS NON CREDIBLES
UN POUVOIR ILLEGITIME
Nouakchott, le 30 Juillet 2014
La Mauritanie est
entrée dans une crise politique sans précédent depuis le coup d’état mené par
le général Mohamed Ould Abdel Aziz le 6 Aout 2008. En effet, ce coup d’état a,
non seulement mis fin, par la force, à un pouvoir démocratiquement élu, mais il
a également inauguré une ère marquée par un recul incontestable de la
démocratie, la banalisation des institutions constitutionnelles, l’instauration
du pouvoir personnel et l’obstruction de toutes les voies pouvant mener à une
alternance du pouvoir à travers les urnes.
Ce coup d’état a
également avorté les mesures salutaires qui avaient été entamées pour réconcilier
le pays avec lui-même, pour jeter les bases d’une société plus juste et plus
égalitaire où toutes les couches, composantes et catégories sociales vivent
ensemble dans le respect et la bonne entente.
Ces réformes, qui continuent de constituer une priorité de premier plan,
doivent aboutir à l’éradication de toutes les formes de discrimination qui se
manifestent dans les domaines de la vie nationale et en particulier a celles
touchant les problèmes de l’unité nationale et de l’éradication de l’esclavage
et de ses séquelles (répartition équitable de la richesse nationale, égalité
devant la loi, inviolabilité de la propriété privée, éducation, passif
humanitaire, etc.)
Les dernières
élections présidentielles ont encore aggravé cette crise et donné la preuve de
l’entêtement du pouvoir à mener le pays vers l’inconnu, tout comme la campagne
de boycott de ces élections a donné la preuve du refus de l’écrasante majorité
des forces démocratiques et du peuple mauritanien de telles élections
unilatérales.
1.
Les origines de la crise :
Après plusieurs
années de soubresauts du processus démocratique, la Mauritanie a connu, enfin,
des élections présidentielles libres et consensuelles, qui ont bénéficié du
consensus de l’ensemble de la classe politique nationale et d’une observation
internationale crédible et de qualité. Ces élections s’étaient déroulées en
deux tours, les 11 et 25 Mars 2007, et leurs résultats avaient été reconnus par
l’ensemble des partenaires et des candidats, ce qui représente un cas rare dans
notre environnement arabe et africain. L’investiture du président élu a été
marquée par une présence massive et qualitative de la communauté
internationale, qui a exprimé ainsi sa satisfaction et son soutien pour le
nouveau pouvoir.
Moins d’une année
et demi après, au moment où le Continent Africain avait cru avoir tourné la
page des coups d’état, et au moment où les mauritaniens avaient cru voir leur
pays prendre le chemin de la démocratie et de la stabilité, le général Mohamed
Ould Abdel Aziz, alors chef de la sécurité présidentielle, fomenta un coup
d’état militaire, plaça le Président de la République en prison et se proclama
Chef de l’Etat.
Les forces démocratiques s’étaient
alors dressées contre ce coup de force et avaient mobilisé l’opinion nationale
et internationale pour faire échouer le coup d’état. Après plusieurs mois de
luttes acharnées, et avec l’intervention de la communauté internationale, le
Général Ould Abdel Aziz s’est vu contraint à signer avec l’opposition
démocratique un accord qui prévoit le retour à la légalité constitutionnelle,
l’organisation d’élections présidentielles consensuelles et l’ouverture d’un
dialogue inclusif à l’issue de ces élections, quel qu’en soit le vainqueur.
Cet accord dit ’’Accord
de Dakar’’ a été conclu sous la supervision et le parrainage de toutes les
organisations régionales, continentales et internationales, qui l’ont signé et
se sont engagées à en suivre l’exécution. Cependant, le général Ould Abdel Aziz renia
immédiatement les engagements contenus dans cet accord et ordonna à son premier
ministre de convoquer le collège électoral contre la volonté du gouvernement
d’union nationale, et d’organiser des élections unilatérales dans lesquelles le
pouvoir et les moyens de l’Etat ont été utilisés sans compter au profit du
candidat Mohamed Ould Abdel Aziz. Une fois élu, celui-ci refusa d’entamer avec
l’opposition le dialogue prévu par l’accord.
L’Accord de Dakar
n’était pas seulement une feuille de route pour l'organisation d’élections
consensuelles, mais aussi un cadre pour fonder un véritable partenariat
politique en vue de la construction de l’état de droit et des institutions. Et
il est incontestable que la trahison de cet accord par le général Mohamed Ould
Abdel Aziz, avec la bénédiction, sinon la connivence, de certains pays
influents de la communauté internationale, qui s’étaient pourtant engagés à en
garantir l’exécution, constitue l’une des origines de la profonde crise
politique que la Mauritanie vit encore aujourd’hui.
2.
Les manifestations de la
crise :
La Mauritanie vit
depuis six ans une crise politique multidimensionnelle, qui se manifeste à
travers le pouvoir personnel et l’usage abusif de l’autorité et des moyens de
l’Etat pour maintenir et perpétuer ce pouvoir, en dehors de toutes les normes
démocratiques et de toutes les formes légales, dans un dédain total des
institutions constitutionnelles. Cette crise se manifeste également à travers
le recul patent de la démocratie : aucune institution ne joue le rôle qui
lui est imparti, aucune institution n’a été renouvelée dans les délais légaux.
Le pays a vécu plus de deux ans avec une Assemblée Nationale et des Conseils
municipaux sans mandat électif, il vit toujours avec un Sénat dont le mandat
des deux tiers a expiré depuis plusieurs années déjà et qui, pourtant, continue
à légiférer.
Cependant, la
manifestation la plus grave de cette crise demeure l’obstruction de toutes les
voies pouvant déboucher sur une alternance pacifique du pouvoir, en l’absence
des conditions les plus élémentaires pour l’organisation de consultations
électorales crédibles, et ce au moment où le pays a le plus besoin d’un
changement démocratique véritable pour conjurer les dangers qui le guettent et
les menaces qui pèsent de plus en plus sur son unité nationale et sa cohésion
sociale. La persistance de ce blocage et l’aggravation de la crise qui en
résulte exposent le pays à tous les dangers et à tous les dérapages, dans un
contexte international lourd de toutes les menaces.
A cela s’ajoute
l’entêtement du pouvoir à refuser d’apporter des solutions acceptables aux
problèmes majeurs qui menacent l’unité nationale et la cohésion sociale. En
effet, au lieu d’assurer une application rigoureuse des lois qui incriminent
l’esclavage et de promouvoir des programmes viables pour en éradiquer les séquelles,
le régime en place nie jusqu’à l’existence même de ce fléau social et se
contente de calmants démagogiques qui n’ont aucun impact réel sur la réalité
des choses. Au lieu de régler le lourd passif humanitaire, en donnant à chacun
son droit en concertation avec les représentants authentiques des victimes et
des rapatriés, le pouvoir s’est contenté de mesures partielles et unilatérales,
destinées à l’exploitation politique plutôt qu’à la solution de ceux douloureux
problème.
C’est ainsi que le
pouvoir a laissé le champ libre aux voix discordantes et extrémistes qu’il a
choisi comme partenaires, au lieu de celles de la sagesse et de la pondération.
3.
Le dialogue avorté :
Pour conjurer ces
dangers et ces menaces, le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU),
qui regroupe la majorité des partis de l’opposition démocratique, les
organisations de la société civile et les centrales syndicales les plus
représentatives, ainsi que des personnalités nationales indépendantes, a
toujours exprimé sa disponibilité pour un dialogue sérieux avec le pouvoir afin
de parvenir à un accord pour sortir le pays de la crise à travers des élections
crédibles et consensuelles afin de normaliser les rapports entre les différents
partenaires politiques nationaux. Ces conditions se résument dans la mise en
place d’une supervision politique consensuelle qui garantit la neutralité de
l’Administration et empêche l’usage de l’autorité et des moyens publics au
profit d’un candidat contre les autres, la désignation d’institutions crédibles
et aptes à organiser les élections, ainsi qu’une bonne préparation matérielle
et technique de celles-ci.
Ayant enfin accepté
d’aller au dialogue, le pouvoir a choisi la fuite en avant en refusant d’entrer
dans des négociations sérieuses autour ces conditions ainsi que sur les voies
et moyens et les délais d’application des mesures qui feraient l’objet d’un
accord entre les deux parties. C’est ainsi qu’il a commencé par tracer des
lignes rouges infranchissables pour se réfugier, enfin, derrière le délai constitutionnel
imparti à l’élection présidentielle. Or, il est de notoriété publique que le
pouvoir n’a accepté le dialogue quelques semaines seulement avant les élections
et que, depuis la prise du pouvoir par Mohamed Ould Abdel Aziz, aucune
institution n’a été renouvelée dans les délais constitutionnels. C’est ainsi que le pouvoir a fait avorter le
dialogue qui a précédé les élections présidentielles, exactement comme il a
fait avorter le dialogue qu’il a accepté de mener deux semaines seulement avant
les dernières élections législatives et municipales.
La réalité est que
les méthodes putschistes qui fondent la mentalité du chef du pouvoir actuel
font qu’il refuse tout ce qui peut affaiblir sa mainmise totale sur tous les
démembrements des mécanismes électoraux qu’il manipule à sa guise et utilise à
son profit et à celui de son parti. C’est ainsi qu’il a tenu à organiser des
élections présidentielles unilatérales le 21 Juin 2014, qui n’ont pas été
boycottées par le seul FNDU, mais aussi par d’autres forces politiques et
sociales significatives, dont les partis qui avaient participé avec lui aux
dernières élections législatives et municipales et qui ont été douloureusement
mordus par l’ampleur de la fraude, de l’abus du pouvoir et des biens publics,
ainsi que par l’incapacité et l’absence de neutralité des instances en charge
de l’organisation de ces élections.
4.
Les élections :
a. La campagne électorale :
La campagne
électorale du président candidat à sa propre succession avait débuté des mois
avant l’échéance légale. Elle n’a pas dérogé aux pratiques auxquelles s’est
toujours adonné le régime en place, à savoir l’usage abusif de l’autorité de
l’état et de ses moyens au service d’un seul candidat, celui du pouvoir. Nous
avons vu comment l’état est descendu dans l’arène, avec ses ministres, ses
hauts fonctionnaires, ses généraux, ses finances, ses moyens d’information,
pour exercer toutes sortes de pressions, à travers les menaces, la corruption
et l’achat des consciences.
Nous avons vu
comment les moyens d’information officiels ont été embrigadés au service de la
campagne du candidat du pouvoir, au moment où l’opposition démocratique a été
privée de s’exprimer à travers ces médias prétendument publics. Le conseil des
ministres menait une véritable course contre le temps pour approuver des
centaines de nominations, toutes en guise de prébendes et de cadeaux
politiques. Le candidat Ould Abdel Aziz distribuait lui-même, publiquement, des
dons, par dizaines de millions, à des individus, des collectivités et des
institutions, Des centaines de terrains ont été distribués juste avant et au
cours de la campagne électorale. Nous en citerons, à titre d’exemple, 74
terrains à l’ilot AR1 et 100 terrains au secteur 17 d’Arafat au profit des
imams, 24 terrains à l’ilot A1 au profit des ulémas et 400 terrains au profit
des officiers et sous-officiers sur la route d’El-Mouqawama. Des institutions
publiques se sont impliquées directement dans la campagne du candidat du
pouvoir. C’est ainsi que la Communauté urbaine de Nouakchott et la SOMELEC ont
pris en charge l’aménagement du stade de ‘’Tarhil’’ dans lequel devait se tenir
le meeting de clôture de la campagne du Président-candidat. Des dizaines
d’officiers, de hauts fonctionnaires et autres dignitaires du régime, pourtant
expressément désignés par la loi relative aux incompatibilités, battaient
campagne au grand jour pour ce même candidat.
Pour la première
fois dans l’histoire du pays, on mobilisait les électeurs au nom de la tribu,
de la race et de la caste, à travers des ‘’moubadara’’ organisées et
supervisées par les hommes du pouvoir et largement couvertes par les moyens
d’information officiels.
Tout au long de
cette campagne électorale, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz a démontré, à
travers ses discours et ses gestes, que son véritable challenger n’était autre
que le FNDU et que l’enjeu de ces élections n’était autre que le taux de
participation, démontrant ainsi, à travers le dédain qu’il a affiché pour ses
véritables concurrents, le caractère non concurrentiel de cette compétition.
En définitive,
cette campagne n’aura été qu’une nouvelle illustration du pouvoir personnel et
et l’usage abusif et exclusif des moyens de l’Etat pour perpétuer ce pouvoir.
b. Le scrutin :
Le scrutin est venu
corroborer le caractère taillé sur mesure de ces élections. C’est ainsi que la
machine de la fraude s’est mise en marche au profit du candidat du pouvoir,
profitant de l’absence des représentants des autres candidats dans la plupart
des bureaux vote, surtout dans les localités de l’intérieur du pays. La
Commission Electorale Nationale ‘’Indépendante’’ est rentrée dans la danse à
son tour. C’est ainsi que beaucoup de membres des bureaux de vote ont été
changés à la veille du scrutin afin de s’assurer un personnel électoral aux
ordres. La porte a été largement ouverte à toutes sortes de fraude et
d’irrégularités : votes multiples, vote par procuration, bourrage des
urnes, manipulation des listes électorales, etc. Des moyens colossaux ont été
mobilisés pour racoler les électeurs, qui avec des menaces, qui avec des
promesses, qui en évoquant la parenté et la solidarité tribale, qui moyennant
espèces sonnantes et trébuchantes. Les hauts fonctionnaires, les hauts
officiers, les hommes d’affaires, les notables-présidents de conseils
d’administrations, rivalisaient au vu et au su de tous à qui bourraient le plus
les urnes desquelles il est comptable.
Malgré cela, tout
le monde s’accorde sur le fait que la fréquentation des bureaux de vote a été
des plus faibles et sur le désintérêt total affiché par l’écrasante majorité
des mauritaniens pour cette farce électorale, ce qui ôte toute crédibilité au
taux de participation déclaré par le pouvoir et les institutions qui lui sont
inféodées. C’est ainsi que l’atmosphère dans laquelle les résultats ont été proclamés
s’apparentait plus au deuil qu’à la liesse, et que la victoire annoncée avait
un gout de défaite, à tel point que les supporteurs du candidat élu ont eu
honte de la célébrer.
L’ampleur de l’abus
de l’autorité et des moyens de l’état, le niveau de la fraude, la manipulation
des résultats et la connivence des institutions chargées d’organiser et de
superviser ces élections ont démontré la justesse de la position adoptée par le
FNDU, consistant à boycotter ces élections préfabriquées par le pouvoir et dont
les résultats étaient connus à l’avance.
5.
Le boycott :
Suite à l’échec du
dialogue et face à l’entêtement du pouvoir
à organiser des élections unilatérales, le FNDU a décidé, avec d’autres
forces politiques et sociales, dans une unanimité sans précédent, de boycotter
ces élections et de mener une campagne nationale en vue d’en démontrer le
caractère non crédible et puéril.
C’est ainsi que les
élections du 21 Juin 2014, au lieu d’être une compétition entre candidats à la
présidence de la république, se sont transformées en un duel entre la
participation et le boycott ; un duel entre la volonté d’un peuple qui
refuse de prendre part à une parodie dont le seul but est de consacrer et
perpétuer un pouvoir personnel et un gouvernant qui s’emploie à légaliser un
nouveau coup d’état à travers les urnes ; un duel entre les forces
démocratiques nationales qui refusent de participer à des élections dépourvues
de toute crédibilité et un système qui a pris en otage le pays et mis ses
institutions et ses ressources au service du pouvoir d’un individu.
C’est ce qui est
apparu clairement dans toutes les phases de ces élections, quand le candidat
Mohamed Ould Abdel Aziz a pris pour seule cible le FNDU contre lequel il a mené
une campagne des plus virulentes faite d’insultes, d’invectives et de menaces.
A leur tour, les autres candidats se sont ignorés les uns les autres et se sont
tous ligués contre le boycott qui est, ainsi, devenu le seul enjeu de ces
élections.
Cependant, le
peuple mauritanien a tenu, à travers la marche déferlante organisée le 4 Juin
2014 à Nouakchott et celle organisée le 18 du même mois, à exprimer haut et
fort son refus du putsch électoral, ce refus qu’il a réaffirmé le jour du
scrutin en boycottant le vote.
Il est
incontestable que le FNDU, qui a pu mobiliser les mauritaniens par dizaines de
milliers contre ces élections, pouvait organiser un boycott actif le jour du
vote sur toute l’étendue du territoire national. Cependant, il a décidé de
s’abstenir d’organiser toute manifestation le jour du scrutin afin d’éviter
toute confrontation qui aurait pu menacer l’ordre public et la paix civile.
Ainsi donc, malgré
la disproportion flagrante des moyens, l’abus outrancier des moyens et de
l’autorité de l’état par le candidat du pouvoir et la connivence des
institutions sensées être indépendantes, le boycott l’a largement remporté sur
la participation et les forces démocratiques nationales ont réussi à mettre à
nu le caractère futile et sans crédibilité aucune de ces élections.
6.
Conclusion :
Le rideau a été
tiré sur la parodie électorale du 21 Juin 2014 et la crise politique est
demeurée avec toutes ses origines et toutes ses manifestations. Ces élections,
au lieu d’y apporter une solution n’ont fait que l’aggraver. Le boycott de ces
élections par l’écrasante majorité du peuple et leur rejet de la part de toutes
les forces démocratiques du pays lui ont ôté la crédibilité et la légitimité
que le pouvoir tente vainement aujourd’hui de compenser en invitant le maximum
de représentants de pays étrangers à l’investiture de son élu. Mais, faut-il le
rappeler, la crédibilité et la légitimité s’acquièrent à l’intérieur et non à
l’extérieur du pays.
Les forces
démocratiques nationales avaient œuvré pour que les élections municipales,
législatives et présidentielles passées soient une occasion pour sortir le pays
de la crise dans laquelle il se débat, afin d’ouvrir la voie à la normalisation
de la vie politique et à la construction de l’état de droit et des
institutions. Pour ce faire, l’opposition démocratique n’a jamais cessé
d’appeler à un dialogue sérieux et responsable afin d’aboutir à un accord sur
les conditions nécessaires pour l’organisation d’élections libres,
transparentes et crédibles. Cependant, le régime en place, fidèle à sa nature
putschiste, a toujours refusé toute négociation véritable autour des conditions
dans lesquelles peuvent être organisées de telles élections, comme si le
pouvoir était un butin qu’il a acquis par la force et qu’il ne lâchera que par
la force.
Une telle logique,
qui fait fi des règles démocratiques les plus élémentaires et ferme la voie
devant toute possibilité d’alternance pacifique du pouvoir, représente une
menace réelle à la paix civile et à la stabilité et expose le pays aux
dérapages les plus incontrôlables, dans un contexte régional et international
des plus dangereux.
En s’entêtant à
suivre cette voie, le pouvoir en place en porte seul la responsabilité devant
le peuple et devant l’histoire.
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