jeudi 24 juillet 2014

chronique d'Ould Kaïge - article déjà publié par Le Calame . 5 Janvier 2010



57 .


                                                                    



14 Janvier 1958    &    4 au 14 Janvier 1980


Moktar Ould Daddah pratique l’ouverture et le consensus
&
le colonel Ould Haïdalla concentre le pouvoir militaire

 






Formant le premier gouvernement mauritanien [1], au sens moderne du terme, Moktar Ould Daddah avait imposé à ceux qui le cooptaient et dont le parti (l’Union progressiste de Mauritanie U.P.M.) avait remporté 33 des 34 sièges à l’Assemblée territoriale, le 31 Mars 1957, que deux membres de l’opposition (l’Entente Mauritanienne E.M.) y figurent. Après sept mois d’expérience, il souhaite aller plus loin et – selon une dialectique qui sera toujours les siennes, avancer dans le consensus par un progrès dans l’indépendance nationale – il invite un opposant de plus, et pas des moindres [2], à participer au gouvernement en même temps que le ministère de l’Intérieur, politiquement névralgique, apparait en propre et revient à un Mauritanien.

Formé le 14 Janvier 1958, le nouveau gouvernement garde apparemment les mêmes équilibres que le premier [3], mais l’esprit est tout différent. Les deux partis, férocement rivaux depuis la première élection d’un député du Territoire à l’Assemblée nationale française – Horma Ould Babana avait en effet cristallisé la vie politique mauritanienne pendant dix ans – décident d’aller ensemble vers une fusion donnant naissance à un nouveau parti. Dès le lendemain, une première réunion des délégations de l’U.P.M. et de l’Entente institue un “comité de fusion” paritaire de huit membres, et brûlant toutes les étapes, décide la tenue d’un congrès constitutif du nouveau mouvement politique, du 26 au 28 Février. Le 20 Janvier, les représentants de l’Entente communiquent favorablement sur les pourparlers et les travaux du “comité de fusion”.

Il semble que Moktar Ould Daddah ait – sans la moindre information – eu le pressentiment du scenario qui, le même 14 Janvier 1958, se mettait en place et allait structurer les modalités de la naissance du nouvel Etat. Ce jour-là, à Las palmas, est mise au point l’opération “ouragan” (“ecouvillon” pour les Français et “Teide” pour les Espagnols) qui consiste à détruire , dans la Seguiet-el-Hamra l’ « Armée de libération » soutenant militairement la revendication marocaine sur l’ensemble mauritanien, et à “nettoyer” le Rio. Coincidant avec des accrochages de l’A.L. avec les les troupes françaises d’Algérie, près de Colomb-Béchar, cette opération de force va déterminer la « dissidence » des deux ministres membres de l’Entente Mauritanienne : Deye Ould Sidi Baba et Mohamed El Moktar Ould Bah, partant faire allégeance au roi Mohamed V, en compagnie de l’émir du Trarza, Fall Ould Oumeïr. Le mouvement de fusion des deux partis compensera et au-delà ces départs, puisqu’il aboutira au congrès d’Aleg (cf. Le Calame 6 Mai 2008 . chronique anniversaire du congrès d’Aleg  2 au 5 Mai 1958) et à l’énoncé de la vocation mauritanienne à l’indépendance – énoncé surprenant les autorités coloniales et que prépare concrètement, le 14 Janvier encore, la nomination des adjoints mauritaniens aux commandants de cercle [4]. Le ministère de l’Intérieur, initialement tenu par le Gouverneur, faute qu’un candidat mauritanien s’impose, et sans doute par prudence – est confié à un homme faisant le consensus des autorités françaises et des Mauritaniens : Ahmed Saloum Ould Haïba, alors que, comme la plupart des chefs de cabinet des membres du Conseil de gouvernement, les nouveaux administrateurs font partie de la jeunesse nationaliste. Le gouverneur Mouragues, dès le 14, recommande par circulaire aux commandants de cercle et chefs de subdivision pour “ qu’ils soient associés étroitement à l’exercice de vos prérogatives ”. Cette forme d’association à l’exercice naissant du pouvoir est d’ailleurs la seule psosible puisque l’Association de la Jeunesse de Mauritanie a repoussé toute idée d’une fusion avec un parti politique lors du congrès extxraordinaire qu’elle vient de tenir (26-27 Décembre 1957).

Dans une ambiance qui peut sembler – avant la lettre – néo-colonialiste du fait de l’extension de la guerre fratricide d’Algérie, Moktar Ould Daddah et ses premiers co-équipiers anticipent toutes les données mauritaniennes à venir pour plus de vingt ans : consensus sur un nationalisme pragmatique, ouverture constante aux opposants pour les faire participer à l’application de ce nationalisme. Rien ne se fait par contrainte ni en force, il n’y a pas confrontation mais évaluation, étape par étape, de ce que le présent recèle de possibilités pour le futur. Ce n’est pas un exercice d’équilibre, c’est une conviction. Le cadet des vice-présidents africains des conseils de gouvernement, institués au sud du Sahara, par la Loi-cadre métropolitaine, démontre déjà un des traits de son caractère, les plus politiques : ouvert, chaleureux, parfois même disert, il est impénétrable quant à ses jugements de fond, ses opinions propres sur les gens et sur les circonstances. En l’occurrence, le cadre métrpolitain dont à l’époque chacun pense qu’il sera très peu évolutif. En l’occurrence aussi sur les rapports e force à ménager entre générations et origines diverses, sociales plus encore qu’ethniques. La conciliation lui paraît déjà dans la mise de tous au travail de la conceptio, du projet, de la décision. Le jour-même de la constitution du nouveau gouvernement, le 14 Janvier 1958, se tient une réunion sur les problèmes posés par le transfert du chef-lieu de Saint-Louis à Nouakchott : c’est d’ailleurs la Mauritanie qui donne l’exemple au Sénégal. Le transfert à Dakar du chef-lieu de la vieille colonie a été voté, la veille, difficilement : 33 voix pour, 9 contre et 13 abstentions. Au contraire, les Mauritaniens sont unanimes pour ce qui les concerne.




 

Le 4 Janvier 1980, le Comité militaire de salut national, très remanié depuis le putsch initial qui, le 10 Juillet 1978, a renversé Moktar Ould Daddah et mis fin au régime du parti unique de l’Etat, ouvre une session plénière de dix jours (cf. Le Calame 15 Janvier 2008 . chronique anniversaire du 4 au 10 Janvier 1980).

Il procède à « d’importants changements afin d’adapter sa structure politique aux tâches importantes de redressement national, à la consolidation de paix », et attribue au lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla déjà chef du gouvernement les fonctions de chef de l’Etat et de président du Comité militaire. La fonction de Premier ministre était apparue huit mois auparavant pour donner les pleins pouvoirs au colonel Ahmed Ould Bouceïf (cf. Le Calame 8 Avril 2008 . chronique anniversaire du 6 Avril 1979), sans éliminer trop visiblement le colonel Mustapaha Ould Mohamed Saleck, chef nominal du coup initial. Le nouvel homme fort n’avait pas été décisif lors du putsch du 10 Juillet 1978 [5], mais c’est lui qui a fait l’arrivée au pouvoir du colonel Ahmed Ould Bouceïf, dont personne n’envisageait la fin brutale (censément accidentelle, le 28 Mai 1979, en accident d’avion proche d’atterrir au Sénégal). C’est lui aussi qui a opéré la liaison entre les putschistes et l’illustre prisonnier de Oualata. Lui enfin qui a pris la responsabilité de « l’évacuation pour raisons sanitaires » vers la France, du président Moktar Ould Daddah. Avec la même habileté et selon un vif éloge du défunt, il double l’intérimaire d’Ahmed Ould Bouceïf : le lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi et la succession – acquise en faveur d’Haïdalla, le 31 Mai 1979 – se joue en quarante-huit heures.

La concentration du pouvoir entre les mains du lieutenant-clonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla ne met pas tant fin au bicéphalisme dans le fonctionnement des institutions putschistes, qu’à la division de fait de la junte. Elle marque surtout un changement total de manière : à une discussion collégiale, évidemment propice à des surprises pour l’opinion mauritanienne et les partenaires étrangers, va succéder un régime personnalisé et autoritaire, qui survivra d’ailleurs à son fondateur de fait. Le colonel Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya sera encore plus solitaire dans l’exercice du pouvoir. Une nouvelle Charte constitutionnelle entérine ce changement, elle est publiée le 11 Janvier.

Pour ce début d’autocratie, sont évincés de la junte le lieutenant-colonel Cheikh Ould Boide, le commandant Thiam El Hadj, et surtout le lieutenant-colonel Mohamed Ould Ahmed Louly, chef de l’Etat à la démission du premier président du Comité militaire (le colonel Mustapaha Ould Mohamed Saleck) et le lieutenant-colonel Ahmed Salem Ould Sidi, jusques là deuxième vice-président du Comité et chargé de la permanence. Carrément, le communiqué de la junte admet « se débarrasser de tous ceux qui n’oeuvrent pas avec engagement et détermination à la tâche de redressement national ». Le lieutenant de vaisseau Dahane Ould Ahmed Mahmoud est chargé de la permanence.

C’est une reprise en mains et Haïdalla fait adopter «  en matière d’orientation générale du pays d’importantes directives ». Les plus visibles portent d’abord sur la situation syndicale : maintien de l’unité syndicale, mais institutions de deux commissions pour préparer la tenue dans les trois mois du congrès de la centrale des employeurs et dans les six mois de celui de la centrale des travailleurs. Le Parti du Peuple mauritanien et sa direction avaient passé pour interventionnistes, alors qu’ils avaient laissé se discuter pendant quatre ans la relation entre l’U.T.M. et le Parti pour surtout favoriser la réconciliation entre tendances. La seconde de ces orientations est diplomatique : la neutralité de la Mauritanie entre les belligérants du conflit saharien est « réaffirmée ». Le 8, en conférence de presse, Mohamed Khouna Ould Haïdalla commente sa « stricte neutralité dans le conflit du Sahara occidental. Pour ce faire, nous aurons constamment le souci de maintenir et de développer des relations fraternelles et équilibrées avec le Maroc, l’Algérie et le Polisario ». Dès le 5, avait repris la liaison hebdomadaire Alger-Nouakchott interrompue depuis 1976. Selon le porte-parole de la junte, le lieutenant de vaisseau Ould Dahane, donnant une conférence de presse le 11, la Mauritanie « pays arabo-africain » va réactiver sa présence diplomatique notamment au sein de l’OMVS et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Et le nouveau chef de l’Etat, recevant les vœux du corps diplomatique, le 20 Janvier, cérémonie protocolaire retardée tout exprès, assure que «  en se retirant de la guerre du Sahara et en adoptant une position de stricte neutralité, la Mauritanie se retrouve dans une position conforme à sa vocation de terre de rapprochement entre les peuples ».

Le remaniement du Comité militaire s’est accompagné, le 7 Janvier, d’un remaniement du gouvernement. Le lieutenant-colonel Ould Haïdalla, chef de l’Etat et chef du gouvernement, conserve le portefeuille de la Défense. Trois ministres sont remerciés : le colonel Ahmed Salem Ould Sidi, signataire des accords d’Alger avec le Polisario et chargé de la permanence du CMSN – Ahmed Ould Abdallah, ministre des Affaires étrangères jugé trop francophile et pro-américain et le commandant Thiam El Hadj, ministre de la Jeunesse et des Sports. Deux anciens ministres de Moktar Ould Daddah entrent dans l’équipe gouvernementale : Mohamed Ould Amar et Yahya Ould Menkouss, ainsi que Mamadou Cissoko qui avait été son conseiller économique. Réuni le 9 Janvier, le premier conseil des ministres depuis la restructuration du Comité militaire entend son président « sur l’esprit de travail, d’efficacité, de cohésion et de discipline qui doivent prévaloir au sein de la nouvelle équipe » et sur «  la sauvegarde de notre unité nationale, l’affirmation et la consolidation de notre indépendance et de notre liberté, l’indispensable redressement de notre économie nationale, de nos finances publiques et de l’administration ».

Le processus se clôt le 16 Janvier, par une marche de soutien à Nouakchott au Comité militaire, tel qu’il a été restructuré. Ce n’est pas la première : au lendemain du renversement de Moktar Ould Daddah, l’exercice avait été repris des manifestations spontanées de Novembre 1974 à l’annonce de la nationalisation de MIFERMA et d’Août 1975 quand une partie des jeunes opposants rallièrent le Parti de l’Etat. Ni la dernière, mais celles d’aujourd’hui – dans la Mauritanie de la fin de 2009 et du début d’un nouveau cours – visent à faire pièce à celles de l’opposition. L’arbitrage commence de se chercher dans la rue, autant vaut dire dans l’inconnu... Auparavant, il s’était fait par consensus autour de Moktar Ould Daddah jusqu’en 1978, puis fugitivement en Octobre 2005 à l’heure instigation du ministre secrétaire général de la présidence d’alors, Habib Ould Hemet – ou par des coups militaires.

Le régime militaire – à ses débuts et dans ses premières formules – ne se déguisait pas, les mouvements et les manifestations étaient interdits sauf ceux commandés par la junte. La cohésion et la stabilité du gouvernement engendré par celle-ci ne dépendaient que de rapports de force et de discussion à huis clos entre quelques officiers. Aujourd’hui, le régime est à identifier.

En Janvier 1980, le système s’était stabilisé apparemment, après dix-huit mois pendant lesquels la junte s’était épurée, ré-ouverte, re-constituée puis ré-épurée, mais il restait sensible à des dialectiques qui ne tenaient plus à ses origines, mais à ses choix : l’abandon de la Tiris El Gharbia fait de la Mauritanie une cible pour le Maroc sans qu’elle cesse d’être un terrain de parcours – forcé pour elle – du Polisario ; la condamnation sommaire du Parti unique de l’Etat et la suspension de la Constitution du 20 Mai 1961 à promettre « la » démocratie sans pouvoir la formuler. Mustapha Ould Mohamed Saleck était tombé sur la composition et la convocation d’un Conseil consultatif – mort-né en Mars 1979. Mohamed Khouna Ould Haïdalla publiera une Constitution et annoncera un referendum – en Décembre 1980 – en même temps qu’il tentera un retour partiel au gouvernement civil par une nouvelle forme, mais atténuée, de bicéphalisme (Sid’Ahmed Ould Bneïjara, Premier ministre). La tentative de coup (cf. Le Calame 11 Mars 2008 . chronique anniversaire du 16 Mars 1981) de deux des meilleurs officiers ayant composé le Comité militaire avant qu’il en prenne le contrôle total, aura vite brouillé cette piste. Le lieutenant-colonel Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya est, à l’époque, déjà indispensable puisqu’il a manqué faire réussir la tentative du 16 Mars 1981, puisque Premier ministre en place et ensuite disgrâcié, c’est lui qui fait pièce aux propositions de Khadafi et renverse finalement « l’homme fort » en profitant de nouveaux clivages de générations à l’intérieur de la junte [6]. Mais d’élections municipales en soi-disant découvertes de complôt, il mettra sept ans à trouver la formule d’une démocratie satisfaisant les formes importées d’Europe occidentale, sans l’obliger à quitter une place conquise par la seule force. C’est cette dernière trouvaille qui éradiquera de Mauritanie le dernier élément de collégialité qui restait au pays, la discussion – fût-elle à huis clos – au sein du Comité militaire. L’élection de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya en 1992 puis celle de Mohamed Ould Abdel Aziz en 2009 les émancipent de leurs homologues dans la hiérarchie militaire sans les rendre justiciables d’un régime parlementaire ou de la contrainte d’un régime présidentiel. La première pérennise le militaire au pouvoir, la seconde absout le putschiste.

Le système militaire de 1978 à 1991, initialement fondé sur des ententes diverses entre putschistes se compensant ou se renforçant les unes les autres, a dérivé en un régime autocratique. Les appartenances de droit au Comité militaire ont donné un pouvoir discrétionnaire de composition de ce Comité au chef de l’Etat autoproclamé à partir de 1984. Alors que, pendant les six premières années, la présidence se discutait et s’attribuait aux voix.

Au début de 2010, la Mauritanie en est donc encore à choisir entre le système de gouvernement consensuellement inauguré le 20 Mai 1957 et celui proclamé laborieusement le 4 Janvier 1980. L’histoire contemporaine lui fournit toutes les paraboles nécessaires à sa réflexion : elle en a la maturité.


                                   





[1] - les textes métropolitains – français – loi du 23 Juin 1956 et décrets d’application du 4 Avril 1957 avaient institué dans chacune des colonies d’Afrique subsaharienne un Conseil de gouvernement, que présiderait le gouverneur du territoire, mais dont les membres seraient élus par l’Assemblé en son sein ou en dehors. Le Conseil de gouvernement formé le 21 Mai 1957 était ainsi composé :

Chef du Territoire, président du Conseil de gouvernement et affaires intérieures : Albert Jean Mouragues

vice-président du Conseil, enseignement, affaires culturelles et jeunesse : me Moktar Ould Daddah U.P.M. 

Commerce, Industrie et Mines : Ahmed Saloum Ould haiba U.P.M.

Finances :  Maurice Compagnet U.P.M.

Travaux publics et Transports :  Amadou Diade Samba Dioum U.P.M.

Fonction publique, Travail et Affaires sociales :  Sid ‘Ahmed Lehbib U.P.M.

Domaine, Urbanisme, Habitat et Tourisme : Dey Ould Sidi baba E.M.

Santé publique et Population : Mohamed el Moktar Ould Bah E.M.

Expansion économique et Plan : Jean salette


[2] - le 13 Janvier 1958, l’Assemblée territoriale élit deux nouveaux ministres : Hamoud Ould Ahmedou, du parti majoritaire mais représentant de l’Est mauritanien, et Ba Mamadou Samba Boly, dirigeant le Bloc démocratique du Gorgol – ce dernier, dans l’esprit de Moktar Ould Daddah, sera jusqu’aux « événements » de Janvier-Février 1966, le possible vice-président, voire le successeur à la tête du pays en pratiquant une alternance ethnique

[3] - chef du Territoire, président du Conseil de gouvernement : Albert Jean Mouragues

vice-président du Conseil : Moktar Ould Daddah U.P.M.

Intérieur : Ahmed Saloum Ould Haiba U.P.M.

Finances : Maurice Compagnet U.P.M.

Travaux publics et Transports : Amadou Diade Samba Diom    U.P.M.

Fonction publique, Travail et Affaires sociales : Sid Ahmed Lehbib U.P.M.

Commerce, Industrie, Mines : Dey Ould Sidi Baba E.M.

Enseignement, Affaires culturelles et jeunesse : Mohamed el Moktar Ould Bah E.M.

Expansion économique et Plan : Jean Salette

Santé publique et Population : Hamoud Ould Ahmedou U.P.M.

Domaine, Urbanisme, Habitat et Tourisme : Mamadou Samba Boly Ba B.D.G.


[4] - Brakna : Mohamed Ould Cheikh
Inchiri : Samory Ould Biya
Hodh : Sidi Ahmed Ould Mohamed
Tagant : Nagi Ould Moustapha
Assaba : Mohamed Saliou et Mohamed Sidya
Sélibaby : Sy Ismaelia
M’Bout : Diaga Calibou

[5] - entretien avec l’ancien président du Comité militaire de salut national, le 1er Décembre 2005 

[6] - entretien avec l’ancien président du Comité militaire de salut national, le 1er Décembre 2005 sur  les circonstances de son arrivée au pouvoir puis de sa chute – et le 5 Décembre suivant pour son exercice gouvernemental

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