Attendre que cela craque… attendre un énième coup militaire… être
surpris par « une balle amue »… croire l’emporter par des élections
en y participant, en les boycottant, en les faisant contrôler… croire que la France…
la France qui a… qui fut… qui est…
Ce silence depuis le 21 Juin contraste avec les commentaires, les
dénégations, les ralliements, ls smiss en demeure ou hors la loi après le 18
Juillet 2009. Il est indicatif d’un temps nouveau.
Tout se sait et a été dit sur l’homme fort. Beaucoup sur son
inculture, sa cupidité, son goût du pouvoir pour l’argent. Trop peu pour
expliquer qu’il ait pu inspirer confiance pendant près de vingt ans à son maître Maaouyia Ould Sid'Ahmed Taya, puis à ses pairs du coup de 2005, à Ely Ould Mohamed Vall son créateur, à Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi
persuadé qu’en lui confiant beaucoup il contribuerait à faire rentrer et
demeurer les militaires dans les casernes, à Ahmed Ould Daddah
persuadé que son vainqueur dans les urnes de 2007 une fois évincé les
militaires lui donneraient la place par les
urnes ou tout simplement, à la France, aux Américains… trop peu pour
reconnaître son habileté : pas de morts ou un ou deux par accident, pas de
prisonniers politiques ou un ou deux assez vite grâciés, et la liberté de la presse…
trop peu pour avoir compris, avant d’autres et plus que d’autres que l’Occident
– pour longtemps – a substitué à son obsession d’antan : le communisme
supposé soutenir la pétition d’indépendance, celle du djihad, du terrorisme et
qu’il s’appuiera de préférence sur des dictatures militaires pour cette lutte,
plutôt que sur des démocraties dont l’Afrique n’apporte pas assez la preuve qu’elles
peuvent être fortes (les militaires se chargeant d’empêcher la maturation de
cette preuve, cf. la Mauritanie 2007-2008).
C’est donc tout simple. Les militaires en 1978 ont défait ce que
tout un peuple avait su reconnaître en son zélateur, Moktar Ould Daddah, faiseur et
refaiseur d’unité. Pour défaire à leur tour les militaires, il n’y a que le
peuple. Quand il bougera, la troupe abandonnera ses chefs et fera d’eux peut-être
le pire, qui n’a jamais été commis en Mauritanie.
En Mauritanie,
c’est la mémoire qui fait désirer et inventer le futur, l’avenir et qui
maintient l’unité./.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire