lundi 7 juillet 2014

chronique d'Ould Kaïge - déjà publié par le Calame . 2 Décembre 2008



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28 Novembre 1958

Option pour le statut d’Etat membre de la Communauté
&
Proclamation de la République Islamique de Mauritanie



Le 28 Novembre 1958, l'Assemblée territoriale de la Mauritanie réunie à Nouakchott, " opte pour le statut  d'Etat membre de la Communauté " à l'unanimité des 29 membres présents. Elle " proclame la République islamique de Mauritanie et décide de s'ériger en Assemblée Constituante et délibérante jusqu'à la mise en place des nouvelles institutions" ; elle " charge le Gouvernement de la Mauritanie de réunir un comité consultatif constitutionnel … et de faire ratifier la Constitution par voie de référendum ". C’est – juridiquement – l’acte de naissance de la Mauritanie contemporaine et le point de départ de ses institutions politiques propres.

Ligne droite depuis le referendum du 28 Septembre 1958 par lequel le général de Gaulle, dernier président du conseil des ministres de la Quatrième République, investi de pouvoirs exceptionnels par un régime en perdition, depuis le 1er Juin précédent, le chemin mauritanien a cependant été difficile jusqu’à cet instant [1].

D’abord, le sens du vote positif au referendum. A la radio, le 1er Octobre, depuis Saint-Louis, encore siège du chef-lieu de la colonie française, Moktar Ould Daddah, qui comme tous ses homologues a vu son titre et ses prérogatives de vice-président du Conseil de gouvernement changé en ceux de président en titre, le dit [2] nettement : c’est l’application des décisions du congrès d’Aleg  (chronique anniversaire  du congrès tenu du 2 au 5 Mai 1958 à Alegr et regroupant tous les partis mauritaniens existant alors – Le Calame du 6 Mai 2008). Nous avons voté oui parce que la Constitution proposée par le Général de Gaulle comporte d’une part des options dont l’une permet à la Mauritanie d’obtenir la gestion complète de ses propres affaires et reconnaît par ailleurs au peuple mauritanien son droit imprescriptible et sacré à l’indépendance.  (…) La Mauritanie pourra préparer dans les meilleures conditions l’accession à son indépendance totale. Ce « stage » de quelques années dans la Communauté nous permettra de parfaire notre structure politique et d’asseoir notre économie sur des bases solides. Lorsque ces tâches essentielles auront été menées à bien, nous déciderons de notre indépendance sans pour autant rompre les liens qui nous unissent à la France et aux Etats de la Communauté. Ce qui est une réponse anticipée à la lettre qu’adresse Sékou Touré à chacun des gouvernements des territoires d’outrre-mer qui n’ont pas, comme lui, opté pour le non au referendum et donc pour l’indépendance immédiate. Lettre lue, le 29 Octobre, en Conseil de Gouvernement que préside exceptionnellement Amadou Diadié Samba Diom, faisant l'intérim du président du Conseil. La réponse plus complète et tardive à l’argumentaire du précurseur guinéen sera donnée pendant le voyage d’étude d’une délégation du Parti du Peuple mauritanien, conduite par Moktar Ould Daddah, en Novembre 1963  (chronique anniversaire – Le Calame du 4 Novembre 2008).

Mais à la clarté de pensée et d’expression du jeune chef du gouvernement ne correspondent pas les sentiments et les positions du parti majoritaire. Celui-ci continue de voir dans l’opposition une sympathie pour la revendication marocaine, tandis que lui-même penche vers le sud et une appartenance à une « fédération primaire », recouvrant l’ancienne Afrique occidentale française. La Nahda, qui a été autorisée le 8 Octobre, proteste contre cette assimilation. Réuni à Rosso, le 29, le bureau exécutif de la Nahda " réaffirme son caractère démocratique anti-colonialiste mauritanien comme son nom, ses statuts et son action l'indiquent " et demande " une consultation populaire libre pouvant donner à la Mauritanie des représentants valables ". Sur ordre, le 7 Novembre, Mauritanie nouvelle publie une mise au point sur le caractère qu'elle avait attribué à la Nahda d'être un parti marocain, ainsi que la résolution générale et la composition du bureau exécutif de ce parti. L’autre front est plus difficile à tenir : convertir le parti gouvernemental à la perspective d’une indépendance pure et simple sans participation aux arrangements des autres territoires africains de l’ex-Outre-mer français. Le même 29 Octobre, Paris-Dakar publie une déclaration de Souleymane Ould Cheikh Sidya : " il est dangereux de vouloir faire éclater la Fédération " qui se prononce pour " l'établissement de liens économiques, sociaux et autres entre les différents Etats de la Fédération ". A quoi fait aussitôt écho, la section de Dakar du Parti du Regroupement Mauritanien (avec pour président Oumar Ba et secrétaire général Moussa Sall) : elle " déclare solennellement s'opposer à toute velléité d'isoler le Territoire de la Fédération " et " donne son accord pour la formation d'une fédération primaire, membre de la Communauté franco-africaine ". Moktar Ould Daddah doit fermer, lui-même, le jeu, ce n’est ni la première ni la dernière fois : le 10 Novembre, de passage à Dakar, le président du Conseil de gouvernement déclare à la presse " qu'il n'est pas de l'intérêt de la Mauritanie d'adhérer à une fédération primaire… tout en étant favorable à toute coordination économique ".

Mais les deux mouvements – le nationaliste et le fédéraliste – convergent pour contester, ce qui est plus grave, la représentativité de l’Assemblée territoriale élue le 20 Mars 1957. Le 8 Novembre, la section P.R.M. de Dakar demande par lettre au secrétaire général du P.R.M. (Moktar Ould Daddah " de normaliser la composition du Comité exécutif et de n'envoyer à Nouakchott que des délégués mandatés par la masse… depuis Aleg la situation a incontestablement évolué ". C’est de cette époque que date la confiance dont jouira pendant toute la durée de la période fondatrice, Abdoul Aziz Sall, haut fonctionnaire au Grand conseil de l’A.O.F. qui parvient à contenir ces vellléités que bien entendu encouragent le Sénégal et le Soudan d’alors.

Le chef du gouvernement est en effet entièrement requis par l’édification de ce qui va être le socle du futur Etat. Sa viabilité d’abord qui se joue à la B.I.R.D. : le prêt de la Banque mondiale, accordé ou refusé, commande l’exploitation ou pas des mines de fer de la Kedia d’Idjill. Du 21 au 31 Octobre, Moktar Ould Daddah est donc aux Etats-Unis.  A Washington, il s'entretient avec les dirigeants de la B.I.R.D. et est reçu au département d'Etat. A New-York, il rencontre notamment le secrétaire général des Nations-Unies Dag Hammarksjoeld, et les délégués du Brésil, du Canada, de l'Inde, de l'Irak, du Soudan, de la Lybie, de l'Allemagne, de la Tunisie, de l'Italie, du Pakistan, du Liberia, de l'Arabie Saoudite, du Yémen et du Ghana. C’est l’indépendance et pour le moins l’autonomie interne qui sont anticipées avec une fermeté et une sûreté de comportement qui étonnent : si modeste mais souverain, tenace, incorruptible mentalement et autrement. Il rencontre fortuitement les "transfuges" venus aux Nations-Unies plaider le dossier marocain : aucune parole n'est échangée. Second théâtre, tout aussi décisif, la politique et la relation avec la France. Du 1er au 10 Novembre, Moktar Ould Daddah séjourne à Paris  ; il s'entretient avec le ministre de la France d'Outre-Mer et est reçu par le général de Gaulle. Enfin, ce qui n’est pas une parenthèse, le fondateur épouse, le 4 Novembre, à la Grande Mosquée, puis à la mairie du XIVème arrondissement de Paris, Marie-Thérèse Gadroy, avocate au barreau de Paris. Mère de ses trois enfants, c’est aussi l’incomparable coéquipière de l’époque du pouvoir puis de celle de l’exil – pratiquement de même durée – qui entre dans la vie nationale mauritanienne [3].
De retour à Saint-Louis, Moktar Ould Daddah presse le mouvement. Il a déjà fait partir pour l’Ecole nationale de la France d’Outre-mer, huit des premiers jeunes cadres qui vont permettre de « mauritaniser » le commandement territorial [4]. Le 19 Novembre, c’est la dernière séance à Saint-Louis du Conseil de Gouvernement de la Mauritanie, et le lendemain, il est communiqué que " inaugurant la ligne Dakar-Saint-Louis-Nouakchott, le Président Moktar Ould Dadah qui résidera désormais à Nouakchott, rejoint la capitale ". Le 21 Novembre 1958, le Conseil de Gouvernement annonce l'ouverture de la session de l'Assemblée territoriale à Nouakchott le 27, confirme la tenue du Conseil désormais à Nouakchott ainsi que le transfert de tous les ministères, sauf ceux des Finances, des Travaux Publics et de l'Expansion.

La partie reste très difficile. Le jeudi 25 Novembre, réuni à Nouakchott, le comité exécutif du P.R.M. [5], le parti gouvernemental fondé à Aleg, se prononce pour l'institution d'un Etat mauritanien, membre de la Communauté, mais, en même temps, " proclame la nécessité de maintenir la solidarité économique, sociale et culturelle avec les autres Etats d'AOF, membres de la Communauté, demande à l'Assemblée constituante mauritanienne de prévoir des dispositions institutionnelles permettant la réalisation effective de cette solidarité ". La veille et l’avant-veille, ont été proclamées les Républiques du Soudan et du Sénégal.

L’Assemblée – avant de délibérer, le dimanche 28 – entend alors l’exposé des motifs gouvernementaux : « votre Gouvernement a choisi sans hésitation aucune et vous propose d’opter aujourd’hui en faveur du statut d’Etat membre de la Communauté qui seul permet d’acquérir l’autonomie interne complète et véritable, réclamée à l’unanimité par le Congrès d’Aleg en considération de la position particulière qu’occupe la Mauritanie au sein de la Communauté franco-africaine et du rôle que lui confèrent sa position géographique, ses traditions ethniques et culturelles. Seul le statut d’Etat membre permettra de sauvegarder pour l’avenir le droit imprescriptible et sacré du peuple mauritanien à l’indépendance. Le choix du Gouvernement est donc fait : celui de votre Assemblée ne saurait faire de doute. » C’est un discours tout à fait exceptionnel. Certes, par le moment où il est prononcé – mais cette importance est surtout rétrospective. Exceptionnel de fermeté : tout sera sacrifié à l’Etat à naitre [6]. Sans en faire explicitement la théorie Moktar Ould Daddah est convaincu que la Mauritanie, après cinquante cinq ans d’administration française n’a guère reçu de celle-ci qu’un projet d’Etat. Mise en valeur, formation des cadres, exploitation des ressources pour une économie moderne, cela a valu pour d’autres territoires de l’Afrique française, pas pour son pays.

En revanche, il y a la possibilité d’un Etat : « La création et le développement de l’Etat mauritanien nécessitent l’union de tous les efforts sous l’impulsion d’une autorité gouvernementale accrue. Les discussions tribales, les oppositions raciales seront énergiquement réprimées parce qu’elles sont de nature à affaiblir le nouvel Etat, voire même à compromettre son existence. Elles doivent faire place, bénévolement ou par la contrainte, au sentiment d’appartenance à une Patrie commune où toutes les races, toutes les catégories sociales jouiront des mêmes droits et des mêmes devoirs, où la place de chacun sera déterminée par ses seuls mérites et les services qu’il est susceptible de rendre. Cela doi signifier la fin du régime de facilité, la fin des prébendes et des faveurs indûment accordées.
Dans l’organisation de l’Etat mauritanien, un rôle essentiel devra être tenu par les fonctionnaires, métropolitains ou africains, personnel de commandement, techniciens, personnel d’exécution qui tous dépendront directement et uniquement du Gouvernement. J’entends et je veillerai à ce qu’ils accomplissent toutes les tâches qui leur sont confiées avec conscience, efficacité et patriotisme. Tous ceux qui ne comprendraient pas que la Nation requiert d’eux un travail accru seront sanctionnés ou licenciés. Je suis certain cependant que l’immense majorité des fonctionnaires conscients de la situation privilégiée dont elle bénéficie par rapport au reste de la Nation, apportera  au Gouvernement sa collaboration totale et enthousiaste, indispensable à la vie et à la prospérité de notre pays.
Responsable des destinées du pays, le Gouvernement est, pour sa part, résolu à renforcer par tous les moyens la conscience nationale pour que vive et s’épanouisse la Mauritanie nouvelle. »

L’autre exceptionnalité de ce discours est une certaine mise en avant de ce que le jeune chef du gouvernement a réalisé. Moktar Ould Daddah a alors conscience qu’il faut une référence au pays qui naît dans sa forme moderne : la capitale [7], le consensus [8], c’est lui sans humilité feinte. Pourquoi, cinquante ans après, persévérer à n’en pas faire mention – officiellement, et à l’inverse des cœurs et des mémoires ?  [9]

La suite est logique de toutes parts. Le lendemain de l’option, au Conseil de Gouvernement, le Président fait un exposé sur la " situation générale dans le cadre de l'option faite par l'Assemblée le 28 Novembre 1958 ". Le matériel est également traité : autorisation de prospection à la Société de participations pétrolières, et création d’une commission de contrôle des opérations immobilières. Le mois précédent, de vives bagarres avaient eu lieu entre travailleurs mauritaniens et sénégalais sur les chantiers, tandis que la spéculation s’organisait puisque l’implantation de la capitale était désormais certaine. Unique en son genre, mais symptomatique, la réaction du lieutenant Le Borgne, chef de la subdivision de Fort-Gouraud : il demande à être relevé de ses fonctions : " convictions personnelles m'interdisant service Etat islamique ". Le P.R.M. persiste dans ses diverses expressions d’antipathie et de révérence : la majorité de l’Assemblée " demande au Gouvernement de la R.I.M. de prendre des dispositions contre toutes les agitations subversives à l'intérêt du pays et de déclarer illégale toute formation qui les provoquerait ", et le 2 Décembre, première institution à le faire en Afrique, son comité exécutif propose la candidature du Général de Gaulle à la présidence de la Communauté ; une lettre du groupe parlementaire est écrite en ce sens le 5 Décembre suivant au vice-président du Conseil d'Etat français, à Paris.

Les 9 et 10 Décembre, à Nouakchott, conférence des Commandants de cercle. Le secrétaire général du Territoire, Henri Bernard [10], qui a signé les arrêtés d’exécution des délibérations de l’Assemblée, transmet au président du Conseil de Gouvernement ses pouvoirs en ce qui concerne le commandement territorial, et Moktar Ould Daddah expose " la politique qu'il entend instaurer et voir appliquer " à ces cadres, tous métropolitains. Pas un ne sera déloyal, mais le premier responsable du jeune Etat y veillera particulièrement et personnellement [11].


[1] - Moktar Ould Daddah l’expose – trop rapidement – dans ses mémoires :  La Mauritanie contre vents et marées (Karthala . Octobre 2003 . 669 pages – disponible en arabe et en français)  pp. 182-184

[2] - il le précise aussi par circulaire, le 6 Octobre, en tant que secrétaire général du parti gouvernemental : " Nous exploiterons entièrement toutes les possibilités qui nous seront offertes par la nouvelle Constitution, et cela avec votre participation "

[3] - Moktar Ould Daddah l’expose bellement, ibid. op. cit. pp. 175 à 180

[4] - le 30 Octobre, départ pour Paris de Mama Ly, Mohamed Salem Ould M'Khaitterat, Dey Ould Brahim, Ahmed Bazeid Ould Ahmed Miske, Ahmed Ould Mohamed salah, Gaye Silly Soumare, Mohamed Lemine Ould Hamoni et Sidi Mohamed Ould Abderrahmane

[5] - le 21 Octobre, il a été convoqué pour le 20 Novembre à Nouakchott avec pour ordre du jour : "question de politique générale du référendum"

[6] - Sur le plan extérieur tout d’abord, le Gouvernement est pleinement conscient des dangers qui menacent l’Etat mauritanien. Bien que la défense soit de la compétence de la Communauté, il est fermement résolu à coopérer avec les forces de la Communauté et dans toute la mesure de ses moyens à la défense de la
Patrie contre les entreprises menées de l’extérieur et par ailleurs à réprimer
les entreprises menées de l’extérieur et par ailleurs à réprimer toutes les actions subversives tentées à l’intérieur de l’Etat, par les étrangers ou les nationaux mauritaniens ainsi que toute propagande effectuée en faveur d’un Etat étranger. (…) Fort de l’approbation de l’immense majorité de nos concitoyens, j’avertis solennellement ceux qui seraient tentés de trahir la Patrie mauritanienne
qu’ils seront impitoyablement châtiés ou rejetés hors des frontières de notre Etat.

[7] - Il me paraît profondément symbolique qu’une telle décision qui engage l’avenir du peuple mauritanien tout entier, doive intervenir au moment précis où votre Gouvernement et votre Assemblée se trouvent pour la première fois réunis sur le sol de la Patrie dans cette Capitale que je m’engageais solennellement à réaliser dans mon discours d’investiture du 20 Mai 1957 et qui fut pendant dix-huit mois l’objet de nos incessantes préoccupations. Bravant toutes les difficultés, sans souci de l’inconfort et des complications qu’entra$îne le maintien provisoire de plusieurs ministères et de tous les services à Saint-Louis, le Gouvernement a tenu à ce que l’appareil politique de la Nation s’installe définitivement à Nouakchott pour donner à la Mauritanie les institutions nouvelles que requiert la création de la Communauté franco-africaine.

[8] - Mieux que quiconque les membres de votre Assemblée savent les efforts que j’ai déployés dès mon investiture pour réaliser au sein du Gouvernement et à l’intérieur du pays l’unanimité mauritanienne. Vous savez de quelle manière mes efforts ont été récompensés.

[9] - les démarches de Moktar Ould Daddah et les décisions mauritaniennes provoquent une crise au Maroc. Le 22 Novembre, le gouvernement d’Ahmed Balafrej démissionne, et, le lendemain de la proclamation du nouvel Etat, les réactions de la presse sont extrêmement vives contre celui-ci… ce n’est que le 7 Décembre, qu’est formé un nouveau gouvernement, celui d’Abdallah Ibrahim, l'Istiqlal maintenant finalement sa participation. – La France, quoiqu’ayant au Maroc les plus importants et divers intérêts matériels, en sus de la couverture frontalière de l’Algérie où la rébellion ne désarme pas malgré l’appel du général de Gaulle à « la paix des braves », défend à fond la cause de la Mauritanie. Le 25 Novembre, est déposé le mémorandum français pour MIFERMA à la BIRD, et le surlendemain, à la Commission de tutelle des Nations-Unies, Kosciuzko-Morizet, représentant de la France, rejette les prétentions du Maroc. – Le 8 Décembre, sont enfin interdits, en Mauritanie, des journaux :  Al Istiqlal et Al Alam ; et des revues Perspectives maghrébines et Sahara marocain

[10] - le 4 Octobre précédent, le gouverneur Mouragues a quitté définitivement la Mauritanie, confiant son intérim au secrétaire général Bernard

[11] - 16 Décembre, la Nahda se plaint au ministre de l'Intérieur des "administrateurs issus de l'ancien régime ne pouvant se faire à la mentalité nouvelle, conséquence de l'autonomie interne". Dès le surlendemain, part une circulaire du président du Conseil de Gouvernement aux Ministres et aux chefs de services territoriaux sur le rôle des commandants de cercle à l'égard des services territoriaux
 






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