55 .
4 Décembre 1920 &
3 Décembre 1975
La
Mauritanie
reçoit le statut de Colonie
&
En coincidence de la visite
d’Etat de Moktar Ould Daddah à Paris, un Conseil provisoire sahraoui se forme à
Alger
Si l’histoire événementielle de ce qu’il fut convenu, dès le début des années 1920, d’appeler – côté administration – « la pénétration française », est bien connue parce qu’elle fut minutieusement consignée du point de vue des armes et du point de vue de l’organisation factuelle, celle des motivations du colonisateur, en revanche, n’est pas encore élucidée. Encore moins, celle de la véritable réaction des « colonisés », depuis les cultivateurs le long du Fleuve jusqu’aux nomades maures, chameliers ou bouviers.
Le 4 Décembre 1920, sur rapport au président
de la République
française, un décret est pris qui transforme le Territoire civil de la Mauritanie en Colonie [1].
« La colonie de la
Mauritanie possède son autonomie administrative et financière
dans les mêmes conditions que les autres colonies composant le groupe de
l’Afrique occidentale française. Elle est administrée par un
lieutenant-gouverneur placé sous la haute autorité du gouverneur général. Le
lieutenant-gouverneur est assisté d’un secrétaire général et d’un conseil
d’administration. Il est créé un conseil du contentieux administratif de la Mauritanie ». Les
termes d’ « autonomie administrative et financière » ne doivent
évidemment pas trompé. Aucun Mauritanien de souche ne participe à l’exercice de
l’autorité ni aux divers commandements territoriaux, mais deux d’entre eux
participent au conseil d’administration, aux côtés du lieutenant-gouverneur :
président, du secrétaire général, du procureur de la République près le
tribunal de première instance de Saint-Louis, et de deux citoyens français. Ces
deux Mauritaniens doivent être « sujets français ». Comme la loi
permet l’accès à la citoyenneté française, des ressortissants des colonies, il
est envisageable à terme que huit Mauritaniens, les quatre
« notables » et leurs suppléants en nombre égal, participent à ce
conseil. Ils sont nommés – non élus – par arrêté du gouverneur général sur présentation
du lieutenant-gouverneur pour un mandat de deux ans indéfiniment renouvelable.
« Une réforme s’imposait ayant pour but d’uniformiser, dans toutes les
colonies du groupe, la composition de ces conseils et d’appeler à prendre part
à leurs délibérations, aux côtés des fonctionnaires, magistrats et officiers,
des représentants en nombre plus important de la population tant européens
qu’indigènes de la colonie » [2].
La Mauritanie est ainsi
intégrée, banalisée dans un « empire » [3],
celui de la France
en Afrique dont il n’est à l’époque et pour une quarantaine d’années, pas
question de discuter la légitimité. Passées les expéditions des quinze
premières années, les combats jusqu’aux débuts des années 1930, de plus en plus
excentrés par rapport à la vie administrative et économique, le fondement de la
domination française en Mauritanie semble davantage une organisation, une
préfiguration de collectivité territoriale au sens juridique français du terme,
un maintien de la paix et de la sécurité intérieures avec très peu de moyens,
que la force. L’intégration s’est d’abord faite de mots : le 1er Septembre 1919, le
Commissaire du Gouvernement général change d’appellation et devient
Lieutenant-Gouverneur. Mais dans le même temps, la France, désormais de
présence incontestée dans le nord du pays, accepte le retour au système de
l’émirat, là où elle avait dû le combattre, mais à ses conditions et forte du
désir explicite des populations d’une administration qui ne soit plus celle de
l’émir ! C’est ainsi que les 25 et 26 Juin 1920, la djemaa supérieure de
l’Adrar se prononce pour le retour de l’émir déposé en 1913 et assigné à
résidence à Saint-Louis. Le 10 Juillet 1920, une convention est acceptée par celui-ci
« qui limite strictement son action et le fait rentrer dans le droit
commun » [4]. Sidi
Ahmed Ould Mokhtar Ould Ahmed Aida rentre à Atar le 11 Août suivant mais
n’est plus émir que de nom et sans commandement réel. En revanche, à l’ancien
émir du Brakna, Ahmed Ould Sidi Ely, il n’est toujours pas pardonné son
attitude hostile, à la mort de Coppolani en 1905, et sa demande de rentrer au
pays, est rejetée ; il reste à Goulimine, après avoir longtemps séjourné à
la frontière naturelle de la
Mauritanie, l’oued Draa. Jusques là, seul l’émirat du Tagant
avait été maintenu [5].
Très explicitement, les dejmaa « base traditionnelle de l’organisation de
la société maure » doivent être « utilisées » par les
commandants de cercle, et les conseils de notables nouvellement institués par
la loi française ont à s’articuler avec eux. C’est ce que le lieutenant-colonel
Gaden, dernier à cumuler les fonctions de commissaire du Gouvernement général
et de commandant militaire en Mauritanie [6],
prescrit à ses collaborateurs en Octobre 1920. En réalité, celui sur qui
s’appuie l’administration française à tous ses niveaux, sans que cela
apparaisse dans les organigrammes, est l’ami et introducteur de Xavier
Coppolani : Cheikh Sidya Baba [7],
qui n’a de titre que son autorité morale. De ce prestige-là, les émirs ne
disposent plus.
La
mutation de 1920 est surtout décisive en ce que sont désormais séparées les
fonctions civiles et militaires. Jusques là, la Mauritanie (et le
Niger) faisait exception au principe posé par le décret ayant institué le
gouvernement général de l’Afrique occidentale française [8] :
« le gouverneur général
est responsable de la défense intérieure et extérieure de l’Afrique occidentale
française. Il dispose, à cet effet, des forces de terre et de mer qui y sont
stationnées. Les gouverneurs … ne peuvent entreprendre aucune opération militaire
sans son autorisation, sauf le cas d’urgence où il s’agirait de repousser une
agression. Le gouverneur général ne peut en aucun cas exercer le commandement
direct des troupes. La conduite des opérations militaires appartient à
l’autorité militaire qui doit lui en rendre compte ».
Le
système français est apparemment mixte – civil et militaire, respectueux des
institutions traditionnelles mais lui superposant une administration aux
procédures et à l’organisation importées de métropole – mais il est, en réalité,
intégrateur et exclusif. C’est vrai pour l’administration, ce l’est aussi pour
les territoires ainsi couverts : le 25 Décembre 1920, s’opère la liaison
Mauritanie-Algérie à El Mzerreb, le chef
de bataillon Lauzanne, côté mauritanien, et le capitaine Augieras ont marché en
direction l’un de l’autre.
« Le succès de cette opération difficile
et délicate avait été rendu possible grâce à l’action diolomatique menée depuis
1916 par M. le Gouverneur Gaden près des grands nomades du nord. Mohamed Ould
Khalil, dont la bonne volonté en cette circonstance, ne nous a pas fait défaut
un seul instant, nous a fourni d’excellents guides et a fait comprendre aux
Regueibat émus de la mise en route du détcahement Lauzanne, le but de
l’opération, réussissant ainsi à les rassurer et à faire reprendre la vie
normale dans les campements. Les négociations engagées avec les grands nomades
dont il est l’interméidiaire le plus écouté, nous ont encore procuré une très
grande tranquillté en Adrar pendant toute l’absence du commandant de cercle. Et
c’est encore Mohamed Ould Khalil qui nous a renseignés sur la formation des
rezzou ayant pour objectif le Soudan. Les Oulad Delim enfin ont bien assuré le
service de surveillance de la zone qui leur avait été confiée. Les résultats de
la reconnaissance sont fort importants tant au point de vue géographique qu’au
point de vue politique : les terrains de parcours des Regueibat sont
reconnus et les points d’eau des entrepreneurs de rezzou sont repérés, les
campements Lgouassen sont en route vers la Kedia d’Idjil. Pour la première fois, la jonction
Algérie-A.O.F. a été réalisée en suivant une transversale perçant les cloisons
jusqu’ici étanches qui séparaient les itinéraires joignant l’une à l’autre rive
du Sahara. » [9]
Du 3 au 5 Décembre 1975, comme pour conclure
la célébration du XVème anniversaire de l’indépendance, le président Moktar Ould Daddah séjourne en
France en visite d’Etat [10].
Il n’y était plus venu depuis les obsèques du général de Gaulle ; il est
accompagné notamment d’Abdoul Aziz Sall, de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, de Ba
Ibrahima, d’Abdallahi Ould Bah et de Mohamed Ali Cherif [11].
Les entretiens avec le président Giscard d’Estaing portent sur le Sahara mais
pas sur l'ex-MIFERMA. Il s’en explique, en conférence de presse très achalandée
car l’ accord tripartite de Madrid et les débats aux Nations Unies mettent la Mauritanie au premier
plan de l’actualité et son chef plus encore. Moktar Ould Daddah s’exprime avec
cette forme d’aisance qu’étaient sa patience, la lenteur sobre de son débit,
son économie de mots : " aucun résultat précis n'était à attendre. Je
n'étais pas venu pour demander quoi que ce soit ". Il donne surtout à son
hôte un brevet remarqué de "décolonisation" authentique : " le
président Giscard d'Estaing me parait avoir l'esprit beaucoup plus décolonisé
que ses prédécesseurs ". Celui-ci
est surtout intéressé par l’expérience que peut lui exposer son hôte des
relations arabo-africaines et des dialectiques financières du développement
dans lesquelles sont entrées les monarchies pétrolières du Golfe. En échange,
le président mauritanien plaide les causes auxquelles il a déjà tant apporté
quand il était à la tête de l’Organisation de l’Unité africaine, quatre ans
plus tôt : la Palestine,
la lutte contre l’apartheid, le Zimbabwe, la Namibie. C’est à
huis-clos qu’est évoqué le soutien français, probablement nécessaire, face à
une Algérie menaçante depuis l’entrevue de Béchar, un mois plus tôt (cf. Le
Calame 18 Novembre 2008 . chronique anniversaire des 10-14 Novembre 1975). « La réponse est
claire et nette : ‘’ Si la
Mauritanie était agressée par l’Algérie – ou par tout autre
Etat – la France
l’aidera à se défendre… ‘’. Et le président Giscard d’Estaing a la délicatesse
de ne pas me rappeler que, de notre fait, nous n’avons plus d’accord de défense
avec la France
(cf. Le Calame 12 Février 2008 . chronique anniversaire de la signature
des nouveaux accords de coopération les 14 et 15 Février 1973). Je lui précise
que l’aide que nous demanderions éventuellement serait d’abord une aide en
armements. Il donne son accord. » [12]
La
veille, l’AFP à Nouakchott,
avait commenté le « silence total sur les derniers développements depuis
la signature de l’accord tripartite », celui de Madrid, réglant la
succession de l’Espagne au Rio de Oro et dans la Seguiet El Hamra, par
le Maroc et la Mauritanie :
" pays pauvre à
grandes potentialités minières, trait d'union entrre l'Afrique noire et
l'Afrique du nord, la
Mauritanie fidèle à son esprit de conciliation
internationale, pourrait donc devenir un exemple de cette coopération
"triangulaire" à condition bien entendu qu'on respecte sa volonté
d'indépendance économique, principe de base de la politique mauritanienne ". Et le 3, Le
Figaro titre sur " L'homme des grandes
dates ; un interlocuteur original ". On échange des toasts au Quai
d'Orsay. Ancien ambassadeur en Mauritanie, de Décembre 1963 à Décembre 1966, Jean-François
Deniau brode sur " des systèmes de développement souverainement choisis
par les Etats, et le respect de toutes les politiques culturelles " puisque
de fait l’option mauritanienne – formalisée en congrès l’été de 1975 (la Charte du Parti) – est
socialiste et que l’arabisation progressive est une option fondamentale (sur
laquelle les putschistes de 1978 reviendront). Moktar Ould Daddah répond que "
la Mauritanie
sait garder ses amitiés. Vous n'avez plus l'esprit du colonisateur, et nous
n'avons plus le complexe du décolonisé ".
La Mauritanie semble donc avoir
atteint, et au-delà, tous les objectifs que ses dirigeants, traditionnels ou de
formation nouvelle, ses élus aussi, avaient pu se fixer de congrès en congrès,
depuis celui d’Aleg en Mai 1958 – la forme des consensus de l’époque
fondatrice.
C’est
peu croyable. Aussi la rumeur court d'un soutien français à l'ouguyia sous condition
d'une dévaluation de 50 % – depuis Alger
notamment – que, le 4, déjeunant à l’Elysée, une sorte de déni de ces succès et
de cette maturité aurait été secrètement avoué. Communiqué officiel : « le chef
de l’Etat a démenti avoir demandé à la France de soutenir notre monnaie natiuonale,
l’ouguyia créée après le retrait de la Mauritanie de la zone franc en 1973, comme le
laissaient supposer certaines informations – « Notre monnaie se porte bien
« a déclaré le chef de l’Etat à la sortie du Palais de l’Elysée. Il n’est
pas question de rentrer dans la zone franc, a-t-il ajouté ».
Second
obstacle dont beaucoup croient qu’il embarrasse la Mauritanie et son
président : la question saharienne. Le 5, en conférence de presse, le
président Moktar Ould Daddah en traite à l’hôtel Crillon, place de la Concorde. " Notre
objectif est la réunification de notre territoire arbitrairement divisé par la
décolonisation " et, à propos du Polisario, il précise : " nous
espérons ultérieurement parvenir à nous entendre avec ce mouvement ". Le
bilan général des relations extérieures du pays – très favorable et surtout
consensuel avec tous les partenaires de la Mauritanie – semble
garantir cette issue. " Nous avons très efficacement contribué à la
compréhension croissante entre Etats-membres de l'OUA et pays de la Ligue arabe ". Les relations
franco-mauritaniennes ? " après un froid certain, elles sont
excellentes parce que chacun de nous a compris l'autre, et l'admet tel qu'il
est, et non pas tel qu'il voudrait qu'il soit ". Il n’est " pas
question pour nous de revenir dans la zone franc, et notre monnaie, l'ouguiya
n'est pas malade. Nous ne demandons pour elle aucun autre soutien que ceux du
peuple mauritanien et des richesses, des ressources mauritaniennes "
C’est dans ce contexte
d’une nouvelle proclamation de l’indépendance de la République Islamique
de Mauritanie, vis-à-vis de la
France, vis-à-vis de sa principale entreprise minière et
industrielle, vis-à-vis des grands problèmes stratégiques de la région et de
l’Afrique, où elle est devenue un acteur majeur, que se crée à Alger, le même 3 Décembre, quand Moktar
Ould Daddah atterrit à Paris, un Conseil provisoire sahraoui.
Il a pu
être dit, à partir de 1978, que les Mauritaniens n’avaient pas approuvé la
décision de leurs dirigeants, eux-mêmes marqués par l’argumentation insistante
de Moktar Ould Daddah. C’est contraire à la vérité, d’autant plus que cette
argumentation était celle de tous les nomades de la façade atlantique du
Sahara, même peuple,mêmes mœurs, même économie traditionnelle, mêmes parturages
et en somme même intérêt à un Etat national, très local. En revanche, la
manière de faire eût pu être autre, ce que les Sahraouis ont reconnu assez vite
mais trop tard : une Mauritanie neutre dans le face-à-face algéro-marocain,
une indépendance de l’ancienne possession espagnole, et entre celle-ci et
l’ancienne possession française une confédération ou une fédération mettant
presque tout en commun selon les évidences géographique et historique. Au
moment où cette perspective devint – rétrospectivement – impossible, très
symbolique à l’autre bord du pays, coula – aussi le 3 Décembre – le vieux bac de Rosso… déjà relayé par un nouveau bac
acheté à l’Allemagne. Sans doute, dès le retour de France du Président, deux nouvelles personnalités saharaouies
arrivèrent à Nouakchott : Ebnou Ould Abdel Fettah Ould Mekki et Hamdi Ould
Laroussi Ould Heiba. Quittant Paris,
Moktar Ould Daddah s’était dit " très satisfait de la mise en place de
l'administration tripartite au Sahara " [13],
et faisant escale à Rabat pour y conférer avec le roi Hassan II, il avait redit
« ma ferme
conviction que notre lutte en vue de recouvrer nos droits légitimes de
décolonisation de notre Sahara, conformément aux dispositions de l’accord de
Madrid, sera couronnée d’un succès total et permettra l’affermissement de liens
séculaires unissant nos deux pays frères ».
Mais le 7 Décembre, commencent les attaques du Front
Polisario, simultanément contre Aïn Ben Tili, Bir Oum Ghrein et la voie ferrée.
L’hebdomadaire du F.L.N. El Moujahid examine « les mobiles qui ont poussé ould Daddah à
participer au massacre de la population saharouie… Il s’en est allé agir dans
l’ombre comme une taupe. Son acte allait revêtir deux aspects : donner
l’apparence de couper les grands liens qui l’attachent à la mère-patrie, la France et pratiquer une
politique d’approche avec l’Algérie pour obtenir (…) prouvant ainsi qu’il n’est
pas inféodé à l’Occident impérialiste. Cette politique lui a permis aussi sur
le plan intérieur de contrecarrer l’ascension du courant exigeant le
renouvellement des structures et la transformation radicale de la situation
intérieure en Mauritanie . Mais il n’a pu choisir librement, ni
miser sur un courant révolutionnaire, lié qu’il est par de nombreux liens à
l’impérialisme auquel il doit son existence et celle de son régime » Les 9 et 10 Décembre, nouvelles
attaques sahraouies contre Bir Oum Ghrein, puis Al Inal (qui deviendra
dramatiquement célèbre, mais pour de tout autres raisons – les Mauritaniens
viennent dans le deuil d’en commémorer le dix-neuvième anniversaire).
A Nouachott, le Bureau politique national est en permanence, le
Conseil des ministres en interrompt la session quelques heures, le 8, puis, le
9, se réunit le groupe parlementaire du Parti sous la présidence de Sidi Ould
Cheikh Abdallahi et en présence du Chef de l’Etat. Tandis que – le 10 -
l’Assemblée générale des Nations Unies votent sur le Sahara occidental les
résolutions 3458 A
et B, difficilement compatibles [14].
[1] - Journal officiel
de la République
française, 9 Décembre 1920, p. 20244
Ce nouveau régime est accordé en même temps au
Niger. Albert Sarraut, le ministre des Colonies, estime dans son rapport que « les progrès de
la pacification réalisés dans ces deux territoires, en même temps que le
développement qu’ils ont acquis, m’ont paru justifier cette réforme.
L’organisation nouvelle comporte l’institution d’un conseil d’administration et
d’un conseil du cointentieux, auxquels seront soumies les affaires intéressant
ces territoires et qui subissent actuellement des retards considérables en
raison de leur centralisation à Dakar. » Le régime est également nouveau, selon un décret
de même date, pour les autres colonies de l’A.O.F.
[2] - décret du 4 Décembre 1920 portant réorganisation des
conseils d’administration et des conseils du contentieux des colonies de
l’Afrique occidentale française, autres que le Sénégal
[3] - auparavant, par exemple, la circulaire du Gouverneur
général Van Vollenhoven au sujet des chefs indigènes, en date du 15 Août 1917,
ne s’appliquait pas aux « confins sahariens » ; ainsi va
s’appliquer à la Mauritanie
le décret du 21 Mai 1919 portant création de Conseils de notables indigènes
[4] - rapport sur la situation politique du Territoire civil
de la Mauritanie
pendant le 3ème trimestre 1920, signé p.i. en Novembre 1920
[5] - 31 Juillet 1918, convention agréant Abderrahmane Ould
Bakar Ould Soueid Ahmed, émir du Tagant
[6] - il a pris ses fonctions le 21 Novembre 1916 et les
exerce jusqu’au 31 Août 1920; il revient gouverner le Territoire en Avril 1921,
puis en Février 1925 jusqu’au 9 Novembre 1926, mais en « civil »
[7] - à sa mort, le 10
Janvier 1924, lui succèdent Mohamed Ould Cheikh Sidya pour sa baraka qui
disparaît très vite à son tour et Abdallahi pour le commandement des Oulad
Biri ; à la mort du premier, le l0 Avril 1927, le second est tout
naturellement investi, le 15, par la djemaa des Oulad Biri. La particulière
longévité d’Abadallahi Ould Cheikh Sidya, proche en sus du général de Gaulle,
sera décisive pour la transition politique entre le système français et la
prise d’autorité du président Moktar Ould Daddah
[8] - décret du 16 Juin 1895, Journal officiel de la
République française p. 3386
[9] - rapport sur la situation politique du territoire civil
de la Mauritanie
pendant le 4ème trimestre 1920, signé p.i. le 15 Mars 1921
[10] - Moktar Ould Daddah raconte
en détail cette visite et ses entretiens avec les dirigeants français dans ses
mémoires (La Mauritanie contre vents et marées Karthala . Octobre 2003 . 669 pages –
disponible en arabe et en français), pp. 542 à 544. Il note : « A
l’Elysée comme à Matignon et au Quai d’Orsay, je me sens à mon aise : je
n’ai plus mon complexe refoulé de colonisé »…
[11] - respectivement président de l’Assemblée nationale, ministre d’Etat à l’Economie nationale,
ministre de la
Planification, ministre de la Défense, secrétaire
général de la présidence de la
République
[13] - de fait, le 10 décembre 1975, Abdallahi
Ould Cheikh, ministre de la
Fonction publique et du Travail, prend ses fonctions en tant
que gouverneur représentant la
République islamique de Mauritanie dans l’administration
tripartite du Sahara occidental
[14] - Moktar Ould Daddah donne
le texte de chacune des deux et les commente, ainsi que le principe d’auto-détermination,
ibid. op. cit., pp. 655 à 658
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