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lundi 2 juin 2014
Voilà pourquoi le jeune forgeron est indéfendable chez nous…
Aux dernières nouvelles, il serait passé devant le juge à Nouadhibou,
puis il serait retourné en prison où il aurait commencé une grève de la
faim. Voilà tout ce qu’on a pu lire à son sujet. Que va-t-il devenir ?
Pour le juger encore faudrait-il lui trouver un avocat or en la matière
ce fut la débandade à tous les niveaux surtout venant du bâtonnier de
l’ordre des avocats candidat furtif à la présidentielle, Ould Bouhoubény
qui au moins pouvait lui désigner un avocat commis d’office car lui
seul et le président de la cour d’assisses ont ce pouvoir. Aux dernières
nouvelles, si le jeune a un avocat, son nom n’a pas filtré. C’est
peut-être un avocat qui plaide en cagoule vu le sort qui fut réservé à
maître Icchedou dans cette pénible affaire.
Même s’il a un avocat, à moins qu’il ne plaide l’irresponsabilité pour raison mentale du client, ce dernier risque la peine de mort car accusé d’apostasie malgré qu’il ait écrit avant qu’on ne l’arrête que nul n’aime le prophète PSL plus que lui et qu’il attaque juste les zouayas qui, selon lui, manipulent la religion à des fins féodales. En cas de peine de mort, il irait rejoindre d’autres condamnés à mort qui ne verront jamais leur peine exécutée sous Aziz car il ne veut pas d’âme ni de sang sur les mains. Sinon, après des années de prison, il pourrait être libéré si sa santé décline à tel point qu’il risque de mourir en prison. Voilà tout ce qu’il peut attendre vu l’état des lieux.
Pourquoi ce jeune forgeron militant est-il indéfendable dans la Mauritanie d’aujourd’hui ?
Ce n’est pas à cause de ses propos car devant des oulémas moins fanatiques, face à son jeune âge, devant ses écrits où il dit que nul n’aime le prophète PSL plus que lui, il aurait pu avoir droit à un autre traitement car depuis cette affaire, quelques rares citoyens ont écrit pour rappeler combien le prophète PSL fut clément devant des attaques car il s’agit toujours de convaincre, de faire revenir à la raison les brebis égarées mais quoi qu’on dise, le jeune forgeron a eu une audace inouïe d’oser mettre en doute, même indirectement, le jugement du prophète PSL mais ce n’était pas pour attaquer le prophète mais pour dire que si le prophète dans tel et tel cas a fait, selon lui, preuve de clémence pour les gens de sa tribu en mettant à mort les gens du Livre dans l’affaire d’un complot commun contre lui alors les zouayas peuvent aussi faire de même entre eux en faisant passer la famille avant les autres croyants. C’est extrêmement grave ! mais le jeune cite des sources.
Là où il n’y a pas matière à interprétation dans sa façon de dénigrer le jugement du prophète PSL en demandant où est la miséricorde, c’est quand il donne l’exemple de l’esclave recruté par une femme pour tuer Hamza l’oncle du prophète, ce qu’il fera avec sa lance. Le jeune forgeron demande pourquoi le prophète a demandé à l’esclave de disparaître de sa vue même quand il s’est converti alors que Hind, la femme qui a commandité le meurtre et qui profana le corps, a été honorée par le prophète ? De même, le jeune forgeron demande pourquoi quand khaleb ibn wolid responsable du meurtre de plusieurs musulmans avant sa conversion a été appelé après sa conversion « le glaive d’Allah ! » n’a-t-on pas appelé l’esclave qui tua Hamza « la javelot d’Allah... » ?
http://chezvlane.blogspot.com/2014/01/voici-enfin-la-traduction-du-texte-du.html
La réponse à tout ceci, selon le jeune forgeron qui donne les sources, c’est que Hind, Khaled sont de la tribu du prophète PSL alors que l’esclave est abyssinien. Derrière tout ça, ce que le jeune veut dire c’est que les zouayas se servent de ces histoires pour justifier ensuite l’injustice contre les castés ; de là que le jeune commence son texte par « frères forgerons, il n’y a pas de castes en religion » car pour le jeune il s’agit de donner matière à réflexion face à un conditionnement que les castés auraient subi.
Comment imaginer qu’à l’heure d’internet où les arguments vont si vite sur le net, on puisse laisser passer pareils propos qui non seulement touchent au jugement du prophète mais touchent aussi au fondement de l’organisation sociale qui a ainsi traversé les siècles avec les castés en bas de l’échelle sociale à quelques rares exceptions près et les zouayas au sommet de cette néo-féodalité de nos jours en ayant la mainmise sur le « savoir » ?
En plus cela est arrivé alors que les islamistes avaient le vent en poupe et croyaient que l’heure de prendre le pouvoir était proche. Aussi la moindre affaire qui pourrait rassembler le peuple derrière leurs leaders serait bonne à prendre. Depuis quelque temps déjà sur internet, cet espace sauvage de liberté propice à tous les débordements de part sa nouveauté, les jeunes y écrivaient tout et n’importe quoi en ayant à l’esprit cette culture locale qui permet dans certaines limites aux jeunes et aux femmes de dire n’importe quoi. Cette fois, les propos ont été manipulés sciemment pour leur donner un maximum d’écho dans la population.
Le lendemain de son premier texte, le jeune forgeron comprend que l’affaire est sérieuse car elle sort du cadre virtuel et devient une affaire très grave. Il écrit un autre texte où voyant qu’on l’accuse d’apostasie, il dit que nul n’aime le prophète plus que lui mais qu’il n’attaque que les zouayas.
Extrait : « Eclairage sur l’article : La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin)
J’ai suivi ces derniers jours les différentes réactions suscitées par mon article « La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin ». Lesquelles réactions qui me sont parvenues à travers des appels téléphoniques chargés de haines et de menaces, étaient essentiellement excommunicatoires et racistes.
A l’origine de ces réactions se trouvent plusieurs facteurs dont :
• L’analyse conspirationniste innée chez les Zwaya et qui s’illustre par la judaïsation, l’excommunication et la marginalisation de tout ce qui est forgeron (Maalem) mais aussi par une exégèse superficielle orientée principalement vers les intérêts de leurs âmes malades. Ce qui dans le passé avait bien servi leurs desseins notamment par leurs affabulations attribuant au prophète (paix et salut d’Allah sur lui) des Hadiths dont il est totalement innocent comme celui qui dit « Aucun bien ne peut venir du forgeron fut-il un érudit »
A tous mes frères,
Ceux qui osent inventer de faux hadiths et les attribuent au prophète (paix et salut d’Allah sur lui), aucune morale ni religion ne peut l’empêcher d’interpréter à leur guise un article écrit par un simple jeune, novice de surcroît. Ils ne ménageront aucun effort afin de mobiliser la passion du musulman commun au service de leurs intérêts. C’est ainsi qu’ils ont prétendu que les forgerons ont Blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui) à travers un article écrit par un des leurs, tout comme ils avaient prétendu que celui qui avait fait tomber les dents du prophète lors de la bataille du mont Ouhoud était un forgeron.
C’est dans ce cadre que je voudrais confirmer ici ce qui suit :
1. Je n’ai pas, consciemment ou inconsciemment, blasphémé à l’encontre du prophète (Paix et Salut d’Allah sur lui) et je ne le ferai jamais. Je ne crois d’ailleurs pas qu’il y ait dans ce monde plus respectueux envers lui (paix et salut d’Allah sur lui) que moi. »
http://chezvlane.blogspot.com/2014/01/explosif-voici-le-2eme-texte-censure-du.html
C’était trop tard. La machine de la propagande était en marche. Elle avait plusieurs acteurs : tous les zouayas du pouvoir et de l’opposition et les intellectuels chauvins qui voulaient donner une leçon à ce forgeron qui parle manifestement un arabe classique pratiqué par très peu de mauritaniens mais aussi les islamistes de l’opposition qui voulaient s’en servir pour lever les foules, et enfin le pouvoir qui a compris qu’il fallait aussi qu’il aille dans le jeu de l’hystérie collective pour ne pas laisser la foule à l’opposition islamiste. On connaît la suite, le jeune arrêté sur plainte de l’association des oulémas à Nouadhibou, puis les manifestations partout savamment excitées par la propagande de l’opposition jusqu’à la sortie du chef de l’Etat enturbanné pour dire à la foule qu’elle a fait sa part et que la justice fera la sienne.
Depuis le jeune forgeron a perdu son épouse, son travail, il a été renié partout. Des forgerons ont été reçus à la présidence et ont déclaré en sortant n’avoir pas dit un mot à ce propos.
http://chezvlane.blogspot.com/2014/01/rencontre-discrete-entre-les-forgerons.html
Ensuite il y a une nomination d’une ministre de cette communauté ce qui n’était arrivé qu’une fois en 50 ans avait précisé le chef de la délégation qui a été reçue par le chef de l’Etat. De même à la veille qu’explose cette affaire un général de cette communauté a été nommé à la tête d’un corps important. Il faut dire que le pouvoir azizien est de tous les pouvoirs celui qui aura le plus promu des castés pour utiliser un mot qui ne signifie rien pour moi mais qui a une résonance dans cette affaire.
Les textes du jeune forgeron en arabe ont été supprimés des grands sites et la propagande l’accusant d’apostasie a fait le tour du pays. Seule une poignée de citoyens du monde francophone ont permis de connaître la teneur des propos sinon on n’aurait jamais rien su de ce qu’il a dit exactement comme la majorité de ceux qui veulent sa mort.
Pourquoi une telle peur de l’intelligentsia au-delà de la croisade des intellectuels marabouts voulant la mort du jeune sans autre forme de procès ?
Tout le monde a peur car il y a de quoi avoir peur car n’importe qui, n’importe comment, peut être accusé à tort et le téléphone arabe faisant le reste, c’est la certitude d’un lynchage médiatique sinon réel car la Mauritanie d’aujourd’hui est devenue une Mauritanie fanatisée sinon personne n’aurait peur de réclamer la vérité sur cette affaire, un procès juste, et l’expertise mentale du jeune sans parler de toute la clémence possible en fonction du repentir du jeune car il suffirait de lui expliquer où est la miséricorde là où il ne la voyait pas dans les exemples qu’il donne.
C’était demander un effort de réflexion au peuple à qui justement cet effort par définition est interdit par la culture de réciter sans réfléchir au-delà des limites accordées par le conditionnement. Aussi tout le monde craint ce peuple fanatisé par l’ignorance avec lequel il n’y a plus de discussion possible dès l’instant qu’on lui a présenté les choses de façon à lui faire réclamer la peine de mort pour le forgeron et le lynchage pour l’avocat comme si l’avocat faisait les paroles de son client.
Tout le monde craint ce peuple dans une affaire pareille car rendre justice au jeune autrement qu’en le condamnant avant procès, serait mettre en doute non seulement la bonne foi de l’association des oulémas qui a porté plainte à Nouadhibou mais aussi le fait que le chef de l’état, certainement dupé par ses conseillers, fut du côté de la foule sans parler de la sortie criminelle de la présidente de la commission nationale des droits de l’homme.
Pendant ce temps, après cette affaire, un coran a été profané, des émeutes dans tout le pays, un mort, le pouvoir accuse les islamistes qui ne bronchent pas, un imam arrêté dix jours puis libéré sans qu'on sache s'il a été blanchi ou gracié ; bilan : affaire classée...
Qui osera réclamer justice où tout le monde a fui ?
Dieu suffit comme témoin...
Même s’il a un avocat, à moins qu’il ne plaide l’irresponsabilité pour raison mentale du client, ce dernier risque la peine de mort car accusé d’apostasie malgré qu’il ait écrit avant qu’on ne l’arrête que nul n’aime le prophète PSL plus que lui et qu’il attaque juste les zouayas qui, selon lui, manipulent la religion à des fins féodales. En cas de peine de mort, il irait rejoindre d’autres condamnés à mort qui ne verront jamais leur peine exécutée sous Aziz car il ne veut pas d’âme ni de sang sur les mains. Sinon, après des années de prison, il pourrait être libéré si sa santé décline à tel point qu’il risque de mourir en prison. Voilà tout ce qu’il peut attendre vu l’état des lieux.
Pourquoi ce jeune forgeron militant est-il indéfendable dans la Mauritanie d’aujourd’hui ?
Ce n’est pas à cause de ses propos car devant des oulémas moins fanatiques, face à son jeune âge, devant ses écrits où il dit que nul n’aime le prophète PSL plus que lui, il aurait pu avoir droit à un autre traitement car depuis cette affaire, quelques rares citoyens ont écrit pour rappeler combien le prophète PSL fut clément devant des attaques car il s’agit toujours de convaincre, de faire revenir à la raison les brebis égarées mais quoi qu’on dise, le jeune forgeron a eu une audace inouïe d’oser mettre en doute, même indirectement, le jugement du prophète PSL mais ce n’était pas pour attaquer le prophète mais pour dire que si le prophète dans tel et tel cas a fait, selon lui, preuve de clémence pour les gens de sa tribu en mettant à mort les gens du Livre dans l’affaire d’un complot commun contre lui alors les zouayas peuvent aussi faire de même entre eux en faisant passer la famille avant les autres croyants. C’est extrêmement grave ! mais le jeune cite des sources.
Là où il n’y a pas matière à interprétation dans sa façon de dénigrer le jugement du prophète PSL en demandant où est la miséricorde, c’est quand il donne l’exemple de l’esclave recruté par une femme pour tuer Hamza l’oncle du prophète, ce qu’il fera avec sa lance. Le jeune forgeron demande pourquoi le prophète a demandé à l’esclave de disparaître de sa vue même quand il s’est converti alors que Hind, la femme qui a commandité le meurtre et qui profana le corps, a été honorée par le prophète ? De même, le jeune forgeron demande pourquoi quand khaleb ibn wolid responsable du meurtre de plusieurs musulmans avant sa conversion a été appelé après sa conversion « le glaive d’Allah ! » n’a-t-on pas appelé l’esclave qui tua Hamza « la javelot d’Allah... » ?
http://chezvlane.blogspot.com/2014/01/voici-enfin-la-traduction-du-texte-du.html
La réponse à tout ceci, selon le jeune forgeron qui donne les sources, c’est que Hind, Khaled sont de la tribu du prophète PSL alors que l’esclave est abyssinien. Derrière tout ça, ce que le jeune veut dire c’est que les zouayas se servent de ces histoires pour justifier ensuite l’injustice contre les castés ; de là que le jeune commence son texte par « frères forgerons, il n’y a pas de castes en religion » car pour le jeune il s’agit de donner matière à réflexion face à un conditionnement que les castés auraient subi.
Comment imaginer qu’à l’heure d’internet où les arguments vont si vite sur le net, on puisse laisser passer pareils propos qui non seulement touchent au jugement du prophète mais touchent aussi au fondement de l’organisation sociale qui a ainsi traversé les siècles avec les castés en bas de l’échelle sociale à quelques rares exceptions près et les zouayas au sommet de cette néo-féodalité de nos jours en ayant la mainmise sur le « savoir » ?
En plus cela est arrivé alors que les islamistes avaient le vent en poupe et croyaient que l’heure de prendre le pouvoir était proche. Aussi la moindre affaire qui pourrait rassembler le peuple derrière leurs leaders serait bonne à prendre. Depuis quelque temps déjà sur internet, cet espace sauvage de liberté propice à tous les débordements de part sa nouveauté, les jeunes y écrivaient tout et n’importe quoi en ayant à l’esprit cette culture locale qui permet dans certaines limites aux jeunes et aux femmes de dire n’importe quoi. Cette fois, les propos ont été manipulés sciemment pour leur donner un maximum d’écho dans la population.
Le lendemain de son premier texte, le jeune forgeron comprend que l’affaire est sérieuse car elle sort du cadre virtuel et devient une affaire très grave. Il écrit un autre texte où voyant qu’on l’accuse d’apostasie, il dit que nul n’aime le prophète plus que lui mais qu’il n’attaque que les zouayas.
Extrait : « Eclairage sur l’article : La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin)
J’ai suivi ces derniers jours les différentes réactions suscitées par mon article « La religion, la religiosité et les forgerons (Lemaalmin ». Lesquelles réactions qui me sont parvenues à travers des appels téléphoniques chargés de haines et de menaces, étaient essentiellement excommunicatoires et racistes.
A l’origine de ces réactions se trouvent plusieurs facteurs dont :
• L’analyse conspirationniste innée chez les Zwaya et qui s’illustre par la judaïsation, l’excommunication et la marginalisation de tout ce qui est forgeron (Maalem) mais aussi par une exégèse superficielle orientée principalement vers les intérêts de leurs âmes malades. Ce qui dans le passé avait bien servi leurs desseins notamment par leurs affabulations attribuant au prophète (paix et salut d’Allah sur lui) des Hadiths dont il est totalement innocent comme celui qui dit « Aucun bien ne peut venir du forgeron fut-il un érudit »
A tous mes frères,
Ceux qui osent inventer de faux hadiths et les attribuent au prophète (paix et salut d’Allah sur lui), aucune morale ni religion ne peut l’empêcher d’interpréter à leur guise un article écrit par un simple jeune, novice de surcroît. Ils ne ménageront aucun effort afin de mobiliser la passion du musulman commun au service de leurs intérêts. C’est ainsi qu’ils ont prétendu que les forgerons ont Blasphémé à l’encontre du prophète (paix et salut d’Allah sur lui) à travers un article écrit par un des leurs, tout comme ils avaient prétendu que celui qui avait fait tomber les dents du prophète lors de la bataille du mont Ouhoud était un forgeron.
C’est dans ce cadre que je voudrais confirmer ici ce qui suit :
1. Je n’ai pas, consciemment ou inconsciemment, blasphémé à l’encontre du prophète (Paix et Salut d’Allah sur lui) et je ne le ferai jamais. Je ne crois d’ailleurs pas qu’il y ait dans ce monde plus respectueux envers lui (paix et salut d’Allah sur lui) que moi. »
http://chezvlane.blogspot.com/2014/01/explosif-voici-le-2eme-texte-censure-du.html
C’était trop tard. La machine de la propagande était en marche. Elle avait plusieurs acteurs : tous les zouayas du pouvoir et de l’opposition et les intellectuels chauvins qui voulaient donner une leçon à ce forgeron qui parle manifestement un arabe classique pratiqué par très peu de mauritaniens mais aussi les islamistes de l’opposition qui voulaient s’en servir pour lever les foules, et enfin le pouvoir qui a compris qu’il fallait aussi qu’il aille dans le jeu de l’hystérie collective pour ne pas laisser la foule à l’opposition islamiste. On connaît la suite, le jeune arrêté sur plainte de l’association des oulémas à Nouadhibou, puis les manifestations partout savamment excitées par la propagande de l’opposition jusqu’à la sortie du chef de l’Etat enturbanné pour dire à la foule qu’elle a fait sa part et que la justice fera la sienne.
Depuis le jeune forgeron a perdu son épouse, son travail, il a été renié partout. Des forgerons ont été reçus à la présidence et ont déclaré en sortant n’avoir pas dit un mot à ce propos.
http://chezvlane.blogspot.com/2014/01/rencontre-discrete-entre-les-forgerons.html
Ensuite il y a une nomination d’une ministre de cette communauté ce qui n’était arrivé qu’une fois en 50 ans avait précisé le chef de la délégation qui a été reçue par le chef de l’Etat. De même à la veille qu’explose cette affaire un général de cette communauté a été nommé à la tête d’un corps important. Il faut dire que le pouvoir azizien est de tous les pouvoirs celui qui aura le plus promu des castés pour utiliser un mot qui ne signifie rien pour moi mais qui a une résonance dans cette affaire.
Les textes du jeune forgeron en arabe ont été supprimés des grands sites et la propagande l’accusant d’apostasie a fait le tour du pays. Seule une poignée de citoyens du monde francophone ont permis de connaître la teneur des propos sinon on n’aurait jamais rien su de ce qu’il a dit exactement comme la majorité de ceux qui veulent sa mort.
Pourquoi une telle peur de l’intelligentsia au-delà de la croisade des intellectuels marabouts voulant la mort du jeune sans autre forme de procès ?
Tout le monde a peur car il y a de quoi avoir peur car n’importe qui, n’importe comment, peut être accusé à tort et le téléphone arabe faisant le reste, c’est la certitude d’un lynchage médiatique sinon réel car la Mauritanie d’aujourd’hui est devenue une Mauritanie fanatisée sinon personne n’aurait peur de réclamer la vérité sur cette affaire, un procès juste, et l’expertise mentale du jeune sans parler de toute la clémence possible en fonction du repentir du jeune car il suffirait de lui expliquer où est la miséricorde là où il ne la voyait pas dans les exemples qu’il donne.
C’était demander un effort de réflexion au peuple à qui justement cet effort par définition est interdit par la culture de réciter sans réfléchir au-delà des limites accordées par le conditionnement. Aussi tout le monde craint ce peuple fanatisé par l’ignorance avec lequel il n’y a plus de discussion possible dès l’instant qu’on lui a présenté les choses de façon à lui faire réclamer la peine de mort pour le forgeron et le lynchage pour l’avocat comme si l’avocat faisait les paroles de son client.
Tout le monde craint ce peuple dans une affaire pareille car rendre justice au jeune autrement qu’en le condamnant avant procès, serait mettre en doute non seulement la bonne foi de l’association des oulémas qui a porté plainte à Nouadhibou mais aussi le fait que le chef de l’état, certainement dupé par ses conseillers, fut du côté de la foule sans parler de la sortie criminelle de la présidente de la commission nationale des droits de l’homme.
Pendant ce temps, après cette affaire, un coran a été profané, des émeutes dans tout le pays, un mort, le pouvoir accuse les islamistes qui ne bronchent pas, un imam arrêté dix jours puis libéré sans qu'on sache s'il a été blanchi ou gracié ; bilan : affaire classée...
Qui osera réclamer justice où tout le monde a fui ?
Dieu suffit comme témoin...
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