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Sent: Wednesday, June 25, 2014 1:49 PM
Subject: Directoire National de campagne :
Déclaration du candidat Biram Dah Abeid
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Directoire National de campagne : Déclaration du candidat Biram Dah Abeid
Brahim Abeid - Le Candidat à l’élection présidentielle Biram
Dah Abeid a sollicité ce 21 juin 2014 le suffrage des
mauritaniens. Cette candidature de rupture est le résultat d’un long
cheminement. Située en dehors du système politique traditionnel, elle émane des
masses dont elle porte les espoirs de changement radical enMauritanie.
En effet, le candidat, Président
de l’Initiative pour la résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA
– Mauritanie) a été depuis 2008 à la tête d’une démarche anti esclavagiste d’un
genre nouveau. Se refusant tout tabou, il attaqua le mal à sa racine.
Le fondement religieux de l’esclavagisme
mauritanien vieux de sept siècles a été pris à partie : un discours puisé du
saint coran et de la Sunna, basé sur le caractère juste et libérateur de
l’islam fût opposé aux soi-disant érudits et imams du pays qui dans leur refus
et crainte du débat, gardent un silence complice des courants esclavagistes et
se plaisent dans leurs prêches à critiquer lâchement et à diaboliser les
abolitionnistes.
C’est dans ce contexte et dans une logique
de confrontation directe avec les milieux esclavagistes et racistes promoteurs
du système de domination en vigueur depuis l’avènement de l’Etat mauritanien
moderne que le PrésidentBiram Dah Abeid entouré de ses
collaborateurs et de centaines de militants a procédé à l’incinération
symbolique de livres faussement attribués au rite malékite et contenant des
avis juridiques qui codifient et légitiment la pratique de l’esclavage; ils
sont à la base de l’éducation religieuse en Mauritanie mais
aussi de la formation des imams, des magistrats, des officiers de la police
judiciaire et des agents de l’administration territoriale.
Cet acte de subversion a fortement ébranlé
les milieux religieux et les cercles de domination qui ont orchestré et
instrumentalisé des foules de manifestants qui appelaient au meurtre des
abolitionnistes.
Avant de bénéficier d’une liberté
provisoire, Biram Dah Abeid fût arrêté avec une rare
violence, poursuivi pour entre autres délits d’apostasie – passible de la peine
capitale. Alors, dans ce contexte, la validation de la candidature de Biram
Dah Abeid aux élections présidentielles du 21 juin 2014 a été un
désaveu des milieux religieux et des cercles féodaux suscitant l’espoir chez
les humbles de voir un des leurs compétir pour la magistrature suprême du
pays.
Cet espoir s’est matérialisé par les foules
composées de dizaines de milliers de citoyens venus à la rencontre du candidat
dans toutes les régions du pays. La campagne électorale a été l’occasion pour
le candidat de diffuser son projet de société par divers canaux y compris par
les médias publics.
Le candidat a pu faire une bonne couverture
du pays. Le jour du scrutin, il a été représenté dans 2025 bureaux de vote sur
un total de 2900. Tout cela, en si peu de temps et sans moyens matériels et
financiers ; les hommes d’affaire, tous étonnement issus de la seule communauté
arabo-berbère, se sont ligués contre la candidature de Biram Dah
Abeid lui refusant tout soutien alors qu’ils se sont cotisés à
hauteur de milliards d’ouguiya pour appuyer le candidat Mohamed
Ould Abdel Aziz.
Les résultats du scrutin publiés par la CENI (Commission
Electorale Nationale Indépendante) attribuant une large victoire au
candidat Mohamed Ould AbdelAzizont noyé dans un
océan de désolation tout espoir de voir s’apaiser la situation sociopolitique
du pays.
En effet, la fraude a commencé en amont,
bien avant les élections. L’enrôlement discriminatoire en cour depuis 2011 a
empêché une grande partie des populations noires (h’ratin, peuls, soninkés,
wolofs et bambaras) de disposer de cartes nationales d’identité, donc de
possibilité de s’inscrire sur les listes électorales et de voter.
Les moyens de l’Etat ainsi que ses symboles,
ont été utilisés de façon massive au profit du candidat Mohamed
Ould Abdel Aziz. Des ministres, diplomates ainsi que des hauts gradés
de l’armée à la solde de république se sont impliqués ouvertement dans la
campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz.
Monsieur Sidi Ould Zeine, Ministre
de la Justice était Directeur Régional de campagne à Dakhlet
Nouadhibou, monsieur Cheikhna Ould Neni, Ambassadeur
de Mauritanie en poste au Niger –
Conseiller dans le Directoire National et l’une des figures les plus actives
fût le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale monsieur Ahmed
Ould Jelvoun qui dans la Moughataa de Tembedra s’est
présenté à un bureau de vote après sa fermeture à dix neuf heures (19 H).
Le policier responsable de la surveillance
du bureau qui lui a refusé l’accès fût immédiatement remplacé par ses soins sur
intervention du Commissaire de police. Ainsi, Ould Jelvoun a
pu opérer tranquillement dans le bureau, bourrant l’urne à sa guise. Ces
quelques cas sont ici cités en exemples pour illustrer une tendance malheureusement
généralisée constituant une violation grave des règles en matière d’élection
en Mauritanie.
Des personnes qui étaient inscrites sur les
listes électorales à Nouakchott et à l’intérieur du
pays ont été tout simplement éconduites- le matin du 21 juin - des bureaux de
vote. Leurs noms ne se trouvaient plus sur les listes électorales. Ces
personnes détiennent leurs reçus d’inscription qui prouvent qu’elles étaient
bien inscrites sur les listes. Ce genre de cas a été révélé par centaines un
peu partout dans le pays surtout à Boghé, Kaédi, Nouadhibou et Nouakchott.
Il est à signaler des bourrages massifs des
urnes dans 863 bureaux de vote situés essentiellement dans la partie Est et la partie Nord du pays,
dans les quels seul le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz était
représenté. Ceci ressort d’ailleurs des résultats qui ont été annoncés dans
plusieurs bureaux de vote où il a été compté 100 % de votants, 100 % de
suffrages valablement exprimés et enfin, 100% de votes au profit du
candidat Mohamed Ould Abdel Aziz.
L’enrôlement puis l’inscription massive
d’étrangers sur les listes électorales a créé des communautés d’électeurs
fantômes : la circonscription électorale deBirmoghrein est
passée de 1 500 électeurs (en 2007) à plus de 9 000 cette année grâce à
l’enregistrement en masses de saharouis ; à Dhar le
nombre d’électeurs a été multiplié par dix (10) en faveurs de l’inscription de
nombreuses populations touaregs et arabes venues du Nord du
Mali.
Bien d’autres formes de fraudes dont les
preuves matérielles constituées existent. Les faits sont d’autant graves
qu’aucune des malversations constatées n’aurait été possible sans la complicité
voire l’agissement direct des responsables de la CENI.
Compte tenu de tout ce qui précède, la
dynamique radicale est dans son devoir mais également dans son droit de rejeter
les résultats annoncés par la CENI qui
ne représentent guère le choix des électeurs mauritaniens et ces mauritaniens
qui ne se reconnaitront pas dans les autorités qui seront issues de cette
consultation électorale.
Le courant radical, par son ascension
fulgurante constitue aujourd’hui une dynamique politique incontournable et
déterminante pour l’avenir de laMauritanie au plan
national mais aussi international.
Rendant hommage à toutes les personnes qui
de près ou de loin ont soutenu le projet de changement radical, nous assurons
tous ceux qui ont porté leur choix à notre candidat que leur vote ne sera pas
vain, nous défendrons les acquis, déterminés dans la démarche de lutte
pacifique pour la déconstruction totale du système de domination en Mauritanie.
Lançant un appel à nos militants et sympathisants
de rester mobilisés et vigilants, nous interpelons les tenants du pouvoir qui
s’arcboutent encore à une position de déni de la mouvance abolitionniste à
faire face courageusement au désaveu qui leur a été fait par le verdict
populaire et de cesser tout comportement tendant à noyer tout espoir
d’avènement d’une Mauritanie libérée de
l’opprobre.
Pour l’égalité et la justice dans la Mauritanie de
l’esclavage, du racisme d’Etat et de l’exclusion et pour la défense du choix
des humbles, nous ne cèderons pas.
Fait à Nouakchott, le
24 juin 2014
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