dimanche 22 juin 2014

chronique d'Ould Kaïge - déjà publié par Le Calame . 25 Mars 2008



22 .





25 Mars 1963   &   21 Mars 1979

Premier congrès ordinaire du Parti du Peuple
&
Premier remaniement gouvernemental dans le régime militaire



Le 25 Mars 1963, s’ouvre à Nouakchott, le premier congrès ordinaire du Parti du Peuple. D’ordinaire, il n’aura que l’appellation selon les statuts, adoptés quinze mois auparavant au congrès de l’Unité.

Le lendemain, 26, en effet, les « transfuges » – ceux du printemps de 1958, sauf Dey Ould Sidi Baba qui poursuit une carrière de premier plan au Maroc – rentrent inopinément [1]: Mohamed Fall Ould Oumeir, Mohamed el Moktar Ould Bah, Cheikh Ahmedou Ould Sidi et Mohamed Ahmed Ould Taki ; descendus d'avion à Nouakchott, ils sont immédiatement dirigés sur Tichitt. On n’a su que plus tard que l’un d’entre eux, Mohamed el Moktar Ould Bah, le 13, avait entretenu l'ambassadeur du Sénégal à Paris du projet de l'ex-émir du Trarza de rentrer en Mauritanie, mais dès le 18, Maghreb – Arabe-Presse avait annoncé le départ pour Nouakchott via Paris, ce jour, de Fall Ould Oumeir et Horma Ould Babana " avec l'intention de créer un parti politique d'opposition au gouvernement Ould Daddah " [2]. Les présidents sénégalais et mauritanien avaient aussittot convenu que Fall Ould Oumeir et ses compagnons ne seraient pas autorisés à se rendre à Dakar " avant que ne soient remplies certaines conditions ".

Moktar Ould Daddah précise alors – une nouvelle fois – à Léopold Sédar Senghor, enclin aux bons offices : " il faut absolument que l'on se décide du côté marocain à jouer cartes sur table " et en conférence de presse, réaffirme le préalable d'une reconnaissance inconditionnelle par Rabat de la souveraineté mauritanienne. Al Alam attribue la raison du retour en Mauritanie des "transfuges" "au fait qu'ils ont perdu l'espoir de voir le Maroc officiel entreprendre une quelconque action pour la libération de la Mauritanie et son retour à la patrie". De fait, les trois ministres de l’Istiqlal, dont Allal El Fassi, ont démissionné au début de l’année du gouvernement marocain. Ecrivant, le 9 Avril suivant, au président Moktar Ould Daddah, le chef de l'Etat sénégalais décline toute responsabilité dans l'octroi de visas aux "transfuges".

Le contexte était non seulement au calme, mais à la fondation. Pour les relations extérieures, une rencontre avait été décisive : du 15 au 17 Février précédent, Moktar Ould Daddah conférant à Kayes avec le grand voisin du sud-est, Modibo Keita, avait réglé le contentieux entre les deux Etats et signé un traité précisant la frontière. La semaine suivante, au cours d’un rassemblement populaire à Nouakchott, le secrétaire général du Parti avait commenté cette rencontre : succès populaire manifeste. La première visite officielle d'un chef d'Etat étranger en Mauritanie : celle d'Ahmadou Ahidjo, président de la République fédérale du Cameroun, avait consacré autant ce calme que le rayonnement international du pays : seules avaient fait défaut les conditions météorologiques restreignant le voyage à la seule visite de la capitale. Sans le publier, les deux présidents échangent leurs vues sur l’avenir de l’Union africaine et malgache – organisation francophone encore proche de l’ancienne métropole coloniale – dans la perspective de la prochaine fondation de l’Organisation de l’unité africaine : O.U.A. Une amitié personnelle naît : les options et les personnalités sont analogues, intégrité et exigence. Au plan intérieur, le dernier rail de la voie ferrée destinée à évacuer le minerai de fer de F'Derick est posé le jour-même de l’ouverture du Congrès.

La scène était cependant plus agitée qu’il n’y paraissait. Précédant d’une semaine le congrès, s’était tenu le premier séminaire des Unions féminines de Mauritanie, et l’on n’y a pas attaché d’importance à la constitution d’une Ligue féminine rivale, passant pour favorable au nouveau président de l'Assemblée nationale : Souleymane Ould Cheikh Sidya. Celui-ci a été élu, il y a peu et sans l’aveu du Bureau politique national du Parti [3] : ancien représentant du Territoire à l’Assemblée de l’Union française, c’est un partisan convaincu du régime parlementaire, du type de la Quatrième République française [4]. Inaugurant ses fonctions, il avait traité de la coopération entre l'assemblée et le gouvernement, mais sans prononcer le mot Parti et souligné que " le cadre le plus commode pour débattre de toute affaire particulièrement délicate susceptible éventuellement d'engager l'Assemblée nationale toute entière " est le groupe parlementaire. L’accord paraît se faire… Recevant le nouveau bureau, le président de la République, assure :  " j'ai toujours trouvé le Parlement mauritanien à mes côtés chaque fois qu'il y eut un grave problème national à résoudre. La coopération entre le gouvernment et l'assemblée est facilitée par la création d'un groupe parlementaire du Parti qui permet un dialogue franc et profond entre les députés et le gouvernement … Le gouvernement fera tout pour rendre cette coopération plus facile dans l'intérêt du Parti et de la Patrie ". Le nouveau président de l'Assemblée nationale répond : " le Parlement est disposé à vous assister dans vos lourdes responsabilités de secrétaire général du Parti unique et de chef de l'Etat ". Dans son discours sur l’état de la Nation, Moktar Ould Daddah avait déclaré que  " nulle confusion n'est bien évidemment possible entre le rôle du Parti du peuple et celui du Parlement … les susceptibilités individuelles ne sont pas de mise (et) faire partie d'une direction collégiale c'est d'abord renoncer à mener une politique personnelle ". C’est pourtant ce qui est en germe.

Là se situe la différence de nature entre le Parti du Peuple mauritanien, devenu parti unique de l’Etat dans une logique qui est d’abord événementielle, psychologique et presque fortuite, et le P.R.D.S., parti dominant au service de l’organisateur de ce qui a été justement appelé « la démocratie de façade ». Ce dernier a été l’outil, induit par la législation d’un processus de démocratisation, mais il n’a jamais été le lieu ni du pouvoir ni du débat. Le Parti du Peuple mauritanien est au contraire postérieur à la première élection présidentielle de Moktard Ould Daddah, et il va être, presque dès sa naissance, le champ d’affrontement pour le pouvoir. Il n’aura d’exclusivité consacrée qu’ensuite et à cause de cette joute qui, n’aboutissant pas dans son sein, se transporte au dehors. Cette dialectique est exemplairement illustrée de Mars 1963 à Janvier 1965, du premier congrès ordinaire à la constitutionnalisation du Parti du peuple.

A la veille du congrès, les « renseignements » font en effet état
de ce que les " partisans de la Fédération seraient décidés à faire des agitations à l’ocasion du prochain congrès (que) le président de l'assemblée nationale, mène actuellement une propagande en vue de son élection au poste de secrétaire général du Parti du peuple à l'occasion du prochain congrès ". Les deux sujets ne sont pas liés, mais le traitement – qui ne fut pas à l’initiative de Moktar Ould Daddah – du premier va retarder celui du second : délais nouveaux qui ne seront pas pour peu dans les « événements » de Janvier-Février 1966  (cf. Le Calame 15 Janvier 2008 . chronique anniversaire du 10 Janvier 1966).

Présentant le rapport moral, le secrétaire général du parti propose, au congrès, dans sa conclusion d’" étudier les questions soulevées lors du dernier congrès et concernant notamment l'officialisation de la langue arabe et l'octroi de garanties concrètes à chaque ethnie contre toute assimilation … nous n'admettrons jamais que cette diversité devienne facteur de division ". Mais il décrit surtout la mûe que doit opérer le pays, et d’abord ses élites politiques modernes : " que soient désormais proscrites les manoeuvres et les ambitions personnelles ". Il faut donc " opérer une profonde réforme de notre mentalité, de nos habitudes et de notre comportement ", deux pierres de touche. La première, " c'est maintenant, dès le 1er Juillet 1963 que nous devons renoncer à la subvention d'équilibre ", et la seconde : " instituer l'incompatibilité entre les fonctions ministérielles et parlementaires ".

Le congrès en débat une semaine entière : les séances plénières se déroulent dans le hangar qui a déjà abrité la déclaration de l’indépendance et qui, aujourd’hui, est le local des archives nationales, après avoir été le bâtiment de la future Ecole nationale d’administration. A sa clôture, le 2 Avril, il adopte plusieurs résolutions. D’abord, le principe de la prédominance du Parti sur l'Etat : les modalités en seront définies par le Bureau politique national (B.P.N.) sur propositions du secrétaire général. La suppression de la chefferie traditionnelle par extinction. La participation des femmes aux responsabilités nationales dans la mesure compatible avec les principes de l'Islam. L’austérité et l’indépendance financière avec comme premières mesures d’économie : le nombre des ministères est réduit à huit ; il doit être immédiatement mis fin à l'autonomie financière de l'Assemblée nationale. Enfin, les fonctions parlementaires, ministérielles et diplomatiques seront désormais incompatibles.

Mais deux questions sont, sur leur fond, éludées.

A ceux qui réclament la nationalisation de MIFERMA, il est répondu par la mise à l’étude des conventions passées avec cette société et le dépôt des éventuelles conclusions devant le B.P.N.. Un haut-commissaire sera chargé, à Port-Etienne, de l'ensemble des problèmes posés par MIFERMA. Rien ne sera fait à l’époque. Quant à la question des « garanties » [5], déjà posée et déjà reportée au congrès de l’Unité (cf. Le Calame 26 Décembre 2007 . chronique anniversaire du 26 Décembre 1961), elle est abordée selon une procédure prudente sinon complexe : la commission d'orientation du Congrès décide, dès le 26 " de confier au prochain bureau  politique le soin d'étudier  l'officialisation de la langue arabe et des garanties ". Or, le précédent – tout en reportant le congrès alors prévu pour s’ouvrir à l’anniversaire de celui de l’Unité, soit le 25 Décembre 1962 – avait déjà désigné une commission " pour étudier les solutions arrêtées par le BPN à la suite d'une résolution du dernier congrès lui demandant d'étudier certains problèmes qui n'avaient pu être résolus " (en fait, pour ne pas l’expliciter : les modalités pratiques de la question des garanties et leur mise en forme à adopter par le congrès de la question des garanties) [6]. Elle n’avait abouti (en réunion du 22 au 25 Janvier) qu’à des "propositions pour l'enseignement" : rejet de l'unilinguisme arabe " peu viable par manque de cadres … surtout dans le domaine scientifique où l'arabe est encore une langue insuffisamment habile ", rejet de l'unilinguisme français vu les " difficultés sociales et politiques " et la "mutilation culturelle" qu'il entraînerait, formation de maîtres bilingues. La réforme du secondaire précèderait celle du primaire. La question de la langue pose, pour certains, celle de l’identité nationale. Pour Moktar Ould Daddah, au contraire, " la diversité est une source d'enrichissement, elle ne doit jaMais devenir facteur de division … il n'est pas question pour nous de nier les problèmes … sauvegarder cette unité comme son patrimoine le plus précieux." L’ambiance n’est plus à la sérénité [7]. Pendant le congrès, un tract est diffusé par l'Union nationale des Etudiants mauritaniens, l'association de la Jeunesse de Mauritanie, le syndicat des enseignants arabes, celui des secrétaires arabes, l’association islamique de Mauritanie. Il exige des congressistes de n'accorder aucune garantie et d’obtenir l'officialisation de l'arabe. Le surlendemain, nouveaux tracts mettant en cause notamment les membres des commissions ayant étudié pour le B.P.N. la question des garanties et de la réforme de l'enseignement ; ils en appellent à " l'unité nationale et musulmane ". Dès la fin du congrès du Parti, a lieu celui des enseignants…

Moktar Ould Daddah, à l’ouverture du congrès, avait jugé prématuré de " confier la responsabilité au B.P.N. de diriger la politique du pays ". C’est pourtant, de fait, ce que décident les congressistes. La composition de l’instance exécutive est donc essentielle. Au Bureau  politique national, élu le 2 Avril, les députés ont la majorité et le président de l'Assemblée nationale en fait partie [8], mais il n’obtient pas le secrétariat général. Tirant les conclusions des débats, le secrétaire général réélu affirme que " pour la première fois, un congrès démocratique  s'est tenu à Nouakchott  (et que) tous les problèmes qui ont été abordés ont trouvé une solution ou ont trouvé en tout cas une voie dans laquelle nous allons trouver des solutions ". Fruit de " la prise de conscience de nos compatriotes dans les rangs du Parti du Peuple et grâce au Parti du Peuple ".

En réalité, les anciennes mœurs électoralistes et les structures traditionnelles ont joué à fond pendant le congrès et ont déterminé la composition du nouveau Bureau politique, mais elles n’ont pas pesé sur les résolutions. Inconséquence des adversaires de Moktar Ould Daddah, ou consensus de ceux-ci sur les orientations principales du pays avec celui qui les pratique et les définit depuis six ans déjà ? Les difficultés et les ambiguïtés ne font donc que commencer et  la principale, qui n’était pas prévue, tient à la relation entre le Parti et le gouvernement d’une part et l’Assemblée nationale d’autre part. Le conflit divise le Bureau politique. Lequel s’en remet au secrétaire général et celui-ci, en tant que président de la République, mobilise le gouvernement. Prétexte du différend : la politique d’austérité. Objet vrai : la situation de l’Assemblée nationale, celle-ci est composée de députés dont l’élection est antérieure à la proclamation de l’indépendance nationale et a fortiori de l’unification des partis politiques. En fait, rivalité de personnes déclarée.

Réuni du 4 au 9 Avril, le Bureau  politique national examine les résolutions adoptées par le Congrès. Il décide la mise à exécution immédiate des points ne demandant pas d'étude (lesquels ne sont pas définis), il " opte pour une discipline de fermeté dans une organisation structurée ", mais enregistre ses divergences d'interprétation sur le principe de la prééminence du parti sur l'Etat ; le secrétaire général est chargé de " définir dans une propositions au B.P.N. les modalités pratiques d'application ". Dans le même temps, le 6, le Conseil des ministres institue une commission d'étude pour la compression des dépenses publiques et la recherche de ressources nouvelles, " conformément aux résolutions du congrès du Parti du peuple relative à la mise en œuvre d'une politique d'austérité ". Signe que, même pour le dehors, les choses ne sont plus simples : Jacques Foccart, secrétaire général à la présidence de la République française pour les affaires africaines et malgaches, vient aux nouvelles à Nouakchott. Il s’agit effectivement de l’essentiel : la cohésion nationale du jeune Etat, son indépendance pratique vis-à-vis de l’ancienne métropole.


Le 21 Mars 1979, le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, président du Comité militaire de redressement national (C.M.R.N. [9]) remanie le gouvernement en écartant trois ministres favorables à la négociation avec le Polisario : le commandant Jiddou Ould Saleck ministre de l’Intérieur, Sid’Ahmed Ould Bneijara ministre des Finances et Mohamed Yehdih Ould Bredeleill ministre de la Fonction publique. Le débat fondamental, qui avait à l’origine censément réuni les pustchistes : la guerre du Sahara, n’est en réalité traité que par exclusion mutuelle. Il continuera de diviser les militaires et de motiver encore les tentatives de coups contre « l’homme fort du moment » longtemps après l’abandon de la Tiris El Gharbia. Il divise profondément l’opinion publique et les civils, même ceux qui ont poussé les militaires à détruire le régime légal. Anticipant le « coup » de Mustapha, dès le 15 Mars, Ismaël Ould Amar, ancien directeur de la S.N.I.M. (l’héritière de MIFERMA en 1974) et dont le soutien logistique aux militaires avait été décisif, annonce sa décision de former un parti politique malgré l’interdiction  de toute activité politique. En germe donc aussi, la question de démocratiser – mais comment ? – le nouveau régime. Ce qui divise tout autant les nouveaux maîtres.








[1] - dès l’élection présidentielle d’Août 1961 et dans la perspective de l’indépendance nationale, quatre "transfuges" déjà avaient tenté de rentrer au pays, par Dakar  : Cheikh Ahmedou Ould Sidi, Ahmed Ould Abdallah, Cheikh Ould Sidha et Abdallah Ould Cheikh Malainine, mais ils étaient de moindre lignage

[2] - écrivant au président Moktar Ould Daddah, le président Senghor avait fait part, le 5 Janvier précédent, du souhait de Horma Ould Babana de rencontrer le président de la République islamique de Mauritanie, exprimé à l’occasion du  récent voyage officiel de Mamadou Dia au Maroc. Moktar Ould Daddah  s’était alors refusé à rencontrer Horma Ould Babana, condamné à mort, soulignant que " l'évolution actuelle des pays arabes de l'opinion dans les pays arabes, la volonté d'unité à l'échelle continentale qui anime l'Afrique tout entière, condamnent irrémédiablement les ambitions marocaines "

[3] - le 10 Janvier 1963, il avait succédé à Hamoud Ould Ahmedou que l’Assemblée nationale avait choisi à l’unanimité de ses membres présents (29) le 2 Mai 1961 en remplacement de Sidi El Moktar N’Diaye, démissionnaire. Il avait été préféré par le groupe parlementaire à Cheikh Saad Bouh Kane, candidat pressenti par le Bureau politique national, et avait recueilli 21 voix sur 23. Hamoud Ould Ahmedou, le 8 Novembre précédent, avait annoncé son intention de démissionner et de fonder un nouveau parti
[4] - le constat est de Moktar Ould Daddah, dans ses ses mémoires (La Mauritanie contre vents et marées Karthala . Octobre 2003 . 669 pages – disponible en arabe et en français) p. 309

[5] - Moktar Ould Daddah, dans ses ses mémoires op. cit. l’expose longuement, pp. 294 à 300
[6] - cette commission est composée de Youssouf Koita, Mohamed Ould Cheikh, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, Touré Racine, Dah Ould Sidi Haiba, Kane Tidjane,  Elimane Mamadou Kane et Mohamed el Mamaoun (ces deux derniers étant respectivement à la tête des enseignants de langue française et en langue arabe)

[7] - Moktar Ould Daddah, dans ses ses mémoires op. cit. la décrit pp. 310

[8] - il est composé de Moktar Ould Daddah, secrétaire général, Souleymane Ould Cheikh Sidya, Hbib Ould Ahmed Saloum, Mohamed Ould Cheikh,Yahya Ould Abdi,Youssouf Koita, Dah Ould Sidi Haiba, Abdoul Aziz Ba, Cheikh Mohamed Lemine Ould Sidi, Sidati Ould Moumouna, Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, Bouna Ould Abeidallah, Samory Ould Biya, Sidi Mohamed Ould Abderrahmane, Moktar Ould Ahmed Ethmane,       Cherif ouls Mohamed Mahmoud, Haiba Ould Hamody, Ahmed Baba Ould Ahmed Miske, Ahmed Ould Mohamed Salah,Yahya Kane, Doudou Ba

[9] - il est composé, depuis sa proclamation le 10 Juillet 1978, du lieutenant colonel Mustapha Ould Mohamed Salek, président et des lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi, lieutenanant colonel Mohamed Mahmoud Louli, lieutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla, lieutenant colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya, lieutenant colonel Cheikh Ould Boida, lieutenant colonel Ahmed Ould Abdallah, commandant Dia Amadou, commandant Thiam El Hadj, commandant Soumare Silman, commandant Moulay Ould Boukhriss, commandant Jeddi Ould Salek, commandant Hann Amadou, capitaine Athié Amath, capitaine Mohamed Mahmoud Ould Dey, lieutenant Ahmed Ould Aida, lieutenant Moulay Hachem Ould Moulay Ahmed, enfin du commissaire de police Ly Mamadou

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