19 .
16-20 Février 1948 &
14-15 Février 1973
La fondation de l’Union
progressiste de Mauritanie (U.P.M.)
&
La signature des nouveaux
accords de coopération
A Rosso, du 16 au 20 Février 1948, se tient le premier congrès politique au
sens moderne du terme, de l’histoire mauritanienne. Rosso, l’agglomération la
plus importante d’un territoire dont les trois quarts de la population sont
alors nomades et qui n’a de chef-lieu qu’à l’extérieur (Saint-Louis-du-Sénégal)
[1].
Il s’agit pour tous les éléments dits « traditionnels » du pays de se
regrouper pour mettre fin à une agitation réprouvée par eux et par
l’administration coloniale. A l’occasion de la visite du président de la République française –
Vincent Auriol, élu socialiste – à Saint-Louis, le 30 Mars 1947,
« l’aristocratie mauritanienne, aussi bien temporelle que
spirituelle » [2] se
rencontre et se concerte. La création d’un mouvement, son nom et l’adoption de
statuts provisoires sont décidés à l’unanimité. L’U.P.M., provisoire, est
censément apolitique mais se heurte au parti régnant en France et en Afrique, la S.F.I.O., les socialistes
d’alors. Premier succès, dès les élections complémentaires au conseil général
(la future assemblée territoriale) : elle enlève à l’automne les deux sièges à
pourvoir.
Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale,
la métropole française a transformé le statut de ses colonies en territoires
d’outre-mer de la
République et faisant partie, au titre de celle-ci, d’une
Union française, nouvellement créée. A la clé, des élections aux assemblées
parlementaires siégeant à Paris. C’est Horma Ould Babana qui a gagné la
première élection pour laquelle la Mauritanie était une circonscription à elle-seule
[3].
Auparavant, elle était englobée dans celle formée par le Sénégal. Le nouveau
député est controversé – à son époque et aujourd’hui. Pour les uns, c’est un
agitateur, ambitieux et tribaliste. Pour les autres, c’est le premier
nationaliste moderne quoiqu’après sa défaite finale en 1956, il ait rallié la
revendication marocaine. Moktar Ould Daddah l’accueillera en 1976, peu avant
qu’il meurt, finalement de retour au pays. La vérité historique est
probablement entre les deux et l’agitation tient sans doute à la confusion, dont
l’élu n’était pas seul responsable, qui fut faite entre ses partisans et une
possible novation des mœurs administratives coloniales, faisant du député –
désormais – le dispensateur de beaucoup de grâces. Au point qu’Horma dût
publier – le 21 Août 1947 – une circulaire rappelant « à ses fidèles que
la nomination aux emplois, les augmentations de solde, l’attribution de
véhicules, fusils d’honneur, cartes de circulation, etc… relèvent exclusivement
de l’autorité administrative ». Il avait pris l’étiquette socialiste, le
parti alors dominant à Paris, ce qui avait déterminé – le 3 Novembre 1947 – l’élection
par le Conseil général d’un représentant à l’Assemblée de l’Union
française : Di Ould Zein, candidat investi par les socialistes français,
l’emportant sur Dembele Tiecoura [4]
sans investiture ; mais l’élection n’est pas validée et sur ces
entrefaites arrive un nouveau gouverneur : Henri de Mauduit, vite remplacé
par un intérimaire [5]. En
sorte que le personnage permanent est devenu le député, d’abord bien vu par
Paris puis plus mal.
Le congrès se déroule en présence des plus
importants personnages de l’époque : Abdallahi Ould Cheikh Sidya et
Abderrahmane Ould Bakar, émir du Tagant depuis 1917. L’orientation est donné
par le refus d’une affiliation à la
S.F.I.O. (les socialistes français et aussi sénégalais)
proposée par Dembelé Tiecoura [6].
Et par le choix de significatifs présidents d’honneur : le général de
Gaulle, Abdallahi Ould Cheikh Sidya, Abderrahmane Ould Bakar, Mamadou Ba. Le
bureau compte soit des personnalités traditionnelles, importantes, quoique très
jeunes, soit des hommes d’avenir sans qu’on le devine encore [7]
. Le ton est donné par la courte prise de parole du grand marabout de
Boutilimit : « Notre
union est nécessaire pour les raisons suivantes. La sauvegarde de nos bonnes
traditions et de notre sainte religion. L’expression de notre indéfectible
attachement à la France
et de notre éloignement de toute attitude subversive. L’expression surtout de
notre union entre frères : Maures, Toucouleurs, marabouts, guerriers. Nous
regrettons sincèrement que nos compatriotes de l’Assaba, d’Aioun-el-Atrouss ne
soient aujourd’hui au milieu de nous ». Abderrahmane Ould Soueïd Ahmed précise : « Abdallah
a exprimé notre pensée à tous. Nous pouvons toutefois ajouter que l’ensemble
des Toucouleurs, Maures, guerriers, marabouts, réunis aujourd’hui constitue les
véritables assises de la
Mauritanie et que deux jeunes blancs-becs Idaouali D et Horma
ne représentent rien »… [8]
Mohamedoun Ould Daddah, et son jeune fils, Moktar, se sont dépensés pour
l’organisation de la manifestation, mais le second choisit de s’absenter
durablement du pays en partant poursuivre ses études en métropole [9]
La manifestation est sans lendemain, mais
elle provoque l’organisation, par le député « régnant », d’une
Entente mauritanienne au niveau de sections locales [10].
Ni à Paris, ni à Saint-Louis, une vie politique n’est souhaitée. A sa prise de
fonctions, Rogué, nouvel et éphémère gouverneur, nommé pour « faire »
les élections, signe une circulaire [11]
: « j’entends que tout ce grenouillage autour de la ’politique’
disparaisse » – et en votant une nouvelle loi électorale pour le
renouvellement de l’Assemblée nationale, le Parlement français adopte une
proposition de loi rendant le suffrage « quasi-universel » dans les
territoires d’outre-mer, aveu rétrospectif… La stabilité politique est en
réalité assurée par l’inamovible secrétaire général du Territoire, Georges
Poulet : la fonction a été précisément créée – 20 Juillet 1949 – pour contourner
la succession trop rapide des gouverneurs, qui ne cessera qu’avec la promotion
de Pierre Messmer du commandement de l’Adrar à celui de la colonie – le 20 Juin
1951 – une fois acquis le renversement d’Horma Ould Babana.
Les 14 et 15
Février 1973, le secrétaire d’Etat
français à la Coopération,
Pierre Billecocq vient à Nouakchott signer de nouveaux accords de coopération.
Les précédents avaient été conclus à l’Hôtel de Matignon, à Paris, le 19 Juin
1961, en forme solennelle d’un traité entre les deux Etats « tenant compte
des liens particuliers d’amitié qui les unissent ». Ils étaient sur le
modèle de ceux passés entre l’ancienne métropole et ses anciennes colonies
d’Afrique subsaharienne, mais au contraire de tous les autres nouveaux Etats, la Mauritanie avait
souhaité que la négociation et la signature ne précèdent pas le transfert des
compétences et la déclaration d’indépendance. Moktar Ould Daddah avait voulu enlever au Maroc et à
ses alliés au sein des Nations Unies tout argument faisant douter de la réalité
de la souveraineté de Nouakchott. Douze ans plus tard, il peut dire que « nous repartons sur des bases nouvelles
qui maintiennent vivant le passé positif et permettent aux Etats souverains
d’envisager pour l’avenir des relations détendues et sans arrière pensées ».
Il s’agit d’une
mise à jour que le temps écoulé peut expliquer. Elle est présentée comme la
traduction de l’option politique pour une voie mauritanienne, dans les domaines
culturel et économique, différente [12],
mais la révision des accords conditionne surtout – pour le gouvernement de
Moktar Ould Daddah – la disposition des moyens pour deux décisions
révolutionnaires, qu’alors personne ne soupçonne : une monnaie
indépendante et la nationalisation de Miferma. Le contexte importe :
depuis un an, l’équipe dirigeante (B.P.N. et gouvernement) a été presque
totalement renouvelée. Sur seize ministres, onze sont universitaires et sept
d’entre eux font leur entrée aux affaires [13].
Moktar Ould Daddah vient d’assurer la présidence de l’Organisation de l’Unité
africaine et il a obtenu du Conseil de sécurité – pour la seule fois de son
histoire jusqu’à aujourd’hui – qu’il siège en Afrique pour traiter des drames
du continent [14].
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal vient de se substituer
au comité inter-Etats, malgré l’absence de la Guinée [15].
Enfin, la Communauté
économique de l’Afrique de l’Ouest, bien plus ambitieuse que l’union douanière
issue de la colonisation, vient d’être créée [16].
Bailleurs de fonds, le colonel Khadafi puis le roi Fayçal ont, chacun pour la
première fois, visité le pays [17].
Dès le 28 Novembre 1971, faisant rapport sur l’état de la Nation, Moktar Ould Daddah
avait « annoncé la couleur » sans que cela ait été commenté :
les deux exigences d’indépendance culturelle et d’indépendance économique.
La négociation avec le gouvernement
français sera laborieuse, quoique les débuts soient heureux. Dès le 30 Juin, le
président Georges Pompidou reçoive Hamdi Ould Mouknass, le ministre des
Affaires étrangères « avec la plus grande compréhension », et que –
le 3 Juillet – Ahmed Ould Sidi Baba commente la démarche mauritanienne :
ce n’est « pas un rejet sous quelque forme que ce soit de la coopération
avec la France
… elle ne porte pas le germe de la destruction ». MIFERMA est un autre sujet.
Pas de remplacement de la
France par un autre pays. Coincidence heureuse : le 5, à
Paris, l’ancien commandant du cercle de l’Adrar puis gouverneur de la Mauritanie et
haut-commissaire général en A.O.F., Pierre Messmer est nommé Premier Ministre.
Du 18 au 20 Septembre, Pierre Billecocq, secrétaire d’Etat à la Coopération, séjourne
à Nouakchott : « je
suis prêt à regarder les choses très simplement et à faire aboutir nos
consultations, nos négociations et nos converstaions de façon comme il est
normal que nous transformions un certain nombre de choses, les mettions à jour
et trouvions d’autres formules, s’il le faut. Je suis très pragmatique. Pas de
juridisme à la française. De la souplesse, de la compréhension et du
pragmatisme » et, à son
départ, il précise : « nous avons convenu que l’aide que la France normalement apporte
à ce pays doit être l’occasion poiur d’autres pays étrangers de venir aider au
développement de la
Mauritanie ».
C’est avec le président Moktar Ould Daddah, puis avec Sidi Ould Cheikh
Abdallahi [18] et
Hamdi Ould Mouknass qu’il s’est entretenu.
Le Président de la République, de tous les
négociateurs mauritaniens, est le plus rude [19].
Caducité des accords de 1961 au 31 Décembre 1972. Révision du traité et
suppression de tous les autres accords au profit d’un nouvel accord culturel et
d’une novation des relations économiques, financières et monétaires. Tout en
souhaitant « les relations les plus étroites possibles avec la zone
franc » et la poursuite de l’aide française, la Mauritanie entend
concrétiser « la souveraineté nationale mauritanienne par la création
d’une monnaie nationale et la maîtrise complète de sa politique de
crédit » [20]. Menés
du 19 au 22 Décembre, à Nouakchott, des entretiens « exploratoires »
mettent face à face Jean Herly, directeur du service de la Coopération
culturelle, scientifique et technique au Quai d’Orsay, et Ahmed Ould
Daddah, directeur général de la
SONIMEX et ancien secrétaire général de l’Organisation des
Etats riverains du fleuve Sénégal : l’expert. Mais, à dessein, la Mauritanie montre
qu’aucune relation n’est plus exclusive : du 23 au 26 Décembre, se
tiennent les consultations périodiques avec l’Algérie. Le communiqué
commun indique que, relevant « la
qualité exceptionnelle de leurs rapports politiques, les deux pays toutes les
possibilités d’institutionnaliser leurs relations en vue de leur donner une
dimension nouvelle ». La Mauritanie décide de
« confier à l’Algérie
le soin d’entreprendre les démarches nécessaires en vue de son adhésion aux
divers organismes de coopération mis en place afin d’apporter sa contribution à
l’édifice de l’ensemble maghrébin ». Alger et Nouakchott enfin réaffirment « le droit des pays en voie de
développement à exploiter leurs richesses nationales au bénéfice exclusif de
leurs peuples et la nécessité pour la communauté internationale d’instaurer des
échanges économiques justes et équilibrés ».
L’ambiance ainsi créée, il faut
aboutir : le ministre des Finances, Soumaré Diaramouna, est dépêché chez
le président Houphouet-Boigny. Celui-ci peut-il obtenir un assouplissement de
la position française sur la question monétaire ? Le 1er
Janvier 1973, la Mauritanie
donne à l’Union monétaire Ouest-africaine, le préavis de six mois statutaire
pour la quitter. Parallèlement à une négociation franco-malgache, à Paris,
Ahmed Ould Daddah conduit la discussion monétaire. Première session du 8 au 12 Janvier. Puis du 15 au 19 Janvier, la seconde
voit le négociateur rejoint par le chef d’état-major national. Ordre du jour
pour finaliser, celui donné par Moktar Ould Daddah, le 28 Novembre
précédent : révision du traité, suppression des autres accords,
réaménagement de l’accord général de coopération, nouveaux accords pour la
formation technique des militaires, nouvel accord culturel. Interruption du 20
au 24 : Ahmed Ould Daddah quitte Paris pour rendre compte à Nouakchott au
Chef de l’Etat, retour de Libye. Celui-ci est intransigeant : le 1er Février, la caducité du
décanat de droit exercé par l’ambassadeur de France place Feng Yu-kieou,
ambassadeur de Chine, doyen du corps diplomatique. Dès le lendemain, suspension
des conversations franco-mauritaniennes : pas d’accord sur le compte
d’avance au Trésor français que demande la Mauritanie ; les
négociateurs se donnent huit jours de réflexion. Le 5, à l’occasion d’un
entretien avec Le Monde, Moktar Ould Daddah qui « était disposé à
maintenir le statu-quo pendant la durée des pourparlers, à condition toutefois
que ceux-ci ne durent pas au-delà de la fin Janvier » déclare effective la
dénonciation des accords : il vaut peut-être mieux que « la
décolonisation se manifeste par une rupture, même si celle-ci n’est pas
définitive ».
Le dénouement est alors rapide : pas de compromis sur la coopération monétaire
ni la coopération militaire, échange de letttres se susbtituant à
l’ancien traité de coopération, accord en matière économique et financière (l’aide
française est maintenue mais étudiée au cas par cas, sans caractère de
régularité : depuis 1960 l’aide bilatérale française au développement
mauritanien s’était monté au total à 17,5 milliards de francs CFA), échanges commerciaux selon le régime prévu par
la Communauté
européenne, maintien de la commission paritaire pour suivre relations
économiques, accord de coopération culturelle et équivalence des diplômes, mise
à disposition de personnel d’assistance technique. La novation tient en fait à
ce qu’il n’y a plus d’accord de défense et à ce que la Mauritanie quitte la
zone franc. La France
s’est crispée (la direction du Trésor… craignant un mauvais et contagieux
exemple) et a refusé le compte d’avance sollicité. Ahmed Ould Daddah a fait
valoir, en vain, l’excédent commercial annuel de 9 milliards de francs CFA et
l’équilibre de la balance des paiements…
Péroraison le 15 Février par Hamdi Ould
Mouknass : « sans
renier le passé ni méconnaître ses apports dans la confection de la nation
mauritanienne, nous demeurons convaincus que l’évolution du monde actuel et de
notre pays, nos réalités présentes et l’avenir de notre amitié appelaient ces
profonds changements »,
mais, dans l’esprit de certains, le doute subsiste encore sur l’émancipation
mauritanienne. Le 10, Le Monde a
publié une correspondance de deux travailleurs mauritaniens en France Bah
Mahmoud et Si Abdallah : « il s’agit de troquer le vieux boubou colonial contre un nouveau
boubou colonial » ;
MIFERMA, SOMIMA et IMAPEC continuent d’exploiter le pays. Il faut donc
davantage… il y aura davantage, mais selon un cheminement que vivait déjà à la
fondation de l’Union progressiste, dans ses méditations de Fort-Gouraud, le
fils de bonne famille, apparemment beni-oui-oui.
[1] - mais ce n’est que dix-huit mois après
sa fondation que – le 1er Juillet 1949 – l’U.P.M. transfère son
siège de Saint-Louis à Rosso
[2] - c’est ainsi qu’Ahmed Saloum Ould Haïba, caractérise –
dans son rapport au congrès constitutif –cette première assemblée encore
informelle
[4] - d’origine soudanaise (on dit aujourd’hui :
malienne), Dembelé Tiecoura, fonctionnaire territorial de la Mauritanie, joue un
rôle décisif – quoique discret – dans le fonctionnement de l’U.P.M., puis du
P.R.M. donc de 1947 à 1961dans la vie politique d’un pays qui n’est que
d’adoption
[5] - 31 Décembre 1947 ; 25 Juillet
1949 : Terrac, gouverneur par intérim
[6] - la question restera cependant très discutée jusqu’au
début de 1951 ; en témoignent des correspondances entre les deux partis
d’abord au niveau de Dakar (24 Décembre 1949 – 11 Janvier 1950), puis lors du
congrès national de la SFIO
des 8-10 Avril 1950 où la question est rapportée après que l’U.P.M. en ait de
nouveau délibérée (29 Avril 1950). En réalité, il s’agit de défaire Horma Ould
Babana en le privant de l’appui socialiste qui a contribuer à son élection de
1946
[7] - président : Bouna Moktar ; 1er
vice-président : Sidi El Moktar N’Diaye ; 2ème
vice-président : Amadou Diadie Samba Dioum ; secrétaires
généraux : Mohamed Ould Daddah, Dembelé Tiecoura ; trésorier
général : Moktar Ould Daddah ; adjoint au trésorier : Ahmed Ould
Aida ; chargé de la propagande : Ahmed Saloum Ould Haiba
[8] - prennent encore la parole Hamdou Ould Ghelila, El Hadj
Mohamed Limam, Ahmed Saloum Ould Haïba, Dembelé Tiecoura, Mohamed Abdallahi
Ould El Hacen (qui a également assuré la traduction), Moktar Bouyagui, Marouf
Ould Cheikh Abdallahi, Ahmed Ould Kerkoub, Lebbat Ould Hmeyyada. – Amadou
Diadie Sambia Diom avait ouvert le congrès
[9] - Moktar Ould Daddah raconte ce « grand
périple » dans ses ses mémoires (La
Mauritanie
contre vents et marées Karthala
. Octobre 2003 . 669 pages – disponible en arabe et en français), pp. 119 et ss. Il
évoque auparavant le contexte de la naissance de l’U.P.M., ainsi que la part
qu’il y prit : pp. 105 & 106. Il avoue notamment qu’appelé
Fort-Gouraud à Saint-Louis peu après le congrès : « je partageai mon temps entre l’animation du
parti, qui s’implantait normalement à l’intérieur du pays, et mon travail
administratif qui, du reste, n’était pas accaparant »
[10] - l’annonce en est faite le 27 Juin 1949, mais le congrès constitutif de
l’Entente Mauritanienne n’aura lieu que le 17 Juin 1950
[11] - 2 Décembre 1950
[12] - le 27 Juin 1972, le Bureau politique national communique la demande de
révision des accords avec la
France, en même temps qu’il dit avoir examiné la situation
syndicale : Dans le cadre de la repersonnalisation de l’homme
mauritanien, fondée sur la recherche constante d’une indépendance plus réelle
dans tous les domaines, culturel et économique notamment, le Bureau politique
national a jugé le moment venu de procéder à la révision des accords de
coopération franco-mauritaniens, singnés en 1961 et ce d’ici la fin de l’année
en cours. Cette révision en effet est dictée par l’évolution historique des
pays du tiers-monde avec les grandes pussances. Depuis la fin de la deuxième
guerre mondiale qui a marqué l’amorce du processus de décolonisation, mais
surtout depuis ces quinze dernières années, les pays sous-développés acceptent
de moins en moins leur situation de faiblesse face aux pays développés et
mettent en œuvre un certain nombre de moyens pour essayer de changer cette
situation. Evolution historique de notre pays ensuite : depuis douze ans
en effet, nous oeuvrons pour la réalisation d’une nation mauritanienne, unie et
prospère sur la base de notre repersonnalisation définie par notre parti. Cette
repersonnalisation exige notamment une adaptation à nos options de notre
coopération avec la France,
coopération que le Bureau politique national souhaite fructueuse, parce que
fondée sur le respect des souverainetés et des intérêts de nos deux Etats et
ce, sur la base d’une totale réciprocité.
[13] - 18 Août 1971
[14] - à Addis-Abeba, du 27 Janvier au 4 Février 1972
[15] - 10.11 Mars 1972
[16] - 3 Juin 1972
[17] - du 15 au 19 Février 1972, pour le Libyen et du 23 au 26 Novembre 1972 pour le Gardien des
Lieux-Saints
[18] - le 25 Octobre, création
en sa faveur d’un ministère de la Planification et du Développement industriel
(remplaçant celui de la
Planification et de
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