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28 Septembre 1958 & 26
Septembre 1974
Relations avec la France et avec la Chine :
les chemins de l’
indépendance et de la coopération
Pour la deuxième fois en voyage officiel
en Chine, le président Moktar Ould Daddah arrive, le 26 Septembre 1974 de Nankin
à Pékin ; il y signe des accords de coopération économique et technique
avec Deng Hsiao Ping, alors vice-premier ministre, et de concours financiers
: la Chine
réalisera le port en eau profonde (7 milliards CFA) ce qui sera le port de
l’Amitié, un stade omni-sports de 10.000 places, et contribuera à la
réalisation de la route de l’Espoir ; prêt de de 2,5 milliards UM pour la culture
de la canne à sucre, du riz et du coton. Les grands chantiers, dont
l’aboutissement a été les premières grandes infrastructures mauritaniennes,
datent de ce moment et ont tenu à cette relation exceptionnelle. La réciprocité
est plus grande qu’il n’y paraît. Elle est politique, à tous les sens du terme.
C’est la Mauritanie
qui rallie les quelques voix africaines qui feront la différence à l’Assemblée
générale des Nations Unies pour que le siège chinois soit retiré à Taïwan et
revienne à Pékin. N’est-elle pas devenue une des « vitrines » les
plus exemplaires et donc efficaces de l’aide chinoise au Tiers Monde, en
Afrique ?
[1] - Souleymane Ould Cheikh Sidya, alors représentant du
Territoire à l’Assemblée de l’Union française, commente ce choix pour Paris-Dakar : « Les
Mauritaniens savent actuellement ce qu’ils veulent et tiennent à leur patrie
mauritanienne. Pour que cette unité, cette personnalité et cette indépendance
puissent être consolidées, il n’y a qu’un seul chemin à suivre, c’est
l’association à la
Communauté franco-africaine »
[2] - Moktar Ould Daddah l’expose sobrement dans ses
mémoires (La Mauritanie contre vents et marées Karthala . Octobre 2003 . 669 pages –
disponible en arabe et en français), pp. 181 à 183
[3] - il décède, très peu après, le 7 Septembre ce qui a
probablement changé toute l’histoire moderne du Burkina Fasso, tant il était
équilibré quoique charismatique ; Moktar Ould Daddah s’en sentait très
proche
[4] - celui-ci ayant préconisé le non, combattu par l’administration française, démissionne le 19
Octobre, puisque le referendum a été positif aussi au Niger
[5] - Moktar Ould Daddah,
ibid. op. cité, pp. 612 à 623
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