dimanche 22 juin 2014

ce que je pense

MoAA vient de réaliser un chef d'oeuvre satanique...
 
Dans la période fondatrice, ce qui menaçait la Mauritanie, c'étaient les revendications extérieures s'appuyant sur des tropismes possibles dans ls composantes mauritaniennes : Maroc, Sénégal, Mali, en gros 1957-1964. Puis ensuite avec la question des langues et de l'enseignement, le clivage Noir-Blanc, Fleuve et Haute-Mauritanie, en gros 1965-1966. Moktar Ould Daddah, grâce à la contestation du régime de parti unique de l'Etat : les étudiants en Europe, le syndicalisme... parvint à faire l'intégration politique : 1969-1975, et ne perdit que sur la question nationale : le Sahara, et celle de la légitimité, qui est, à posteriori, celle d'une démocratie selon l'expérience et les atavismes mauritaniens. Le coup militaire de 1978, faisant tout perdre et le régime d'autorité soulevant la question ethnique carrément : le manifeste d'Avril 1986, les pseudo-tentatives de coup militaire dess Peuls, les massacres et années de braise : 1987-1991, sans compter dèss l'automn de 1978 et avec des réveils en 1998 et en 2010, la question des langues.
 
La question sociale - qui à l'extérieur identifie la Mauritanie esclavagiste, alors que c'est le seul pays du Sahel où l'unité nationale et populaire est réellement vécue, malgré tant d'occurences contraires - à peine posée pendant l'administration française puis la période fondatrice, se résolvait paisiblement avec l'émergence de l'ensemble des haratines, sans discrimination positive, sans manifeste, etc... jusqu'à ces derniers mois, puisque le manifeste de 2013 est objectif et de ton modéré et que la manifestation pour l'anniversaire de cette déclaration a été une manifestation d'union nationale. En 2009, la candidature de Mesaoud était cautionnée par les "grandes tentes" et notamment par le président Sidi, symbole de légitimité depuis son renversement et plus encore son admirable discours du 26 Juin 2009.
 
Maaouyia s'était donné la pose anti-islamisme et les militaires de 2005 avaient continué refusant de légaliser Tawassoul et autres.
 
Une seconde pose - la sécuritaire - fut trouvée par MoAA dès l'élection de 2007 que le CMJD ne put détourner à son profit. C'est cette cause qui a fait l'acceptation internationale, suggérée si fortement par une France dont le consentement à MoAA fut acheté, mais dont ses "services" avaient commencé de créer l'ambiance sinon favorable, du moins tolérante'.
 
La troisième va tourner au drame. MoAA est désormais le protecteur contre l'islamisme, aux yeux de l'extérieur, tout en jouant le dévôt quand il y a autodafé ou profanation du Coran. Et pour l'intérieur qui, à terme, seul compte : il devient le protecteur d'une partie de la société contre la rébellion d'une autre, les Maures craignant depuis le congrès de l'Unité en 1961 le débordement par les originaires de la vallée du Fleuve et ceux-ci ayant alors réclamé des garanties, vont désormais craindre d'être supplanté par leurs anciens esclaves et serviteurs, sauf si MoAA... qui depuis son avènement a rendu lettre morte la loi de Septembre 2007 et provoque donc, en parfaite entente dialectique avec SoS Esclaves et avec l'IRA, les réclamations pour cette application. Et l'on passe d'affaires de droit civil et pénal, à une mise en cause de toute la société quand elle commençait d'évoluer consensuellement.
 
C'est donc, je crois, très grave. On est passé d'une question ethnique et culturelle que résorbaient la démocratie façon mauritanienne et garantie par le régime fondé par le président Moktar Ould Daddah, à une question sociale. Ce qui fait oublier aussi bien à l'intérieur que pour les partenaires étrangers la vraie question et l'unique préalable : celle du régime mensonger de MoAA.

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