MoAA vient de réaliser un chef d'oeuvre
satanique...
Dans la période fondatrice, ce
qui menaçait la Mauritanie, c'étaient les revendications extérieures s'appuyant
sur des tropismes possibles dans ls composantes mauritaniennes : Maroc, Sénégal,
Mali, en gros 1957-1964. Puis ensuite avec la question des langues et de
l'enseignement, le clivage Noir-Blanc, Fleuve et Haute-Mauritanie, en gros
1965-1966. Moktar Ould Daddah, grâce à la contestation du régime de parti unique
de l'Etat : les étudiants en Europe, le syndicalisme... parvint à faire
l'intégration politique : 1969-1975, et ne perdit que sur la question nationale
: le Sahara, et celle de la légitimité, qui est, à posteriori, celle d'une
démocratie selon l'expérience et les atavismes mauritaniens. Le coup militaire
de 1978, faisant tout perdre et le régime d'autorité soulevant la question
ethnique carrément : le manifeste d'Avril 1986, les pseudo-tentatives de coup
militaire dess Peuls, les massacres et années de braise : 1987-1991, sans
compter dèss l'automn de 1978 et avec des réveils en 1998 et en 2010, la
question des langues.
La question sociale - qui à
l'extérieur identifie la Mauritanie esclavagiste, alors que c'est le seul pays
du Sahel où l'unité nationale et populaire est réellement vécue, malgré tant
d'occurences contraires - à peine posée pendant l'administration française puis
la période fondatrice, se résolvait paisiblement avec l'émergence de l'ensemble
des haratines, sans discrimination positive, sans manifeste, etc... jusqu'à ces
derniers mois, puisque le manifeste de 2013 est objectif et de ton modéré et que
la manifestation pour l'anniversaire de cette déclaration a été une
manifestation d'union nationale. En 2009, la candidature de Mesaoud était
cautionnée par les "grandes tentes" et notamment par le président Sidi, symbole
de légitimité depuis son renversement et plus encore son admirable discours du
26 Juin 2009.
Maaouyia s'était donné la pose
anti-islamisme et les militaires de 2005 avaient continué refusant de légaliser
Tawassoul et autres.
Une seconde pose - la sécuritaire
- fut trouvée par MoAA dès l'élection de 2007 que le CMJD ne put détourner à son
profit. C'est cette cause qui a fait l'acceptation internationale, suggérée si
fortement par une France dont le consentement à MoAA fut acheté, mais dont ses
"services" avaient commencé de créer l'ambiance sinon favorable, du moins
tolérante'.
La troisième va tourner au drame.
MoAA est désormais le protecteur contre l'islamisme, aux yeux de l'extérieur,
tout en jouant le dévôt quand il y a autodafé ou profanation du Coran. Et pour
l'intérieur qui, à terme, seul compte : il devient le protecteur d'une partie de
la société contre la rébellion d'une autre, les Maures craignant depuis le
congrès de l'Unité en 1961 le débordement par les originaires de la vallée du
Fleuve et ceux-ci ayant alors réclamé des garanties, vont désormais craindre
d'être supplanté par leurs anciens esclaves et serviteurs, sauf si MoAA... qui
depuis son avènement a rendu lettre morte la loi de Septembre 2007 et provoque
donc, en parfaite entente dialectique avec SoS Esclaves et avec l'IRA, les
réclamations pour cette application. Et l'on passe d'affaires de droit civil et
pénal, à une mise en cause de toute la société quand elle commençait d'évoluer
consensuellement.
C'est donc, je crois, très grave.
On est passé d'une question ethnique et culturelle que résorbaient la démocratie
façon mauritanienne et garantie par le régime fondé par le président Moktar Ould
Daddah, à une question sociale. Ce qui fait oublier aussi bien à l'intérieur que
pour les partenaires étrangers la vraie question et l'unique préalable : celle
du régime mensonger de MoAA.
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