Je ne souhaite pas apparaître pour le moment. Tous ce que je peux vous dire c'est que je suis un citoyen Mauritanien. Je n'appartiens pas, et n'ai jamais appartenu, à un quelconque mouvement politique ou syndicale. Cependant, je suis interloqué par la situation de mon pays et souhaite contribuer au débat en espérant faire avancer les choses dans le bon sens.
Si vous êtes d'accord avec nous, prière de faire circuler le manifeste le plus largement possible, y compris dans les sphères de votre pays.
Manifeste pour un Etat de droit en République Islamique de Mauritanie
La Mauritanie est malade. Appelons le Docteur à son chevet. De nombreux médecins se sont déjà penchés sur son cas et leurs ordonnances sont différentes. Les uns demandent que le Président parte, les autres demandent que le Président reste et les autres ne savent pas sur quel pied danser. ignorantus ignoranta ignorantum. Tous nos problèmes apparents ne sont que les symptômes d’un mal profond.
Mes amis, je vous le dis, la racine de notre mal c’est l’absence d’un véritable Etat : une République des Institutions, un Etat de droit. Un état qui ne soit pas personnifié à l’extrême. Un état ou les règles du jeu, toutes les règles du jeu, sont exprimées dans un langage clair et sont appliquées à tous et à toutes sans discrimination aucune.
Heureusement ce mal est curable et son traitement est connu et disponible. Cependant, la cure est généralement de longue durée et la discipline du malade est primordiale pour la guérison totale et sans séquelles. Mais l’enjeu n’en vaut-il pas la chandelle ? L’Etat de droit n’est certainement pas une panacée et sa mise en place est loin d’être facile.
De plus, la construction d’un Etat de droit ne constitue, malheureusement pas, un objectif politiquement lucratif à cause justement de la durée nécessaire qui dépasse largement la durée d’un mandat électif. De plus, le résultat est moins concret que bien d’autres actions : la construction de routes, par exemple. Ceci ne veut pas dire qu’il faut arrêter de faire des choses concrètes. Loin de la. Il faut certainement de bonnes routes. Le problème c’est que sans un Etat de droit, les efforts de développement risquent de rester vains.
Continuons avec l’exemple des routes. Sans un véritable Etat de droit :
1. Il y’aura des pots de vin, des dessous de table et des détournements à tous les stades du processus : de l’appel d’offres à la réception de l’ouvrage.
2. Le népotisme et le trafic d’influence caractériseront tout le projet. Au lieu d’engager les compétences nécessaires, on engagera les parents de X ou de Y qui sont aux postes clés de l’administration.
3. L’incivisme ruinera le travail car les personnes doivent plus leur place au parent bien placé qu’à leur mérite et à leur abnégation. L’entrepreneur ne se souciera pas de la qualité du travail car il a gagné le marché sur la base de ses prestations occultes plutôt que sur la valeur de son offre technique et financière.
4. Le contrôleur laissera passer des malfaçons grosses comme des camions : par ignorance car il a été recruté pour faire plaisir à un haut fonctionnaire plutôt que sur la base de ses connaissances dans le domaine (résultat du népotisme) ; en fermant les yeux moyennant des dessous de table (résultat de la corruption) ; ou par simple laxisme et je-m’en-foutisme (résultat de l’incivisme).
Au finish : la population locale profitera moins de la manne financière du projet et le pays se retrouvera avec une route de mauvaise qualité qui ne durera pas et nous et nos enfants devrons payer une dette sans commune mesure avec le bénéfice réelle.
Nous lançons, ici, un appel solennel à toutes les bonnes volontés de ce pays pour contribuer avec nous à la création d’un véritable état de droit en République Islamique de Mauritanie. Pour cela :
1. Rejoignez-nous : Sur Facebook : http://www.facebook.com/lalwa.lalwa
Sur Twitter : https://twitter.com/lalwalalwa;
Par email : lalwa.rim@gmail.com. Notre nombre fait partie de notre stratégie. Le plus nombreux nous sommes le plus fort on sera ;
2. Donnez votre avis, vos idées, vos suggestions et vos encouragements. Ils sont fondamentaux pour la réussite du projet ;
3. Parlez-en à votre entourage social et professionnel. Semez la bonne graine. Diffusez la bonne parole.
Fait à Nouakchott, le 20 Novembre 2012.
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