vendredi 23 novembre 2012

journal de maintenant - vendredi 23 novembre 2012

Vendredi 23 Novembre 2012

Ce que je reçois.

----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, November 23, 2012 11:38 AM
Subject: Re : ce que je reçois de vous au petit matin


(*) Je suis, avec beaucoup d'intérêt la scène politique française et j'ai encore - Eh oui! - une dose d'idéalisme suffisante pour rêver d'un jeu démocratique identique dans mon pays. J'admire De Gaulle pour la grande idée qu'il avait de la France et pour les valeurs de patriotisme, de liberté, de courage et de grandeur qu'il  incarnait. Je suis, par ma  naissance ( milieu paysan) et par l'influence du contexte où j'ai pris  mes premières leçons de politique (émergence des mouvements de contestation en Mauritanie (Kadihines) un homme aux penchants naturels et idées de gauche. Imaginez le résultat. Ma préférence en France allait toujours pour le Gaullisme quand il avait des penchants de gauche et pour la gauche socialiste quand elle avait des ambitions et des allures gaullistes.
Pour en revenir à l'actualité, on ne peut trouver mieux pour se désoler de ce qui se passe en France que cette phrase de vous :" La mithridatisation des Français est très avancée  " Le venin auquel votre grand pays a été accoutumé, par Sarko notamment, s'appelle" bananiérisation". Levez-vous ou alors vous vous réveillerez un jour sur un "communiqué n°1" à RFI !

(*) Chez moi, l'azizanie est prise de la frénésie "retour de MOAA" : meetings de partis, mobilisations des administrations, pavoisement des  villes du pays, poésies laudatives à flot... même l'azizanie un moment tentée par tourner la page se met de la partie. 
Mais cela ne tue pas les rumeurs. Voici un florilège des toutes dernières : MOAA a rechuté après sa sortie à l'Elysée; ses médecins français ne conseillent pas son déplacement; il viendra dans un avion médicalisé; il séjournera à l'hôpital militaire au lieu du Palais ; il présidera la prestation de serments des membres du Conseil Constitutionnel pas encore en service, promulguera les décrets relatifs au budget 2013 et délèguera ses pouvoirs règlementaires au PM et la conduite des affaires militaires au général Ghazouani et repartira en France juste après le 28 novembre ; il lancera un dialogue national pour occuper la scène politique en attendant sa guérison, il nommera un gouvernement d'union nationale et démissionnera...etc.

(*) Pendant ce temps, Aqmi vient de nommer un mauritanien (Med Lemine Ould Hacen dit Abdallah Ech Chinguitty) Emir de la zone sud, que couvre l'Azawad et zone frontalière de la Mauritanie. Dans la perspective de la guerre qui se prépare, il s'agit-là d'une décision militaire ( donner aux mauritaniens jusques-là confinés dans la fatwa et le prosélytisme un rôle plus opérationnel sur le terrain militaire), mais aussi politique : donner à la nébuleuse jusques-là dirigée uniquement pas des algériens, une "légitimité" territoriale en Mauritanie et susciter davantage de ralliements de compatriotes du nouvel Emir. Cela aura une conséquence certaine sur le déroulement de la guerre et, peut-être, des attaques "préventives" contre  notre pays.


----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, November 23, 2012 12:00 PM
Subject: Réflexion


J'oubliai de vous dire qu'en écoutant la conférence de presse de MOAA sur France 24, j'ai été intrigué par son annonce d'un "discours à la nation" somme toute "normal". Je me suis replongé alors dans la constitution, bien que je ne sois pas juriste et j'ai trouvé cet article qui peut servir à tous les traficotages constitutionnels :
            Article 39 : Lorsqu’un péril imminent menace les institutions de la République, la sécurité ou l’indépendance de la Nation ou l’intégrité de son territoire et que le fonctionnement régulier des pouvoirs constitutionnels est entravé, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
Il en informe la Nation par message.
Ces mesures inspirées par la volonté d’assurer, dans les meilleurs délais, le rétablissement du fonctionnement continu et régulier des pouvoirs publics, cessent d’avoir effet dans les mêmes formes dès qu’auront pris fin les circonstances qui les ont engendrées.
Le Parlement se réunit de plein droit.
 L' Assemblée Nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels.
MOAA pourrait donc bien nous faire le coup de considérer qu’un péril imminent menace les institutions de la République (Président malade, assemblée au mandat expiré, sénat au tiers non renouvelé), la sécurité ou l’indépendance de la Nation ou l’intégrité de son territoire ( guerre à la frontière est) et (donc) que le fonctionnement régulier des pouvoirs constitutionnels est entravé et en tirer les conséquences : "mesures exigées par les circonstances", concept vague,  dont un président responsable se garderait toujours d'abuser de l'interprétation, mais que MOAA pourrait interpréter à sa guise : confier la présidence, en attendant sa guérison, à son PM, au général Ghazouani, à son cousin vice-président du Sénat ou même à son propre fils qui faisait des études de luxes en Grande-Bretagne...

----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, November 23, 2012 10:35 PM
Subject: Re: la veille

C'est fort intéressant ce que racontent ces compatriotes! On annonce à RFI une interview intégrale pour demain matin! Pourquoi de nouveau une interview après celle à France 24 il y a moins d'une semaine et surtout diffusée le jour où il est supposé rentrer en Mauritanie!
Mais ce rappel de l'article de la Constitution par votre correspondant interpelle tout  observateur en alerte !
Et comme dit un verset du Coran:: DEMAIN N'EST-IL PAS TRES PROCHE ?
Bonne soirée

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