soir du mercredi 10 Juillet 2013
sourate 17
Un de mes plus éminents amis mauritaniens – politique
depuis les années 1970, ancré dans le système traditionnel dont il est, dans sa
région, l’une des plus anciennes illustrations, et ayant cependant accompli les
cycles universitaires les plus prestigieux en lettres à Paris – ayant remarqué
mes lectures d’il y a quelques années, me recommande d’entreprendre le
voyage nocturne. M’y voici donc.
Je comprends que m’ait été recommandée, comme initiation la
plus globale, cette sourate-ci. C’est bien la situation du Coran par rapport
aux Ecritures judéo-chrétiennes et la place de Mahomet dans la lignée des
prophètes et des patriarches. De la
Mosquée sacrée à la Mosquée très éloignée 1, sans doute donc de la Mecque à Jérusalem… cette
dernière : le Temple des Juifs, historiquement saqué à deux reprises (les
Babyloniens et les Romains) pour vous
affliger, pour permettre à vos ennemis de pénétrer dans la mosquée comme ils
l’avaient fait une première fois et pour détruire entièrement ce dont ils
s’étaient emparés 7 Chronologie
et faits exacts, et même un relevé significatif de la coincidence ou à peu près
du second sac de Jérusalem avec l’époque du Christ, accomplissement de la seconde promesse 7, la première étant la sortie d’Egypte pour la « terre
promise » 5 Ce peuple nombreux qui avait été la hantise
de Pharaon selon la Bible (exode) 6. Et les personnages qui nous sont communs : Noé – il fut un serviteur reconnaissant 3
et Moïse à qui est donné le Livre dont nous avons fait une Direction pour les fils d’Israël 2
&4.
Islam et judéo-christianisme : même empreinte et
expérience-intuition de Dieu, Dieu est
celui qui entend et qui voit parfaitement 1. Même sagesse et vérité sur l’homme : l’homme appelle de ses vœux le mal comme il
appelle le bien. L’homme est toujours pressé 11. Même bénéfice d’une conduite de vie, reçue et
réfléchie : la matrice est bien la même, celle donnée par le Prophète est
non seulement Ecriture absolue mais commentaire de cette Ecriture, l’Islam me
semblant donner les deux rôles du maître et du disciple, du divin et de
l’humain à ce seul personnage qu’est le Prophète. Quiconque est bien dirigé, n’est dirigé que pour lui-même. Quiconque
est égaré, n’est égaré qu’à son propre détriment 15. Insistance sur le don de l’intelligence, du discernement,
de la compréhension sinon de Dieu-même, du moins du monde et des choses, mais
en termes de responsabilité de soi selon l’enjeu qui est aussi celui du
christianisme : la résurrection, sans cependant que l’Islam, tel que j’ai
déjà parcouru le Coran, insiste sur « la vie éternelle », puisqu’il
la présente comme la vie future 10 avec cependant une force dogmatique. Que vous connaissiez les bienfaits de votre Seigneur et que vous
connaissiez le nombre des années et le calcul du temps. Nous avons rendu toutes
ces choses intelligibles. Nous attachons son destin au cou de chaque homme. Le
Jour de la Résurrection, nous lui présenterons un livre qu’il trouvera ouvert [1](références
aux Ecritures judéo-chrétiennes données par D. Masson pour sa traduction du
Coran, édition la Pleiade) : « Lis
ton livre ! Il suffit aujourd’hui pour rendre compte de toi-même » 12
à 14.
Perspective et responsabilité terribles.
Le voyage nocturne
ne donne pas ici l’espérance du salut du fait de la miséricorde divine, sauf
une dubitation qu’a parfois, aussi, l’Ancien Testament : peut-être votre Seigneur vous fera-t-il
miséricorde 8. Au
contraire, il rappelle à l’homme qu’il a été averti de l’enjeu et de la manière
de se conduire. Depuis les temps anciens, ceux des patriarches Noé et
Moïse, toute l’histoire d’Israël, mais surtout – émergence propre de
l’Islam – oui, ce Coran conduit dans une
voie très droite 9.
soir du jeudi 11 Juillet 2013
sourate 17 … 15 à 39
La punition selon les penchants-mêmes de ceux qui
s’égarent, la miséricorde selon Dieu.
Psychologie et théologie du succès en ce moment. L’objet du
désir discrimine croyants et insensés. A
quiconque désire ce qui passe promptement, nous nous hâtons de donner ce que
nous voulons à qui nous voulons. Puis, nous le destinons à la Géhenne où il
brûlera méprisé et réprouvé 18 & 39. Le
« réprouvé », aujourd’hui, celui qui est au comble du dénuement, et
nous avons pitié. Pour l’Ecriture judéo-chrétienne comme pour celle de l’Islam,
c’est au contraire un maudit de Dieu, que les hommes par piété doivent
également mépriser. Le désir de l’éphémère, le désir de la vie future 19 et la
conduite qui s’y conforme : voilà
ceux dont le zèle sera reconnu 19. Discernement divin : ton Seigneur suffit pour connaître et voir
parfaitement les péchés de ses serviteurs 17… Votre Seigneur
connaît parfaitement ce qui est en vous 25 … Il est bien informé sur ses serviteurs et il les voit
parfaitement 30
Commandements divins, un énoncé proche du Décalogue
mosaïque : ne place pas une autre
divinité à côté de Dieu 22 [2]
& 39 … Ton
Seigneur a décrété que vous n’adoriez que lui. Il a prescrit la bonté à l’égard
de vos père et mère 23. mais
le développement est d’une particulière affectivité qui introduit, par le
portrait tout humain des attentions entre les deux généations, l’insistance sur
la miséricorde divine. L’analogie. Si
l’un d’entre eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse pfrès de toi,
ne leur dis pas : « Fi ! », ne les repousse pas,
adresse-leur des paroles respectueuses. Incline vers eux avec bonté, l’aile de
la tendresse 24 et
le Coran se donne plus précisément que les évangiles les moyens de l’analogue
la plus parlante pour la réciprocité des gestes, des bienfaits ou dédains. Disi : « Mon Seigneur ! Sois
miséricordieux envers eux, comme ils l’ont été envers moi, lorsqu’ils m’ont
élevé quand j’étais un enfant »… Si vous êtes justes, il est alors celui
pardonne, à ceux qui reviennent repentants vers lui 24.25 [3] Le don divin est large, universel : nous accordons largement à tous, à ceux-ci
et à ceux-là, les dons de ton Seigneur. Les dons de ton Seigneur ne sont
refusés à personne 20 ev… Oui, ton Seigneur dispense largement ou
mesure ses dons à qui il veut 29. Par
force ? l’économie humaine est plus mesurée : donne à tes prohes parents ce qui leur rest dû, ainsi qu’au pauvre et
au voyageur ; mais ne sois pas prodigue. Les prodigues sont les frères des
démons 26-27 … Ne porte pas ta main à ton cou et ne
l’étends pas non plus trop largement, sinon tu te retrouverais honni et
misérable 29.
Le Décalogue, version musulmane, place donc les devoirs
envers les parents juste après le monothéisme. Viennent l’interdiction de
tuer : détaillée, cas de l’infanticide, cas de la vengeance mais
proportionnée… puis le respect de l’orphelin 34 de la parole donnée 34 : tenez vos
engagements, car les hommes seront interrogés sur leurs engagements.
soir du lundi 22 Juillet 2013
sourate 17 … 40 à 52
Apparemment la séparation entre les croyants et les
incrédules, mais plus profondément ce qu’est la lecture du Coran et en quoi
elle situe le croyant. Le clivage n’est pas à propos de l’unicité de Dieu, il
est dans la conception de la vie future. Quand
tu lis le Coran, nous plaçons un voile épais entre toi et ceux qui ne croient
pas à la vie future 45 Lors
dans le Cora,, tu évoques ton Seigneur, l’Unique, ils tournent le dos avec
répulsion 46 Pourquoi,
parce qu’exactement comme dans la Bible – l’Ancien Testament et les cœurs
endurcis, le Nouveau et ceux qui ont des oreilles et des yeux, mais n’entendent
ni ne voient – Dieu retire ou donne à certains de croire ou de ne pas croire,
de comprendre ou de ne pas comprendre. Nous
avons placé un voile épais sur leurs cœurs ; nous avons rendu leurs
oreilles pesantes afin qu’ils ne comprennent pas 46
Le Prophète comme Jésus, comme Jean
Baptiste est disqualifié par ses contemporains : Qu’êtes-vous donc allés voir ? apostrophe du Christ à propos
du Précurseur et de lui-même a contrario : un possédé ? ou un
glouton ? Les injsutes
disent : « Vous ne suivez qu’un homme ensorcelé » 47.
Où est le clivage entre chrétiens et musulmans ? Nous avons préféré certains prophètes à
d’autres et nous avons donné les Psaumes à David 55 Que la lecture du Coran fasse du croyant un signe et un
témoin, est une sacralisation familière au chrétien. Le dialogue sur la
résurrection, entre Dieu et son Prophète – avec l’allusion à la sourate et à la
tradition des Septs dormants reçues également par les musulmans et les
chrétiens (vous penserez n’être restés
que peu de temps dans vos tombes 52)– apporte au chrétien une ambiance moins dogmatique, plus
vivante. Quand nous serons ossements et poussière, serons-nous
ressuscités en une nouvelle création ? 49 Soyez pierre, ou
fer, ou toute chose créée que vous puissiez concevoir 50.51
Qui donc nous fera revenir ? Celui qui
vous a créés la première fois 51
soir du mardi 6 Août 2013
sourate 17 … 53 à 111 (dernier verset)
Je reprends et achève la lecture de cette sourate, tandis
que se termine un Ramadan que j’aurais voulu vivre plus proche de mes amis
mauritaniens. Eux-mêmes comme plusieurs grands pays arabo-musulmans (Egypte,
Algérie, Tunisie au moins) sont politiquement et socialement à une croisée de
chemins : des dictatures plus probables et plus pérennes que l’aventure
collective de la confiance mutuelle, ce qu’est au vrai et pratiquement la
démocratie, quelles qu’en soient les institutions. – Pour le chrétien que je
suis, c’est la fête de la Transfiguration : Jésus apparaît à trois de ses
disciples, entouré d’Elie et de Moïse, personnages décisifs de l’Ancien
Testament judéo-chrétien, et ceux-ci entendent : Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le Luc
IX 28 à 36 et Pierre, l’un des trois
témoins oculaires, assure plus tard :
nous l’avons contemplé lui-même dans sa grandeur. Car il a reçu du Père
l’honneur et la gloire quand est venue sur lui, de la gloire rayonnante de
Dieu, une voix qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui
j’ai mis tout mon amour ». Cette voix venant du ciel, nous l’avons
entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte 2ème lettre de Pierre
I 16 à 19 Filiation divine, personnes distinctes formant
avec l’Esprit Saint la Trinité qui pour l’Islam est la forme proclamée du
polythéisme. Louange à Dieu ! Il ne s’est
pas donné de fils ; il n’a pas d’associé en la royauté. Il n’a pas
besoin de protecteur pour le défendre contre l’humiliation. Proclame hautement
sa grandeur ! 111. Pourtant, ils t’interrogent au sujet de l’Esprit. Dis :
« L’Esprit procède du commandement de mon Seigneur » 85. Le Coran,
réfutation point par point du christianisme ? celui-ci considéré cependant
avec une grande justesse comme l’accomplissement du judaïsme.
Je vais donc
maintenant cheminer d’un pôle à l’autre de la foi et de la révélation. La
présente sourate est d’ailleurs l’une de celles – me semble-t-il – où le
Prophète est le plus souvent intimé directement par Dieu : dis 42
53 56 80 81 84 88 93 95 96 100 107 110. Son rôle et
son privilège sont nettement marqués : nous
ne t’avons envoyé que pour annoncer la bonne nouvelle (littéralement,
la mission évangélique !) et avertir les
hommes.
Guide spirituel et « manuel de piété » que
chrétiens et musulmans peuvent se partager et vivre ensemble : bellement
et sereinement. Acquitte-toi de la prière
au déclin du soleil, jusqu’à l’obscurité de la nuit ; fais aussi une lecture
à l’aube : la lecture de l’aube a des témoins. Veille en prière, durant la
nuit [4]: ce
sera pour toi une œuvre surérogatoire
78.79 Lorsque tu pries,
n’élève pas la voix, ne prie pas à voix basse, cherche un mode intermédiaire 110
En réalité, Bible et Coran ne sont pas du tout comparables.
Dans la forme, puisque la première est de plumes multiples, de rédactions
s’étendant sans doute sur un millénaire ou pas loin, tandis que le second est
d’un seul auteur et a été donné en quelques vingt ans. La première a deux
dialectiques, celle d’une histoire vécue d’un peuple et d’un grand nombre de
personnalités, celle d’une promesse faite puis tenue. Le second est linéaire,
très rarement anecdotique et ne met pas en scène l’auteur qui n’en est
d’ailleurs pas le héros. Le texte coranique est à deux voix : celle de
Dieu et celle de son Prophète, parlant sur ordre et sous la dictée de Dieu,
très rarement de lui-même. Dans le fond, les points communs sont sans doute
multiples mais ils sont de pratique spirituelle, d’expérience générale de la
divinité : un Dieu juste et miséricordieux. La différence est
fondamentale – quoique peut-être… un jour… soluble… elle porte sur
l’unicité de Dieu dont le musulman – en logique, bien plus qu’en foi ou en
expérience intime – ne peut admettre qu’elle soit celle de trois personnes
distinctes. Le Coran a cette similitude avec la Bible qu’il s’adresse, non à
des païens mais d’abord à des croyants. Le peuple juif a déjà sa foi, mais
Jésus va la
bouleverser. Les contemporains du Prophète ont été approchés
par les Juifs et par les chrétiens, ils croient ceux-ci ou sont en voie de les
croire. Ce sont déjà des croyants. Le Prophète va les rappeler à une foi qu’ils
étaient en train d’abjurer s’ils suivaient les chrétiens, adeptes de la Trinité.
Un des caractères de l’Islam apparaît dans cette sourate
plus nettement qu’ailleurs : le Coran est en soi suprême, un peu comme la
Loi pour le peuple de l’Ancien Testament, mais celle-ci n’est qu’une partie de
l’Ecriture, tandis que le Coran est autant révélation non de Dieu mais de sa
volonté, qu’outil et instrument, remède pour tout, c’est la Direction 94. Ce Coran conduit dans une voie très droite.
Il annonce aux croyants qui font le bien la bonne nouvelle d’une grande
récompense 9 Nus avons présenté aux hommes, dans ce Coran,
toutes sortes d’exemples 89 Et suprêmement, Dieu
assure : Nous faisons descendre, avec le
Coran, ce qui est guérison et miséricorde pour les croyants, et ce qui ne fait
qu’accroître la perte des prévaricateurs 82. Nous avons fragmenté cette Lecture pour que tu la récites
lentement aux hommes. Nous l’avons réellement fait descendre 106. Ce n’est pas
même la mémoire de paroles entendues et transcrites par des disciples, c’est –
ainsi que les tables de la Loi reçues par Moïse au Sinaï – un texte venu du
« ciel » d’autant que la sourate doit son nom à ce mystérieux voyage
qui peut aussi bien s’entendre par une transportation miraculeuse de La Mecque
à Jérusalem, que d’ici-bas au paradis, au ciel : Gloire à celui qui a fait voyager de nuit son serviteur de
la Mosquée sacrée à la Mosquée très éloignée dont nous avons béni l’enceinte,
et ceci pour lui montrer certains de nos Signes 1. Texte et
prophète périmant tous les précédents, les accomplissant tous (exactement comme
le Christ, pour le chrétien, est l’aboutissement, la réalisation de tout le
parcours des Hébreux et de leurs prophètes) : Oui, ceux qui ont déjà reçu la Science tombent prosternés
sur leurs faces, lorsqu’on leur lit le Coran. Ils disent : « Gloire à
notre Seigneur ! La promesse de notre Seigneur s’est
accomplie ! ». Ils tombent sur leurs faces en pleurant, leur humilité
augmente 107 à 109. Texte inimitable et
insurpassable : si les hommes et les
Djinns s’unissaient poiur produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils
ne produiraient rien qui lui ressemble, même s’ils s’aidaient mutuellement 88
soir du mercredi 7 Août 2013
sourate 17 … 53 à 111 (dernier verset)
Ligne à ligne, maintenant. Les Signes 1
59 98 101 car le Coran est d’abord un
avertissement. Le Jour de la Résurrection
58 62 97 est
celui du Jugement, jugement plus sur la foi que sur les comportements : rien n’empêche les gens de croire une fois
que la Direction leur est parvenue, sinon la question qu’ils posent :
« Dieu a-t-il envoyé un mortel comme prophète ? » 94
et de fait Mahomet, sur ordre de Dieu, dit
bien : Que suis-je sinon un mortel,
un prophète ? 93 mais,
pas besoin d’un ange pour ce rôle décisif : Dieu suffit comme témoin entre moi et vous 96
mais
la plupart des gens s’obstinent dans leur incrédulité 89 99.
Premier croyant : le Prophète, mais il s’en est fallu
de peu qu’il ne tienne pas : ils ont
failli te détourner de ce que nous t’avons révélé pour que tu inventes contre
nous autre chose que ceci. Ils t’auraient alors pris pour ami. Si nous ne
t’avions pas affermi, turais failli t’incliner quelque peu vers eux 73
74 (paradoxalement, le Dieu unique parle à
la première personne du pluriel, alors que le Dieu trinitaire se nomme personne
par personne et dit à la première du singulier). Evocation des prophètes
ayant précédé Mahomet 77 ,
ainsi nous avons préféré certains
prophètes à d’autres et nous avons donné les Psaumes à David 55 et surtout de Moïse 101. Sanction de l’incrédulité dont Dieu a toute
connaissance : Chacun agit à sa
manière, mais votre Seigneur connaît parfaitement celui qui est le mieux dirigé
dans le chemin droit 84. Il est en vérité
bien informé et il voit parfaitement ses serviteurs 96.
Votre
Seigneur vous connaît parfaitement. Il vous fera miséricorde, s’il le
veut ; ou s’il le veut, il vous châtiera 54
Jugement en forme manichéenne comme dans la lettre
judéo-chrétienne : leur asile sera
la Géhenne… Voilà leur rétribution pour n’avoir pas cru à nos Signes 97 98. Et
rappel de la miséricorde divine dans laquelle chrétiens, juifs et musulmans
communient : car, en vérité, sa grâce est grande sur toi ! 87 Si vous étiez maîtres des trésors de la
miséricorde de mon Seigneur, vous les conserveriez, de peur de les dépenser 100.
Indication décisive et proche des intuitions juives et de
la foi chrétienne en la résurrection, c’est une nouvelle création, et celle-ci
est article pour le jugement pour avoir
dit : « Quand nous serons ossements et poussière, serons ressuscités
en une nouvelle création ? » Ou bien ne voient-ils pas que Dieu qui a
créé les cieux et la terre a aussi le pouvoir de les créer de nouveau ? 99
la
Géhenne sera votre rétribution, une large rétribution !
63
[1] - Isaïe LXV 6, Daniel VII
10, psaume CXXXIX 16 – Apocalypse XX 12 – Augustin De civitate XX 14 – apocryphes : I Hénoch LXXXI 2, XCVII 6,
XCVIII 7-8 … Livre des Jubilés XXX 23, XXIX 6 … 2ème Baruch XXIV 1 –
le Talmud de Jérusalem Kiddusbin I § 10 61 d & Pirke Abot II 1
[2] - « Nul autre avec
moi n’est Dieu » . Deutéronome XXXII 39, Isaïe XLII 8
[3] - la principale prière des chrétiens, reçue du Christ-même :
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous offensés… et la recommandation de Jésus : la
mesure dont vous vous servez pour les autres, servira pour vous… que reprend le Coran : donnez une
juste mesure, quand vous mesurez ; pesez avec la balance la plus exacte.
C’est un bien et le résultat en est excellent 35
[4] -
Mohamed El Moktar Ould Bah traduit : au
cours de la nuit, interromps souvent ton sommeil pour des prières
surérogatoires – Masson souligne que le verbe tabajjada ne se trouve qu’une seule fois dans le Coran, ici – Plus
simplement, Chouraqui dit : durant
la nuit, veille, c’est une grâce pour toi et commente : veille… prie aux vigiles de la nuit… une grâce … la prière matinale est un
présent que l’on reçoit d’Allah – et le dictionnaire Larousse ignore le surérogatoire
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