حزب التكتـلRFD
DECLARATION
Le
Président Ahmed Ould Daddah a reçu un message verbal du Président Mohamed Ould
Abdel Aziz proposant la tenue d’une rencontre entre eux. Ce message a été
transmis à un dirigeant du RFD par le Premier Ministre, lors d’un entretien à
la demande de ce dernier.
En
ce moment précis que traverse le pays, marqué entre autres, par la tentative du
Pouvoir d’organiser des élections ne répondant pas aux paramètres des scrutins
libres, honnêtes et transparents, internationalement reconnus et afin d’éviter
d’envoyer des messages équivoques à l’opinion publique, la Direction du RFD
considère que la tenue d’une telle rencontre ne présente aucun intérêt dans le
contexte actuel.
Par
cette position, le RFD demeure fidèle à sa ligne politique et à celle de la Coordination de
l’Opposition Démocratique. En effet, le Parti reste fermement attaché aux
conditions déjà définies par la
COD pour la participation aux élections, à savoir :
1. une supervision politique crédible, à travers la formation d’un gouvernement de
consensus ayant des pouvoirs élargis sur une durée suffisante à la préparation
des élections ;
2. mise en place d’institutions électorales fiables, telles que le Conseil Constitutionnel, la Direction de
l’état-civil, la Direction
du fichier électoral et la CENI,
de sorte que la responsabilité de ces institutions incombe à des personnalités
crédibles et compétentes, n’ayant pas d’antécédents liés à la fraude électorale
ou à l’engagement partisan flagrant ;
3. la garantie de la neutralité de l’Etat et la non utilisation des attributs de la puissance
publique au profit de l’une des parties en compétition, ce qui requiert le
redressement des quatre déséquilibres flagrants actuels qui vide tout le
processus électoral de son contenu, à savoir :
§
la mainmise du
parti au pouvoir sur toutes les structures de l’Etat, en conditionnant l’accès
à l’administration et aux entreprises publiques à l’allégeance politique,
§
l’emprise sur
les moyens de subsistance et les revenus des citoyens ;
§
l’implication
de la hiérarchie militaire et de sécurité dans le jeu politique ;
§
l’embrigadement
des médias publics au profit du régime ;
4. une préparation
matérielle et technique suffisante des élections, à travers la finalisation du recensement en cours de
la population et celle de la liste électorale, ainsi que la détermination d’une
date consensuelle du scrutin.
Il
convient de rappeler que le régime en place a constamment refusé de répondre positivement
à ces revendications, avancées pourtant depuis plus de deux ans. Pire, il a
maintes fois tenté de les contourner, en ramenant la crise politique toute
entière au calendrier électoral et en proposant des succédanés de mauvaise
facture, tels que l’élargissement de la
CENI ou la création d’un observatoire des élections.
Par
conséquent, il doit être clair pour tous que ce qui est demandé, aujourd’hui,
c’est l’existence chez le pouvoir d’une volonté politique sincère de sortir
réellement le pays de la crise, volonté devant se traduire par la satisfaction
des revendications précitées et non par leur contournement, à travers des jeux
de montages politico-médiatiques donnant l’illusion d’une détente politique
sans fondements…
Nouakchott,
le 24 Août 2013
Le
Rassemblement des Forces Démocratiques
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