vendredi 8 août 2014

chronique d'Ould Kaïge - publié déjà par Le Calame . 17 Août 2010



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20 Août 1960 & 16 Août 2005


le Maroc demande l'inscription de la Mauritanie
à l'ordre de l'Assemblée générale des Nations unies
&
le C.M.J.D. institue trois comité interministériels
pour préparer la transition démocratique




Le 20 Août 1960, le Maroc décide de demander l’inscription de la Mauritanie à l’ordre du jour de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce qui est formellement fait le 22. Une note de Rabat à Paris rappelle que « le Maroc n’a jamais fait abandon ni implicitement ni explicitement de ses droits sur des régions qui, de tout temps, ont fait partie intégrante du royaume et que seul le régime de protectorat a artificiellement séparées du territoire national » et accuse : « contre la volonté des populations mauritaniennes, le gouvernement français envisage de prendre en Mauritanie des mesures graves qui…tendent à rompre les liens séculaires qui lient ce territoire à l’ensemble du Maroc ».

La démarche marocaine est annoncée juste au moment où la jeune République Islamique de Mauritanie se voit délivrée d’un danger beaucoup plus immédiat : celui que représente l’attraction de la fédération du Mali (Sénégal et Soudan unis) pas seulement sur une partie des originaires de la vallée du Fleuve, mais aussi sur les élites maures nostalgiques des solidarités de l’ex-Afrique occidentale française, et plus encore sur les populations du Hodh, puisque entre les hivernages les troupeaux passent la frontière soudanaise pour au moins la moitié d’entre eux. Le 19 Août en effet, à Dakar, le conseil des ministres fédéral décharge Mamadou Dia, le sénégalais, de ses fonctions de chef du gouvernement et confie la défense et la sécurité à Modibo Keïta, le soudanais. Aussitôt, l’assemblée législative du Sénégal abroge la loi du 10 Juin 1960 qui avait transféré certaines compétences à la fédération du Mali, et décide le retrait du Sénégal du Mali. Malgré la demande de Modibo Keïta, les troupes françaises n’interviennent pas et le général de Gaulle demande aux protagonistes de venir s’entretenir avec lui à Paris de leurs intentions « soit dans le sens d’un rapprochement entre le Soudan et le Sénégal, soit en vue des rapports qu’ils envisagent d’avoir avec la France, au sein de la Communauté, dans des conditions nouvelles » [1]. La scission sera acquise irréversiblement dans la semaine. Pendant plus d’un an, la Mauritanie avait été agitée par l’Union nationale mauritanienne, initialement constituée [2] de contestataires des investitures du parti gouvernemental (le Parti du Regroupement mauritanien, créé par le congrès d’Aleg des 2-5 Mai 1958) pour les élections parlementaires du 17 Mai 1959. Il avait fallu exclure du P.R.M. non seulement Hadrami Ould Khattri et Hassane Ould Salah persvérant dans la fondation de l’U.N.M. mais les dirigeants de la section de Dakar qui avaient le 20 publié leur sentiment favorable à la fédération du Mali.  Formellement fondée en congrès tenu à Aïoun-el-Atrouss du 19 au 21 Juillet 1959, l’U.N.M. avait alors pour programme la « transformation de la Communauté en une confédération multinationale, dont la fédération du Mali est le premier maillon ». L’éclatement de cette fédération « primaire » périme de telles thèses.

Sur le moment, la démarche marocaine n’étonne pas. Depuis qu’en conclusion de l’opération franco-espagnole ayant « nettoyé » le Rio de Oro des éléments faisant incursion dans le nord mauritanien, le roi Mohamed V – à M’Hamid du Draa, le 25 Février 1958 – avait faites siennes les thèses d’Alal El Fassi et de l’Istiqlal, la revendication s’était exprimée à chaque étape de l’émergence mauritanienne sur la scène internationale. A la veille de l’option par l’Assemblée territoriale pour le statut d’Etat membre de la Communauté, un vif débat avait opposé, à la Commission de tutelle des Natins Unies, les représentants de la France et du Maroc. Surtout, le 23 Mars 1960, le Maroc avait contesté – avec véhémence – la validité de l’accord conclu le 17 entre la Banque mondiale (à l’époque, la B.I.R.D.) et Miferma, et garanti autant par la République Islamique de Mauritanie que par la République française ! Pour Moktar Ould Daddah, venu tout exprès à Washington, c’était une « reconnaissance internationale, avant la lettre, du gouvernement de 

la suite mise bientôt en ligne


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