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22-25 Mai 1963 & 28 Mai 2009
A Addis-Abeba, conférence des chefs d’Etat
constitutive de l’Organisation de l’Unité africaine O.U.A.
&
A Dakar, la
réunion du groupe de contact international relance la négociation entre les
trois « pôles » politiques mauritaniens
Le 28 Mai 2009, à Dakar, se réunit le
« groupe de contact international sur la Mauritanie » [2] :
suscité par le coup du 6 Août 2008, que chacun a condamné sur le moment, il a
pour mission depuis l’automne précédent de favoriser le dialogue prévu par
l’article 96 de l’Accord de partenariat
de Cotonou entre l’Union européenne et ses Etats-membres d’une part et les
Etats associés d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (A.C.P.) Cette réunion est
la première depuis le 20 Février : à Paris, le groupe avait jugé illégal
le calendrier électoral décrété à la suite d’ « états-généraux de la
démocratie » et accueilli positivement les propositions de sortie de
crise, énoncées par le président renversé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi,
quoique ce dernier ait été physiquement empêché de les dire publiquement. Il en
avait surtout appelé à la constitutionnalité de tout processus. La conférence
de Dakar, d’inspiration française, va être tout différente de celle de Paris,
d’inspiration africaine !
Recevant le président
Abdoulaye Wade pour déjeuner chez lui, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi
lui remet, pour aide-mémoire, un projet de déclaration élaboré par le F.N.D.D.
et qu’il a lui-même avalisé [6].
La conversation a été très étendue, plus de trois heures de tête-à-tête. Le
Sénégalais assure à son homologue qu’il se veut simple facilitateur. Le
Mauritanien commente le papier, qu’ils lisent ensemble. Tout dialogue entre
mauritaniens doit 1° reposer en tout sur le consensus y compris la nécessité
d’organiser des élections anticipées et la date à retenir pour celles-ci, 2° respecter la constitution, et 3° aborder
l’ensemble des problèmes du pays. Wade assure que rien de cela ne lui pose
problème quoiqu’à l’expérience, il préfère que la transition soit courte et que
les élections se tiennent avant l’hivernage (soir avant la fin de Juillet ). Sidi
est conciliant dans la forme : affirmez ces principes, ce qui ne vous
privera pas de donner des avis, mais qui seront présentés comme tels. Mais
rencontrant Ahmed Ould Daddah, le facilitateur prend, en réalité, un tout autre
parti : il presse ce dernier d’accepter le report de quelques semaines des
élections et de s’y présenter lui-même. L’Ambassade de France exercera, pendant
la négociation à Dakar, la même pression sur le président du R.F.D. Cest le
piège.
La médiation sénégalaise
pensait organiser dès le 15 Mai un « dialogue direct ». Il n’a lieu
que le lendemain, toujours à Nouakchott, triupartite, trois délégations
mauritaniennes de cinq membres chacune. Le plus impatient est l’accompagnateur
libyen. Tout se cristallise sur le report du scrutin présidentiel. Peu
commentée, la forme du « dialogue » présage l’avenir. Le président de
la République
en titre est censément représenté par la coalition de ses soutiens, le F.N.D.D.
Celui-ci est en flèche : deux conditions préalables, le report de la date
de l’élection, dont il ne discute plus le principe, et la libération des
prisonniers politiques : en fait, le Premier ministre renversé en même
temps que celui l’avait nommé, Yahya Ould Waghf et ses co-détenus dans le cadre
de l’affaire Air Mauritanie.
Tandis que s’ouvre, le 21
Mai, la campagne pour le scrutin du 6 Juin, les médiateurs, toujours réunis à
Nouakchott, mettent au point une « proposition conjointe ». Ce texte
était en réalité prêt pour le 15 Mai [7]
et il sera le support de l’ensemble des négociations qui suivront. Il est
troublant car son origine n’en est pas encore avouée et surtout parce que la
lettre de l’accord final en diffère très peu. Il est commenté devant les
ambassadeurs « occidentaux » avant même qu’aient opiné les parties
mauritaniennes [8] :
les partis opposants appellent à manifester dans la rue, le porte-parole du
Quai d’Orsay appuie la médiation [9].
Médiation, négociation et accord paraissent rétrospectivement avoir été un
simulacre, auquel se sont prêtés les opposants sans s’en rendre compte et le
candidat putschiste avec l’apparence très habile d’y être contraint.
Après avoir fait reporter de
vingt-quatre heures l’ouverture officielle de la campagne pour « favoriser
la médiation en cours, le général Mohamed Ould Abdel Aziz énonce, le 21 Mai,
les concessions qu’il peut faire mais assure qu’il n’ira pas plus loin :
1° report de trois mois de la date des élections (il pourrait s’agir d’aller à la
limite des trois mois de la présidence intérimaire ), 2° un gouvernement
d’union nationale, 3° la recomposition de la CENI. Au passage, il refuse
de s’engager à libérer le Premier ministre, Yahya Ould Waghf et ses compagnons,
arguant qu’il s’agit d’une affaire de justice. A Kiffa, puis à Aïoun, le
candidat explicite publiquement ces « concessions » pour prendre
vivement à partie ceux qui boycottent le plébiscite : « nous sommes prêts à faire des concessions
en faveur du peuple mauritanien, mais ils préfèrent les blocages ». Les médiateurs affichent une
grande détermination et disent qu’ils n’entendent pas repartir avant de trouver
une solution : pas d’accord si le putschiste s’en tient à ces
« concessions », mais de leur part une « nouvelle
proposition ». C’est le 24 Mai qu’elle est transmise aux parties
mauritaniennes, qui doivent y répondre dans les quarante-huit heures. La
réunion formelle du groupe de contact se tiendra le 28 et à Dakar.
Le 27 au soir, la suspension
du processus électoral, réclamée par ceux qui le boycottent, n’est toujours pas
décidée. Ahmed Ould Daddah a posé à son tour, le 26, les deux mêmes conditions
« urgentes et indispensables » : « la libération des détenus politiques et
la suspension de l’agenda en cours. Je ne dis pas que ce sont des préalables,
mais des problèmes pendant qui sont à résoudre en urgence et qui constituent
une sorte d’entrée en matière pour tout le reste ». Les soutiens du putsch répliquent que
la question des prisonniers « relève de la justice » et que l’arrêt
de la campagne électorale « ne devrait se faire que dans le cadre d’un
accord politique ». De loin, c’est-à-dire de l’intérieur du pays qu’il
sillonne pour sa campagne, Mohamed Ould Abdel Aziz avance qu’il pourait
accepter un éventuel report du scrutin jusqu’à la limite constitutionnelle de
l’intérim, soit trois mois après sa démission du Haut Conseil d’Etat. Le
suivre, c’est d’une part considérer légitime cet intérim, et donc les fonctions
qu’il exerçait de fait avant de s’en défaire, c’est d’autre part – ce que sait
d’expérience l’Union européenne qui en a l’expertise – refuser implicite un
contrôle sérieux de l’ensemble du processus électoral. Les médiateurs vont dans
ce sens, puisqu’ils proposent la date du 11 Juillet. Les opposants disent au
contraire que revoir tout le processus, suppose un report de trois ou quatre
mois. Ils ont raison, pourquoi ont-ils ensuite accepté le contraire ?
Pourtant, il ne tenait
qu’aux Mauritaniens à rester entre eux. Chacun des acteurs a fait appel à
l’étranger. Le putschiste en premier pour en appeler, par la France, à une attitude
internationale plus compréhensive de son coup. Le président renversé pour que
ne soit pas reconnu le fait accompli, et le président de l’Assemblée nationale
venant au soutien de cette demande. Enfin, le « chef de file de
l’opposition démocratique » d’avant le putsch, pour que soit empêchée la
candidature militaire à l’élection anticipée qu’il a souhaitée. Pourtant
chacun, le 28 Mai, détient encore une carte décisive. De Mohamed Ould Abdel
Aziz, manifestant ainsi qu’il n’a en rien abdiqué le pouvoir de fait qu’il
exerce depuis neuf mois, dépend le maintien ou non de la date du scrutin.
D’Ahmed Ould Daddah et de Messaoud Ould Boulkheir, la légitimité de ce scrutin
selon que, finalement, l’un ou l’autre, a fortiori les deux, y participent.
C’est surtout la caution du président du Rassemblement des Forces Démocratiques
qui est sollicitée par la « communauté internationale ». Sidi Mohamed
Ould Cheikh Abdallahi a une carte encore plus forte : sans sa signature,
l’ensemble des parties mauritaniennes, soi-disant en dialogue, vident
l’exercice de tout contenu puisque ce serait admettre une vacance forcée de la
présidence de la
République. La question qui, si elle était discutée entre le
F.N.D.D. et le R.F.D. les sépareraient à nouveau comme ils l’ont été d’Août
2008 à Février 2009, ne dominerait la négociation que si le F.N.D.D. reste
fidèle à son origine. C’est ce que suppose le président quand il communique
huit jours avant qu’il « ne
prendra d’engagement que sur des propositions de sortie de crise arrêtées par
consensus entre les différentes forces politiques mauritaniennes ».
Le soir du 28, Yedali Ould
Cheikh, au nom du R.F.D juge que « sur les questions de la suspension de l’agenda unilatéral et de la
campagne électorale, la partie qui représente le général Aziz continue de
s’entêter malheureusement ».
A quoi réplique le directeur de campagne de celui-ci : « Nous sommes disposés à reporter la
présidentielle, si nous avons des assurances que l’opposition va se
présenter .» On ne peut
reconnaître plus clairement que la coalition des adversaires du putschises est
en position de force.
Pourquoi va-t-elle abdiquer ? en ses
deux principales composantes. Comment la responsabilité d’empêcher
éventuellement le consensus mauritanien sera-t-elle mise à leur charge au lieu
que ce soit à celle du putschiste ? Et par ricochet à la charge d’un
président démocratiquement élu s’il refuse de signer sa démission ? Dès le
soir du 28, l’ « accord cadre entre les trois grands pôles
mauritaniens » a disposé de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. « En application de l’article (40) de la Constitution, la
période transitoire constitutionnelle débutera par la signature par le
Président Sidi Mohamed ould Sheikh Abdullahi (sic ! [12]) d’un décret portant formation d’un Gouvernement transitoire d’Union Nationale
pour donner effet aux résultats des consultations entre les forces politiques
mauritaniennes, ainsi que par l’annonce de sa décision volontaire concernant la
vacance constitutionnelle de la fonction de Président de la République, et ce sans
préjudice pour les actes de gouvernement signés antérieurement.» C’est
le dispositif qui a circulé quinze jours auparavant à Nouakchott quand les
médiateurs ont pensé tenir la réunion conclusive dès le 15 : « s’étant engagé à appliquer le consensus
des forces politiques, le Président SIDY (sic !) signe dans la journée du lundi 25 mai –
ce qui est sans préjudice pour les actes gouvernement signés antérieurement –
le décret instituant le Gouvernement d’Union nationale et simultanément sa
lettre de démission de ses charges de Président de la République afin de
permettre au Président du Sénat d’assumer pleinement l’intérim de la Présidence de la République ». Sans doute, ce ne sera paraphé qu’en
milieu de la nuit du 2 au 3 Juin, en échange de l’acceptation par le général
Mohamed Ould Abdel Aziz du report de l’élection au 18 Juillet. La date a été
suggérée par les médiateurs. Acceptation acquise en début de soirée du lundi 2.
Le F.N.D.D. – sans concertation avec celui qu’il avait soutenu jusques-là – se
déclare d’accord au bout de quelques heures. Le R.F.D. encore un peu plus tard :
l’ambassadeur de France a plus qu’insisté auprès d’Ahmed Ould Daddah.
L’Agence
France Presse publie le 3 Juin à 10 heures 35 : « Euphoriques, comme enfiévrés, des
centaines de Mauritaniens opposés au putsch du 6 Août ont accueilli avec
triomphe l’accord de Dakar sur le report de la présidentielle, perçu par ces
militants comme ‘‘ la mise en échec du coup d’Etat ’’. Un petit vent chaud et
sec balaie les visages. Il est 1 h 00 du matin mercredi et près de 1.500
personnes acclament soudain le vrombissement d’un avion, impatentes de voir
surgir les trois délégations mauritaniennes qui ont paraphé mardi à Dakar un
texte d’accord, après six jours de négociations. »
P S
Remerciant par courriel à 20 heures 58, le mardi 2, un des plus importants élus locaux du
F.N.D.D. de m’avoir adressé un édifiant reportage photographique du
« meeting du général limogé », je reçois de mon correspondant à 21
heures 44 le message suivant « L'ACCORD DE SORTIE DE CRISE VIENT D'ETRE
PARAPHE A DAKAR ET IL SERA SIGNE DEMAIN A NOUAKCHOTT. IL RISQUE D'AVOIR UN
PETIT PROBLEME DE LA PART DU
PRESIDENT SIDI QUE NOUS ESPERONS DEPASSER DEMAIN. MERCI POUR TOUS. AVEC
VOUS. » Je lui courielle
par retour « Avez-vous le texte ? Quel est le
"petit problème de la part du président Sidi" ? Si vous laissez
tomber le président élu le 25 Mars 2007, vous êtes sans recours contre le
général-candidat que son renversement par El Ghazouani. Merci de me répondre et
de me documenter. Chaleureusement ». Pas de réponse.
Dès le 8 Mai, soit huit jours avant de recevoir son
homologue sénégalais, et vingt jours avant l’ouverture des
« négociations » de Dakar, le
président Sidi Ould Cheikh Abdallahi me couriellait (à 15 heures 19) :
« J’entends
parler d’une solution de sortie de crise, ayant très probablement les faveurs
de certains bons esprits qu’on rencontre aussi bien à Nouakchott ( junte ), à
Dakar, à Paris et Addis, qui comporterait un léger report de la date des
élections présidentielles ( pas plus de trois mois, par respect de notre
Constitution ( sic ! ), un gouvernement d’union nationale, une commission
électorale revue et corrigée pour tenir compte du FNDD et du RFD, la libération
de PM Y.O.A.WAGHF, ma démission. Cette solution serait présentée actuellement
sous les couleurs sénégalaises et, dans quelques jours, elle le sera
probablement sous celles. Elle sera
présentée comme étant le résultat de grandes concessions de la part de la
junte, concessions auxquelles l’opposition au putch devrait répondre par des
concessions, telles que, pour le FNDD la renonciation à l’exigence de mon
retour au Pouvoir et, pour Ahmed Ould Daddah, l’acceptation de participer à une
élection présidentielle à laquelle participerait MOAA. Chacun de son côté
s’autorise à m’impliquer, l’accord entre ces braves gens se faisant sur le fait
d’obtenir ma démission. Cette recherche d’une sortie de la crise ne fait pas
beaucoup cas des mauritaniens, eux-mêmes. Il me semble qu’il aurait été plus
judicieux pour les différentes médiations de s’employer à favoriser un dialogue
national, en laissant aux mauritaniens le soin de dégager une plate-forme
d’entente pour résoudre la crise. »
Le 31 Mai, à 14 heures 12, il m’indique : « Pour ce qui me concerne, la question n’a pas donné lieu à un véritable
débat. On s’est contenté de dire qu’on va l’examiner avec moi, mais je pense
qu’on n’a rien imaginé de plus que de me demander de réapparaître pour signer le décret de formation du
gouvernement d’union nationale, démissionner et disparaître aussitôt après. Il
me semble qu’on ne s’est pas posé la question de savoir ce qui résulterait de
mon refus de démissionner et ce qui pourrait alors être envisagé.»
Et le 3 Juin, à 15 heures 50 : « Concernant Dakar, il y a
eu un projet d’accord paraphé, qu’on m’a lu hier, mais dont je n’ai pas encore
reçu le texte, contrairement à vous peut-être . SI ce n’est pas le cas,
vous me le direz et je vous le trouverai et vous l’enverrai. Je vous parlerai
ici de ce qui me concerne. La Communauté Internationale,
qui m’a déçu par le caractère superficiel et bâclé du document qu’elle a fini par imposer,
souhaite que je signe un décret nommant
le Gouvernement National. »
[1] - Moktar Ould Daddah le raconte dans ses mémoires : La
Mauritanie contre
vents et marées (Karthala
. Octobre 2003 . 669 pages), pp. 269 à 273 et
surtout comment il séduisit le président Nasser lors de la réunion
constitutive
[2] - il est composé de représentants de l’Union Africaine, de
la Ligue des
Etats arabes, des Nations unies, de l’Organisation de la Conférence islamique
(O.C.I.), de l’Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F.)
et de l’Union européenne. Il s’était réuni d’abord à Addis-Abeba les 10 et 21
Novembre 2008, à la suite d’une consultation informelle le 4 Septembre
précédent, en marge de la session de
l’Assemblée générale des Nations Unies
[3] - quatre candidats seulement, le putschiste, général
Mohamed Ould Abdel Aziz, et trois personnalités ayant approuvé le coup : Kane Hamidou Baba, Ibrahima Moktar Sarr et
Sghair Ould M'Bareck, ce dernier se désistant même au profit du premier
[4] - sa « feuille de route » avait cinq points dont
ce report, la constitution d’un gouvernement d’union nationale aux
« pouvoirs élargis » avec un ministre de l’Intérieur désigné consensuellement,
une amnistie générale, la recomposition de la commission électorale, plus
« un point qui concerne le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi »
[5] - selon Sidi Mohamed Ould Maham, porte-parole de la
majorité parlementaire pro-putschiste, « la date des élections a été
décidée par les états-généraux de la démocratie, le 6 Janvier dernier et
adoptée par une déclaration du Parlement, de ce fait son report devient
impossible. La question de la participation de l’opposition au scrutin
peut-être examinée dans le sens de la réouverture de la période de candidature
etd ‘autres formes de garanties pouvant faire l’objet de consensus » - 10
Mai
[6] - Avant-projet de déclaration
1.
Considérant l’impérieuse nécessité de mener un dialogue national
inclusif en vue de parvenir à une solution consensuelle de sortie de la crise
politique en Mauritanie ;
2.
Considérant la volonté du Groupe International de Contact sur la Mauritanie (GCI) de
susciter et d’accompagner ce dialogue entre les acteurs mauritaniens, volonté
maintes fois exprimée à travers ses communiqués ;
3.
Considérant les efforts de l’Union Africaine (UA) et prospecter
toutes les voies du dialogue, en application des décisions du 12ème
sommet et du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) et en exécution du mandat du
GCI qui a placé son action sous l’égide de l’Union ;
4.
Le Président de la République du Sénégal
Maitre Abdoulaye WADE, le Président du Conseil Exécutif de l’Union
Africaine Monsieur Ali TRIKI, le Président de la Commission Africaine
Monsieur Jean PING et le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU,
Monsieur Said DJINNIT ont procédé, à Nouakchott, le 14 Mai 2009, en présence
des Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale, respectivement Monsieur BA
Mamadou dit M’Baré et Monsieur Messaoud OULD BOULKHEIR, à l’ouverture du
dialogue national inclusif entre les acteurs mauritaniens impliqués dans le
crise.
5.
Les facilitateurs se
sont réunis, à cet effet, avec les parties mauritaniennes impliquées dans le
cadre :
a.
– d’une entretien
séparé en tête-à-tête avec le Président de la République , Monsieur
Sidi Mohamed OULD CHEIKH ABDALLAHI ;
b.
D’une rencontre
regroupant :
o
Les soutiens du
Président élu (le FNDD) ;
o
Les soutiens des
autorités de fait ;
o
Le Rassemblement des
Forces Démocratiques (RFD) ;
6.
Les parties, fortes de
l’accompagnement et de l’appui de la Communauté Internationale
s’engagent à :
o
Placer l’intérêt
national au-dessus de toute autre considération, proscrire toute démarche
unilatérale et favoriser les conditions propices au dialogue ;
o
Mener un dialogue
ouvert, constructif et responsable en vue de parvenir à une solution durable,
globale et consensuelle à la crise politique, comportant la tenue d’élections
consensuelles et crédibles et ce dans le plein respect de la Constitution et du
droit positif mauritanien.
[7] - il sera publié le 25 par Biladi avec le
commentaire : « Une première
depuis le déclenchement de crise. Un projet d’accord a été soumis, la semaine
dernière, par la médiation internationale, aux trois grands pôles politiques
mauritaniens, Mohamed Ould Abdel Aziz, le FNDD et le RFD. Une proposition qui,
semble-t-il, n’est pas parvenue à débloquer la situation. Biladi publie en
exclusivité ce projet d’accord cadre mort-né. » Le journal ne dit
malheureusement pas qui a écrit ce texte. Ni l’esprit ni la plume ne paraissent
d’Afrique : non seulement le manque total de psychologie et de suivi de la Mauritanie, mais
l’orthographe fautive des noms propres et la présentation erronnée des
personnalités
[8] - Mohamed Ould Mouloud pour le F.N.D.D. déclare que « la médiation
internationale se trouve dans une impasse à cause de l’obstination du général
Mohamed Ould Abdel Aziz, qui supportera l’entière responsabilité de son échec
éventuel (du fait de son) refus d’accepter notre
proposition de surseoir à la campagne électorale en cours pour favoriser le
climat des négociations ». Ahmed Ould
Daddah proteste : « Nous ne saurions accepter de mener des négociations sous la
menace d’une campagne, ce serait un chantage, un forcing pour nous imposer un
agenda que nous refusons et considérons comme illégal »
[9] - Frédéric Desagneaux, en point de presse quotidien le 22
Mai : « Nous soutenons pleinement cette initiative et espérons que les
discussions qui se sont déroulées ces derniers jours permettront aux parties
mauritaniennes de trouver rapidement un accord. Nous avons rappelé à plusieurs
reprises, avec nos partenaires du groupe de contact international, notre
souhait que le processus électoral se déroule de manière transparente et
régulière, dans des conditions qui permettent à toutes les forces politiques
représentatives d’y participer et d’assumer leurs responsabilités. »
[10] - la déshérence est même telle que l’ambassadeur de
France, de facto compétent pour suivre la négociation et y faire valoir
(litote) le point de vue de l’ancienne métropole, n’est pas Michel
Vandepoorter, accrédité à Nouakchott, mais Jean-Christophe Rufin, en poste à
Dakar ! et ce dernier vient même à Nouakchott pour la signature solennelle
du 4 Juin…
[11] - commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union
africaine
[12] - ce genre de « coquille » parmi d’autres montre
que la rédaction n’est pas mauritanienne, ni même africaine
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