----- Original Message -----
From: Souleiman
SIDIALY
Sent: Sunday, April 20, 2014 3:21 PM
Subject: re: deux registres mais un seule respiration et
prière
Pour les chrétiens, les
fêtes de pâques sont les plus habitées de sens spirituel, comme Aïd el-adha
l’est pour les musulmans.
Les Pâques ont plus de
correspondances avec l’Islam que beaucoup de musulmans ne le
pensent.
Le récit chrétien fait du
vendredi le jour de la mise à mort de Jésus ; le samedi se passe dans l’attente
et la prière et le dimanche le tombeau où il a été mis est trouvé vide et Jésus
réapparaît une première fois aux chrétiens.
Vendredi est donc le jour
du sacrifice de Jésus, qui renvoie le musulman au sacrifice d’Abraham. Ce jour
là, Ismaël devait aussi être sacrifié. Ici le bélier ne s’est pas substitué
à Jésus qui est aussi fils d’Abraham.
Plus important que la
dispute autour des faits « historiques » à ce sujet, ce qui importe c’est la
convergence de l’expérience spirituelle.
Comme pour Aïd el-adha,
c’est le même effroi devant la perspective de mort, la même difficulté de
compréhension du mystère de Dieu, mais aussi la même confiance et totalité de
foi d’Abraham et de ses fils ; Ismaël d’abord, Jésus bien plus
tard.
Samedi, les chrétiens
prient et attendent. Du samedi au samedi, depuis des siècles les musulmans
prient et attendent le mahdi.
Dimanche, les chrétiens
voient une première fois l’objet de leur espoir qui s’en va néanmoins et
promet son retour définitif à la fin des temps.
Musulmans et chrétiens
sont de façon similaire dans la même espérance, au quotidien et pour le futur,
de la venue du mahdi et tous vivent dans l’amour ou l’estime de Jésus.
Il est bon de s’attacher
à ce qui unit les fils d’Abraham dans le respect de leurs
différences.
Ce qui n’empêche pas la
fermeté fraternelle pour les fondamentaux divergents : Pour un musulman ; non,
la rédemption et le rachat des pêchés de l’humanité ne se sont pas effectués sur
la croix. Non, le Prophète de l’Islam n’est pas venu alors que « tout était déjà
accompli ».
Mais tous comptes faits,
ces fondamentaux, sont-t-ils si importants pour vivre, partager et s’aimer
fraternellement au quotidien ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire