. . . le forfait. Il nous incombe en majeure partie et me fait réaliser quelque chose
d'aveuglant mais rarement dit.
L'essence du "colonialisme" au
sens non d'un peuplement exogène ou d'une exploitation économique juteuse, mais
du cri des indépendantistes des années 1950 et 1960, est qu'autrui - la
métropole, les favorisés de l'Histoire, pour une époque donnée - impose aux
"colonisés", choisit pour eux, parfois de bonne foi mais en leur nom, et sans
consultation véritable des décisions, voire un régime
politique.
Ce qui fait comprendre que le
soutien apporté à une dictature est la forme contemporaine du "colonialisme". Au
lieu de contribuer à donner le choix à des peuples, des populations, le choix de
la démocratie qui est école de maturité et moyen du libre-arbitre collectif,
national, nous les enferemons dans la dialectique de l'existant qui fascine, si
désespérant soit-il. Nous contribuons à maintenir une
arriération.
Deux résultats. Du "lepénisme" à
l'africaine, c'est-à-dire le " tous pourris " et "du balai". D'autre part, la
manifestation à venir des haratines le 29 avril prochain.
Toute la dialectique de
construction nationale depuis 1957 avait été de réduire le risque et les effets
d'une comparaison ou de conflits noirs/blancs. Le débat était devenu statistique
(quel recensement ? et en pratique les haratines, noirs arabisés, étaient-ils à
compter avec les Maures par éducation sinon esclavagisation antérieure, ou avec
les populations originaires de la vallée du Fleuve ?), puis culturel et
linguistique, les "garanties" institutuionnelles ayant été
éludées.
La question de l'esclavage a été
étendue à toute la société "traditionnelle" Maure ou Noire. Celle des langues ne
se pose que par moments, selon les ambiances universitaires ou les gaffes de
tel(le) responsable du moment.
Les haratines dans les années
2000, par leurs élites, sont devenus l'axe du pays : un ancien Premier ministre
devenu médiateur de la République : Sghaïr, Messaoud Ould Boulkheir
"présidentiable" depuis le début des années 2000 et encore maintenant, Habib
Ould Hemet pure figure du désintéressement politique et de l'expertise en
intermédiation en tous genres et domaines, pour en demeurer à ceux que j'ai
l'honneur de connaître assez bien.
Tenter d'en faire un outil
- internationalisation d'une
question nationale faussant la véritable appréciation de la Mauritanie : geste
de Biram Dah Ould Abeid bien différente de celle si précise et vraie de SOS
Esclaves de Boubacar Ould Messaoud, appréciation qui à mon sens devrait faire
dépendre toute médication sociale ou interethnique du préalable démocratique
- ou pire : un faire-valoir pour
une élection présidentielle
peut conduire au drame. Et
certainement à l'inconnu. En 1989, les pogroms anti-gens du Fleuve ont eu comme
exécutants les haratines. Cette fois ???
Nous nous inscrivons en ce moment
dans cette forme subtile de colonialisme et de paternalisme décidant pour les
Mauritaniens que le régime d'un homme sans foi ni loi est le meilleur pour eux,
voire même celui qu'ils méritent... et nous pérennisons notre choix vénal de
l'automne de 2008. Dont j'ai du mal à comprendre que travaillant sur les
liquidités détenues par Claude Guéant, le pôle financier du parquet de Paris
n'apporte pas tous éléments de preuve et de publication. Il est vrai que décider
- politiquement, aux côtés mêmes du président de la République - selon une somme
fournie à titre personnel, n'a pas de précédent en France.
Simplement dommage
?
Cela crié, MoAA nous a habitués à
jouer du calendrier depuis qu'il a pris le pouvoir, Le "21 Juin" peut être
"reporté" jusqu'au matin de l'ouverture des bureaux de vote, et il est probable
que c'est ce qu'il va se passer.
Détail ? le mandat des deux tiers
des sénateurs est expiré... comme celui des députés jusqu'à l'automne dernier
avait expiré depuis deux ans.
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