lundi 7 avril 2014

Agence mauritanienne d'information (AMI - officielle) - écho d'une conférence de presse présidentielle à Nouadhibou

Activités présidentielles " Il n'est pas question d'un gouvernement élargi " a déclaré le Président de la République devant la presse à Nouadhibou
Nouakchott ,  07/04/2014  -  Il n'est pas question d'un gouvernement élargi " a déclaré le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz au cours d'une conférence de presse accordée, lundi soir à Nouadhibou, à un groupe de journalistes.

" Nous oeuvrons pour des élections honnêtes et transparentes et toutes les conditions pour cela sont réunies, cependant, nous ne devons pas perdre de temps ". a dit le Président de la République car des concertations sur les élections sont engagées depuis un certain temps mais " je répète que la question du gouvernement élargi n'est pas posée même si la commission électorale nationale indépendante (CENI) et le conseil constitutionnel peuvent faire l'objet d'une révision ".

S'il y a nécessité de changer la CENI, cela se fera mais les élections sont de la responsabilité de cette instance et l'organisation des élections n'est pas liée à la participation d'un groupe donné car il est impossible d'imposer la participation à quiconque a soutenu le Président de la République même si nous sommes déterminé à trouver des interlocuteurs pour obtenir des élections concertées et transparentes.

Le Président de la République a, par ailleurs, affirmé que le report des élections n'est pas à l'ordre du jour et qu'il n'a jamais intervenu dans la composition de la CENI précisant que l'on doit comprendre sa disponibilité à tout ce qui est de nature à permettre un concensus mais encore une fois il faut respecter les lois et les délais constitutionnels.

Le Président de la République a souligné l'importance de la transformation de Nouadhibou en zone franche et appelé les habitants de cette ville à contribuer activement à son développement précisant que son action s'inscrit dans l'intérêt du pays et que ceux qui dénaturent les réalités sont ceux qui ne bénéficient pas de la situation actuelle marquée par la lutte contre la gabegie.

Le Président de la République a, dans ce cadre, fait remarquer que les réalisations sont claires au plan économique et qu'il y a des résultats concrets comme l'évolution du taux de croissance, rappelant que tous les observateurs qu'il a rencontrés se disent impressionnés par l' expérience de notre pays.

A propos de l'Inspection Générale d'Etat, les questions qui doivent être posées sont de savoir si elle mène son travail et si ses fonctionnaires ont les compétences requises. Je pense que ses fonctionnaires accomplissent convenablement leur mission et que le bilan de leur travail est satisfaisant. En ce qui concerne le Premier ministère, l'inspection y a été arrêtée car elle n'était pas conforme à la réglementation en vigueur.

Cependant, au niveau de l'Agence chargée de l'état civil et des autres établissements de l'Etat, l'inspection intervient selon une programmation préétablie.

Par rapport à une question relative à l'implication de l'armée dans les marchés d'infrastructures, le Président de la République a déclaré que l'armée ne mène pas d'activités commerciales mais que le génie militaire contribue à la réalisation d'ouvrages publics, en soumissionnant et en gagnant des marchés, grâce à son expérience et au coût concurrentiel et très abordable de ses prestations..

A ce titre, il a réalisé des travaux dans diverses localités du pays avec des prix moins chers que ceux proposés par les sociétés.

A propos de la question relative aux sociétés publiques de construction des routes, il y a effectivement un retard, mais il n'y a pas de sociétés nationales privées capables de les concurrencer. Le volume du travail et l'urgence de la réalisation de certains projets ont conduit à recourir au génie militaire.

Au sujet de la sécurité alimentaire, le Président de la République a reconnu qu'aucun Etat n'est à l'abri des crises alimentaires mais, en Mauritanie " nous déployons continuellement des efforts pour nous prémunir de ces crises et il y a un progrès dans ce sens, à travers la mise sur pied des projets et une meilleure restructuration du secteur de l'agriculture " a-t-il dit.

Par le passé, les financements destinés au secteur étaient pillés et la production agricole ne dépassait pas 35% des besoins, tandis qu'elle atteint, aujourd'hui, 60% pour certaines denrées.

Il faut souligner aussi que des mesures ont été prises pour supprimer 14 milliards d'ouguiyas de dettes que devaient rembourser les agriculteurs. En ce qui concerne les terres cultivables, aucun terrain n'a été donné à des étrangers. Ce qu'il y a c'est que des terres ont été mises en bail au profit d'un investisseur saoudien. Les terres en question sont une propriété de l'Etat. Elles ne sont pas aménagées et n'appartiennent pas à des particuliers qui auraient été expropriés.

Répondant à une question sur les revendications sectaires, le Président de la République a dit : ''ceux qui réclament des droits au nom de certaines franges sociales, est -ce qu'ils les représentent réellement, ou seulement agissent-ils pour leur compte personnel ? Quoi qu'il en soit, ces activistes font la confusion entre le politique et l'humanitaire. Mais il s'agit là d'une manifestation du climat de liberté qui règne dans le pays.

Au sujet de l'écrit blasphématoire à l'endroit du Prophète (PSL), le Président de la République a souligné que ce dossier est entre les mains de la justice. C'est un acte qui nous a tous touchés, mais je ne suis pas censé connaitre les détails des dossiers de la justice''.

En réponse à une question sur la sécurité au Sahel, le Président de la République a affirmé que la situation sécuritaire s'est beaucoup améliorée, bien que le problème du terrorisme existe toujours, à cause de la présence des bandes armées qui s'alimentent du trafic de la drogue et du paiement des rançons.

Au sujet de la lutte contre la migration clandestine, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a souligné que des avancées significatives ont été réalisées dans ce domaine dans le cadre d'une approche fondée sur la maitrise de la situation de l'état civil.

Le Président de la République a nié toute crise diplomatique entre la Mauritanie et le Maroc, affirmant que ces relations sont bonnes et que seuls quelques organes de presse des deux pays évoquent une crise sans fondement.
Par rapport à une question relative au statut de la langue arabe, le Président a déclaré: " L'arabe est notre langue officielle, mais l'essentiel, c'est de pouvoir communiquer avec les autres et être compris. On doit donner à la langue son statut, mais loin de tout extrêmisme"

En réponse à une question relative à la situation des éleveurs mauritaniens transhumants au Sénégal, le Président de la République a précisé que ce problème est en voie de résolution, surtout que les deux pays entretiennent de bonnes relations.

S'agissant de la diplomatie mauritanienne, le Président de la République a souligné que la Mauritanie jouit d'une bonne réputation à l'étranger et qu'elle a ouvert de nouvelles chancelleries pour mieux se faire connaitre et se positionner à l'échelle internationale. ''Désormais, la Mauritanie a rompu avec la politique de la chaise vide, elle participe activement et exprime son avis dans les forums et rencontres à caractère régional et international.

Il a abordé la question de la montée excessive des prix des produits de première nécessité et de la cherté de la vie, expliquant que celle-ci résulte de la hausse du prix des hydrocarbures et au changement des cours mondiaux. ''Parallèlement à cette hausse les salaires ont connu des augmentations régulières'', répondu Monsieur le Président de la République.

Le Président de la république a, enfin, remercié les journalistes présents et exprimé l'espoir d'avoir édifié l'opinion publique sur la gestion des affaires publiques.



Dernière modification : 08/04/2014 02:50:57

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