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Sent: Thursday,
April 17, 2014 4:41 PM
Subject: Lien
L'article à ce lien (http://www.cridem.org/C_Info.php?article=655267)
apporte des informations importantes sur le séjour de Jemil Mansour en
France en plein dialogue auquel il a oeuvré inlassablement (parmi ces
informations le rôle qu'a joué notre ami dans ce périple).
L'article pose également la bonne question que tout le monde
ici a sur les lèvres : quel est le prix obtenu par Tawassoul contre
l'alignement désormais indéniable de son parti sur les vues de notre ami et son
acceptation toujours, in fine, de l'agenda du général sous ses conseils?
A cette question il se murmure ici que Tawassoul se voit
miroiter un leadership "assuré" de l'opposition après le désamorçage
de MOB et son remplacement par un Biram dont le radicalisme naïf fait un pétard
mouillé, et la retraite imminente d'AOD laquelle plombera le RFD juste
après les élections présidentielles en vue. Promesse d'une rampe de lancement
pour 2019 au jeune et ambitieux président de Tawassoul qui, soit dit en
passant, est à son dernier mandat à la tête de son parti?
Cridem – www.cridem.org
17-04-2014 13:31 - Jamil en France: 'Au nom de tous les miens'
Biladi
- Le président du parti Tawassoul s’est envolé mardi (15
avril) pour la France.
A Paris, il doit être reçu par des responsables
du Quai d’Orsay. C’est le premier contact officiel de cette
formation politique, d’obédience islamiste, avec les autorités françaises.
Ce n’est certainement pas la première fois que Mohamed Jamil Ould Mansour, président du parti Tawassoul se rend en France. Il y a été bien avant, en 2003, pendant les années de braise où, lui et ses amis islamistes ‘’non conventionnels’’-c‘est-à-dire non alliés automatiques du pouvoir comme ce fut le cas pour presque toute la vieille garde du mouvement islamiste en Mauritanie- étaient pourchassés par le régime du président Ould Taya.
A l’époque son courant s’appelait les “réformistes centristes” et n’avait bien sûr pas encore un cadre politique légal dans lequel ses membres pouvaient exercer leurs activités politiques.
C’était à la faveur de la tentative de coup d’état avortée du 8 juin 2003 que Jamil et son autre ami militant de la même cause, Wadi’a, décidèrent de prendre le chemin de l’exil en Europe. Une expérience qui n’a pas été inutile dans la formation politique dans la mesure où il leur a été permis de voir un autre monde, une autre culture et un autre mode d’appréhender les problèmes.
Plus de dix années plus tard, voilà Ould Mansour devra revenir en Europe, particulièrement à Paris, pas comme exilé fuyant la tyrannie des maitres de chez lui mais en tant qu’invité du gouvernement français. Même si l’un de ses compagnons de route, qui s’est ouvert à Biladi, préfère un peu nuancer, en affirmant que Jamil était venu d’abord à l’ambassade de France à Nouakchott, en simple demandeur d’emploi “afin de pouvoir visiter ses partisans en Europe qui n’ont cessé de solliciter son arrivée chez eux”.
C’est à ce moment, précise notre interlocuteur, que l’ambassadeur français lui a proposé l’organisation de rencontres avec des officiels français. Belle coïncidence ou proposition opportune pour un homme comme Jamil qui ne laisse pas filer les occasions. Surtout par ces temps qui courent, marqués par une certaine animosité du pouvoir du président Aziz à l’égard de Tawassoul.
L’interdiction des activités de l’Association Al Moustaqbal, fondée par Cheikh Mohamed Al Hassen Ould Dedew, père spirituel des ex réformistes centristes devenus Tawassoul, constituerait le début de la répression de courant islamiste dans le pays. Un avertissement ou une alerte captée sur le champ par les intéressés.
Dans des conditions pareilles, une invitation officielle de l’ancienne puissance coloniale tombe comme un cadeau du ciel. D’autant plus que Jamil Ould Mansour répète toujours à ses amis qu’il “est toujours meilleur de pouvoir parler directement de soi-même plutôt que d’être présenté par les autres”. C’est pourquoi, il n’a pas hésité un instant à répondre positivement à l’offre française.
Dans ce cadre, il sera reçu le 23 avril au Quai d’Orsay par une ou deux personnalités au sein de ce ministère. Il pourrait même rencontrer le mauritanien conseiller de Manuel Valls. Ce dernier rendez-vous n’est pas encore confirmé mais les amis de Jamil en France y œuvrent de toutes leurs forces. En tout cas Ould Mansour, qui s’est fait représenter par l’un des dirigeants de Tawassoul aux assises du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, doit passer une dizaine de journées en France et en Europe.
Son voyage dans ces contrées pas très favorables à l’Islam et à ceux qui s’y réclament, parait s’inscrire dans une vision stratégique des Islamistes mauritaniens qui, à l’instar de leurs frères tunisiens ou turcs, tentent par tous les moyens de rassurer un occident frileux et craintif de l’Islam…
Mais au-delà des objectifs propres à Tacassoul, est-ce que l’invitation française a un prix politique à payer par Tawassoul par rapport à sa position à l’égard de Mohamed Ould Abdel Aziz et de la participation à l’élection présidentielle imminente ? Aucun prix à payer, jure un dirigeant de ce parti qui explique que la formation islamiste est loin de tout cela et qu’elle est décidée plus que jamais à demeurer au sein de l’opposition au régime.
Quoi qu’il en soit, l’éloquent et désormais expérimenté président du parti Tawassoul est un grand manœuvrier politique qui ne laisse rien au hasard, travaille inlassablement pour “normaliser” sa formation aux yeux des autres et ne rate jamais d’occasion pour confirmer sa foi en la démocratie. Sera-t-il compris par ses interlocuteurs français comme tel ? En tout cas l’ambassadeur de France à Nouakchott ne tarit pas d’éloges sur lui. En public et en privé.
Mohamed Mahmoud Ould Targui
Ce n’est certainement pas la première fois que Mohamed Jamil Ould Mansour, président du parti Tawassoul se rend en France. Il y a été bien avant, en 2003, pendant les années de braise où, lui et ses amis islamistes ‘’non conventionnels’’-c‘est-à-dire non alliés automatiques du pouvoir comme ce fut le cas pour presque toute la vieille garde du mouvement islamiste en Mauritanie- étaient pourchassés par le régime du président Ould Taya.
A l’époque son courant s’appelait les “réformistes centristes” et n’avait bien sûr pas encore un cadre politique légal dans lequel ses membres pouvaient exercer leurs activités politiques.
C’était à la faveur de la tentative de coup d’état avortée du 8 juin 2003 que Jamil et son autre ami militant de la même cause, Wadi’a, décidèrent de prendre le chemin de l’exil en Europe. Une expérience qui n’a pas été inutile dans la formation politique dans la mesure où il leur a été permis de voir un autre monde, une autre culture et un autre mode d’appréhender les problèmes.
Plus de dix années plus tard, voilà Ould Mansour devra revenir en Europe, particulièrement à Paris, pas comme exilé fuyant la tyrannie des maitres de chez lui mais en tant qu’invité du gouvernement français. Même si l’un de ses compagnons de route, qui s’est ouvert à Biladi, préfère un peu nuancer, en affirmant que Jamil était venu d’abord à l’ambassade de France à Nouakchott, en simple demandeur d’emploi “afin de pouvoir visiter ses partisans en Europe qui n’ont cessé de solliciter son arrivée chez eux”.
C’est à ce moment, précise notre interlocuteur, que l’ambassadeur français lui a proposé l’organisation de rencontres avec des officiels français. Belle coïncidence ou proposition opportune pour un homme comme Jamil qui ne laisse pas filer les occasions. Surtout par ces temps qui courent, marqués par une certaine animosité du pouvoir du président Aziz à l’égard de Tawassoul.
L’interdiction des activités de l’Association Al Moustaqbal, fondée par Cheikh Mohamed Al Hassen Ould Dedew, père spirituel des ex réformistes centristes devenus Tawassoul, constituerait le début de la répression de courant islamiste dans le pays. Un avertissement ou une alerte captée sur le champ par les intéressés.
Dans des conditions pareilles, une invitation officielle de l’ancienne puissance coloniale tombe comme un cadeau du ciel. D’autant plus que Jamil Ould Mansour répète toujours à ses amis qu’il “est toujours meilleur de pouvoir parler directement de soi-même plutôt que d’être présenté par les autres”. C’est pourquoi, il n’a pas hésité un instant à répondre positivement à l’offre française.
Dans ce cadre, il sera reçu le 23 avril au Quai d’Orsay par une ou deux personnalités au sein de ce ministère. Il pourrait même rencontrer le mauritanien conseiller de Manuel Valls. Ce dernier rendez-vous n’est pas encore confirmé mais les amis de Jamil en France y œuvrent de toutes leurs forces. En tout cas Ould Mansour, qui s’est fait représenter par l’un des dirigeants de Tawassoul aux assises du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, doit passer une dizaine de journées en France et en Europe.
Son voyage dans ces contrées pas très favorables à l’Islam et à ceux qui s’y réclament, parait s’inscrire dans une vision stratégique des Islamistes mauritaniens qui, à l’instar de leurs frères tunisiens ou turcs, tentent par tous les moyens de rassurer un occident frileux et craintif de l’Islam…
Mais au-delà des objectifs propres à Tacassoul, est-ce que l’invitation française a un prix politique à payer par Tawassoul par rapport à sa position à l’égard de Mohamed Ould Abdel Aziz et de la participation à l’élection présidentielle imminente ? Aucun prix à payer, jure un dirigeant de ce parti qui explique que la formation islamiste est loin de tout cela et qu’elle est décidée plus que jamais à demeurer au sein de l’opposition au régime.
Quoi qu’il en soit, l’éloquent et désormais expérimenté président du parti Tawassoul est un grand manœuvrier politique qui ne laisse rien au hasard, travaille inlassablement pour “normaliser” sa formation aux yeux des autres et ne rate jamais d’occasion pour confirmer sa foi en la démocratie. Sera-t-il compris par ses interlocuteurs français comme tel ? En tout cas l’ambassadeur de France à Nouakchott ne tarit pas d’éloges sur lui. En public et en privé.
Mohamed Mahmoud Ould Targui
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Source : RMI Biladi (Mauritanie)
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Lus : 682 le jeudi 17
avril 2014 à 18 heures 10
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