mardi 16 octobre 2012

journal de maintenant - mardi 16 octobre 2012

 
Mardi 16 Octobre 2012

Ce que je continue de recevoir…
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Sent: Tuesday, October 16, 2012 10:50 AM
Subject: Re: Enigme blessure MOAA



Je trouve que c'est un bon signe que M. Besancenot s'entretienne avec le Président de l'UFP Mohamed Ould Maouloud. J'espère qu'il en fera autant avec d'autres dirigeants de la COD, surtout que la situation créée par l'empêchementde MOAA (qui sera visiblement long)  et la perspective d'une guerre au Mali, impose d’œuvrer à un consensus le plus large possible pour gérer ce tournant très délicat. Pour ce faire, il est besoin d'un catalyseur de bonnes volontés pour "arrondir les angles"; rôle que l'ambassadeur de France est mieux placé que toute autre personnalité diplomatique pour le jouer.

Cela dit, il y a deux scenarii possibles pour l'après-13 Octobre 2012 :
(I) MOAA se rétablit et regagne le pays avant la fin de la semaine : Il reviendra affaibli physiquement, secoué psychologiquement(quels que soient l'auteur et le mobile des tirs, l'homme en gardera des stigmates profonds par superstition et/ou par manque de confiance dans son appareil sécuritaire) et très diminué politiquement (Sa majorité est quasiment absente, ces jours- ci, alors qu'il n'en a jamais eu plus besoin; son parti se bloque sur la promotion des conclusions de son Conseil national demandant la fixation d'une date pour les élections législatives et municipales!). Il faudra donc impérativement envisager soit son remplacement pur et simple, soit une nouvelle formule de gouvernance du pays qui rompra avec les méthodes autoritaires et arrogantes d'avant du général.

(II) MOAA doit séjourner au-delà d'une semaine à l'hôpital : Dans ce cas le pays risque une paralysie totale, car l'homme exerçait tout seul tous les pouvoirs, y compris celui de liquidateur des moindres dépenses. Il faudra alors constater une  vacance du pouvoir et envisager, rapidement, un changement de cette situation intenable longtemps pour le pays. Un transfert des pouvoirs de l'homme au Président du Sénat (Les militaires accepteront-ils cette fois ?) ou à Ghazouani ( Le Basep s'y pliera-t-il facilement?) ;  la suscitation d'un consensus autour d'une transition concertée avec l'opposition, plus ou moins courte et dirigée par une personnalité crédible (Sidioca par exemple) qui aura pour mission d'organiser des élections transparentes à laquelle ni elle, ni aucun membre du gouvernement qu'elle  aura à former, ni aucun militaire ne pourront se présenter.

Dans tous les cas, les partenaires au développement de notre pays doivent envisager d'aider les Mauritaniens à dépasser  ce tournant très très délicat. La France a un devoir  particulier d'agir pour éviter à la Mauritanie de sombrer dans le chaos, d'abord en tant qu'ancienne puissance coloniale et de principal partenaire au développement de notre pays, ensuite en tant que responsable, en grande partie (en la personne de son ancien président), de l'installation de MOAA au pouvoir.

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Sent: Tuesday, October 16, 2012 1:06 PM
Subject: Re: affaire du 13 Octobre 2012

J'ai reçu et lu avec interêt tous vos messages d'hier et d'aujourd'hui.
J'ai passé en revue toutes les informations et commentaires que vous avez bien voulu me communiquer.
Je pense qu'au sujet de l'incident, il est surtout utile de retenir son caractère accidentel tout en sachant que les conditions dans lesquelles il s'est déroulé sont encore insuffisamment explicitées.
Sans doute le pouvoir a-t-il cherché à embellir le scénario et ses opposants à le noircir.
S'agissant de ses incidences sur l'avenir, il me semble encore prématuré d'imaginer un quelconque scénario.
L'équipe de généraux qui exerce le pouvoir avec MOAA est encore soudée et maitrise la situation.
L'évolution de l'état de santé de MOAA dèterminera probablement la suite.
Va-t-il se rétablir rapidement et reprendre la plénitude de ses pouvoirs? Va-t-il entrer dans une covalescence prolongée aux conséquences imprévisibles?
Selon toute vraisemblance, il sortira affaibli physiquement, moralement et politiquement de cette épreuve.
Quelque part, le mythe de l'homme de pouvoir tout-puissant et intouchable s'est fissuré.
Comme TAYA après le coup d'état de juin 2003?
Enfin, l'hypothèse d'un coup d'état plaçant l'un des généraux, GAZOUANI en tête, ou confiant l'intérim au président du Sénat est hautement improbable, sauf empêchement définitif dûment constaté et imposé par l'état de santé de MOAA.
En conclusion, restons sereins et lucides face à ces événements, et attendons, comme la sagesse nous y recommande, de voir ce que les prochains jours nous réservent.
Bien cordialement

 
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, October 16, 2012 8:23 PM
Subject: Re:

 
La version officielle stipule que l'officier a été libéré le lendemain. Pourtant, il roulait en voiture immatriculée à l'étranger, à proximité de sa base, portait des habits civils et avait tiré sur le Président !

C'est pas sérieux. Il s'agissait bel et bien d'une tentative d'assassinat. 

L'un des gars qui ONT tiré sur Aziz est connu. Il dit avoir reçu l'ordre (de qui?) d'intercepter un véhicule suspect et d'essayer d'en arrêter le conducteur, sinon de l'abattre. La description du véhicule correspond à celle de Aziz, un 4X4 dont il ne se sépare presque jamais et qu'il aime conduire, lui-même. 

Aziz voyant foncer sur lui la voiture (Carina) de la patrouille qui l'avait RECONNU et sommer de s'arrêter (tentative d'arrestation), panique et décide de fuir, à ce moment, il croit à un enlèvement par AQMI. 

L'officier se détache alors de ses hommes et le poursuit; Aziz revient sur le goudron. L'officier vide son chargeur sur lui mais aucune balle ne touche la tête. Aziz quitte le goudron, de nouveau et rejoint son convoi, immobilisé, à l'attendre. Ils sont coutumiers de ces échappées présidentielles. Or, malgré l'attente, de 15 mn et les coups de feu, personne n'est allé à sa recherche.

Dès l'arrivée du blessé à l'hôpital Ghazouani  réunit les généraux, les dissuade d'entreprendre quoi que ce soit et rassure sur la santé de Aziz. Celui-ci est bourré de morphine, durant la longue nuit de l'hémorragie. Entre deux moments d’inconscience Ghazouani le convainc de parler à la télé. Quelques essais d'enregistrement, jugés peu satisfaisants, ont finalement été écartés. C'est au bout de plusieurs tentatives, le lendemain, qu'ils obtiennent quelque chose d'exploitable. L'apparition de Aziz à la TV sauve son pouvoir et Ghazouani avec. Elle dissuade les militaires qui bouillonnaient d'impatience.

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