jeudi 8 janvier 2015

Charlie-Hebdo. suites






6Medias, 08/01/2015 - 14:37

Sarkozy bouleversé par les réactions des Français à la tuerie de Charlie Hebdo

Nicolas Sarkozy a été reçu par François Hollande pour évoquer les suites de l'attentat contre Charlie Hebdo. L'ex-chef de l'État a brièvement pris la parole sur le perron de l'Élysée après avoir rencontré François Hollande en tête-à-tête, pour évoquer l'attentat contre Charlie Hebdo.

"Je suis bouleversé par l'attitude de nos compatriotes et les démonstrations d'unité", a-t-il déclaré, en référence aux nombreuses manifestations organisées en France dès mercredi soir. "C'était mon devoir de répondre à l'invitation pour montrer un front uni contre la barbarie", a commenté le président de l'UMP, également convié par le Premier ministre Manuel Valls à participer à la marche républicaine organisée ce dimanche.
Notes prises (BFF) pendant la video
Le front uni de l’ensemble de ceux qui exercent des responsabilités… les hommes civilisés doivent s’unir … s’exprimer avec une grande force, si les conditions sont … Convenu de nous en reparler après la réunion que le président Hollande … C’est une guerre déclarée à la civilisation et la civilisation a la responsabilité de se défendre

AFP 08-01-2015 - 14:14

Charlie Hebdo : les suspects vus près de Villers-Cotterêts

Charlie Hebdo : les suspects vus près de Villers-Cotterêts

Des sources policières ont indiqué ce jeudi en milieu de journée que les deux suspects dans l'attaque de Charlie Hebdo ont été repérés à proximité de Villers-Cotterêts, dans l'Aisne.
Les suspects recherchés dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts mercredi, ont été repérés près de Villers-Cotterêts, font savoir des sources policières ce jeudi 8 janvier.
Elles précisent par ailleurs que les forces du Raid et du GIGN ont été déployées dans cette zone pour les traquer.
Les unités d'élite de la police et de la gendarmerie nationales "sont positionnées pour vérification d'objectifs dans cette zone, où a été abandonnée la voiture utilisée par les deux suspects, identifiés par un témoin", a expliqué une source policière.
Les deux hommes ont été repérés plus tôt jeudi par le gérant d'une station-essence au sud de cette localité à quelque 80 km au nord-est de Paris, qui après avoir été victime d'un vol, selon la même source, a "formellement reconnu" les deux hommes, "cagoulés, avec kalachnikov et lance-roquettes apparentes".
A la mi-journée, cette station-service nommée le Relais du Moulin, située en rase campagne au bord de la N2, était complètement bouclée par les forces de l'ordre. De nombreux gendarmes en tenue étaient déployés devant la station.
La police a diffusé dans la nuit les photos de suspects, Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, deux frères, nés à Paris et de nationalité française, "susceptibles d'être armés et dangereux"

AFP 08-01-2015 - 12:04

Les douze morts dans l'attaque de Charlie Hebdo

Les douze morts dans l'attaque de Charlie Hebdo

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Douze personnes ont été tuées mercredi dans l'attaque contre Charlie Hebdo: huit collaborateurs de l'hebdomadaire satirique, dont cinq dessinateurs, un invité du journal, un agent d'entretien et deux policiers.
- Jean Cabut, dit "Cabu", 76 ans
Pourfendeur inlassable de la bêtise et des religions, créateur du "beauf", caricature de Français raciste et râleur, porteur de tous les travers qu'il voulait dénoncer. Cabu avait signé plusieurs des caricatures de Mahomet qui en 2006 avaient valu à l'équipe de Charlie des menaces de mort.
Anar rêveur derrière ses lunettes cerclées, écologiste convaincu et grand amateur de jazz, Cabu, à l'éternelle coupe au bol, avait gardé la hargne de ses débuts et n'avouait qu'un regret, celui de n'avoir pas toujours été assez féroce.
Cabu était le père du chanteur Mano Solo, disparu en 2010.
- Stéphane Charbonnier, dit "Charb", 47 ans
Dessinateur corrosif et militant qui disait ne craindre personne, engagé dès son plus jeune âge, Charb dirigeait Charlie Hebdo depuis 2009. Il figurait en 2013 sur une liste de cibles publiée par Al-Qaïda.
Avec son trait épais et ses trognes allumées, Charb ne reculait devant aucune plaisanterie, même du plus mauvais goût.
Les guerres, la politique et les politiciens, la télé-réalité, la maladie ou les religions, aucun sujet n'était à l'abri de son crayon.
- Philippe Honoré, dit "Honoré", 73 ans
Autodidacte, Honoré publie son premier dessin de presse à 16 ans, dans le journal Sud-Ouest, selon le Magazine Littéraire, l'un des nombreux médias où l'on pouvait croiser ses dessins en noir et blanc au style suranné (Le Monde, Libération, les Inrockuptibles).
Il collaborait avec Charlie Hebdo depuis sa reparution en 1992, selon le site des éditions Larousse, pour qui il avait notamment illustré l'édition anniversaire 2010 du Petit Larousse.
- Bernard Verlhac, dit "Tignous", 57 ans
Caricaturiste et auteur de BD caustique et engagé, Tignous dessinait pour la presse depuis 1980, traquant la folie du monde avec un humour percutant et un brin désespéré.
Il publiait régulièrement dans Charlie Hebdo et Marianne. Il collaborait également à des émissions télévisées avec Laurent Ruquier, Marc-Olivier Fogiel ou Bruno Masure, dans lesquelles ses dessins accompagnaient les débats.
Après avoir taclé le capitalisme, les actionnaires et les inégalités sociales, retracé le procès Colonna dans un album, il avait sorti en 2010 sa BD "Pandas dans la brume", où il donnait la parole à ces charmantes bêtes pacifistes et menacées d'extinction.
- Georges Wolinski, dit "Wolinski", 80 ans
Irrévérencieux et grivois, Wolinski, était un dessinateur de presse mythique pour toute une génération, père du célèbre "Roi des cons", pilier de la bande de Hara-Kiri dans les années 60, puis de Charlie Hebdo.
C'est en Tunisie, où il était né d'un père d'origine polonaise et d'une mère italienne, que le petit Georgie, comme l'appelait sa grand-mère, découvrit les "comics" grâce aux Américains débarqués en Afrique du nord.
Dans Charlie, chaque semaine, Wolinski mettait en scène deux personnages, un maigre timide et un gros, dominateur et péremptoire, qui enchaînait les propos de comptoir.
Le dessinateur laisse quelque 80 albums.
- Bernard Maris, "Oncle Bernard", 68 ans
Economiste iconoclaste de gauche, Bernard Maris était reconnu pour la qualité de sa pensée et son art de la vulgarisation.
Ce chercheur reconnu intervenait régulièrement à la radio, à la télévision et dans la presse. Il rédigeait dans l'hebdomadaire satirique chaque semaine une chronique réputée qu'il signait "Oncle Bernard".
Originaire du Sud-Ouest dont il avait gardé l'accent, l'économiste défendit longtemps les thèses de la décroissance, fustigeant les ravages de la société de consommation. Ses "Anti-manuels d'économie" sortis au début des années 2000 ont connu un grand succès.
- Elsa Cayat, 54 ans, psychiatre et psychanalyste, passait au crible des faits de société dans sa rubrique Charlie Divan.
- Mustapha Ourrad, correcteur de Charlie Hebdo.
- Michel Renaud, fondateur du festival Rendez-vous du carnet de Voyage, à Clermont-Ferrand. Il était invité du journal et participait à la conférence de rédaction.
- Frédéric Boisseau, 42 ans, agent de maintenance de la société Sodexo. Ce père de deux enfants se trouvait dans le hall d'entrée du journal pour effectuer des travaux de maintenance du bâtiment quand il a été tué par les assaillants.
- Franck Brinsolaro, 49 ans. Ce brigadier, marié et père de deux enfants, était chargé de la protection de Charb.
- Ahmed Merabet, 42 ans, policier du commissariat du XIe arrondissement de Paris. Il a été tué par l'un des auteurs de l'attaque, durant leur fuite.

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AFP 08-01-2015 - 13:22

Marine Le Pen attend un appel de Valls pour participer à la "marche républicaine"

Marine Le Pen attend un appel de Valls pour participer à la "marche républicaine"

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Marine Le Pen (FN) a dit jeudi attendre que Manuel Valls l'appelle, comme il l'a fait pour Nicolas Sarkozy, pour participer à la "marche républicaine" prévue samedi après l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo.
Comme France 2 demandait à la présidente du Front national si elle participerait à cette manifestation, elle a répondu : "M. Valls a appelé Sarkozy pour l'(y) convier. J'attends que mon téléphone sonne pour que le Premier ministre invite évidemment la représentante d'un parti qui a fait 25% aux dernières élections à se rendre à cette manifestation d'unité nationale".
Est-elle prête à y aller? "De la même manière que nous avions participé à la cérémonie qui avait eu lieu à l'initiative de Nicolas Sarkozy lors de la mort des militaires assassinés par Merah" en mars 2012, a confirmé l'eurodéputée.
Le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Écologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti radical de Gauche ont appelé à une "marche républicaine" samedi à 15H00 à Paris, après l'attentat contre l'hebdomadaire satirique qui a fait 12 morts mercredi.
Manuel Valls a appelé mercredi le président de l'UMP Nicolas Sarkozy pour le convier, ainsi que son parti, à participer à "une manifestation", qui devrait vraisemblablement être cette "marche républicaine", a-t-on appris auprès de Frédéric Péchenard, directeur général de l'UMP. Matignon a confirmé l'entretien à l'AFP.
Jeudi matin sur RTL, Manuel Valls a estimé qu'il "ne pouvait pas y avoir d'exclusion à l'unité nationale".
Le FN y sera-t-il associé? "Dans ce moment-là, je ne fais pas de la politique au sens classique du terme. Parce que je suis chef du gouvernement, ce qui m'importe c'est que nous appréhendions ces individus et c'est l'unité nationale parce que c'est la seule réponse possible", a répondu le Premier ministre.
"Mais l'unité nationale, c'est aussi autour des valeurs. De valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d'amalgames", a-t-il souligné. Ces amalgames "c'est ça aussi ce que cherchent les terroristes", à "confondre la violence, l'intolérance, la haine, avec l'islam".
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médias enquête partis AFP 08-01-2015 - 14:14

La présence ou pas du FN à la marche républicaine au coeur des débats

La présence ou pas du FN à la marche républicaine au coeur des débats

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Les "partis républicains" préparaient, jeudi, la marche républicaine organisée dimanche à Paris après l'attentat contre Charlie Hebdo, avec en question l'intégration du FN au défilé au nom de l'unité nationale.
Une réunion de préparation de ce rassemblement lancé mercredi soir par les partis de gauche devait réunir jeudi après-midi le Parti socialiste, le Parti communiste français, Europe Écologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen, le Parti radical de Gauche, le Parti de gauche, l'UMP, l'UDI, le Modem, a indiqué à l'AFP le député François Lamy, chargé de l'organisation de l'évènement pour le PS.
L'entourage de Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France, a annoncé à l'AFP qu'il faisait partie de la coordination et qu'il serait au rassemblement.
Cette manifestation sera une "marche républicaine", à Paris, à partir de 15H00, de la place de la République à la place de la Nation.
Initialement prévue samedi, elle aura finalement lieu dimanche, a annoncé Matignon, afin de permettre la plus grande participation possible, les Français étant davantage disponibles ce jour-là, et d'offrir à la police un délai un peu plus long pour organiser le rassemblement, selon un proche du Premier ministre.
Lors de la réunion de préparation, jeudi après-midi, il s'agira d'examiner comment pourront être associées "organisations syndicales et associations", a souligné M. Lamy.
Les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam de France, ainsi que l'UOIF (proche des Frères musulmans) ont appelé jeudi matin "les citoyens de confession musulmane à rejoindre massivement la manifestation".
Plusieurs organisations antiracistes (LDH, Licra, Mrap, SOS Racisme) qui avaient déjà appelé à des rassemblements ont décidé de se joindre à la marche républicaine.
L'ancien Premier ministre François Fillon a d'ores et déjà dit qu'il serait, "bien sûr", présent.
Au-delà, c'est surtout la question de l'intégration du Front national à ce défilé qui est en question, alors que l'ensemble de la classe politique appelle depuis mercredi à l'union nationale. M. Lamy a insisté sur le fait qu'étaient invités à préparer la manifestation les seuls partis "républicains".
"Nous ne sommes pour l'instant pas conviés" à la réunion préparatoire, a déclaré Marine Le Pen à l'AFP. Si elle sera reçue vendredi matin à l'Élysée par François Hollande, elle a dit jeudi attendre que le Premier ministre l'appelle pour lui proposer de participer à cette manifestation.
- Un 'adoubement républicain' pour le FN ? -
Mais M. Valls n'a pas répondu clairement : "Ce qui m'importe c'est que nous appréhendions ces individus et c'est l'unité nationale parce que c'est la seule réponse possible. Mais l'unité nationale, c'est aussi autour des valeurs. De valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d'amalgames".
En revanche, un des porte-parole du PS, Olivier Faure, a lui jugé qu'il ne fallait "exclure personne".
Eric Coquerel, du Parti de gauche, martèle: "bien sûr que non", le FN ne peut défiler dimanche. "C'est une manifestation en hommage aux valeurs de Charlie Hebdo, une certaine idée de la République. On ne doit pas faire une manifestation contraire à ses valeurs".
Pour Jérôme Sainte-Marie (CSA), "ce serait un changement important dans la vie politique française si le Front national était intégré à des manifestations de rue". Ce qui est en jeu selon lui: "L'adoubement républicain du FN".
"L'union nationale auparavant était relativement simple à organiser entre grands partis mais aujourd'hui il y a une force FN très positionnée sur islam-sécurité et dont l'intégration à l'union pose évidemment problème", commente-t-il.
Selon lui, "on sort du formalisme républicain pour aller vers l'union, ça bouleverse tout. Cela permettrait à l'UMP de +faire des alliances+ avec le FN. En effet, s'ils sont intégrés dans une période de grande émotion nationale à l'arc républicain, de quel droit les rejeter ensuite? Comment faire ensuite pour dire que les exécutifs régionaux ne peuvent être élus avec des voix FN?", interroge-t-il.
"Pour le FN, le débat est différent: il a à gagner si l'ostracisme tombe, ça lui donne une liberté de manœuvre".
Intégrer le FN au front commun serait, selon Jean-Pierre Dubois, le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme (LDH), "une excellente nouvelle pour le FN. Marine Le Pen a pu dire: vous voyez que nous avions raison, et en prime, il va y avoir une légitimation officielle".

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32 commentaires - La présence ou pas du FN à la marche républicaine au coeur des débats
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commissairemaigret - Il y a 52 minutes
Il ne faudrait pas oublier que pour Charlie.........
Le FN était la bête à abattre mes enfants et que le gardien et l'homme de ménage tout le monde s'en fiche à part moi !
boulouzouf - Il y a 55 minutes
Pérénité politique
On sent bien que tous les partis politiques, les associations, les représentations religieuses, les syndicats font corps, contre qui ? Pas contre une religion qui la joue tempérée pour l'instant, mais contre ceux qui dénoncent l'emprise de cette religion sur ses adeptes. Donc tous ce beau monde rejette encore une fois le FN, pas grave les élections approchent.
mai2012 - Il y a 55 minutes
en posant seulement la question
on a déjà la réponse, pour tous les autres partis, même les plus petits, la question ne se pose même pas, il y a des valeurs à respecter et la réponse est toute faite.
alouette92 - Il y a 56 minutes
Intéressant
de voir que les leçons de "républicanisme" sont données par le Parti de Gauche (extrême gauche trostkarde) et le parti communiste (au passé bien lourd et bien sanglant).
Eh bien, allez-y donc à votre manif de récupération politique, et défilez bien entre vous, avec l'appui peu glorieux de Fillon ou Sarko.
Dès le lendemain, il ne restera rien de ce happening aux relents gauchistes nauséabonds.
kaphalon - Il y a une heure
pas un mot d'Herlem Désir
rassurez-moi, il n'est pas malade.

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La branche libyenne de l'EI affirme avoir exécuté deux journalistes tunisiens

Tunis (AFP) - 08.01.2015 20:33

Portraits des journalistes Nadhir Ktari (g) et Sofiene Chourabi (d) lors d'une manifestation de soutien à Tunis le 8 novembre 2014
voir le zoom : Portraits des journalistes Nadhir Ktari (g) et Sofiene Chourabi (d) lors d'une manifestation de soutien à Tunis le 8 novembre 2014Portraits des journalistes Nadhir Ktari (g) et Sofiene Chourabi (d) lors d'une manifestation de soutien à Tunis le 8 novembre 2014
afp.com - Fethi Belaid
voir le zoom : Des jihadistes à côté d'un drapeau du groupe Etat Islamique au sommet d'une colline surplombant la ville de Kobané, le 6 octobre 2014 en SyrieDes jihadistes à côté d'un drapeau du groupe Etat Islamique au sommet d'une colline surplombant la ville de Kobané, le 6 octobre 2014 en Syrie
afp.com - Aris Messinis
La branche libyenne de l'organisation Etat islamique (EI) a affirmé jeudi avoir exécuté deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis septembre, une annonce qui a suscité l'horreur en Tunisie.
Dans un communiqué comportant des photos de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, publié sur des forums jihadistes, le groupe affirme avoir "appliqué la loi d'Allah" à leur encontre.
L'authenticité des images n'a pas pu être vérifiée de source indépendante et les autorités tunisiennes n'étaient pas en mesure de confirmer l'information dans l'immédiat.
"Nous n'avons rien pour l'instant", a dit le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, à l'AFP.
"Nous ne nous sommes toujours pas certains de l'authenticité des photos publiées", a de son côté dit à l'AFP un responsable du ministère libyen de l'Intérieur sous le couvert de l'anonymat, en précisant que les journalistes avaient été arrêtés à un barrage près de la ville de Derna (est) par des "islamistes radicaux".
L'identité du groupe détenant Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, portés disparus depuis le 8 septembre, était jusqu'à présent inconnue.
"Nous espérons que cette information n'est pas vraie. Ce sont des journalistes innocents qui sont allés faire leur travail en Libye", a dit le ministre tunisien des Affaires étrangères Mongi Hamdi jeudi soir à la radio Express FM.
"Les autorités tunisiennes ont fait tout ce qu’elles pouvaient (..) pour les libérer. Malheureusement, nous n’y sommes pas arrivés. La difficulté (...), c'est que nous ne savons pas qui les a enlevés, pourquoi ils ont été enlevés, où ils se trouvent", a-t-il ajouté.
- 'Loi de Dieu' -
Dans le communiqué signé du "service de communication de la province de Barqa", le groupe accuse les deux Tunisiens de travailler pour "une chaîne satellitaire qui combat la religion".
Une image montre les deux jeunes hommes au moment de leur "arrestation" aux côtés d'un homme armé en treillis, le visage encagoulé.
La quatrième et dernière photo, légendée "Application de la loi de Dieu à l'encontre de Chourabi et Ktari", n'est pas nette. On peut y deviner un tir partant en direction d'une personne qui semble être agenouillée, ainsi que l'emblème "Il n'y a de dieu que Dieu et Mahomet est son prophète".
Selon Reporters sans frontières (RSF), les deux jeunes hommes "menaient une mission d’investigation" pour une nouvelle chaîne tunisienne, First TV.
Sofiène Chourabi, un blogueur et journaliste très actif lors de la révolution tunisienne de janvier 2011, et le photographe Nadhir Ktari avaient été détenus une première fois le 3 septembre près de Brega, dans le nord-est de la Libye, et libérés quelques jours plus tard à la suite de l'intervention des autorités tunisiennes, selon la diplomatie tunisienne.
Selon RSF, les deux hommes avaient ensuite été arrêtés une nouvelle fois par une milice. Ils auraient disparu dans la région d'Ajdabiya (est de la Libye) le 8 septembre.
- Internautes sous le choc -
RSF avait fait part de sa "vive inquiétude" et appelé "les autorités et tous les acteurs du processus transitionnel en Libye (à) tout mettre en œuvre pour leur permettre de rentrer sains et saufs en Tunisie".
La nouvelle a provoqué des réactions horrifiées en Tunisie, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes disaient leur choc et leur incrédulité et se raccrochaient à l'absence de confirmation officielle pour espérer que l'information soit fausse.
Plusieurs dizaines de personnes, en majorité des journalistes, se sont rendues au siège du Syndicat des journalistes pour attendre de leurs nouvelles, certaines en pleurs, d'autres pianotant nerveusement sur leur téléphone, selon un photographe de l'AFP sur place.
Plus de trois ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye sombre chaque jour un peu plus dans le chaos, au rythme des affrontements entre milices tribales qui se disputent le pouvoir et la manne pétrolière, et de la montée en puissance de groupes islamistes.
Des observateurs considèrent que l'EI a pour bastion en Libye Derna, une ville de 150.000 habitants, place forte historique des islamistes radicaux, qui accueille aujourd'hui la troisième franchise d'EI en Afrique du Nord après Jund al-Khilafa, en Algérie, et Ansar Bayt al-Maqdiss en Egypte selon eux.
© 2015 AFP

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