20-01-2015 11:54 - Toile de fond. : De l’unité des mouvements sociaux.
Les mouvements sociaux de même que les partis politiques en Mauritanie, sont une coalition qui s’élargit de plus en plus dans un pays qui est pourtant peu peuplé. Les citoyens, à côte des partis politiques, organisations non gouvernementales, et autres structures du genre, sont de plus en plus nombreux à s’engager pour que s’arrête la descente aux enfers de notre pays.Il n’y a pas d’autre expression pour qualifier nos malheurs : la mal gouvernance érigée en règle comme si le dessein était de « mouiller » le plus de mauritaniens possible, les choix désastreux d’investissement, la clochardisation des institutions…et le dessein funeste des successions tribales. Probablement, le pouvoir, pour l’heure tétanisé par cette déferlante, va réagir.
Avec maladresse, à la fois pour se rassurer en se prenant à son propre jeu, et pour chercher à convaincre les chancelleries présentes chez nous en tenant la démarche d’une logique bien singulière à lui, que les invectives et autres caractérisations qui le désignent ne sont que pures fabulations.
Il va susciter des mouvements qui se clameront citoyens et les opportunistes ne manqueront point pour profiter des dividendes qui seront distraits de nos impôts pour les alimenter. Comme il n’en manquera pas parmi les mouvements citoyens qui céderont aux sirènes sonnantes et trébuchantes et trouveront des explications scabreuses à leur reniement. Il s’en trouvera même qui ne se créeront que pour être débauchés.
Cela ne changera toutefois rien quant au fond. Simplement, une dérisoire tentative de contenir une lame de fond. Ces mouvements citoyens ne sont sans susciter quelques interrogations chez d’authentiques forces mobilisées contre les dérives du pouvoir qui lui reste sourd.
On se demande aussi si ces mouvements citoyens ne vont pas affaiblir l’opposition dite significative du Front National pour la Démocratie et l’Unité –FNDU-. La réponse est assurément non. Plus le front sera large ; plus les chances seront grandes de venir à bout du monstre.
Certains reprochent aux animateurs de ces mouvements de vouloir simplement se « venger » d’un pouvoir qui leur a fait du tort. Il n’y a là rien d’infamant. Il y a toujours une raison de s’opposer à un pouvoir. Elle est peut-être plus noble si elle est d’ordre collectif, mais le collectif n’est-il pas aussi une somme d’intérêts individuels ?
L’éparpillement des mouvements n’est pas en revanche sans poser quelques problèmes. Plus ils sont nombreux, plus ils sont faibles pris individuellement. Cette faiblesse risque de se traduire dans leur capacité d’action face au pouvoir s’ils veulent aller au-delà d’une existence uniquement médiatique.
Malheureusement, il y a peu de chance que ces mouvements se fondent dans une entité plus large, plus forte, plus efficace. Compte tenu de la conjoncture actuelle que traverse le pays, il n’est jamais trop tard pour bien le faire pour le devenir de la Mauritanie.
ADN
Source : Rédaction
Cridem
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Lus : 483 – lundi 20 janvier 2015 – 18 heures
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