jeudi 8 janvier 2015

Charlie-Hebdo. - opinions au Liban


L’Orient . Le Jour – opinions au Liban

 

Le Journal en PDF

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Attaque contre Charlie Hebdo : tirs de joie à Aïn el-Heloué au Liban (LBCI)

OLJ
07/01/2015
Des tirs de joie dans le camp palestinien de Aïn el-Heloué, au Liban-sud, ont été entendus mercredi, en célébration de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, rapporte la chaîne LBCI. L'information a également été rapportée par la télévision al-Jadeed.
L'attentat sans précédent perpétré à Paris dans les locaux de Charlie Hebdo par deux à trois hommes cagoulés et lourdement armés a fait au moins douze morts.

Le pape François reçoit le chef suprême des Yazidis

AFP
08/01/2015
Le pape François a reçu jeudi le chef suprême des Yazidis, minorité particulièrement visée en Irak par l'organisation jihadiste Etat Islamique(EI), a annoncé le Vatican.
La délégation conduite par Mir Tashin Said Ali-beg comprenait également Baba Sheik Khato, la plus haute autorité religieuse yazidie, et des Yazidis d'Irak du nord, de Géorgie et de la diaspora en Allemagne.
Mir Tashin Ali-Beg a remercié François de son soutien dans cette période de persécution.
La situation de quelque 5.000 femmes yazidies réduites en esclavage par l'EI dans le nord de l'Irak, ainsi que "la solidarité entre chrétiens irakiens et Yazidis" ont été évoqués lors de l'entretien.
Alors que l'EI a repris le siège du Mont Sinjar, où sont réfugiés depuis l'été des milliers de Yazidis, le pape a multiplié les appels pour la défense des minorités dans les zones que l'organisation contrôle: chrétiens, yazidis, chiites...
Dans le monde, les Yazidis sont un million et demi, dont un tiers en Irak. D'autres communautés sont établies en Turquie, Géorgie et Arménie, sans compter une diaspora en Occident.

Dernières infos

Liban

Charlie Hebdo : Le crime est inacceptable, le blasphème aussi, assurent des dignitaires sunnites libanais

Joel Saget/AFP
Liban
08/01/2015
Le sang qui a coulé hier à Paris des suites de la fusillade dans les locaux de Charlie Hebdo a été accueilli hier à Aïn el-Héloué par des tirs de joie.
La jubilation exprimée à l'intérieur du camp de réfugiés palestiniens n'est toutefois pas surprenante du fait de la présence des groupuscules islamistes radicaux qui sévissent sur les lieux. Elle n'est toutefois pas représentative de la rue sunnite libanaise qui a largement condamné cet acte de barbarie, exprimant néanmoins des réserves sur la sacro-sainte liberté de presse.

D'ailleurs, on n'a pas encore oublié à Beyrouth les débordements violents du 5 février 2006 suite à la publication, par Charlie Hebdo notamment, des fameuses caricatures de Mohammad. Lors d'une manifestation, des protestataires sunnites en grand nombre avaient attaqué ce jour-ci des commerces et des propriétés dans le quartier chrétien d'Achrafieh, mettant le feu à l'immeuble abritant le consulat danois. À la tête de ce mouvement, cheikh Raed Hlayhel, un salafiste de Tripoli, interrogé hier par L'Orient-Le Jour.
« Ma position reste inchangée depuis l'incident des caricatures de Mohammad en 2006 », dit-il. « Mais, plutôt que de vous répondre, je vais moi-même vous poser une question : Pourquoi avez-vous attendu jusqu'à aujourd'hui pour recueillir mon avis ? Pourquoi ne m'avoir pas contacté lorsque les caricatures injurieuses ont été publiées ? », s'interroge le dignitaire sunnite qui déplore le fait que les médias se bousculent pour solliciter des réactions lorsque leurs confrères sont tués à Paris et non lorsque le mal, qui a provoqué le crime, a été fait. Pour lui, il s'agit de bien saisir les raisons qui ont conduit à ce drame.
« Lorsque les États rejettent l'islam modéré, ils doivent endurer des phénomènes tels que Daech (l'État islamique) », affirme pour sa part un autre prédicateur salafiste de Tripoli, qui a requis l'anonymat. Ce dernier s'étonne notamment qu'on n'ait pas mis un terme au zèle des caricaturistes attaquant des symboles religieux, d'autant qu'il y a un précédent avec Charlie Hebdo, dit-il.

(Lire aussi : Les journalistes libanais contre la culture de la violence)

Reprochant à l'Occident de pousser vers l'extrême une frange de l'islam qu'il aurait pu gagner à ses côtés, le cheikh sunnite craint, au lendemain d'incidents de ce type, une radicalisation subsidiaire des musulmans modérés.
« Ils ne respectent pas le sacré et ne ménagent pas les sensibilités des uns et des autres, au nom de la liberté de la presse. Eh bien les autres sont venus leur dire : moi aussi je suis libre et j'agis en conséquence », explique le cheikh salafiste.
Ce dernier lance une mise en garde à l'Occident, l'invitant « à gagner l'islam modéré avant que ce dernier ne perde définitivement sa bataille contre l'extrémisme ».

« Nous condamnons la tuerie et, avec autant de véhémence, le fait de tourner les religions en dérision », assure de son côté le prédicateur d'une mosquée à Minié, cheikh Saleh Hamad.
La réaction « émotive » et incontrôlée des agresseurs « est condamnable dans les termes les plus virulents. Elle s'inspire de la loi de la jungle », dit-il. Pour lui, l'État islamique, « premier suspect derrière cet attentat », ne mérite certainement pas cette appellation. « Mieux vaut dire qu'il s'agit d'un État de la jahiliya », dit-il.
« Mais, en même temps, la liberté de presse doit être pratiquée avec certaines limites. Les sujets sacrés sont une ligne rouge », poursuit cheikh Hamad, qui rappelle que cette prise de position est similaire à celle qui avait été exprimée par un grand nombre de sunnites lorsque les talibans avaient détruit les bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan, en mars 2001.

Le dignitaire sunnite tient toutefois à préciser que son appel en faveur du respect des religions vaut également pour toutes les croyances et religions monothéistes, « pour le christianisme aussi bien que pour le judaïsme ».
Respect des sensibilités religieuses, mais aussi du pays d'accueil, de ses valeurs et culture, préconise cheikh Hamad. « Il faut admettre que nous ne pouvons imposer notre islam sur des sociétés non musulmanes. Après tout, nous sommes chez eux », dit-il.

(Lire aussi : Liban : Ils ont condamné l'attentat contre Charlie Hebdo)

« Une main de fer »
Juge chérié et professeur d'université, cheikh Mohammad Nokkari condamne l'acte criminel avec virulence : « Il n'y a aucun justificatif possible – ni religieux ni moral – à ce crime. »
« Cet attentat odieux ne relève même pas de la charia (la loi musulmane), au nom de laquelle ils (les criminels) prétendent agir », dit-il.
La seule réponse à cela et toute autre forme d'extrémisme « est de frapper d'une main forte », assure cheikh Nokkari qui estime que « les agresseurs ont porté tort non seulement aux Français, mais à tous les musulmans ».
La demande du respect des questions sacrées et des croyances devrait s'exprimer, d'après lui, dans le cadre des règles et des lois en vigueur et non par le biais de la violence.

Dans ce contexte, le groupe « lésé » aurait mieux fait de recourir une fois de plus à la justice, ou de se constituer en mouvement de pression, pour tenter notamment de modifier la loi en vigueur, préconise le juge Nokkari. Et de rappeler qu'un projet a été présenté à l'Onu en ce sens, réclamant le respect des religions et du sacré.
Est-il inquiet pour l'avenir de l'islam en Europe et des relations entre les deux religions ?
« Bien sûr, répond le dignitaire sunnite. La radicalisation de la droite en Allemagne et la montée du Front national en France font craindre sérieusement une exacerbation du ressentiment envers les Arabes, et les musulmans en particulier. » D'où la nécessité ,
selon lui, de réunir l'Organisation de la conférence islamique pour évaluer la situation et prendre les mesures requises.
« On répond au mot par le mot et non par un acte barbare », dit pour sa part le député du Nord Khaled Daher, rejoignant l'avis de cheikh Nokkari et soutenant l'idée d'un recours devant la justice, lorsque les croyances religieuses sont perçues comme étant ciblées.
Tout en reconnaissant la liberté de presse « propre aux sociétés européennes, à la France en particulier », le député exprime toutefois le souhait de voir l'Occident « ménager » le sentiment religieux.
« Gare aux réactions de part et d'autre », prévient M. Daher. « Tous les musulmans ne doivent pas être sanctionnés pour les agissements de quelques-uns », dit-il, rappelant aux musulmans d'Europe que leurs pays d'accueil respectifs leur ont offert le confort, le bien-être et tous les services vitaux dont leur pays d'origine les a privés. « Y compris la liberté de la presse. »

Vos Commentaires

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Atallah Simone

C'est quoi le blasphème???
Le jour ou ils seront capables de rire d'eux mêmes tous ces bigots abrutis, tout ira mieux. Mais rire c'est pas sérieux...

Jaber Kamel

Alors qu'on me dise pourquoi on ne blaspheme que les religions chretiennes et musulmanes ? Jamais la juive , pourquoi ??? on ne voit que Jesus ou le Pape ou le prophete Mohamed caricatures , jamais un simple religieux juif , jamais .

L'EXPRESSION DE LA LIBRE ANALYSE

LE BLASPHÈME EST INACCEPTBALE ! LE CRIME EST CONDAMNABLE !!!!!!

M.V.

Le blasphème n'a jamais écrit un journal...alors pourquoi mettre Charlie Hebdo au même niveau...?

IMB a SPO

Ces idiots n'ont pas encore compris ce qu'est la liberte de la presse. Les caricatures religieuses envers le christianisme ou le judaisme ne creent pas des manifestations sauvages ou des assassinats. La sensibilite des musulmans a ses variation. Je ne vois pas ce cretin de sheikh salafiste condamner les decapitations et autres crimes commis au nom de l'Islam. Quelle pourriture ces gens...

DC

Aucun verset, 33 ou autres, aucune sourat ne justifie le massacre de douze personnes. La libre pensée sortira toujours gagnante, n'en déplaise à ceux qui, en invoquant et en mélangeant parole de Dieu, décret 33 et cinquième sourat semblent justifier l'injustifiable. #JeSuisCharlie

Khawam Jean-marc

Quand le monde est dirigé par des adultes trop sérieux à la sensiblerie maladive, c'est là que commence les problèmes. Vous êtes trop sérieux les gars. Lighten up for god's sake. Aujourd'hui vous avez tués de grands enfants. Des amuseurs.

Georges MELKI

"33. La récompense de ceux qui font la guerre contre Dieu et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment." C'est le verset 33 de la cinquième sourat du Coran, Al-Ma2ida. Bien évidemment, c'est la parole de Dieu, et pour tous les musulmans un tant soit peu endoctrinés, Charlie Hebdo, en publiant des caricatures du Prohète,(qui déjà est un crime de lèse-sainteté...), est en train de faire "la guerre contre Dieu et Son messager..." Le reste suit naturellement: il suffit d'appliquer la sourat en question...Trêve de bavardage!

Lebinlon

Quand on on dit "je condamne, mais..." en réalité on projette "mais je ne condamne pas". c'est aussi simple que ça. RIP les comiques bruyants. JeSuisCharlie.

Jean Ajaltouni

Daher, "croyant" que vs etes, laissez cette affaire a Dieu. Lui Seul jugera ceux qui L'insultent et n'a surtout pas besoin que vous et vos spadassins Le defendiez.

Halim Abou Chacra

Qui justifie ce crime contre Charlie Hebdo est aussi criminel que les assassins des journalistes de Charlie Hebdo, même s'il est un cheikh. wnoqtat 3ala al-satr !

Liban

Ils ont condamné l’attentat contre Charlie Hebdo

OLJ
08/01/2015
Saad Hariri, chef du courant du Futur, député et ancien Premier ministre : « Si ce qui a été attribué à des témoins oculaires concernant l'identité des auteurs s'avère vrai, alors ceux qui utilisent le nom du Prophète comme moyen pour se venger et commettre les actes les plus odieux sont une poignée d'égarés qui visent non seulement à porter atteinte aux relations islamo-françaises mais aussi à l'islam, en tant que religion, valeurs, éducation et religion, qui appelle à la modération, au dialogue et à la complémentarité entre les religions. L'attaque dont a été victime la capitale française est un coup maladroit porté à l'islam et aux centaines de milliers de musulmans qui vivent en France depuis des décennies, et qui bénéficient de droits sociaux, politiques et humains. C'est une attaque qui ne pouvait être exécutée et planifiée que par ceux qui veulent nuire à l'islam et aux musulmans, et mettre feu aux relations des Arabes et des musulmans avec le monde et les autres cultures. L'attaque terroriste est condamnée par tous les Arabes et les musulmans, qui se tiennent au premier plan aux côtés de la France et de la communauté internationale, dans la lutte contre les forces du terrorisme et de l'extrémisme. Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles des victimes et exprimons notre sincère solidarité avec le peuple français, son leadership et son président François Hollande, qui a toujours soutenu les droits arabes et la cause palestinienne au Conseil de sécurité de l'ONU et la révolution du peuple syrien contre les forces de l'extrémisme et de la tyrannie. »
Tammam Salam, Premier ministre, dans un télégramme de condoléances au président François Hollande : « Nous exprimons notre solidarité et celle du peuple libanais avec les familles des victimes dans ces circonstances douloureuses. Nous condamnons fermement cet acte terroriste qui est rejeté et injustifié. »
l Le palais Bustros, dans un communiqué : « Le ministère des Affaires étrangères condamne fermement l'acte terroriste qui a visé Charlie Hebdo. Nous exprimons notre solidarité totale avec la France dans sa lutte contre le terrorisme, contre lequel le Liban a toujours mis en garde (...), dans la mesure où il n'a ni religion ni frontières, et l'Europe en particulier n'en est pas à l'abri. Nous appelons la communauté internationale à œuvrer dans le cadre du droit international pour arracher le terrorisme à sa racine dès aujourd'hui, pour qu'il ne vise pas plus d'innocents ailleurs dans le monde (...) »
Michel Sleiman, ancien président de la République : « L'attaque terroriste armée contre Charlie Hebdo est une attaque contre la démocratie, dans un État qui en est un modèle. Il est nécessaire d'étouffer le terrorisme au berceau, parce qu'il menace tout le monde et ne fait pas la différence entre un État et un autre, ou une confession et une autre. La liberté de la presse est et restera toujours l'ennemi premier des adversaires de l'humanité et de la démocratie. »
Amine Gemayel, ancien président de la République, qui a présenté ses condoléances au président Hollande et à la presse française : « Il s'agit d'un acte terroriste par excellence qui vise la démocratie et les libertés. La communauté internationale devrait assumer ses responsabilités face à ce genre d'actes, auxquels il faut mettre fin. »
Samir Geagea, président des Forces libanaises, qui a présenté hier ses condoléances par téléphone à l'ambassadeur de France Patrice Paoli : « Nous présentons nos condoléances au peuple et à l'État français (...). Cette attaque terroriste qui a visé Charlie Hebdo est la preuve la plus grande que le terrorisme frappe où qu'il se trouve, et que tous les pays du monde sont exposés à ce genre d'agressions. J'appelle la communauté internationale et les grandes puissances à s'épauler pour en finir avec ce phénomène sous toutes ses formes. »
Le secrétariat général du 14 Mars, dans un communiqué : « L'attaque qui s'est produite à Paris contre Charlie Hebdo a visé les libertés publiques, la culture, la presse et les leaders d'opinion. Nous, Libanais, condamnons tous cette agression, et souhaitons que le peuple français n'établisse pas un lien aléatoire entre le terrorisme et l'islam. Les forces du 14 Mars condamnent tous ceux qui tuent au nom de la religion et qui commettent les crimes les plus odieux au nom de Dieu, et qui n'ont aucun lien avec la religion et la morale. Nous appelons également les autorités françaises à mettre la main sur les coupables lâches et à continuer à lutter contre le terrorisme, à travers l'union entre tous les hommes de bien dans ce monde, chrétiens et musulmans, qui considèrent que le terrorisme est un danger pour l'humanité. »
Achraf Rifi, ministre de la Justice : « J'ai suivi avec douleur l'attaque terroriste qui a visé la France et qui a fait des victimes innocentes, au cœur de Paris, capitale des libertés, de la démocratie et des droits de l'homme. Ce crime terroriste, commis dans le cadre d'un timing suspect, appartient à l'âge de la barbarie et de l'ignorance. Ceux qui l'ont commis ne sont que des assassins. La religion, la morale et les valeurs se lavent les mains de tels meurtriers. Ils ressemblent à tous ceux, parmi les terroristes et les criminels égarés, qui leur ressemblent, en tout temps et en tout lieu, et qui n'ont aucune place dans l'islam. Plus encore, ce sont les véritables ennemis de l'islam, qui est la religion de la justice, du pardon, de la miséricorde, de la modération, ainsi que du respect du pluralisme et de l'opinion de l'autre. Dans ces moments difficiles, j'exprime ma solidarité avec la France, pays ami du Liban et supporter des causes arabes justes et du changement démocratique dans le monde arabe, ainsi qu'avec son peuple, son gouvernement et son président. (...) J'appelle les gens de la modération, les autorités religieuses, les intellectuels et les associations civiles, médiatiques et culturelles, dans le monde arabo-islamique et partout ailleurs, à se tenir tous ensemble fermement face à ces créateurs de fourberie et d'obscurantisme. »
Ramzi Jreige, ministre de l'Information : « Cette attaque vise les médias en général, et non seulement Charlie Hebdo. Le terrorisme est partout le même et ne fait aucune distinction entre une région et une autre, un journaliste et un autre. Il s'agit d'une atteinte à la liberté de la presse, aux libertés publiques, et à la liberté d'expression et d'opinion en France et dans le monde. Nous condamnons cette attaque lâche contre la liberté médiatique et appelons à tenir le corps journalistique à distance, dans toutes les régions du monde, des conflits et des luttes. Le journaliste qui remplit sa mission professionnelle avec dévouement et sincérité est le bastion des libertés publiques, que nous protégeons de toutes nos forces (...) au Liban ou dans n'importe quel pays du monde. »
Marwan Hamadé, député du 14 Mars : « C'est avec consternation que j'ai suivi hier les images de cette exécution en règle perpétrée contre l'équipe rédactionnelle de Charlie Hebdo. Aucune idéologie, aucune religion, aucun système ne saurait justifier une telle barbarie, qui porte atteinte à toutes les valeurs morales, sinon à l'humanité en tant que telle. Je partage le choc et la douleur du peuple français, auquel je présente toutes mes condoléances. La liberté d'expression, la démocratie, l'ouverture et la culture de la vie l'emporteront, malgré tout. »
Ahmad Fatfat, député du Futur : « Nous condamnons l'acte terroriste odieux qui s'est produit à Paris. Ce qui ajoute à son caractère odieux, c'est qu'il est dirigé contre le journalisme libre, dans le but de nuire à l'image de l'islam et à la culture islamique dans son ensemble. Ce crime sauvage vise porter atteinte aux causes des Arabes et des musulmans, ainsi qu'aux excellentes relations arabo-islamiques avec la France. Si tout acte terroriste est naturellement condamnable, l'attaque contre les médias prouve que cet acte injustifié ne saurait représenter l'islam et les musulmans de quelque manière que ce soit. Nous souhaitons que les autorités sécuritaires et judiciaires françaises mettent la main, dans les plus brefs délais, sur les terroristes qui ont commis ce crime, pour faire la lumière sur cette affaire. Le terrorisme est ce qui porte le plus atteinte aux causes arabes et islamiques, mais, à travers notre solidarité, nous œuvrerons ensemble afin de préserver nos relations avec le monde libre et de défendre la liberté de presse, face à ceux qui veulent nous ramener à l'âge de pierre. »
Misbah Ahdab, ancien député : « Avant de porter atteinte à l'Occident, ces attaques criminelles portent atteinte à l'islam et aux musulmans. Nous les condamnons et les rejetons, parce qu'elles vont à l'encontre des valeurs de l'islam, qui n'accepte pas que l'on réponde à une atteinte par le terrorisme et le meurtre. Cela nuit à l'essence de la religion islamique et à nos valeurs, et ne saurait être justifié par une religion révélée, quelle qu'elle soit. Il est nécessaire que tout le monde soit conscient des dangers de la poursuite des mauvaises politiques, qui poussent les sociétés islamiques modérées à l'extrémisme en raison du soutien continu aux régimes dictatoriaux. »
Nagib Mikati, ancien Premier ministre, dans un télégramme de condoléances au président François Hollande et au Premier ministre Manuel Valls : « Cette attaque ne représente d'aucune manière les enseignements de la religion musulmane. Elle porte atteinte à l'image de l'islam et des musulmans en Europe. Nous condamnons tout acte violent ou criminel (...) »

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