dimanche 21 décembre 2014

résolution européenne & réactions - Mohamed Fall Ould Oumeir . Cridem


 

 

21-12-2014 08:29 - L’UE exerce la pression

L’UE exerce la pression Mohamed Fall Oumeir - Comme par hasard, au moment où l’Accord de pêche entre l’Union européenne et la Mauritanie arrive à échéance, le dialogue politique est engagé entre les deux parties. Une expression sibylline pour désigner le cadre institutionnel par lequel l’UE impose à un pays ses points de vue sur la démocratisation, les Droits de l’Homme, la gouvernance…

C’est officiellement l’occasion de passer en revue les avancées réalisées et d’évaluer les retards et manquements relevés. Bien entendu, c’est l’affaire Birame Ould Dah Ould Abeid qui a eu droit à la plus grande attention, la partie européenne trouvant ici la défaillance.

Au même moment d’ailleurs que s’engagent les discussions à Nouakchott, les regards sont déjà tournés vers Strasbourg où une commission des Droits de l’Homme doit se prononcer sur le cas mauritanien.

Comme si la Mauritanie n’a pas élaboré, en collaboration avec les Nations Unies, une feuille de route visant à éradiquer l’esclavage et ses séquelles. Il sera certainement question d’atteintes aux droits humains et d’injonctions faites à la Mauritanie.

Ce soudain intérêt pour ces questions et la reprise du dialogue politique interviennent effectivement à un moment où les Européens sont attendus sur de nouvelles propositions concernant l’accord de pêche dont l’effectivité a pris fin hier 15 décembre.

Date choisie par les négociateurs européens qui avaient pensé mettre la pression sur la Mauritanie en remettant en cause les procédures initiales : de tous temps, la signature de l’Accord et l’échange de lettres suffisaient à ouvrir la zone de pêche mauritanienne aux partenaires européens, mais depuis la contestation faite au printemps par ses derniers, il faut désormais attendre la fin de tout le processus d’approbation (conseil des ministres, ratification par le Parlement…).

Au dernier round des négociations, la partie européenne avait proposé de rabaisser le niveau de la compensation à 45 millions euros au lieu des 67 du dernier Accord. Alors que les Mauritaniens, estimant offrir aux armateurs européens l’accès à une ressource de qualité et se trouvant à proximité des marchés européens, croient que rien ne justifie la remise en cause des termes du dernier Accord considéré comme historique.

En fait cet Accord qui prend ainsi fin répondait à toutes les exigences du monde d’aujourd’hui. Il était un premier pas vers un commerce équitable. Il participait aussi à l’effort de préservation de la ressource parce qu’il prenait en compte les capacités de prise. Mais, last but not least, il mettait fin à la surexploitation du poulpe qui devenait, par décision mauritanienne, une exclusivité réservée à l’armement artisanal.

Avec cet Accord, c’était un peu la fin d’un style, d’une méthodologie et de relations équivoques… Un style, une méthodologie et des relations qui donnaient fatalement un perdant – la Mauritanie. On a cru un moment redresser un peu pour approcher d’un point d’équilibre… était-ce trop espérer du partenaire européen ?


 
Commentaires : 5
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Commentaires (5)

·         Temidi 21/12/2014 12:13 X

Biram et ses amis sont en prison et c’est pour cette raison que l’UE demande leur libération. C’est aussi simple que ça. Ne chercher pas à orienter l'opinion publique par des acrobaties telle que l'accord de pêche, .....

·         medsayka 21/12/2014 11:05 X

Biram Ould Dah Ould Abeid est un super thiof poisson tres rare et bien prisé comme la poulpe.

·         hathlele 21/12/2014 09:40 X

J'aimerai que toutes nos prisons soient vides! Que ça soit des membres de l'Ira ou des détenus de n'importe quelles natures. Il parait qu'en Norvège, il n'y'a plus de rôle pour la police.Pourquoi, dans un pays Islamique ,fait-on encore du MAL. Et surtout le Grand Mal. Semons la Justice ,la Fraternité et l'Honneur. Vive La Mauritanie accueillante pour tous. Sidi Ould Bobba Zouerate (En mission à Nouakchott).

·         mdmdlemine 21/12/2014 09:37 X

les pourparlers euromauritaniens sur l'accord de pêche étaient-elles prévues à cette date avant la marche contre l'esclavage foncier et l'arrestation de Biram. Si les européens ont accordé leurs violons pour se servir de l'affaire biram pour importuner la Mauritanie à propos des présumées violations des droits de l'homme, le pouvoir mauritanien n'a-t-il pas profité aussi de cet échec pour amortir l'onde de choc internationale et locale qu'est l'arrestation de militants esclavagistes qui n'ont pas commis des violences, interpellés pour le seul fait d'avoir apporté leur soutien à une cause juste. Peut être que tous ces scénari sont le résultat de pures coincidences, que l'UE allait livrer ses critiques même en réussissant les négociations, que Ould Abdel Aziz, allait liberer Biram et ses compagnons pour la précarité" des chefs d'inculpation prononcés contre eux. Au moins une autre option permet à la Mauritanie de marquer le pas. maintenir les conditions de négociations de peche avec l'UE tout en liberant Biram Ce sera un doublepoints de marquer qui laissera l'union "keshana" ( embarassée)

·         majlissi 21/12/2014 09:22 X

quel altruisme pour qui confond les caisses de l'Etat et défend les extravagances de Bayé au détriment de la collectivité nationale et du Peuple.

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