mercredi 31 décembre 2014
mardi 30 décembre 2014
lundi 29 décembre 2014
dimanche 28 décembre 2014
une lecture possible - que je reçois
L histoire de ce pays pays ressemble à celle d un enfant gâté ,difficile et orphelin Il bouge beaucoup sans savoir ou il va ,il n anticipe rien ,ne réalise les mutations qualitative qu après coup et pour faire face aux mutations qui le contrarient ,il réagit en aggravant ses malaises par des choix inappropriés parce qu il ne prend pas la précaution de faire un bon diagnostic ,la domination des sentiments sur la raison interdisant toute analyse objective
Nous avons dans ce pays
,surtout après le départ de Moctar ,deux populations : une population
mauritanienne et une population européenne quand elle n est pas du riche golf
arabique
Je m explique une population
européenne par le mode de vie surtout et un peu par le système de pensée .
Cette population mène un
rythme de vie européen ou y aspire mais ;elle ne peut y accéder qu en
consommant l État !
L Etat est pour
elle comestible Pour mener la vie suivant le mode européen - voiture villa
équipement électronique ménager ,tourisme,épargne ,belle vie
.....!!!,il faut pouvoir accéder à celui ci
Le moyen d y accéder c est la
fonction publique et celle ci depuis l arrivée des militaires et les
ajustements structurels on y accède plus seulement par l école mais de plus en
plus par la politique -beletigue- au sens mauritanien du terme .
La politique est l œuvre et le
domaine de cette population européenne qui mobilise abuse et manipule
la deuxième population :les mauritaniens qui n aspirent pas au mode et au
niveau européen ,en se présentant comme les représentants ,les leaders ,les
leaders ,les avocats de la cause des cette pauvre deuxième population et
ce ,en choisissant les slogans appropries pour s attirer des sympathies et
des moyens a l intérieur ou a l extérieur pays -fonds boulots cartes
de séjours etc -
Les précurseurs de ce
mode opératoire furent les gens de l Est qui ont inventé les notions
des gens du CHARG , l Est ,et les gens de GUEBLA -,l
Ouest
Les gens de l Ouest sont
les gens de boutilimitt et du trarza favorise par Moctar ,et pour faire le
contrepoids qualitatif ,il fallait réunir sous le drapeau des
plusieurs régions de l est réunies et coalisées tous les
postulants au statut européen qui sont marginalisés et brimés
En réalité , c est l enfant
difficile et gâté qui n a pas fait l école française ou moderne et qui perdait
patience et tenait à devenir européen à son tour ou mieux Emirati arabe ou
algérois libyen .il fallait ,pour se caser ,bousculer en
introduisant par une arabisation tout azimuts
l anarchie et le commencement
de destruction de la fonction publique et les fondements état construits
parr Moctar et ses coéquipiers ,en
Ils sont arrivés à leur fin
par le coup d état du 10 Juillet .
Les européens francophones de
Mauritanie et la France
,pris au dépourvu, culpabilisés ,ayant été parfois arrogants a l égard
de la culture arabophone islamique n ont pas saisi le danger de cette
orientation et ont mal réagi ou pas agi
Les francophones et en
particulier les ressortissants de la vallée dont les plus actifs étaient les
KAdihinres ont été pris dans le piège par les amateurs du
nationalisme arabe en acceptant les thèses staliniennes sur la question
nationale et linguistique :langue officielle langue de la majorité ,transcription
des langues nationales pulsars son innés Wolf Ils n ont pas réalisé qu en
acceptant cela ,ils signaient leur éviction de l administration et des chances
de consommer de l État !
La France par
complexe colonial et méconnaissance des risques et danger d éviction du Français
est restée les bras croisés pendant de longues années !!
Il fallait pour l intérêt de la Mauritanie ,son
développement et sa stabilité opposer le bilinguisme Français- arabe à cette
politique
la France aurait dû
mettre tout son poids pour ce faire.je
l ai souvent répété à Pierre la
France !!
On n avait pas su
anticiper et on n avait pas su agir ou réagir correctement .
Cette politique de
discrimination positive pour les uns et négative pour les autres a produit des
effets insensés et qui n arrangent personnes :des secteurs entièrement
arabophone s ou plutôt hassanophones et des secteurs entièrement
francophones ou créolophones !
Les fils de la vallée plus que
jamais scolarisés et diplômes qui dominaient au début des années 60 l administration
ou qui y avaient une place conséquente les années 70 se sont sentis
marginalisés et victimes parce que les opportunités pour les diplômes étaient
rares du double fait :arabisation ,et blocage des recrutements fonction
publiques
Alors ,commencerent les
manifestations de mécontentement et de frustration et combat par propagande : la Mauritanie ,majorité
nègres ,les arabophone berbères sont des envahisseurs minoritaires ..,,,.
Années 80....
bien sur on met en avant
une cause ,des slogans et on mobilise les siens non pas contre l arbitraire et
la folie du système militaire mais contre une partie de la population .
Travail et manipulation des
services de renseignements mauritaniens,
!!
Haï dalla a su les catalyser
en sa faveur en s appuyant politiquement sur eux pour s imposer aux maures
qui le considéraient sahraoui
L éviction de HAidalla a
contrarié ce segment de la population et on sait ce qui s en est suivi :
manifeste des negro mauritaniens ,état raciste ,événements 89
Maouya en a profité en
dressant les uns contre les autres et en utilisant une partie de la population
comme cale au navire qui devait faire du surplace
Cette situation à permis aux
jeunes enfants gates , difficiles et orphelins d obtenir visa
cartes de séjour et boulots en Europe ou en Amérique A défaut d être
européen en Mauritanien par le mode vie ,on rejoind physiquement l Europe.
Elle a aussi facilité la
promotion des negro non méritant techniquement mais soutenant Maouya.
Aujourd'hui ,et depuis
quelques années ,les fils de Haratines deviennent de plus en plus nombreux à
être diplômes Cette arrivée s est faite tardivement et dans un contexte de
chômage généralise de crise économique et morale et avec l avènement de MOA qui
ne sait pour se maintenir que mimer le système Maouya La carte des gens de
la vallée ayant été utilisée à fond ,il fallait faire jouer cette fois celle
des ha ratinés aspirant à l européanite
Biram a fait un pacte
avec Aziz qui consiste
-biram aide MOA a se maintenir
en détournant le regard de l opinion publique de MOA par du
sensationnel chaque fois que celui ci est en difficulté et à créer une
nouvelle fissure dans la société en manipulant les gènes de celle ci
Biram a un discours ethnocide
et génocidaire qui rappelle le Rouanda
-MOA aide Biram a
devenir rapidement un personnage politique de grande dimension nationale et
internationale pour évincer les premiers leaders politiques et constituer
une cale pour émpecher tout changement ,toute évolution
Les ambassadeurs de FRance
réalisant tardivement que le français est menace de disparition ici
seraient contrariés à juste titre ,par l arrogance , la vulgarité et l
agressivités de certains maures complexes arabisants ,soutient Biram pour se
venger
Cette alliance triangulaire
est perçue par tous ici et parce que le jeu a été dévoilé et les combines
découvertes par tous les mauritaniens negro Haratines et maures ,il fallait
emprisonner Biram pour tromper et mystifier à nouveau l opinion ,détourner
l attention de la liquidation financière en cours de la Mauritanie ,et de
la dernière lmascarade électorale dans l intérêt de MOA et donner l
occasion à Biram de paraître a nouveau comme l homme de dimension international
qui a le soutien de la France
.
L ambassade va présenter a ses
supérieurs de l hexagone qu en renforçant Biram par son poids moral elle
favorise une alliance entre lui et les negro francophones FLAM et autres et
donnent une leçon aux petits arrogants et hostiles maures
Tout cela est pitoyable
minable et relève des faux calculs et d une vision méconnaissant les réalités
psychologiques et sociologiques du pays
Ensuite le cirque ,la mise en
scène ne peuvent plus être dissimulée .
Je commence à penser que le
pire est inévitable et on comprendra les erreurs quant il adviendra et quand il
sera trop tard Je souhaite une autre perspective pour mon pays.
La voie salutaire passe par
une bilinguisation immédiate tout azimut par une sorte d un plan Mrshall
linguistique et une démocratisation du pays Mais qui va faire ça quand l
ambassade de FRance est si myope et anti-démocrates et verse dans l ethnocisme
.,
samedi 27 décembre 2014
un successeur ? ou un négociateur ? ou un cumulard ? - Cridem reprenant Tahalil
27-12-2014 15:10 - Cheikh Ould Baya à la tête de l’Association des maires de Mauritanie
Journal Tahalil - Cheikh Ould Baya,
maire de Zouerate, a été élu le 26 décembre président de l’Association
des Maires de Mauritanie (AMM). Porté par l’Union pour la République
(UPR-parti au pouvoir) qui contrôle la très grande majorité des municipalités
de la Mauritanie,
M. Ould Baya n’a pas eu de challenger pour la présidence de l’ AMM.
Il succède à Ahmed Ould Hamza dont le parti, le RFD, a boycotté les dernières consultations électorales de novembre 2013. Cette consécration intervient quelques jours après le bocage des négociations de l’Accord de pêche Mauritanie-Union Européenne.
Elle conforte M. Ould Baya dans sa position de négociateur en chef du dit Accord et lui confère un caution morale supplémentaire, après le tollé médiatique consécutif aux «dividendes» des amendes de pêche.
Des observateurs estiment que M. Ould Baya est déjà sur une lancée pour un destin national et qu’il serait, le (ou l’un des) candidat(s) du pouvoir pour la présidentielle 2019.
Il succède à Ahmed Ould Hamza dont le parti, le RFD, a boycotté les dernières consultations électorales de novembre 2013. Cette consécration intervient quelques jours après le bocage des négociations de l’Accord de pêche Mauritanie-Union Européenne.
Elle conforte M. Ould Baya dans sa position de négociateur en chef du dit Accord et lui confère un caution morale supplémentaire, après le tollé médiatique consécutif aux «dividendes» des amendes de pêche.
Des observateurs estiment que M. Ould Baya est déjà sur une lancée pour un destin national et qu’il serait, le (ou l’un des) candidat(s) du pouvoir pour la présidentielle 2019.
Les articles, commentaires et propos sont la
propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et
responsabilité
Source : Journal Tahalil (Mauritanie)
Commentaires : 17
Lus : 1431 – soir du dimanche 28 Décembre 2014
Commentaires (17)
· a.bennan 28/12/2014 18:38
Felicitations a Mr le Maire de Zouerat.
· Ahmedou Vall 28/12/2014 13:44
La
Mauritanie a besoin de tels hommes. Des hommes réellement
fidèles au Président, de vrais nationalistes, de vrais hommes d’action, et pas
ces politicards verbeux, sournois et incapables qui occupent la scène depuis
tant, et qui n’ont absolument rien apporté, rien réalisé.
· Souvi Mohamedou 28/12/2014 13:28
@lamine98. Je connais personnellement Cheikh Ould
Baya et je vous garantis qu’il est d’une intelligence rare. Dès le départ,
depuis l’école primaire, Il a toujours été sinon le meilleur. C’est quelqu’un
d’une très grande culture, ce que malheureusement nos générations actuelles ne
peuvent apprécier, compte tenu du niveau général ambiant. Comme tout bon (et
vrai) musulman, c’est un père de famille exemplaire, et il aime son prochain
qu’il n’hésite pas à secourir dans l’adversité. C’est un vrai patriote, imbu
des vraies valeurs d’antan, celles qui ont été enseignées aux premières
générations. Enfin et cela est tout aussi vérifiable, il a réussi partout où il
a été nommé : Marine, Surveillance. C’est ça qui est objectif. Tout le reste
relève d’une polémique intéressée, totalement décalée par rapport à la réalité.
· hathlele 28/12/2014 10:44
Félicitation Monsieur le Maire Cheikh Ould Baya!
Maintenant vous devez réaliser pour l'ensemble des communes, ce que vous avez
fait à Zouerate en un si petit laps de temps.Du courage!… Voir plus
· craicra 28/12/2014 09:46
Je prédis l'accès à la magistrature suprême de la RIM de Mr. Cheikh O/ Baya,
comme je l'avais prédis en 1982 à O/ Taya. Les hommes se ressemblent comme
gouttes d'eau, voir l'image ci-dessus. consignataire nav. h... ente vem?
· Sangharé 28/12/2014 03:46
Meiloud *** n'a pas payé ou quoi ? Avec cet
article lui et son député vont s'éclater la rate. Drôles de gus ces ces deux la!
· craicra 28/12/2014 00:28
Ils sont malheureusement légion, ces individus
qui cherchent éternellement à défaut de pouvoir convaincre par leur capacité
d'égaler ceux qu'ils prennent en adversité de recourir à les vilipender et à
les détruire. Le destin de Ould Baya semble être de subir les méfaits un tel
sort.A sa place , je vivrais mes exploits et m'en féliciterait de la présidence
de l'AMM,n'en déplaise au jaloux rancunier consignataire des h.
· lamine98 27/12/2014 21:43
Dans ce pays, on est nul à ch... avec un QI
d’huître, c'est pas grave, l'essentiel est de faire semblant, de jouer un rôle
et de se remplir les poches, vous faites PITIÉ!!!
· bleil 27/12/2014 21:18
Au pays des aveugles ... cet energuméne fait
encore et encore parler de lui! ce qu'il n'aprehende pas c'est qu'une tuile lui
tombera sur la tete pour avoir voler ouvertement, soit… Voir plus
· hachmi 27/12/2014 21:14
Pas étonnant on s'y attendait presque quoi de
plus normal que de se serrer les coudes, après la fuite en avant du Président
au sujet de l'UE, il fallait bien une des combattants maires, surtout
"maires arrivages" ! Ainsi c'est réconfortant pour tous pour dire que
nous avons saisi le message : silence on tourne.
· SAMNAMOU 27/12/2014 21:04
Félicitations pour cette nouvelle tache et du
courage
· zelimkhan2 27/12/2014 19:48
Ceci n'est une information. Nous sommes dans un
référentiel où les bandits ont pris le pouvoir et les moutons de Panurge (le
peuple) suit docilement. Fin.
· cccom 27/12/2014 17:59
Etant actuellement absent de Mauritanie, je
demande à mes collègues Maires de charger le nouveau bureau de l’AMM d’apporter
des réponses positives à ces questions dés leur prochain Congrés prévu dans un
mois: 1-Pourquoi les Maires des communes rurales en Mauritanie n’ont pas droit
au salaire, ni au véhicule, ni au l’infrastructure (bureau, logement)... alors
qu’au Sénégal voisin sans pétrole, sans Or , sans poisson...les Maires des
Communes Rurales ont un salaire de prés de 400.000 UM/mois, depuis Wade en 2001
et Macky Sarr vient de lancer en 2014 un marché de 615 véhicules tous terrains
pour un montant de 6,5 milliards d’UM. 2- Pourquoi les FRD des Communes ne
constituent pas 0,0001% du Budget d’investissement de l’Etat , alors qu’on
parle de décentralisation ? 3- Pourquoi les communes n’ont pas droit un
ministère propre et restent un service totalement oublié du ministère de
l’intérieur? 4- Pourquoi les communes les plus enclavées et les pauvres de
Mauritanie Comme Maaden El ervane , N’terguint, El Meddah.... sont exclues des
principaux financement des Programmes de développement engagés par la Banque Mondiale et
de l’Union européenne pour les 5 années suivantes? Cheikhany ould Sidina PS Il
n'est pas juste de reprocher à O. Bahya d'avoir eu un grand salaire offert par
l'Etat, car logiquement personne ne refusera un grand salaire offert par la
puissance publique.
· Ahmed Ould Mohamed Mahmoud 27/12/2014 16:29
Il n'y a qu'en Mauritanie oz on récompense
l'irécompensable!
· gongiyanké 27/12/2014 15:50
(***) Ce qui fait mal au royaume de la haine
raciale et de l'anarchie, les coupables sont libres et les innocents sont
incarcérés. Demain il fera jour, le combat continue
· abma 27/12/2014 15:24
Dans l'UPR, quel est le fou qui oserait s'opposer
ce lui qui a eu droit légalement 48% des deniers publics donc un
multimilliardiaire?
· laminelakhal 27/12/2014 15:22
Pourquoi attendre 2019 le mieux cest quil y
accède maintenant a la place de azziz, pour gagner du temps .cest le meilleur
en plus il est riche il a l'avantage de ne plus avoir besoin d'argent il pourra
se consacrer a gererle pays .cest le meilleur
vendredi 26 décembre 2014
ce que je pense
début de soirée du vendredi
26 Décembre 2014
Pour y échapper – à la mort politique, et peut-être physique, « la
balle amie » d’Octobre 2012 – Mohamed Ould Abdel Aziz amène la Mauritanie à ce qu’elle
n’a jamais été : le Nigeria, l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie de l’Etat soi-disant
islamique… C’est un mécanisme qui une
fois remonté, tendu, ne se laisse plus maîtrise. Déjà au début de l’année, il y
eut ces appels au lynchage des blasphémateurs. Le Prophète comme le
Christ,comme tout prophète de tous temps et de toutes civilisations, point n’est
besoin d’y mettre foi et dogme, « révélation » quelconque, ont subi
ces hurlements de foule se déguisant en piété pour assassiner collectivement.
Mohamed Khouna
Ould Haïdalla, en Décembre 1984, payait sans doute aussi les exécutions par
mutilations, selon la charia… en début
de règne. Moktar Ould Daddah, certainement ni sanguinaire ni simpliste ni
inculte, en voulant achever la « mauritanisation » du droit et l’unifier,
fut mis en minorité au Bureau politique national au début de Juillet 1978 et
l'organisation de la Jeunesse
du Parti communiqua même contre cette éventuelle novation - confusion d'ailleurs sur ces derniers jours car l'information, y compris de source diplomatique, est contradictoire, des discours même sont "prêtés" au Président dont il saute aux yeux à les lire, qu'il ne peut les avoir prononcés. Les racines religieuses
d’un pays, le christianisme en France et en Europe, l’Islam en Mauritanie ne
sont pas du droit positif mais une exigence intérieure et morale propre à
chacun. La laïcité n’est pas la négation ni de la foi des uns ni de l’authenticité
d’une fondation, ni des convictions et des souhaits de mutuelle compréhension
des autres, elle me paraît même ne pas contredire le beau titre mauritanien de
République Islamique. Religion et tolérance vont ensemble. Dieu tolère notre
péché pour nous en racheter et nous sauver. Lui seul juge et purifie, pas la
meute, pas des juges. On ne tue pas pour un écrit. La France sait ce genre de crimes
collectifs, soi-disant patriotiques : l’exécution de Robert Brasillach en
Février 1945. Et il y eut la retentissante affaire du chevalier de La Barre, à la fin du règne de
Louis XV : Voltaire alors préfigura la politique religieuse de la Révolution, et si Louis
XVI fut renversé et exécuté, ce n’était pas pour « intelligence avec l’ennemi »
(les papiers contenus dans l’armoire de fer, dont j’ai copié beaucoup à la
main, il y a vingt-cinq ans), c’est pour son refus de signer des décrets
attentant selon lui au clergé catholique. On était passé d’un excès à un autre,
on tua deux justes, un aristocrate libre-penseur, un des souverains le plus
éclairés et de grande bonté personnelle qu’ait jamais eus la France. La Mauritanie ne peut
se reconnaître dans la « condamnation » d’avant-hier. Elle ne peut
non plus, pour la pureté et la sincérité humaniste de sa conviction musulmane,
éluder la question du condamné : sur quoi donc fonder l’esclavage et l’injustice ?
de quel droit vous abritez-vous par la religion ?
Il se peut que
ces débats longtemps politiques, devenus sociaux depuis six ans et
tournant au religieux à présent, entament une marche sensationnelle et
exemplaire en Mauritanie : la maturité d’une nation acceptant et
finalement aimant et cultivant la diversité de ce qui la compose ethniquement
et socialement, la maturité faisant lire les écritures saintes dans la prière
et non dans des simplismes incultes et anacrhoniques. Une dictature malhonnête
donnerait à un peuple qui la subit ou l’ignore, peur et mépris également
contestataires, cette lucidité qui fait avancer l’Histoire.
la décomposition encouragée par la dictature - Cridem reprenant RFI
26-12-2014 17:16 - La mort pour apostasie: les ONG prennent la défense d'un Mauritanien
RFI - En Mauritanie, mercredi
24 décembre au soir, un jeune homme a été condamné à la peine capitale pour
apostasie. Les juges ont reproché à Mohamed Cheikh Ould Mohamed des
écrits blasphématoires sur le prophète Mahomet et l'ont
condamné à mort, ce qui fait vivement réagir les ONG. Ces dernières crient à
l'injustice, mais gardent l'espoir que la peine ne soit pas appliquée.
Dans un article publié sur Internet, Mohamed Cheikh Ould Mohamed critiquait les inégalités entre castes en Mauritanie et s'interrogeait sur les sources coraniques de ce système. Son texte avait suscité une vague de mécontentement dans le pays.
Résultat, le jeune homme a été condamné à mort pour apostasie, soit le fait de renoncer publiquement à une religion. Pour certaines ONG mauritaniennes, qui dénoncent le jugement, ce sont les manifestants qui ont fait basculer le tribunal et non le droit.
Pour Mamadou Sarr, le secrétaire exécutif du Forum des organisations des droits de l'homme (FONADH), la peine de mort est largement exagérée pour une simple opinion divergente. Selon lui, l'affaire démontre l'absence d'indépendance de la justice en Mauritanie. « C'est la rue qui fait la justice, accuse-t-il, parce qu'il y a eu des manifestations qui ont appelé à la peine de mort.
Il ne fallait pas décevoir ces manifestants, alors que la justice et l'Etat doivent être au dessus des émotions. Si on fonctionne sur la base des pressions, on ne pourra jamais faire un procès indépendant. »
Un espoir : la Mauritanie reste un pays de facto abolitionniste
Pour les ONG, le plus inquétant, c'est que ce n'est pas la première condamnation à mort dans le pays. « Au cours de ces trois derniers mois passés, c’est la deuxième fois qu’une peine de mort est prononcée en Mauritanie, rappelle Gaetan Mootoo, en charge de l'Afrique à Amnesty International. Nous allons tout faire pour que cette peine ne soit pas exécutée et nous allons faire pression, écrire aux autorités mauritaniennes et, par ailleurs, il y a également un droit d’appel. »
Point plus positif, admet-il : sur toutes les peines de mort prononcées depuis 1987, « aucune exécution légale n'a eu lieu. Sur ce plan-là, nous sommes assez optimistes puisque pour notre organisation, la Mauritanie est classée parmi les pays de facto abolitionnistes. Il n’y a pas eu de peine de mort exécutée au cours de ces deux dernières décennies. »
Dans un article publié sur Internet, Mohamed Cheikh Ould Mohamed critiquait les inégalités entre castes en Mauritanie et s'interrogeait sur les sources coraniques de ce système. Son texte avait suscité une vague de mécontentement dans le pays.
Résultat, le jeune homme a été condamné à mort pour apostasie, soit le fait de renoncer publiquement à une religion. Pour certaines ONG mauritaniennes, qui dénoncent le jugement, ce sont les manifestants qui ont fait basculer le tribunal et non le droit.
Pour Mamadou Sarr, le secrétaire exécutif du Forum des organisations des droits de l'homme (FONADH), la peine de mort est largement exagérée pour une simple opinion divergente. Selon lui, l'affaire démontre l'absence d'indépendance de la justice en Mauritanie. « C'est la rue qui fait la justice, accuse-t-il, parce qu'il y a eu des manifestations qui ont appelé à la peine de mort.
Il ne fallait pas décevoir ces manifestants, alors que la justice et l'Etat doivent être au dessus des émotions. Si on fonctionne sur la base des pressions, on ne pourra jamais faire un procès indépendant. »
Un espoir : la Mauritanie reste un pays de facto abolitionniste
Pour les ONG, le plus inquétant, c'est que ce n'est pas la première condamnation à mort dans le pays. « Au cours de ces trois derniers mois passés, c’est la deuxième fois qu’une peine de mort est prononcée en Mauritanie, rappelle Gaetan Mootoo, en charge de l'Afrique à Amnesty International. Nous allons tout faire pour que cette peine ne soit pas exécutée et nous allons faire pression, écrire aux autorités mauritaniennes et, par ailleurs, il y a également un droit d’appel. »
Point plus positif, admet-il : sur toutes les peines de mort prononcées depuis 1987, « aucune exécution légale n'a eu lieu. Sur ce plan-là, nous sommes assez optimistes puisque pour notre organisation, la Mauritanie est classée parmi les pays de facto abolitionnistes. Il n’y a pas eu de peine de mort exécutée au cours de ces deux dernières décennies. »
Les articles, commentaires et propos sont la
propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et
responsabilité
Source : Radia France Internationale
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Lus : 279 soir du vendredi 26 Décembre 2014 à 18 heures 50
ce que j'en pense
après-midi du vendredi
26 Décembre 2014
Ouad Naga en
Janvier 2005, concluant la série des procès et arrestations politiques
inaugurée par Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya en 1987. L’autre trame avait été la
répression – atroce – des soi-disant complots toucouleurs. Et la troisième
avait été l’ « échange » de pogroms de part d’autres du Fleuve,
atrocités contre les commerçants maures au Sénégal, attisées par un Abdoulaye
Wade alors opposant à Abdou Diouf, puis chasse aux Noirs par des harratine
encore sous commandements de soi-disant maîtres : Nouadhibou, Nouakchott.
Catastrophes sociales et cependant l’unité nationale avait survécu, et le
régime ne mourut que de mort par euthanasie. Le procès, de simple politique,
devint celui d’une dictature de vingt ans, les réquisitoires ne furent pas
suivis, l’emprise avait subitement cessé. Dans les mois qui vinrent ensuite
rapidement, une affaire – dont la matéralité et la chronologie restent à
élucider –fut le prétexte pour les deux sécuritaires de l’époque, les colonels
Mohamed Ould Abdel Aziz et Ely Ould Mohamed Vall : la mort du roi Fahd et
un putsch tranquille, qu'on avait d'abord prévu de perpétrer quelques jours plus tard que sa date de hasard, pendant le voyage présidentiel au Hodh Chargui.
Aujourd’hui,
le procès touche au profond et à l’être mauritanien. Les questions sont
sincères. Ce qui s’expliquait depuis la fin des années 1950 et le mouvement de
fusion des forces politiques, à la suite de l’indépendance, en termes ethniques
et nord sud, les gens du Fleuve, les sédentaires, des enseignants francophones
s’estimant débordés et en voie de submersion par les Maures, les
« beidanes », les Arabes (la question berbère depuis la
« colonisation » française, surtout au Maroc méridional et en Algérie
orientale, complètement occultée et diabolisée). Cela se résorba-t-il ? l’autorité
et le prestige tutélaire du père-fondateur faisait miracle mais aussi silence.
Réveil : une vente d’esclave, une jeune fille, au marché d’Atar, une
protestation vive et déjà de solidarité sociale, le fondateur d’El Hor en 1978,
préfet de Rosso en 1980 tandis que se fait un procès, non aux commerçants de la
honte mais aux dénonciateurs (« remake » depuis 2008, les pratiquants
et persévérants en exploitation servile parmi les plus publics, sont apparentés
à l’actuel dictateur…), et la junte, que préside en moeurs collégiales, Mohamed
Khouna Ould Haïdalla proclame l’abolition de l’esclavage. Mais rien ne suit, et
surtout pas une réforme foncière approfondie. Des oulémas publient une
consultation de bon sens : la piété et la foi religieuse ne peuvent être
une propagation et une justification de l’esclavage.
Depuis Biram
Dah Ould Abeid - dont il n’est toujours pas éclairci à qui ses révoltes et ses
manifestations spectaculaires, sinon provocatrices, « servent » ou ne
« servent » - quelque chose de nouveau est en route :
l’esclavage persistant dès que le garant de la loi de Septembre 2007 a été renversé, Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, l’interrogation éclate. Le fondement de cette
pratique ne serait-il pas dans une interprétation, plus que discutable, de
l’Islam en Mauritanie ? et cette pratique-même est-elle celle des Blancs
seulement ? ne se retrouve-t-elle pas au moins chez les Poulaar ?
D’un débat sur les possibilités de carrière dans la fonction publique
mauritanienne naissante des années 1960, que Moktar Ould Daddah sut empêcher de
dériver vers des pétitions micro-nationalistes (fédération, sinon sécession,
exigée ! par des originaires de la vallée du Fleuve), on est venu à
secouer les colonnes du temple : l’Islam fauteur d’injustice, de discrimination.
Alors même que la dernière décennie dew Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya –
délibérément ou par évolution sociologique naturelle, pacifique même – voyait
des descendants d’affranchis et d’esclaves parvenir aux plus hautes fonctions
de l’Etat, un Premier ministre, un président de l’Assemblée nationale considéré
même en 2009 comme le possible candidat à l’élection présidentielle aussi bien
de l’aristiocratie de Haute-Mauritanie que de l’immense classe anciennement
servile et totalement métissée de sang et de culture, la dictature en permettant
le viol des textes les plus impératifs casse quelque chose.
Quoi sera le
plus solide, l’excitation – provoquée par une tardive résolution européenne – d’un
nationalisme de race et de classe, accaparant la nation entière sous un drapeau
étriqué que brandit, en cache-sexe la dictature ? et son propre
accaparement, non plus mental, mais matériel et financier du pays ? ou
bien le bon sens ? Le péril n’est pas la question abrupte : quoi donc
cimente le pays, quoi donc met en danger la cohésion ? quels remèdes pour
une égalité véritable ? il est dans le schéma éculé d’un anticolonialisme
qui, pour la Mauritanie,
n’a pas la moindre lettre de noblesse. D’ailleurs, aussi bien la réelle et
courageuse résistance armée à la pénétration française, plus dans les années 20
ou 30 que 5 ou 10 du dernier siècle, que le hamallisme voire le parcours de
Horma Ould Babana restent à étudier, et donc à écrire et à vulgariser. A enseigner
en même temps qu’il faut enseigner la fondation et ses piliers à l’époque
sereine de Moktar Ould Daddah. A cela (ce dernier point), je puis – modestement
et parcellairement – contribuer, esquissant des cadres qu’enseignants,
patriotes et universitaires mauritaniens pourront remplir.
Il y a aussi à
étudier comment se maintient une dictature. On sait comment en Mauritanie elle
s’établit : très peu d’officiers, abusant de la solidarité d’une majorité
d’autres, intimidant les résolus, les légalistes (analyse pour 1978 comme pour
2008, toujours l’été, toujours la justification orgueilleuse que ce que l’on
renverse est lamentable, corrompu, à bout de source et de course et que ce que
l’on établit est voulu par le peuple, et n’est que restauration, « rectification »),
et le concours de civils (les noms pour 1978 et maintenant pour 2008 sont
connus…). On croit savoir comment elle se finit : par l’établissement d’une
autre… numéros de dictature, comme il peut y avoir la numérotation des Républiques…
Mohamed Ould Abdel Aziz ne fait plus de la corruption de son entourage ou des
services de renseignement : les moyens de Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, sa
manière de demeurer au pouvoir. Les anciens moyens sont simplement les agents
de sa fortune personnelle, matérielle, financière. Non, il commence à présent
dans le mental, la pire corruption pour un pays. La France en vit une autre
version, encore plus perverse. Ce n’est pas directement notre sujet de maintenant
quoique le putsch de 2008 et sans doute celui de 1984 doivent beaucoup à l’ancienne
métropole… Cette corruption, moyen désormais de Mohamed Ould Abdel Aziz pour
tenir, va être, a commencé d’être le nationalisme le plus étroit, étroit en
substance intellectuelle, étroit en couches sociales appelées à le pratiquer –
une façon déjà tentée par les Afrikaner à partir de 1948 selon le système Malan
de l’apartheid, une minorité raciale et intellectuelle accapare tout un pays,
toute une histoire, au lieu d’assumer le beau rôle d’une mise en valeur des
ressources humaines et matérielles d’un mpays magnifique… Nationalisme et aussi
conception mnémo-technique de la religion, obscurantiste, nullement
spirituelle. Ni fondée scripturairement, ni réfléchie avec culture et
critiquée, ni priée selon la recommandation-même du Dieu de toute compassion,
de toute justice.
Apparemment,
le dictateur jouerait le simplisme et le bas-ventre. Je crois au contraire qu’il
se passe le noeud coulant, encore lâche, autour du cou qu’il a gras selon les
caricatures que nous donnent le Coran et la Bible des repus, des accapareurs…
ouverture du procès Biram Dah Ould Abei et de sept autres anti-esclavagistes - Biladi repris par Cridem
26-12-2014 13:12 - Affaire Biram : La surenchère…
RMI Biladi - Le procès de Biram
Ould Dah Ould Abeïd et ses codétenus s’ouvre normalement aujourd’hui,
à Rosso, la capitale du Trarza. En détention,
depuis le 11 novembre dernier, Biram et les sept activistes de
son organisation abolitionniste de l’esclavage (quasiment l’ensemble du
directoire de l’IRA) devraient comparaitre devant les juges jeudi dernier. Le
procès sera reporté, pour ‘’ non respect des procédures légales’’,
selon les avocats de la défense.
Le chef d’inculpation, un délit, (présidence d’une organisation non reconnue, pour Biram, et incitation et résistance à la force publique pour l’ensemble des détenus) même si c’est absurde, au vu de la défense, cette affaire fait couler déjà beaucoup d’encre.
C’est une affaire qui suscite beaucoup d’intérêts et autant d’interrogations. Elle intervient, comme par miracle, dans un contexte socio-économique critique et risque bien de faire oublier sinon de reporter à la Saint-Glinglin tant de questions aussi cruciales, aussi urgentes, dont, entre autres, justement, la question de l’esclavage et ses séquelles, celle-là, qu’elle est censée traiter, en priorité.
Une journée avant sa participation à la marche au cours de laquelle il a été arrêté, et qui était, s’en souvient-on, initiée et organisée sur ‘’ la justice foncière dans la vallée du fleuve’’, par un certain nombre d’ong, Biram Ould Dah Ould Abeïd était déjà dans des dispositions conciliatrices vis-à-vis de tout le monde, y compris l’autorité publique.
Il avait, la veille de cette journée, déclaré publique dans un point de presse ce qui s’apparentait à une trêve et un appel à l’apaisement. Il a lancé un appel à toutes les parties : ‘’ Etat et ses démembrements, les Oulémas, les organisations de la société civile et les partis politiques à s’asseoir autour d’une table afin de discuter des modalités pratiques de sortir le pays de la grave crise qu’il vit depuis quelques temps.’’ Biram a, toutefois, annoncé la fin de la saison ‘’ des apartés secrets avec Mohamed Ould Abdel Aziz et ses collaborateurs, qui a-t-il signalé, n’ont jamais donné aucun résultat.’’
C’est un peu la première fois qu’Ould Dah parle publiquement de contacts secrets avec Mohamed Ould Abdel Aziz. Comme quoi, les deux hommes ne seraient pas si ennemis que cela !
Biram le rebelle, nécessairement…
Par ailleurs, le président de l’IRA avait déclaré ce jour là son intention de ‘’continuer son intérêt pour la politique.’’ Inauguré par sa candidature à la dernière présidentielle. Une manière de mettre en veilleuse son engagement et surtout sa ferveur et lutte véhémente pour les droits humains. A l’approche de la fin de la carrière politique de Messaoud Ould Boulkheït, le leader historique de la cause harratine, c’est une suggestion on ne peut plus claire.
Une réclame, en quelque sorte, à l’adresse de quelque milieu intelligible qui serait preneur du pacifisme politique d’un homme, jugé jusqu’ici belliqueux. On comprendrait bien le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Il a même donné un ultimatum : ‘’ Mon organisation arrête toute velléité à partir de cette conférence de presse jusqu’au 15 avril 2015, date symbolique de l’incinération glorieuse, dit-il, des livres esclavagistes du rite malékite.’’
Le choix du pouvoir est, apparemment, sans équivoque. On préfère bien un Biram révolté et haineux à un Biram assagi et conciliateur. Son arrestation à Rosso, une journée après sa sortie pacifiste de Nouakchott, alors qu’il marchait pacifiquement aux côtés des ongs mobilisés sur la question de la justice foncière dans la vallée du fleuve Sénégal, en dit long sur les calculs politiciens du pouvoir. On n’en a besoin peut-être radical et radicalisé, Biram Ould Dah Ould Abeïd.
A la veille de l’année 2015, où les discussions au sein de la majorité la plus proche de Mohamed Ould Abdel Aziz tournent autour de l’implication directe de ce dernier dans des affaires de malversations qui n’échappent plus à personne, attributions de centaines d’hectares à des intermédiaires proches, expropriation de parcelles et domaines fonciers des entités publiques, l’école de la police, le stade olympique et d’autres, il y a bien lieu d’occuper l’opinion.
Les contreperformances minières et pétrolifères accentuées par un déficit pluviométrique sont autant de sujets peu agréables à entendre. Il faut bien occuper le peuple. Détourner son intérêt. Et lui montrer le diable en face. La fibre identitaire serait bien la meilleure occupation.
Pour donner une ampleur nationaliste, le premier citoyen réagit publiquement à la position du Parlement européen sur l’affaire Biram (voir encadré). Pourtant, Ould Abdel Aziz sait bien comment faire avec les positions des européens. N’empêche, c’est toujours une occasion, une raison supplémentaire de s’essayer à construire un front patriotique. On fait ressortir, au passage, un lien entre Biram et l’Israël, en colère contre Ould Abdel Aziz qui l’a chassé de Nouakchott.
Quand l’ancienne puissance coloniale, réagit à travers le Quai d’Orsay (voir encadré), on pousse le député d’Atar, par exemple, le très proche de la résidence présidentielle, à monter au créneau pour exiger ‘’un dédommagement de la France de son passage colonial en Mauritanie’’. On joue à la victime. Au manichéisme. Ould Abdel Aziz porte-parole des Maures blancs contre l’Occident impérialiste défenseur des Maures noirs.
Une manière de s’attirer, au cas il y a un archaïsme qui habite encore quelques âmes beïdanes, un élan de sympathie. Et on oublie les échéances de l’instant. Et on reporte les questions et questionnements qui font songer à l’existence d’une Nation, d’un peuple condamné à vivre ensemble. Equitablement. Pour n’avoir ainsi l’œil rivé que sur l’identité menacée par la bête immonde. Qu’il faut tuer gentiment. Et récréer nécessairement.
AVT
Le chef d’inculpation, un délit, (présidence d’une organisation non reconnue, pour Biram, et incitation et résistance à la force publique pour l’ensemble des détenus) même si c’est absurde, au vu de la défense, cette affaire fait couler déjà beaucoup d’encre.
C’est une affaire qui suscite beaucoup d’intérêts et autant d’interrogations. Elle intervient, comme par miracle, dans un contexte socio-économique critique et risque bien de faire oublier sinon de reporter à la Saint-Glinglin tant de questions aussi cruciales, aussi urgentes, dont, entre autres, justement, la question de l’esclavage et ses séquelles, celle-là, qu’elle est censée traiter, en priorité.
Une journée avant sa participation à la marche au cours de laquelle il a été arrêté, et qui était, s’en souvient-on, initiée et organisée sur ‘’ la justice foncière dans la vallée du fleuve’’, par un certain nombre d’ong, Biram Ould Dah Ould Abeïd était déjà dans des dispositions conciliatrices vis-à-vis de tout le monde, y compris l’autorité publique.
Il avait, la veille de cette journée, déclaré publique dans un point de presse ce qui s’apparentait à une trêve et un appel à l’apaisement. Il a lancé un appel à toutes les parties : ‘’ Etat et ses démembrements, les Oulémas, les organisations de la société civile et les partis politiques à s’asseoir autour d’une table afin de discuter des modalités pratiques de sortir le pays de la grave crise qu’il vit depuis quelques temps.’’ Biram a, toutefois, annoncé la fin de la saison ‘’ des apartés secrets avec Mohamed Ould Abdel Aziz et ses collaborateurs, qui a-t-il signalé, n’ont jamais donné aucun résultat.’’
C’est un peu la première fois qu’Ould Dah parle publiquement de contacts secrets avec Mohamed Ould Abdel Aziz. Comme quoi, les deux hommes ne seraient pas si ennemis que cela !
Biram le rebelle, nécessairement…
Par ailleurs, le président de l’IRA avait déclaré ce jour là son intention de ‘’continuer son intérêt pour la politique.’’ Inauguré par sa candidature à la dernière présidentielle. Une manière de mettre en veilleuse son engagement et surtout sa ferveur et lutte véhémente pour les droits humains. A l’approche de la fin de la carrière politique de Messaoud Ould Boulkheït, le leader historique de la cause harratine, c’est une suggestion on ne peut plus claire.
Une réclame, en quelque sorte, à l’adresse de quelque milieu intelligible qui serait preneur du pacifisme politique d’un homme, jugé jusqu’ici belliqueux. On comprendrait bien le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Il a même donné un ultimatum : ‘’ Mon organisation arrête toute velléité à partir de cette conférence de presse jusqu’au 15 avril 2015, date symbolique de l’incinération glorieuse, dit-il, des livres esclavagistes du rite malékite.’’
Le choix du pouvoir est, apparemment, sans équivoque. On préfère bien un Biram révolté et haineux à un Biram assagi et conciliateur. Son arrestation à Rosso, une journée après sa sortie pacifiste de Nouakchott, alors qu’il marchait pacifiquement aux côtés des ongs mobilisés sur la question de la justice foncière dans la vallée du fleuve Sénégal, en dit long sur les calculs politiciens du pouvoir. On n’en a besoin peut-être radical et radicalisé, Biram Ould Dah Ould Abeïd.
A la veille de l’année 2015, où les discussions au sein de la majorité la plus proche de Mohamed Ould Abdel Aziz tournent autour de l’implication directe de ce dernier dans des affaires de malversations qui n’échappent plus à personne, attributions de centaines d’hectares à des intermédiaires proches, expropriation de parcelles et domaines fonciers des entités publiques, l’école de la police, le stade olympique et d’autres, il y a bien lieu d’occuper l’opinion.
Les contreperformances minières et pétrolifères accentuées par un déficit pluviométrique sont autant de sujets peu agréables à entendre. Il faut bien occuper le peuple. Détourner son intérêt. Et lui montrer le diable en face. La fibre identitaire serait bien la meilleure occupation.
Pour donner une ampleur nationaliste, le premier citoyen réagit publiquement à la position du Parlement européen sur l’affaire Biram (voir encadré). Pourtant, Ould Abdel Aziz sait bien comment faire avec les positions des européens. N’empêche, c’est toujours une occasion, une raison supplémentaire de s’essayer à construire un front patriotique. On fait ressortir, au passage, un lien entre Biram et l’Israël, en colère contre Ould Abdel Aziz qui l’a chassé de Nouakchott.
Quand l’ancienne puissance coloniale, réagit à travers le Quai d’Orsay (voir encadré), on pousse le député d’Atar, par exemple, le très proche de la résidence présidentielle, à monter au créneau pour exiger ‘’un dédommagement de la France de son passage colonial en Mauritanie’’. On joue à la victime. Au manichéisme. Ould Abdel Aziz porte-parole des Maures blancs contre l’Occident impérialiste défenseur des Maures noirs.
Une manière de s’attirer, au cas il y a un archaïsme qui habite encore quelques âmes beïdanes, un élan de sympathie. Et on oublie les échéances de l’instant. Et on reporte les questions et questionnements qui font songer à l’existence d’une Nation, d’un peuple condamné à vivre ensemble. Equitablement. Pour n’avoir ainsi l’œil rivé que sur l’identité menacée par la bête immonde. Qu’il faut tuer gentiment. Et récréer nécessairement.
AVT
Source : RMI Biladi (Mauritanie)
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dimanche 21 décembre 2014
esclavage et combat de Biram Dah Ould Abeïd . Isselmou Ould Abdel Kader - Le Calame repris par Cridem
21-12-2014 10:35 - Isselmou Ould Abdel Kader: Une juste cause mal défendue
Le Calame - Depuis quelques jours,
le groupe de jeunes dirigeant la mouvance anti-esclavagiste appelée IRA
a organisé une marche dans une partie de la Vallée du fleuve pour
revendiquer un statut foncier sécurisé au profit des paysans sans terre, en
particulier les Haratines.
La marche, qui aurait pu passer inaperçue pour la grande majorité des Mauritaniens, a été interceptée et certains de ses organisateurs interpellés, inculpés et écroués à la prison civile de Rosso. Les motifs de leur inculpation ne sont pas importants à rappeler, car si nos juges ont de l’imagination c’est bien dans le domaine de la confection des chefs d’inculpation quand les autorités exécutives le leur demandent.
L’on peut estimer que la méthode de l’IRA est extrémiste, excessive ou mal adaptée au contexte national ou au tempérament des Mauritaniens. Les militants les plus opposés à l’esclavage et à ses séquelles ont adopté des approches différentes de celle de l’IRA pour faire face à ce fléau pluriséculaire.
Les Kadihines ont lutté contre lui depuis le début des années 1970, le Mouvement El Hor en a fait autant et les organisations de la société civile, en particulier l’ONG SOS esclaves, mènent une action remarquable en vue de l’éliminer. Tout le monde, à part l’IRA, a compris que la lutte contre cet exécrable système ne saurait aboutir à son objectif ultime qu’au terme d’une stratégie globale incluant bien des aspects économiques, culturels, psychologiques, politiques et sociaux.
Mais une telle stratégie semble inenvisageable tant que les Mauritaniens n’auront pas renoué avec leur histoire et qu’un cadre institutionnel et politique propice à un débat serein sur ce sujet n’aura pas été restauré. Essayons alors de faire en sorte que notre désaccord avec l’approche, la méthode et les slogans de l’IRA ne nous fasse pas oublier le fond du problème, car ce désaccord, quel qu’en soit la profondeur, ne peut rien changer au fait que la cause pour laquelle ce mouvement se meut soit absolument juste.
On aura beau dire à haute ou à voix basse, à tort ou à raison, que derrière l’IRA se cachent des forces étrangères hostiles à la Mauritanie, à l’arabité ou à l’Islam sans rien apporter de substantiel au débat. Mais comment ces allégations, même si elles étaient fondées, donneraient-elles une légitimité au système foncier féodalo-esclavagiste qui sévit depuis des siècles dans toutes les zones rurales mauritaniennes ? En quoi aideraient-elles à nier l’existence d’un tel mode anachronique et inacceptable de production et de pensée ?
Que pourraient-elles changer au fait que, si les terres sont théoriquement la propriété tribale en zone pluviale ou clanique en zone fluviale, il y a bien des paysans qui les travaillent, parfois avec leurs mains nues, et des familles qui en tirent profit sans avoir accompli le moindre effort ?
L’IRA n’est pas le premier mouvement à se faire accuser de n’importe quel crime. Les résistants à la colonisation étaient accusés par les autorités coloniales de banditisme et de crime, les militants de la Nahda seraient des instruments des visées expansionnistes du Trône marocain selon l’administration coloniale et les Kadihines étaient taxés d’athéisme. La propagande mensongère contre l’IRA ne fera que la renforcer et, en tout état de cause, n’allègera pas le poids de la rente que paient les Haratines et les paysans sans terre dans la zone fluviale aux propriétaires coutumiers ou familles régnantes.
Personne n’ignore en effet, que dans toutes les régions agricoles du pays, les vrais propriétaires des terres reçoivent une dime en sorgho ou en riz des mains de métayers subjugués par la faim, la fatigue et l’endettement auprès des commerçants locaux. Dans le secteur de l’agriculture irriguée, avant même de rembourser le crédit agricole et de donner à manger à leurs enfants, les paysans auxquels on a fait semblant d’attribuer des parcelles aménagées, paient encore le « remptchen » ou le « petietati » ou « ndjoldi » aux propriétaires antérieurs des terrains.
Complexes ineptes de culpabilité et de supériorité
Partout sévit ce système féroce d’exploitation de l’homme par l’homme, alors que les racistes de tous bords croient que dans notre pays, il existe une communauté meilleure que les autres, que l’oppression sociale est l’apanage des Maures, des Halpular ou des Soninké, que les esclaves, les anciens esclaves ou les métayers sucés jusqu’à l’os par le système foncier féodal n’existent que dans les régions de l’Est, de l’Ouest, du Nord ou du Sud.
Ce système dure depuis des siècles, mais on a toujours préféré le cacher et, dans le meilleur des cas, le dénoncer verbalement sans l’analyser et l’intégrer dans les programmes de lutte permanente pour l’émancipation économique et sociale. Certains parmi nous autres intellectuels maures nient l’existence de ce système et se prévalent encore d’arguments bien connus selon lesquels la rente féodale n’est qu’une forme de solidarité visant, entre autres objectifs, à sécuriser les paysans en période de soudure.
D’autres prétendent qu’elle résulte de la division du travail ou une contribution aux charges de gestion des terres collectives soi-disant assurée par les familles régnantes. Les plus intelligents disent qu’à cause de la sécheresse, les paysans haratines ne paient plus de dime en nature aux propriétaires coutumiers, mais ils oublient qu’ en dépit de cette suppression par la force des choses et de l’exode vers les villes de larges pans de paysans, ces derniers continuent souvent à souffrir de l’exploitation féodale sous d’autres formes plus subtiles. Le système tribal permet à l’exploitation féodale de survivre, tout comme l’appartenance au clan a permis au système de métayage de se maintenir après la redistribution des parcelles de terrains au terme des aménagements hydro-agricoles réalisés par l’Etat avec l’appui financier et technique de ses partenaires extérieurs.
Mais il y a un autre paradoxe plus drôle et plus difficile à imaginer. Si les Haratines ne versent plus de rente en nature en dehors de quelques zones réduites de l’Aftout et de l’Afollé, il n’en demeure pas moins que les adwabas sont devenus de véritables bastions électoraux obéissant sans hésitation aux consignes de vote des chefs de tribus.
Le système féodalo-esclavagiste a donc récupéré la démocratisation de façade dont il s’est renforcé, tout comme il a tiré le meilleur parti de la modernisation de l’agriculture dans de nombreuses zones de la Vallée du fleuve. Ni les lois, ni les politiques, ni les stratégies n’ont pu l’affaiblir, car il continue à s’enraciner dans les sphères culturelles et spirituelles dont il ne sera délogé que par des secousses telluriques qui peuvent causer d’innombrables dégâts collatéraux.
Ces secousses semblent hélas inévitables s’il n’ y a pas un consensus national pour y remédier. Or, les prémices d’un tel consensus sont encore d’autant plus absentes que les pouvoirs publics n’ont nullement pris conscience de la nécessité d’obvier aux schismes sociaux qui pointent à l’horizon. Ils nient même l’existence de l’esclavagisme et de l’exploitation féodale et, dans le meilleur des cas, en reconnaissent les vestiges et prétendent que toutes les mesures ont été prises pour les éradiquer.
La communauté maure dite « beidane » croit au fond qu’elle est la seule à être visée par la dénonciation de l’esclavage et développe des complexes ineptes de culpabilité et de supériorité, tout en s’estimant, à tort, invulnérable face à la menace des mouvements extrémistes. Les communautés afrophones croient que seuls les Maures sont concernés par la gronde contre l’exploitation féodalo-esclavagiste alors qu’elles sont elles-mêmes plus gravement corrodées par ces fléaux.
Les partis attendent d’avoir le pouvoir politique pour commencer à lutter contre ces antagonismes imminents qui risquent de bouleverser toute la société mauritanienne. Quand il arrive à ces formations politiques de gesticuler, elles le font à l’occasion d’élections pour glaner quelques cartes dans les adwabas et oublient les enjeux formidables des conflits sociaux qui écument, comme des volcans en sommeil.
J’entends déjà des murmures, des insultes discrètes de gens pusillanimes, m’accusant de trahir mon pays puisque je dénonce l’exploitation féodale et l’oppression et soutiens fermement les objectifs de l’IRA et de son de chef diabolisé par la rumeur publique. Peu importe le discours diffamatoire de ceux parmi mes concitoyens maures qui préfèrent quelques avantages éphémères matériels ou électoraux à l’immense acquis économique, culturel et humains que les Haratines représentent pour nous.
Est-ce un crime de penser que si nous avons assimilé la plupart de ces hommes et de ces femmes par la force de l’esclavage, nous devons désormais, obéir au devoir sacré de les réhabiliter, leur restituer leur dignité et les promouvoir par l’intelligence, la compréhension et le sacrifice ? En quoi sert-on le sionisme en disant que nous autres Arabes de Mauritanie, devons absolument tendre la main aux Haratines et payer le prix d’une osmose salutaire pour nous et historiquement obligatoire ?
Nécessaire mutation des rapports sociaux
Dans nos zones du Fleuve, les mutations requises sont en apparence plus faciles, car les anciens esclaves et les paysans sans terre n’ont pas été l’objet d’assimilation culturelle. Mais dans la réalité l’évolution des rapports sociaux a un autre enjeu de taille dans la mesure où elle est plus intimement liée à l’organisation foncière. La question qui se pose dans cette zone est de savoir au terme de quelle stratégie, on pourra détacher l’ordre social de la hiérarchie des statuts fonciers.
En tout état de cause, la mutation des rapports sociaux est une urgence pour toutes nos composantes culturelles, contrairement à ce que certains laissent entendre pour donner à l’oppression une couleur raciale en dépit de la similitude des situations dans toutes les régions de notre pays. Ce dernier a connu les mêmes événements, subi les mêmes influences, senti le choc des mêmes vagues de peuplement. Ces ondes déstabilisatrices, ces contacts parfois violents, la colonisation hésitante et la décolonisation précipitée y ont engendré une société hybride où tente d’émerger une zone urbaine exhalant le faux parfum d’un système capitaliste mal assumé, qu’intoxique la fumée d’une zone rurale où se nécrose un système semi esclavagiste et semi féodal.
Il ne faut donc pas s’étonner que des jeunes descendants d’anciens esclaves s’enivrent de l’air libérateur des faubourgs, après avoir suffoqué de la fumée d’une société féodale qui exerce encore sur leur terroir d’origine – les adwabas – une oppression aussi brutale que dénuée de toute forme de légitimité. C’est paradoxal certes, mais pas plus qu’un âne attelé à une charrette qui empêche une Land Cruiser V8 de stationner devant un cyber-café. Il ne faut pas non plus s’affoler et crier au complot contre les Maures ou les Halpular ou une autre ethnie. Contre les Maures, la seule menace qui existe est celle de leur comportement, leur insouciance, leur paresse, leur penchant pour le gaspillage, leur vanité, leur répugnance au travail manuel, leur incapacité de prévenir et leur refus d’assumer les exigences de l’évolution.
Sans doute sera-t-il plus facile de crier que de réfléchir tant soit peu au modeste message que véhiculent ces quelques lignes. D’aucuns préféreront la fuite en avant, au lieu de s’inspirer des expériences multiples de notre pays. Pourtant, la nôtre nous a appris à accompagner les mouvements lorsqu’ils sont légitimes et à nous opposer à l’arbitraire au lieu de nous laisser emporter par le courant dominant.
En 1957, eut lieu une révolte des paysans haratines de Yengui, un village parmi ceux formant une grappe autour du chef-lieu actuel de Bousteila. Les autorités coloniales réprimèrent sauvagement cette jacquerie et jetèrent ses principaux dirigeants en prison. Tout le monde se mit à condamner les détenus à part Ahmed Ould Sbaghou et Ely Ould Sid Mhamed Ould Mohamed Mahmoud qui furent accusés de trahison et de toutes sortes d’infamie. Plus tard, on finit par reconnaitre la légitimité des revendications des paysans et la sagesse de ceux qui avaient osé les soutenir. Les deux notables étaient finalement les seuls à pouvoir aider à la résolution du conflit et à réunifier leur collectivité après la libération des détenus.
En 1980, eut lieu à Ghabra, pour des raisons foncières une autre révolte contre la respectable famille d’Ehel Abghari. Les autorités de Kiffa dépêchèrent des unités de la Garde nationale pour réprimer les insurgés et rétablir l’ordre. Les milieux féodaux appuyés par la police politique s’en prirent aux Kadihines et prônèrent une forte répression des paysans. Plus tard, il s’avéra que ces derniers avaient raison et qu’il fallait résoudre le conflit foncier autrement que par l’usage de la force.
Les mêmes événements se sont déroulés à Mabrouk du Département de Tamechekett en 1981 et à Demb El Atchane (Kiffa) en 2010. A chaque fois, les milieux féodaux essayèrent d’entrainer toute la société maure à se solidariser avec eux et à condamner ces mouvements dont les causes étaient justes et constituaient, quant au fond, l’expression d’une aspiration nationale légitime à l’émancipation économique, sociale, politique et culturelle. Personne ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi nous devons soutenir, ne serait-que par notre silence un système désuet, abominable et dont ne profitent que quelques centaines de familles à travers toute la Mauritanie ?
Suite aux événements de 1989 et des deux années qui suivirent, se développa, chez la plupart des Maures toutes nuances confondues et des Halpular, un sentiment raciste sans précédent dans l’histoire de notre pays. Les groupes racistes de ces deux ethnies entretenaient déjà depuis plusieurs années une haineuse propagande tantôt relayée par les polices politiques des deux gouvernements de part et d’autre du fleuve Sénégal.
Cette vague de racisme fit les ravages que l’on connait alors que rares furent ceux qui s’y opposèrent publiquement. Les quelques personnes qui avaient dénoncé les crimes commis pendant ou après ces événements furent fustigés et traités de tous les mauvais qualificatifs. A cette époque, il fallait "casser du nègre" ou se faire accuser de FLAM blanc s’il s’agit d’un maure, de laquais des Maures s’il s’agit d’un pular, ou de communiste. Mais, aujourd’hui, tous les Mauritaniens se rendent à l’évidence qu’il aurait fallu raison garder.
La leçon à retenir de toutes ces expériences et de celles des autres pays, est qu’il ne faut jamais condamner une cause uniquement parce qu’elle est mal défendue, ni un mouvement parce qu’il défend mal une juste cause. Il faut plutôt soutenir la cause et la défendre en proposant une meilleure approche pour en réaliser les objectifs. Ceux pour lesquels Birame Ould Dah Ould Abeid est un monstre n’ont qu’à investir le champ de la lutte contre l’esclavage et l’exploitation féodale. En renonçant à un tel devoir national, ils ne font qu’encourager leur soi-disant monstre et prouver davantage la légitimité de sa cause.
A suivre
La marche, qui aurait pu passer inaperçue pour la grande majorité des Mauritaniens, a été interceptée et certains de ses organisateurs interpellés, inculpés et écroués à la prison civile de Rosso. Les motifs de leur inculpation ne sont pas importants à rappeler, car si nos juges ont de l’imagination c’est bien dans le domaine de la confection des chefs d’inculpation quand les autorités exécutives le leur demandent.
L’on peut estimer que la méthode de l’IRA est extrémiste, excessive ou mal adaptée au contexte national ou au tempérament des Mauritaniens. Les militants les plus opposés à l’esclavage et à ses séquelles ont adopté des approches différentes de celle de l’IRA pour faire face à ce fléau pluriséculaire.
Les Kadihines ont lutté contre lui depuis le début des années 1970, le Mouvement El Hor en a fait autant et les organisations de la société civile, en particulier l’ONG SOS esclaves, mènent une action remarquable en vue de l’éliminer. Tout le monde, à part l’IRA, a compris que la lutte contre cet exécrable système ne saurait aboutir à son objectif ultime qu’au terme d’une stratégie globale incluant bien des aspects économiques, culturels, psychologiques, politiques et sociaux.
Mais une telle stratégie semble inenvisageable tant que les Mauritaniens n’auront pas renoué avec leur histoire et qu’un cadre institutionnel et politique propice à un débat serein sur ce sujet n’aura pas été restauré. Essayons alors de faire en sorte que notre désaccord avec l’approche, la méthode et les slogans de l’IRA ne nous fasse pas oublier le fond du problème, car ce désaccord, quel qu’en soit la profondeur, ne peut rien changer au fait que la cause pour laquelle ce mouvement se meut soit absolument juste.
On aura beau dire à haute ou à voix basse, à tort ou à raison, que derrière l’IRA se cachent des forces étrangères hostiles à la Mauritanie, à l’arabité ou à l’Islam sans rien apporter de substantiel au débat. Mais comment ces allégations, même si elles étaient fondées, donneraient-elles une légitimité au système foncier féodalo-esclavagiste qui sévit depuis des siècles dans toutes les zones rurales mauritaniennes ? En quoi aideraient-elles à nier l’existence d’un tel mode anachronique et inacceptable de production et de pensée ?
Que pourraient-elles changer au fait que, si les terres sont théoriquement la propriété tribale en zone pluviale ou clanique en zone fluviale, il y a bien des paysans qui les travaillent, parfois avec leurs mains nues, et des familles qui en tirent profit sans avoir accompli le moindre effort ?
L’IRA n’est pas le premier mouvement à se faire accuser de n’importe quel crime. Les résistants à la colonisation étaient accusés par les autorités coloniales de banditisme et de crime, les militants de la Nahda seraient des instruments des visées expansionnistes du Trône marocain selon l’administration coloniale et les Kadihines étaient taxés d’athéisme. La propagande mensongère contre l’IRA ne fera que la renforcer et, en tout état de cause, n’allègera pas le poids de la rente que paient les Haratines et les paysans sans terre dans la zone fluviale aux propriétaires coutumiers ou familles régnantes.
Personne n’ignore en effet, que dans toutes les régions agricoles du pays, les vrais propriétaires des terres reçoivent une dime en sorgho ou en riz des mains de métayers subjugués par la faim, la fatigue et l’endettement auprès des commerçants locaux. Dans le secteur de l’agriculture irriguée, avant même de rembourser le crédit agricole et de donner à manger à leurs enfants, les paysans auxquels on a fait semblant d’attribuer des parcelles aménagées, paient encore le « remptchen » ou le « petietati » ou « ndjoldi » aux propriétaires antérieurs des terrains.
Complexes ineptes de culpabilité et de supériorité
Partout sévit ce système féroce d’exploitation de l’homme par l’homme, alors que les racistes de tous bords croient que dans notre pays, il existe une communauté meilleure que les autres, que l’oppression sociale est l’apanage des Maures, des Halpular ou des Soninké, que les esclaves, les anciens esclaves ou les métayers sucés jusqu’à l’os par le système foncier féodal n’existent que dans les régions de l’Est, de l’Ouest, du Nord ou du Sud.
Ce système dure depuis des siècles, mais on a toujours préféré le cacher et, dans le meilleur des cas, le dénoncer verbalement sans l’analyser et l’intégrer dans les programmes de lutte permanente pour l’émancipation économique et sociale. Certains parmi nous autres intellectuels maures nient l’existence de ce système et se prévalent encore d’arguments bien connus selon lesquels la rente féodale n’est qu’une forme de solidarité visant, entre autres objectifs, à sécuriser les paysans en période de soudure.
D’autres prétendent qu’elle résulte de la division du travail ou une contribution aux charges de gestion des terres collectives soi-disant assurée par les familles régnantes. Les plus intelligents disent qu’à cause de la sécheresse, les paysans haratines ne paient plus de dime en nature aux propriétaires coutumiers, mais ils oublient qu’ en dépit de cette suppression par la force des choses et de l’exode vers les villes de larges pans de paysans, ces derniers continuent souvent à souffrir de l’exploitation féodale sous d’autres formes plus subtiles. Le système tribal permet à l’exploitation féodale de survivre, tout comme l’appartenance au clan a permis au système de métayage de se maintenir après la redistribution des parcelles de terrains au terme des aménagements hydro-agricoles réalisés par l’Etat avec l’appui financier et technique de ses partenaires extérieurs.
Mais il y a un autre paradoxe plus drôle et plus difficile à imaginer. Si les Haratines ne versent plus de rente en nature en dehors de quelques zones réduites de l’Aftout et de l’Afollé, il n’en demeure pas moins que les adwabas sont devenus de véritables bastions électoraux obéissant sans hésitation aux consignes de vote des chefs de tribus.
Le système féodalo-esclavagiste a donc récupéré la démocratisation de façade dont il s’est renforcé, tout comme il a tiré le meilleur parti de la modernisation de l’agriculture dans de nombreuses zones de la Vallée du fleuve. Ni les lois, ni les politiques, ni les stratégies n’ont pu l’affaiblir, car il continue à s’enraciner dans les sphères culturelles et spirituelles dont il ne sera délogé que par des secousses telluriques qui peuvent causer d’innombrables dégâts collatéraux.
Ces secousses semblent hélas inévitables s’il n’ y a pas un consensus national pour y remédier. Or, les prémices d’un tel consensus sont encore d’autant plus absentes que les pouvoirs publics n’ont nullement pris conscience de la nécessité d’obvier aux schismes sociaux qui pointent à l’horizon. Ils nient même l’existence de l’esclavagisme et de l’exploitation féodale et, dans le meilleur des cas, en reconnaissent les vestiges et prétendent que toutes les mesures ont été prises pour les éradiquer.
La communauté maure dite « beidane » croit au fond qu’elle est la seule à être visée par la dénonciation de l’esclavage et développe des complexes ineptes de culpabilité et de supériorité, tout en s’estimant, à tort, invulnérable face à la menace des mouvements extrémistes. Les communautés afrophones croient que seuls les Maures sont concernés par la gronde contre l’exploitation féodalo-esclavagiste alors qu’elles sont elles-mêmes plus gravement corrodées par ces fléaux.
Les partis attendent d’avoir le pouvoir politique pour commencer à lutter contre ces antagonismes imminents qui risquent de bouleverser toute la société mauritanienne. Quand il arrive à ces formations politiques de gesticuler, elles le font à l’occasion d’élections pour glaner quelques cartes dans les adwabas et oublient les enjeux formidables des conflits sociaux qui écument, comme des volcans en sommeil.
J’entends déjà des murmures, des insultes discrètes de gens pusillanimes, m’accusant de trahir mon pays puisque je dénonce l’exploitation féodale et l’oppression et soutiens fermement les objectifs de l’IRA et de son de chef diabolisé par la rumeur publique. Peu importe le discours diffamatoire de ceux parmi mes concitoyens maures qui préfèrent quelques avantages éphémères matériels ou électoraux à l’immense acquis économique, culturel et humains que les Haratines représentent pour nous.
Est-ce un crime de penser que si nous avons assimilé la plupart de ces hommes et de ces femmes par la force de l’esclavage, nous devons désormais, obéir au devoir sacré de les réhabiliter, leur restituer leur dignité et les promouvoir par l’intelligence, la compréhension et le sacrifice ? En quoi sert-on le sionisme en disant que nous autres Arabes de Mauritanie, devons absolument tendre la main aux Haratines et payer le prix d’une osmose salutaire pour nous et historiquement obligatoire ?
Nécessaire mutation des rapports sociaux
Dans nos zones du Fleuve, les mutations requises sont en apparence plus faciles, car les anciens esclaves et les paysans sans terre n’ont pas été l’objet d’assimilation culturelle. Mais dans la réalité l’évolution des rapports sociaux a un autre enjeu de taille dans la mesure où elle est plus intimement liée à l’organisation foncière. La question qui se pose dans cette zone est de savoir au terme de quelle stratégie, on pourra détacher l’ordre social de la hiérarchie des statuts fonciers.
En tout état de cause, la mutation des rapports sociaux est une urgence pour toutes nos composantes culturelles, contrairement à ce que certains laissent entendre pour donner à l’oppression une couleur raciale en dépit de la similitude des situations dans toutes les régions de notre pays. Ce dernier a connu les mêmes événements, subi les mêmes influences, senti le choc des mêmes vagues de peuplement. Ces ondes déstabilisatrices, ces contacts parfois violents, la colonisation hésitante et la décolonisation précipitée y ont engendré une société hybride où tente d’émerger une zone urbaine exhalant le faux parfum d’un système capitaliste mal assumé, qu’intoxique la fumée d’une zone rurale où se nécrose un système semi esclavagiste et semi féodal.
Il ne faut donc pas s’étonner que des jeunes descendants d’anciens esclaves s’enivrent de l’air libérateur des faubourgs, après avoir suffoqué de la fumée d’une société féodale qui exerce encore sur leur terroir d’origine – les adwabas – une oppression aussi brutale que dénuée de toute forme de légitimité. C’est paradoxal certes, mais pas plus qu’un âne attelé à une charrette qui empêche une Land Cruiser V8 de stationner devant un cyber-café. Il ne faut pas non plus s’affoler et crier au complot contre les Maures ou les Halpular ou une autre ethnie. Contre les Maures, la seule menace qui existe est celle de leur comportement, leur insouciance, leur paresse, leur penchant pour le gaspillage, leur vanité, leur répugnance au travail manuel, leur incapacité de prévenir et leur refus d’assumer les exigences de l’évolution.
Sans doute sera-t-il plus facile de crier que de réfléchir tant soit peu au modeste message que véhiculent ces quelques lignes. D’aucuns préféreront la fuite en avant, au lieu de s’inspirer des expériences multiples de notre pays. Pourtant, la nôtre nous a appris à accompagner les mouvements lorsqu’ils sont légitimes et à nous opposer à l’arbitraire au lieu de nous laisser emporter par le courant dominant.
En 1957, eut lieu une révolte des paysans haratines de Yengui, un village parmi ceux formant une grappe autour du chef-lieu actuel de Bousteila. Les autorités coloniales réprimèrent sauvagement cette jacquerie et jetèrent ses principaux dirigeants en prison. Tout le monde se mit à condamner les détenus à part Ahmed Ould Sbaghou et Ely Ould Sid Mhamed Ould Mohamed Mahmoud qui furent accusés de trahison et de toutes sortes d’infamie. Plus tard, on finit par reconnaitre la légitimité des revendications des paysans et la sagesse de ceux qui avaient osé les soutenir. Les deux notables étaient finalement les seuls à pouvoir aider à la résolution du conflit et à réunifier leur collectivité après la libération des détenus.
En 1980, eut lieu à Ghabra, pour des raisons foncières une autre révolte contre la respectable famille d’Ehel Abghari. Les autorités de Kiffa dépêchèrent des unités de la Garde nationale pour réprimer les insurgés et rétablir l’ordre. Les milieux féodaux appuyés par la police politique s’en prirent aux Kadihines et prônèrent une forte répression des paysans. Plus tard, il s’avéra que ces derniers avaient raison et qu’il fallait résoudre le conflit foncier autrement que par l’usage de la force.
Les mêmes événements se sont déroulés à Mabrouk du Département de Tamechekett en 1981 et à Demb El Atchane (Kiffa) en 2010. A chaque fois, les milieux féodaux essayèrent d’entrainer toute la société maure à se solidariser avec eux et à condamner ces mouvements dont les causes étaient justes et constituaient, quant au fond, l’expression d’une aspiration nationale légitime à l’émancipation économique, sociale, politique et culturelle. Personne ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi nous devons soutenir, ne serait-que par notre silence un système désuet, abominable et dont ne profitent que quelques centaines de familles à travers toute la Mauritanie ?
Suite aux événements de 1989 et des deux années qui suivirent, se développa, chez la plupart des Maures toutes nuances confondues et des Halpular, un sentiment raciste sans précédent dans l’histoire de notre pays. Les groupes racistes de ces deux ethnies entretenaient déjà depuis plusieurs années une haineuse propagande tantôt relayée par les polices politiques des deux gouvernements de part et d’autre du fleuve Sénégal.
Cette vague de racisme fit les ravages que l’on connait alors que rares furent ceux qui s’y opposèrent publiquement. Les quelques personnes qui avaient dénoncé les crimes commis pendant ou après ces événements furent fustigés et traités de tous les mauvais qualificatifs. A cette époque, il fallait "casser du nègre" ou se faire accuser de FLAM blanc s’il s’agit d’un maure, de laquais des Maures s’il s’agit d’un pular, ou de communiste. Mais, aujourd’hui, tous les Mauritaniens se rendent à l’évidence qu’il aurait fallu raison garder.
La leçon à retenir de toutes ces expériences et de celles des autres pays, est qu’il ne faut jamais condamner une cause uniquement parce qu’elle est mal défendue, ni un mouvement parce qu’il défend mal une juste cause. Il faut plutôt soutenir la cause et la défendre en proposant une meilleure approche pour en réaliser les objectifs. Ceux pour lesquels Birame Ould Dah Ould Abeid est un monstre n’ont qu’à investir le champ de la lutte contre l’esclavage et l’exploitation féodale. En renonçant à un tel devoir national, ils ne font qu’encourager leur soi-disant monstre et prouver davantage la légitimité de sa cause.
A suivre
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Source : Adrar Info (Mauritanie)
Commentaires : 14
Lus : 1544 - soir du
dimanche 21 Décembre 2014 à 23 heures 55
Commentaires (14)
· a.bennan 21/12/2014 16:32
Votre message est sage Monsieur.Voila qui prouve
que l'avenir radieux est a portee de main...
· bilbassy 21/12/2014 14:57
Erreur Mr Isselmou, il n’y a jamais eu de juste
cause mal défendue, l'expression est fausse. Il y'a simplement des
positionnements, on est tyran, collaborateur ou victime, a chacun de se
situer."On ne parle pas du Biafra la bouche pleine" avait dit
quelqu'un (Ch. de Gaulle).
· soueidaty 21/12/2014 14:34
Votre analyse est juste mais à mon avis le
problème réside dans la très mauvaise répartition des richesses du pays ainsi
que les discriminations de toutes sortes. L'injustice est érigée en système de
gouvernement. le problème est avant tout économique. Nous ne pouvons pas avoir
la paix sans justice. On ne peut avoir la paix tant que certaines catégories de
notre peuples son massacrées impunément. on ne peut avoir la paix tant que les
richesses sont entre les mains d'une petite minorité peut représentative des
composantes du pays.
· Matamou 21/12/2014 14:32
Bon texte à amender certes, notamment ce reflexe
systématique de parallélisme communautaire d’une pratique aux fondements et aux
réalités multiples. La preuve : A-t-on déjà entendu évoquer au cours de ce siècle
et du siècle passé de jacqueries d’esclaves au sein des communautés
"afrophones" Ce texte peut servir de base à un débat de fonds pour
réaliser les nécessaires transformations structurelles de l’Economie et de la Société en vue d’en finir
par le haut avec cette pratique aussi surannée qu’abjecte et qui ne nous
grandit pas à la veille de 2015. Oui, Il y a là un potentiel de productivité,
des réserves de croissance et de développement insoupçonnées, en opérant à ces
transformations, en débridant l’Economie et la Société. Je fais le
pari que si les orfèvres de la
Politique publique sont placés aux manettes, la Mauritanie va
atteindre, enfin, une croissance à deux (2) chiffres, qui plus est, plus juste
et plus équitable… De bon sens !
· Ibadou 21/12/2014 14:01
pour ceux qui n'aurait pas le temps de lire ce
texte sublime lisez ça :Est-ce un crime de penser que si nous avons assimilé la
plupart de ces hommes et de ces femmes par la force de l’esclavage, nous devons
désormais, obéir au devoir sacré de les réhabiliter, leur restituer leur
dignité et les promouvoir par l’intelligence, la compréhension et le sacrifice
? En quoi sert-on le sionisme en disant que nous autres Arabes de Mauritanie,
devons absolument tendre la main aux Haratines et payer le prix d’une osmose
salutaire pour nous et historiquement obligatoire ?"
· Ibadou 21/12/2014 13:51
Chapeau l'intellectuel ! Cette analyse nous
éloigne des dénis et des allégations fallacieuses faits de raccourcis, du genre
il n y a pas d'esclavage, il n y a que des séquelles, ou… Voir plus
· leguignolm 21/12/2014 12:08
En effet Mr Isselmou comme vous l’avez dit. La
marche aurait pu passer inaperçu mais vous savez le pourquoi de cette
arrestation de Biram ? Tout seulement pour l’empêcher faire son pèlerinage
annuel d’Inal, voila la vraie raison ! Leur incapacité de calculer imbibe dans
l’erreur ! Mr Isselmou dit : « Contre les Maures, la seule menace qui existe
est celle de leur comportement, leur insouciance, leur paresse, leur penchant
pour le gaspillage, leur vanité, leur répugnance au travail manuel, leur
incapacité de prévenir et leur refus d’assumer les exigences de l’évolution ».
Voila des réalités que ces maures ne peuvent jamais se débarrasser de leurs
esclaves ! La petite phrase que vous devriez ajouter à cette raisonnement.
· lelion 21/12/2014 12:08
Monsieur LE Ministre et Wali, SVP, epargnez -vous
l'étalage de vos connaissances etepérience, prononcez -vous sur les faits! Des
manisfeatnts-marcheurs arretés a Rooso! point à la ligne.
· atrous 21/12/2014 12:04
après le parlement européens les khadihine
d'idawaeeli s'emparent du dossier ,tout les moyens sont bon pour ce venger de
aziz!!!!!!
· keroudiambala 21/12/2014 11:58
Excellent article, belle leçon de sagesse.
Félicitations Isselmou, je suis fier de vous. Vous pouvez que les horizons de
l'espérance ne sont pas bouchés pour notre pays. Que les diaboliques
journalistes cessent de claironner les sirènes de la confusion et de la haine
intercommunautaires. Merci Isselmou.
· TheLeader 21/12/2014 11:53
Tres impressionnant ce texte!! Isselmou Ould
Abdel Kader, c'est ce que j'appelle "true patriote". Vous relatez
exactement sans aucune ambiguïté les maux dont souffre notre chère… Voir
plus
· hathlele 21/12/2014 11:38
L'IRA a été détourné de son objectif premier que
nous supportons tous: la libération des anciens esclaves en Mauritanie. Des
personnes de mauvaises fois ont induit Birame Ould Abeid par leurs suggestions
de l'usage de la force. Son excellence M.S.O.H,le président Messaoud et le
président de SOS escalavage, ainsi que les diférents activistes ont été plus
utiles pour ces haratines. Le président Biram O Abeid est un très bon Musulman,
mal conseillé. Sidi Ould Bobba Zouerate
· kangourou 21/12/2014 11:23
Magnifique, patriotique, véridique, je ne peut
rien écrire pour le moment, j'ai les larmes aux yeux, je reprends espoir dans
mon pays. Merci monsieur.
· cccom 21/12/2014 11:04
juste cause?
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