Mercredi 25 Juillet 2012
Je continue de consulter pour la note que je rédige : synthèse du moment mauritanien à soumettre aux nationaux comme aux étrangers, à ceux réputés décideurs et à ceux qui font l’Histoire parce qu’ils sont le peuple, désavouent ou tolèrent les autorités. Réponses…
Voilà ce que nos amis français doivent comprendre : la Mauritanie n’est ni le Gabon, ni la Côte d’Ivoire, ni même le Sénégal, le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie ; tous ces pays ont leur civilisation et leur culture certes estimables et respectables.
Celles de la Mauritanie diffèrent en ce sens qu’elles sont ancrées dans un passé, si je puis dire, encore présent, malgré son éloignement dans le temps.
Cela fait de l’ « homo mauritanien » qu’il soit beidane, halpular, soninké ou ouolof, un produit à part, non qu’il soit supérieur, par sa fibre originelle, à une autre, mais parce que sa complexion est faite d’équilibre spirituel et intellectuel et se trouve façonnée par la diffusion du savoir immanent et l’ancrage réel à des « valeurs sûres » d’ordre social et moral ; un produit donc mieux préparé et plus disposé que quiconque à l’exercice de la démocratie et à la pratique des valeurs de liberté, de tolérance et de justice.
Il est donc éminemment frustrant que ces prédispositions soient utilisées par des dictateurs aux fins de pérenniser leur pouvoir au risque de dévoyer ces prédispositions en développant l’esprit de crainte d’intéressement, d’opportunisme et de servilité avec le cortège de reniement, de fatalisme et de mensonge que cela implique.
Je dois dire, que des différentes autocraties que le pays a vécu, celle de Mohamed Ould Abdel Aziz se distingue de très loin des autres à cet égard.
Le pluri-ethnisme est, d’une manière ou d’une autre, la marque de toutes les Nations et cela depuis tous temps ; il n’a donc pas besoin d’être reconnu, il convient qu’il soit vécu et résorbé dans l’appréhension par chacun de son appartenance à une même Nation vivant sous l’égide de la justice, de l’équité et du pluralisme autant politique que culturel.
Et ce sont les pouvoirs monolithiques, leur déni de la liberté et leur besoin de durer, qui finissent par transformer, parfois avec l’aide extérieure fondée ou pas sur la bonne foi, le besoin légitime de droit à la spécificité et à la différence, en revendication extrémiste débouchant sur les aspects négatifs du communautarisme, du racisme et de la division nationale.
L’un des aspects les plus néfastes du totalitarisme et notamment dans nos pays où l’Etat est tout et donne le « la » sur tout, le seul de la réflexion politique est si bas que les meilleurs esprits ( classe politique, journalistes) se trouvent confinés à un niveau de débat qui ne risque pas de mener, ni aux grandes visions et ni, par conséquent, aux réformes fondamentales.
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