mercredi 11 juillet 2012

journal de maintenant - mercredi 11 juillet 2012

Mercredi 11 Juillet 2012



En ligne, à partir du 6 Août prochain, écrits et enquête sur le putsch de 2008, la position française, diverses notes de combat.

A paraître en deux livres (l’Harmattan à Paris) d'ici la fin de l'année, 1° les cinq premières années des chroniques d'Ould Kaïge, 2° ces notes, études et correspondances que j'ai commises à partir du 6 Août 2008, intervenant donc, comme jamais je ne m'étais permis de le faire, dans la politique "intérieure" de votre cher pays.

Et je suis en train d'écrire un abrégé d'une histoire réconciliée de la Mauritanie contemporaine : 1903-2013. Aussi de mettre au net une trentaine d’heures d’entretien avec Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah pour qu’il les relise et en fasse son porpre livre sur l’histoire de la Mauritanie jusqu’à l’arrivée des Français : recherches, conjectures et certitudes (moments de travail avec lui, magnifiques, à Aïn Selama rive gauche de la route de l’Espoir, Boutilimit étant sur la rive droite quand on roule d’ouest en est. Les deux pourront se faire suite l’un à l’autre.

Viendront alors deux séries de notes d’entretiens – mis en ligne – et aussi réunis en deux livres : 1° entretiens avec diverses personnalités de 2001 à 2006 pour servir à l’histoire de la Mauritanie, maintenant ; 2° entretiens avec Moktar Ould Daddah d’Avril 1965 à Juin 2003, la plupart enregistrés à partir de 1991, dont de véritables pré-mémoires si le Président n’en avait pas écrit, à ma prière se joignant à celle de beaucoup d’autres et des siens (cela enregistré pendant sa convalescence à Toulon en Décembre 1979).

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Reçu d’un de mes plus éminents amis, qui a été, notamment ministre du président de Moktar Ould Daddah.

J'ai survolé rapidement certains de ces documents, surtout celui de Haidalla: je pense qu'il travesti la vérité des événements pour occulter le rôle central qu'il avait et le fait que tout compte fait tout ce qu'il a fait il l'a fait avec l'dée bien enfouie qu'il est Sahraoui et Boukhreiss est un Rgeibatt  que Moktar a écarté dés le départ en l'envoyant comme Attaché Militaire pendant une bonne période de la guerre  (il faut vérifier pour l'exactitude Historique)!
Il faut que vous refassiez votre enquête et  quevous interviewiez beaucoup de gens sérieux(s'ils l'acceptent) qui vivent encore et que vous fassiez une synthèse: vous verrez que la conclusion à laquelle vous arriverez sera bien différente de ce que disent les uns et les autres! Il faut voir aussi du côté de l'Algérie et du Maroc.
Un livre objectif et factuel sur le 10 juillet et l'apèrs 10 juillet est un très grand chantier  etextrêmement épineux!Je pense que Mme Moktar peut être utile et donner certaines choses enore qu'elle n'était au secret de certaines choses.Je pense que le fils ainé de Moktar peut savoir certaines choses que son père lui aurait confiées Quant à O. Salek c'est vraiment rien;on n'en parlera de vive voix c'est mieux. Taya peut aussi contribuer 
Bonne nuit

Cher Ministre, cher ami,
ce que vous me couriellez est juste, et je vous en remercie.

Quelques réponses plutôt que des précisions.

1° je n'ai pas enquêté systématiquement. En 1979-1980, tandis que je voyais - grâce à l'exil - très souvent le Président, j'ai questionné mes amis parisiens sur l'attitude française le 10 Juillet et ai noté leurs sentiments ou leur réponse (Journiac) dans mon journal, je le transcris donc. Les archives diplomatiques françaises ne donnent pas encore les télégrammes, mais ce que j'ai donné au Calame et vais donner encore mardi prochain reflètent d'une part une incompréhension chronique (sauf au temps de Pierre Anthonioz avant l'indépendance et pendant les premiers mois de celle-ci) des Français et de leur représentant à Nouakchott vis-à-vis de Moktar. Je crois qu'il n'a jamais été compris d'eux, sauf de Valéry Giscard d'Estaing et de François Mitterrand, sachant - eux - ce qu'est un nationalisme vrai et un réalisme tout aussi imprégnant. J'ai pour le moment interrogé donc Saleck et Haïdalla. Le verbatim diffère souvent de la version retenue, soit en soumettant la mise au net au premier qui a beaucoup raturé et retranché, soit en téléphonant pour beaucoup de modifications et de retranchements au second. Je cherche depuis deux ans à atteindre Taya : j'ai fait déposer par un ancien ministre du général de Gaulle, à notre ambassade à Doah, une lettre de demande de rendez-vous avec une proposition formelle de contribuer à la rédaction de ses mémoires en lui donnant une chronologie de son règne et en faisant des recherches en France et en Mauritanie. L'ambassadeur a eu peur de demander aux Qatari de transmettre mon paquet...  Je ne désespère pas, l'homme - que j'ai connu un peu quand il était aide-de-camp du Président (tout un skectche sur la température du lait le matin dans les hôtels pendant des voyages officiels) - a tout de même suscité de l'espoir en 1984-1986, cf. Abdoulaye Baro et le président Sidi, évidemment aussi Ahmed Ould Sidi Baba et Hamdi. Mais Hamdi... (mon condisciple en faculté de droit, le cours de Suzanne Bastid en droit international public, l'année 1963-1964). Comment faire cette enquête ?

La certitude est que Saleck a donné le change au Président mais pas à ses derniers ministres de la Défense : Abdallahi Ould Bah et Mohameden Ould Babah. Abdallahi - paix à ses cendres et bel accueil à son âme exceptionnelle, nous nous sommes fréquentés à partir de 1968-69 quand il était opposant tout en étant directeur de la Santé - a été persécuté spécialement par les pustchistes dans les premiers mois. Une logique psychologique - la dissidence de Février-Mars 1958 - a fait que longtemps Moktar s'est défié des guerriers Trarza, c'est peut-être aussi l'héritage des Oulad Biri par rapport à l'émir ? La perte irréparable, y compris politiquement, a été la mort de Soueïdatt, n'est-ce pas. Avec émotion, j'ai travaillé et correspondu avec les fils des admirables Ould Sidi et Bah Ould Abdel Kader. 

  vous êtes de ceux que je consulterai en détail et avec toute confiance pour la rédaction de cet abrégé d'une histoire réconciliée de la Mauritanie contemporaine 1903-2013. Entretemps, vont paraître - chez l'Harmattan - la compilation des cinq premières années de chroniques anniversaires d'Ould Kaïge et d'autre part les notes et interventions que j'ai commises contre le pustch à partir du 6 Août 2008.

3° mon rêve est notre établissement tous trois - ma femme, notre fille et moi - à Nouakchott pour quelques années. Marguerite (sept ans et demi) éduquée en franco-arabe ..., Edith ma femme ancien cadre de banques et salles-des-marché, gestionnaire de fonds et de portefeuilles éthique et solidaire... dans la banque ou la gestion ... et moi poursuivant tout ce que "de fil en aiguille" depuis Février 1965, j'ai entrepris grâce à l'accueil du Président, de beaucoup de vos compatriotes ce qui est devenu un état de vie ou presque, un devoir de mémoire et de réponse, un quasi-emploi... donc de l'université, du séminaire, des échanges, des recherches en groupe et en animation, de la collation de témoignages oraux et d'archives à travers tout votre pays, et de la manière la moins en vue mais la plus efficace, un conseil discret du président - le nom restant en blanc - avec qui la séduction mutuelle aura opéré. C'était en voie de s'organiser... en Août 2008.

Chaleureusement, bonne journée, cher grand ministre.

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