vendredi 22 novembre 2013

journal de maintenant - vendredi 22 novembre 2013

----- Original Message -----
From:
Sent: Friday, November 22, 2013 11:23 AM
Subject: Infos

* La COD a organisé un point de presse hier soir, dans lequel elle a proclamé la réussite de la campagne "Boycotte pour la Patrie" en ce qui concerne l'échec de la campagne unilatérale de MOAA et demandé aux mauritaniens de rester chez eux le jour du scrutin pour traduire cet échec en taux de participation faible.

* Des mouvements jeunes (de la COD et d'autres organisations) se préparent à manifester aujourd'hui à 15H devant l'Etat-major des Armées pour protester contre le vote séparé des militaires et l'immixtion de l'armée dans le jeu politique. C'est, indéniablement, le début d'une autonomisation, voire d'une clandestinisation de l'action politique de la jeunesse par rapport au cadre organisé des partis politiques.
* Les militaires votent depuis ce matin dans 52 bureaux placés dans les casernes. Les chefs d'unités ont donné, semble-t-il, des consignes de vote claires en faveur du parti du pouvoir pour certain et pour des partis satellites pour d'autres. Tawassoul, qui a demandé le dépouillement immédiat du vote militaire s'est vu opposé une fin de non recevoir de la part de la CENI. Les voix de l'armée serviront donc, de toute évidence, là où on en aura besoin pour "criquer" les candidats de MOAA.
* Pour s'assurer un noyau de députés inconditionnels, la parentèle de MOAA a placé deux ou trois candidats en très bonne place dans la plupart des partis-récépissés dont les candidatures ont été suscitées et encouragées par MOAA en personne. Ils s'ajouteront aux contribules et autres cousins du général cooptés par l'upr. De la sorte, la tribu du général, très peu nombreuse et localisée géographiquement, aura une main-mise sur le parlement tout en laissant croire au pluralisme politique.
Si on ajoute à cela que chaque officier supérieur "de poids aux yeux de MOAA" a pu présenter un frère, une épouse et/ou un proche cousin dans une circonscription de l'intérieur du pays, on se rend compte que les élections en cours produiront, comme tout au long de la législature finissante, un parlement militarisé

----- Original Message -----
To: 
Sent: Friday, November 22, 2013 2:40 PM
Subject: de nouveau et au fur à mesure

Je réfléchissais hier soir que si l'on admet une armée de 20.000 hommes et une population de pas encore trois millions, on aurait en France - avec les mêmes proportions - une armée de 480.000 hommes.
 
Autrement dit, les effectifs sont respectables démographiquement, mais l'espace à sécuriser est le double du territoire français métropolitain.
 
Il me semble que maintenant le "gros" de l'élection ne peut plus ne pas avoir lieu. Tout va être dans l'interprétation des chiffres de part et d'autre. L'inconnu étant le nombre d'élus qu'aura Tawassoul.
 
Je réfléchissais hier soir que si l'on admet une armée de 20.000 hommes et une population de pas encore trois millions, on aurait en France - avec les mêmes proportions - une armée de 480.000 hommes.
 
Autrement dit, les effectifs sont respectables démographiquement et à l'échelle, mais pas selon l'espace à sécuriser est le double du territoire français métropolitain.
 
Il me semble que maintenant le "gros" de l'élection ne peut plus ne pas avoir lieu. Tout va être dans l'interprétation des chiffres de part et d'autre. L'inconnu étant le nombre d'élus qu'aura Tawassoul.
 
 
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From:
Sent: Friday, November 22, 2013 12:52 PM
Subject: Re: Infos

Une autre inconnue : La réaction des opposants exclus des élections(les jeunes en particulier) et des participants battus. Il est impensable que le parlement qui va sortir de ces élections siège, comme le précédent, en toute  normalité et que, jusqu'aux présidentielles, il légifère à la guise de MOAA avec la complicité d'une opposition de complaisance, sans que cela détraque, quelque part, la machine. La crise multidimensionnelle est réelle et les populations souffrent. A Nouakchott, des milliers de familles ont perdu leur maison envahie par les eaux, des malades meurent dans les couloirs de l'hôpital parce qu'ils n'ont pas pu être admis dans l'unique salle de réanimation, des bandes de voyous sévissent, impunément, dans les quartiers périphériques et la classe moyenne, matelas de la société, n'existe plus ! Même l'armée n'est pas si acquise au général qu'on le pense, surtout depuis l'incident de Fassala, qui a révélé la vanité des "prouesses" sécuritaires du pouvoir. Jusque-là contenue et canalisée par la COD, la colère des victimes de ce régime va s'exprimer, forcément, par d'autres canaux et d'autres formes de lutte. Je donne quelques semaines seulement au calme actuel.
 
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To: 
Sent: Friday, November 22, 2013 2:20 PM
Subject: Re: Infos

Oui, sans compter l'Azawad et la Tiris.
 

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