6 .
Macro-économie
selon le Fonds monétaire international
les passages surlignés le sont par BFF
note d’information au public n° 12/99 – 16 Août 2012
notes précédentes : 22 Juin 2011 – 15 Mars 2010 – 19 Mai 2008 – 21 Novembre 2007
Le 2 juillet 2012, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu les consultations au titre de l’article IV avec la Mauritanie1.
Informations générales
L’économie mauritanienne a bien surmonté la sécheresse au Sahel et le ralentissement économique en Europe. Le PIB réel a connu une croissance de 4 % en 2011, inférieure aux 5,1 % enregistrés l’année précédente, mais l’un des meilleurs résultats tout de même de la sous-région. La reprise de l’activité dans le bâtiment et les services a compensé le repli de la production agricole lié à la sécheresse et l’essoufflement de la production minière. L’inflation a été contenue à 5,7 % (en glissement annuel), du fait de la faible répercussion des prix mondiaux des produits alimentaires et énergétiques. L’amélioration des termes de l’échange liée à la hausse des cours des métaux aux trois premiers trimestres de
La mise en œuvre d’une politique économique prudente a contribué à maintenir la stabilité
macroéconomique malgré les cours mondiaux élevés des produits alimentaires et énergétiques. Le rééquilibrage des finances publiques s’est poursuivi pour la troisième année consécutive : la hausse des recettes minières et l’effort soutenu du recouvrement des impôts ont largement compensé le coût du programme d’urgence mis en place en 2011, pour atténuer l’impact de l’augmentation des prix alimentaires et énergétiques sur les populations les plus vulnérables. La politique monétaire est restée accommodante, bien que l’excès de liquidité dans le secteur bancaire, lié à l’accumulation non stérilisée d’avoirs extérieurs nets, ne se soit pas traduit par une forte croissance du crédit au secteur privé, ce dernier restant limité à un peu plus de 10 % (en glissement annuel). Le besoin de financement budgétaire étant moins élevé, les taux d’intérêt sur les bons du Trésor ont chuté à un niveau sans précédent d’un peu moins de 3 %.
La croissance va s’accélérer cette année grâce au rebond du secteur agricole et à plusieurs projets d’investissement importants. Le redressement de la production céréalière et les grands projets d’infrastructures devraient compenser le repli prévu de la demande européenne et porter la croissance au-delà de 5 %. L’inflation devrait rester bien maîtrisée grâce à la baisse des prix des produits alimentaires et énergétiques, ainsi qu’à la mise en œuvre de politiques monétaire et de change prudentes. La position extérieure devrait se détériorer sensiblement en 2012 en raison d’effets ponctuels liés au programme de secours d’urgence face à la sécheresse, à de gros investissements dans le secteur de l’énergie et à la construction du nouvel aéroport, avant de se redresser à moyen terme, grâce à une nouvelle production minière et à la baisse des cours des produits de base hors métaux.
À terme, il est essentiel de maintenir la stabilité macroéconomique dans une économie qui est très vulnérable aux chocs exogènes. Pour répondre aux besoins sociaux urgents à la suite de la sécheresse, la politique budgétaire sera provisoirement accommodante, puis le rééquilibrage budgétaire engagé avant la sécheresse se poursuivra, avec l’élimination progressive de subventions mal ciblées et la mise en place de dispositifs de protection sociale plus efficaces. En raison de l’étroitesse de sa gamme d’exportations, l’économie mauritanienne reste très vulnérable à une chute des cours des métaux et aux fluctuations de la demande mondiale. À moyen terme, l’objectif primordial est de diversifier l’économie en dehors des exportations de produits de base pour réaliser une croissance plus solidaire et faire reculer la pauvreté.
Évaluation du Conseil d’administration
Les administrateurs félicitent les autorités de la bonne exécution du programme, notant qu'une politique économique bien conçue a contribué à l'accumulation de volants budgétaires et extérieurs considérables, qui ont aidé le pays à résister à une grave sécheresse, au ralentissement de la demande extérieure et au niveau élevé des prix internationaux des hydrocarbures et des produits alimentaires. Cependant, les progrès accomplis dans la lutte contre le chômage et la pauvreté sont restés limités, et l'économie demeure vulnérable aux chocs extérieurs du fait de sa dépendance à l'égard des exportations de produits de base.
Les administrateurs notent avec satisfaction que les autorités sont déterminées à préserver la stabilité macroéconomique à court terme. À cet égard, ils notent que les autorités ont l'intention de créer une nouvelle échéance à court terme des bons du Trésor pour absorber l'excédent de liquidités dans le secteur bancaire. Les administrateurs conviennent aussi qu'il était approprié de relâcher légèrement la politique budgétaire en 2012 pour répondre aux besoins d'urgence résultant de la sécheresse, mais ils recommandent d'inverser le mouvement rapidement lorsqu'il n'y aura plus d'urgence.
Les administrateurs félicitent les autorités de leur détermination à consolider la situation budgétaire à moyen terme. En particulier, ils notent avec satisfaction que les autorités ont l'intention de remplacer les subventions universelles des prix par des filets de protection sociale bien ciblés. Les administrateurs conviennent que la politique budgétaire doit être découplée des cours volatiles des produits de base, notamment grâce à la création d'un fonds minier bien géré, et ont exhorté les autorités à continuer les efforts d'amélioration du recouvrement des taxes non minières et de chercher de nouvelles recettes dans le secteur des ressources naturelles, tout en veillant à ce que
Les administrateurs notent que le système bancaire est relativement stable, mais ils soulignent qu'une meilleure intermédiation financière augmenterait l'efficacité de la politique monétaire et favoriserait une croissance plus inclusive. Dans ce contexte, les administrateurs encouragent les autorités à appliquer strictement les réglementations relative aux apparentés et à la concentration du risque qui viennent d’être récemment révisées, ce qui, conjugué aux améliorations qui sont apportées au contrôle bancaire, contribuera à éviter l'accumulation de risques qui affecteraient la stabilité du système financier.
Les administrateurs notent avec satisfaction la mise en application du nouveau code d'investissement et du guichet unique : il s'agit de premières mesures utiles en vue d'améliorer le climat des affaires. La poursuite de réformes structurelles est nécessaire pour diversifier l'économie en dehors des exportations de produits de base et pour favoriser une croissance plus inclusive, en particulier dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre comme l'agriculture. Les administrateurs ont aussi invité les autorités à s'attaquer aux problèmes qui subsistent dans le domaine de la gouvernance, notamment en appliquant systématiquement le code des marchés publics.
|
1 Conformément aux dispositions de l'article IV de ses Statuts, le FMI procède, habituellement chaque année, à des consultations bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend dans le pays, recueille des données économiques et financières, et s'entretient avec les responsables nationaux de l'évolution et des politiques économiques du pays. De retour au siège, les membres de la mission rédigent un rapport qui sert de cadre aux délibérations du Conseil d'administration. À l'issue de ces délibérations, le Directeur général, en qualité de Président du Conseil d'administration, résume les opinions des administrateurs, et ce résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans les résumés des délibérations du Conseil d'administration à l’adresse : http://www.imf.org/external/french/np/sec/misc/qualifiersf.htm.
DÉPARTEMENT DES RELATIONS EXTÉRIEURES DU FMI
|
note d’information au public n° 08/62 – 19 Mai 2008
On May 19, 2008, the Executive Board of the International Monetary Fund (IMF) concluded the Article IV consultation with
Background
The authorities adopted fiscal measures in the 2008 budget to alleviate the social impact of food and petroleum price increases. By end-2007, year-on-year inflation had picked up to 7.4 percent in December from 5.9 percent in September, but was still lower than the 8.9 percent realized in 2006.
All end-December 2007 quantitative and structural performance criteria and benchmarks under the Poverty Reduction and Growth Facility (PRGF) program were met. In particular, the basic non-oil fiscal deficit—excluding foreign-financed spending—reached 2.5 percent of non-oil GDP (compared to 2.9 percent envisaged under the program), reflecting higher-than-expected tax revenues. Poverty-related spending also exceeded the program target as pro-poor spending accelerated in the second half of the year. VAT and custom duties exemptions were eliminated on a list of essential goods; a centralized taxpayer database covering the main cities,
In the context of limited oil revenue prospects for the next few years, the authorities have engaged in a comprehensive reform agenda to stimulate non-oil growth and reduce poverty in the context of the PRGF-supported program. In particular, they intend to improve infrastructure, enhance competitiveness, promote private sector development, improve fiscal management, fight corruption, maintain macroeconomic stability, and increase government's efficiency in delivering public services. To support their development plan, the authorities successfully organized a consultative group meeting in
Executive Board Assessment
Executive Directors commended the authorities for
Directors welcomed the authorities' timely emergency response plan to the potential food access crisis, which aims at ensuring food access and mitigating the impact of high international prices through a set of well-defined measures. They stressed that the one-off measures should be well-targeted to ensure their effectiveness and should not become a permanent burden on the budget. Directors were reassured by the authorities' intention to monitor the situation closely, and were encouraged by their efforts to foster domestic agricultural production and productivity over the longer term.
Directors commended the authorities' prudent fiscal policy and their intention to contain the basic non-oil fiscal deficit in 2008 and beyond. Continued fiscal prudence in the context of a medium-term budget framework will help create the additional fiscal space and investor confidence needed to address the country's development challenges, including by attracting externally-financed investment. Directors welcomed the measures to improve domestic taxation with a view to broadening the tax base, promoting investments, and reducing the share of the informal sector. They were encouraged by the authorities' intention to continue to increase spending on essential capital and poverty-reducing projects, while containing current expenditures.
Directors supported the authorities' prudent monetary policy stance, aimed at controlling inflation in the context of a flexible exchange rate regime. They called for continued vigilance in the face of recent inflationary pressures, including from higher international food prices. Directors noted that the real exchange rate is in line with fundamentals.
Directors emphasized the importance of accelerating structural reforms to foster private sector development, including in sectors with a potential for high value added and job creation. The most significant impediments to growth to be tackled include the limited access to bank financing, the tax regulations burden, poor infrastructure and weak governance. Directors welcomed plans to further modernize the tax and customs administrations with Fund technical assistance, and encouraged the government to sustain efforts to restructure key public enterprises. In particular, they stressed the importance of restructuring the electricity company.
Directors welcomed the authorities' ambitious multi-pronged banking sector reform strategy, in line with the Financial Sector Assessment Program recommendations, which is critical to creating the conditions for higher private sector-led growth. They emphasized the importance of bolstering the weak banks and disposing of the large stock of nonperforming loans. The increased presence of foreign banks is likely to boost competition, and, along with improved banking supervision, should strengthen the financial sector.
Directors encouraged the new government to pursue a prudent debt strategy and debt management framework aimed at further mobilizing concessional support to finance its poverty reduction strategy, including through the delivery by donors of the December 2007 consultative
group meeting pledges. In order to strengthen
Directors encouraged the authorities to continue to strengthen their economic statistics, including debt data, to improve economic decision-making.
|
1 Under Article IV of the IMF's Articles of Agreement, the IMF holds bilateral discussions with members, usually every year. A staff team visits the country, collects economic and financial information, and discusses with officials the country's economic developments and policies. On return to headquarters, the staff prepares a report, which forms the basis for discussion by the Executive Board. At the conclusion of the discussion, the Managing Director, as Chairman of the Board, summarizes the views of Executive Directors, and this summary is transmitted to the country's authorities.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire