journal de maintenant - mercredi 22 août 2012

Mercredi 22 Août 2012

Une des personnalités mauritaniennes les mieux placées pour l’époque qu’elle prend en référence pour contester l’argumentation de M° Takioullah Fidda, me précise :

J'ai bien lu ce texte et ses considérations juridiques parfois alambiquées.Je crois que la qualification juridique des faits incriminés relève des magistrats en charge du dossier et qu'il serait risqué d'essayer de se substituer à eux,surtout que nombre de paramètres extra-juridiques pourraient entrer en ligne de compte.Je relève juste une erreur,étonnante pour ce juriste de haut niveau,à savoir que le Président peut bien accorder une grâce dite  grâce des faits (par opposition à la grâce des personnes) qui s'applique dans le cas où la personne objet de poursuite n'est pas encore condamnée.Une telle grâce a déjà été accordée par le passé,dans le cas de l'affaire Etat mauritanien-Woodside en 2006,par exemple.

Un de mes correspondants les plus fréquents, m’avise :

M. Mohamed Saleck Ould Mohamed Lemine, le premier des ministres des  Affaires étrangères du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi (gouvernement de Zeine Ould Zeidane) vient de publier un livre aux éditions L'Harmattan, dans lequel il tire un bilan de l'action de ce gouvernement. 

Il m’est dit que c’est un homme à l'intégrité morale établie et au parcours diplomatique net, mais certainement plus proche du Premier ministre de l’époque que du président de la République. Il n’est pas exclu que sa présence à la tête de la diplomatie mauritanienne ait – sans que l’intéressé s’en rende compte - beaucoup aidé les putschistes dans la préparation de leur stratégie envers l'extérieur. Mais il reste acquis que cette personnalité ne peut avoir une quelconque connivence avec le traître du 6 Août 2008 ; cela ne lui ressemble pas.

Comme son éditeur va être le mien, je me procure le livre mardi prochain et en rendrait compte.