Mardi 15 Janvier 2013
après-midi
Je viens d'entendre François Hollande en longue conférence de presse à Dubaï : il a expliqué avec convivction, sincérité et talent l'intervention française au Mali (la France seule en situation d'intervenir immédiatement, demande du président malien, légalité internationale, concours logistique de pays européens, contribution financière des émiratis, autorisations de survol par Algérie et Maroc et dénouement par présence des contingents africains), et il a explicité la position mauritanienne (MoAA, cité fonctionnement et non nominalement) : fermeture de la frontière, prise de responsabilité si appelé par les Maliens.
J'en déduis que Mohamed Ould Abdel Aziz, plus encore que par le passé, aura sinon l'appui de politique intérieure, du moins la plus grande indulgence pour se maintenir au pouvoir aussi longtemps qu'il le voudra. Nouvelle confirmation du dire de l'ambassadeur de France, alors Michel Vandepoorter à Mohamed Ould Mouloud venu en Juin-Juillet 2008 l'entretenir de la menace d'un coup militaire : " la Mauritanie est un Etat indépendant, nous ne nous mêlons pas de politique intérieure, mais nous travaillons très bien en matière de sécurité avec les généraux Mohamed Ould Abdel Aziz et El Ghazouani ". Et perspective unique ? celle du tragique évoqué avec précision le 13 Octobre dernier, et aussi par un roman prophétique à bientôt paraître, rédigé au printemps dernier par une des meilleures plumes mauritaniennes.
Il faut donc trouver du tout neuf pour que l’opposition convainque non seulement le tenant du pouvoir mais l’opinion nationale tout intérêt de l’intérêt de tous les Mauritaniens de disposer, par les temps qui courent et que ne résume pas l’intervention française au Mali, d’un régime politique ayant ses racines dans les âmes et pas seulement dans les mœurs. Même le président régnant y a intérêt.
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