mardi 21 janvier 2014

rencontre de Saint-Louis entre originaires de la Vallée du Fleuve, le 18, et réactions qui s'ensuivent



 

20-01-2014 06:39 - Communiqué de presse : Rencontre entre l’IRA, TPMN et la Coalition de la Diaspora, Pour une dynamique unitaire


Communiqué de presse : Rencontre entre l’IRA, TPMN et la Coalition de la Diaspora, Pour une dynamique unitaireUne rencontre s’est tenue le 18 janvier 2014 à Saint-Louis du Sénégal. Elle a réuni Biram Dah Abeid de l’Initiative du Mouvement de Résurgence Abolitionniste en Mauritanie (IRA), Abdoul Birane Wane, Mamadou Jibril Dia de l’organisation Ne Touche Pas A Ma Nationalité (TPMN), Abdarahmane Wone et Moustapha Touré de la Coalition des Organisations de la Diaspora pour le changement en Mauritanie (CODCM).

Rencontre, au cours de laquelle se sont effectués des échanges relatifs à la nécessité d’engager une dynamique de recherche de solutions durables et pérennes aux divisions et dissensions au sein des forces progressistes qui sont favorables au changement en Mauritanie.

Les congressistes se sont entendus sur la nécessité d’impulser une dynamique d’unité devant être un préalable à la démarche de rapprochement qu’ils envisagent.

Ceci doit aboutir à la mise en place des mécanismes et des stratégies en vue de venir à bout du système de domination raciste, esclavagiste et féodal qui prévaut en Mauritanie. Les congressistes appellent les forces de la nation à converger vers une unité d’action, dans ce contexte actuel marqué par le regain et le déploiement de l’oppression et de la dictature.

Organisations signataires :

- Initiative du Mouvement de Résurgence Abolitionniste en Mauritanie
- Mouvement Ne Touche Pas A Ma Nationalité
- Coalition des Organisations de la Diaspora pour le changement en Mauritanie

Saint-Louis du Sénégal, le 18 janvier 2014

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Source : Abdarahmane Wone


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Communiqué :Mise au point INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE


مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية

INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE  EN MAURITANIE

IRA – Mauritanie a pris connaissance d’un communiqué paru dans la presse en date du 18 janvier 2014 faisant état d’une rencontre à Saint – Louis du Sénégal entre le Président Biram DAH ABEID et un groupe de compatriotes.
IRA – Mauritanie, tout en exprimant son attachement aux efforts de rassemblement des forces progressistes de Mauritanie et formulant ses sincères remerciements aux initiateurs de la rencontre, tient à apporter la précision qu’elle n’a pas été associée à la rédaction du communiqué ci-dessus mentionné et que son contenu ne saurait l’engager.
En effet, tout projet de partenariat avec Abdoul Birane WANE sera strictement conditionné par la remise en question des positions défendues par l’intéressé, notamment celles développées dans une interview qu’il a donnée à Jeune Afrique en date du 6 juillet 2012 dont voici le lien:
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Nouakchott, le 20 janvier 2014
La Commission de communication

 


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Jeune Afrique -06/07/2012 à 18:06 par Justine Spiegel

Abdoul Birane Wane : "Les Négro-Mauritaniens restent discriminés dans tous les secteurs"


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Abdoul Birane Wane, leader de Touche pas à ma nationalité.Abdoul Birane Wane, leader de Touche pas à ma nationalité. © DR
Le mouvement Touche pas à ma nationalité continue de maintenir la pression sur Nouakchott. Crée il y a un peu plus d’un an, le collectif exigeait initialement l’arrêt du recensement en cours en Mauritanie, qu’il juge discriminatoire à l’égard des populations noires. Depuis, la lutte s’est intensifiée : les Négro-Mauritaniens (Peuls-Toucouleurs, Soninkés et Wolofs) réclament désormais un véritable partage du pouvoir. En attendant, les manifestations – le plus souvent réprimées par les forces de l’ordre – ne faiblissent pas. Abdoul Birane Wane, 35 ans, est un homme d’apparence discrète. Pourtant, le leader du mouvement ne mâche pas ses mots à l’encontre du régime de Mohamed Ould Abdelaziz, qu’il accuse de racisme. Interview.
Jeune Afrique : Comment expliquez-vous que les Négro-Mauritaniens soient encore sous-représentés au sein de l’appareil de l’État ?
Abdoul Birane Wane : Il n’y a aucun fondement, ni aucune raison objective à cela. On veut nous faire croire que c’est le résultat d’un vote, mais le découpage électoral actuel ne permet pas aux Négro-mauritaniens d’avoir ne serait-ce que le tiers à l’Assemblée nationale. Pour preuve, nous n’avons que 13 députés sur les 95 que compte la chambre basse du pays…  De plus, les gouvernements successifs n’ont jamais compté plus de quatre Noirs. Aujourd’hui, un préfet Maure qui exerce dans les localités du Sud est obligé de chercher un traducteur. Quel intérêt de nous imposer des administrateurs qui ne parlent pas nos langues ? C’est une aberration.
La nomination d’un nouveau bureau en mai a provoqué la colère de certains cadres, qui se sont dits exclus. Y’a-t-il des dissensions au sein du collectif ?
Non, aucune. Nous nous sommes simplement retrouvés dans une situation où ce que nous disions dans les réunions filtrait dans la rue. D’autre part, il ne nous fallait plus uniquement des cadres, mais aussi des hommes de terrain, qui savent mobiliser la population. Une révolution ne se mène pas derrière un ordinateur.
Pourquoi souhaitez-vous créer un "pôle de toutes les forces noires" de Mauritanie ?
Alors que nous sommes certains d’être en majorité par rapport aux Arabo-berbères, les Négro-Mauritaniens restent discriminés dans tous les secteurs. Ceci dit, nous sommes convaincus de l’imminence d’un changement politique en Mauritanie. Une fois ce jour arrivé, nous ne voulons pas que les Négro-Mauritaniens partent en ordre dispersé dans les partis dirigés par les Arabo-berbères ou les Haratines. C’est pour cette raison que nous ne ménageons aucun effort pour que toutes les forces négro-mauritaniennes soient présentes avec un seul pôle, fort et unifié.
Ne craignez-vous pas que ce projet soit perçu comme étant communautaire ?
On nous le reproche déjà. Ces critiques sont injustes, mais c’est le prix à payer. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’à chaque fois que des décisions importantes sont prises sur l’avenir du pays, nous ne sommes pas présents.
Avez-vous reçu le soutien de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) ?
Lors de notre dernier grand meeting, il est vrai que des députés du RFD (Rassemblement des Forces Démocratiques, principal parti d’opposition) étaient présents. Mais nous ne sommes pas soutenus par la COD. D’ailleurs, alors qu’elle appelle au départ du président [Mohamed Ould Abdelaziz NDLR.], nous réclamons la chute de l’ensemble du système.
Les FLAM (Forces de libération africaine de Mauritanie) viennent d’annoncer leur redéploiement dans le pays, afin de se muer en parti politique. Envisagez-vous également de créer une telle formation ?
Au vu de la lutte que nous menons, le mouvement pacifique reste le cadre le plus adapté. Ce que nous voulons, c’est un partage des responsabilités politiques.
Comment comptez-vous parvenir à vos fins ?
Aujourd’hui, nous faisons appel à toutes les forces qui luttent contre ce pouvoir. Nous sommes d’ailleurs en négociation avec le Mouvement des Jeunes de Mauritanie (MJM), la Coordination de la jeunesse du 25 février, la Coalition du 25 février et El Khor, pour tenter de planifier un programme d’action. Seule la pression de la rue pourra faire chuter le régime.
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Propos recueillis à Nouakchott par Justine Spiegel

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