jeudi 21 février 2013

fin d'un règne - le précédent du colonel Maaouyia Ould Sid'Ahmed Taya




----- Original Message -----
From: 
Sent: Wednesday, February 20, 2013 4:47 PM
Subject: Re:

Ould Taya avait déjà annoncé, juste après la tentative de putsch d'Ould Hanenna, qu'il se rendait compte que la tour d'ivoire était vraiment opaque et que beaucoup de choses lui échappaient. C'était au cours d'un discours mémorable prononcé en juin 2004 à Kiffa.
Quinze jours avant le coup d’État qui l'avait écarté (et maintenu son régime), il tenait un discours identique au cours d'une réunion du staff dirigeant de son parti, le PRDS. J'ai assisté à cette réunion .... L'impression que j'avais gardée - partagée du reste par beaucoup d'autres présents- était que l'homme préparait des mesures importantes. Certains prédisaient même l'annonce de celles-ci pour une visite présidentielle prévue à la mi-août 2005 à Néma, capitale du Hodh Charghi, que Maaouya choisissait toujours pour annoncer ses grandes décisions. Après le coup du 5 août, bien des rumeurs avaient circulé que le pronunciamiento était prévu là-bas et le départ de l'ancien président à Riyad(pour les funérailles du roi Fahd) n'avait fait qu'avancer l'exécution et permis d'éviter un bain de sang qui était plus que probable.

MOAA était déjà à la porte d'accès de Maaouya depuis plusieurs années (depuis l'écartement du Dircab Louleid O. Weddad, notamment) et il avait mis entièrement la main sur le Basep, après la tentative de putsch du 8 juin 2003. Il pouvait compter, dans son projet, sur ses cousins Colonel Ely (DGSN), Melainine Tomy (Dircab du président), Bouamatou (Patronat) et naturellement Ghazouani, l'alter ego


*
*     *

réactions au discours de Kiffa

Union des Forces du Progrès
Déclaration
Le discours du Président de la République, prononcé à Kiffa le 14 juillet, a retenu l’attention de l’opinion publique nationale.

D’abord parce qu’il est intervenu dans un contexte national particulier marqué par :
-
           une grave crise générale, politique, économique et sociale, douloureusement ressentie par tout notre peuple par delà les clivages sociaux et politiques ;
-
           une immense demande de changement, de réformes profondes du mode de gestion des affaires du pays ; demande en passe de se transformer en désespoir total avec le sentiment, largement répandu, d’être en face d’un pouvoir incapable de voir la réalité, d’écouter l’opinion et de répondre à ses attentes.

L’intérêt de ce discours réside surtout dans sa rupture avec la langue de bois et dans son inhabituelle tonalité critique, voire autocritique. C’est précisément parce qu’il indexe ce qui ne va pas qu’il réveille une opinion jusqu’ici déçue et anesthésiée par les slogans officiels d’autosatisfaction.

On y relève notamment :
-               la mise en garde  contre le danger réel d’instabilité et de guerre civile ;
-
               la reconnaissance du règne du laisser-aller et de la corruption au sein de l’Etat ;
-
               la mention de l’échec du programme prioritaire du Pouvoir (la lutte contre l’analphabétisme) ;
-
               l’appel à l’intervention de l’opinion publique et au contrôle populaire.

Le constat ainsi fait est certes partiel, car il fait abstraction de l’impasse politique actuelle, pourtant point nodal de la crise générale et passage incontournable de sa solution.
Expliquer les défaillances et manquements par l’analphabétisme est assurément réducteur.
Le constat n’en reste pas moins digne d’intérêt parce qu’il est grave, d’autant plus qu’il émane de la plus haute autorité de l’Etat et qu’il donne, pour la première fois, matière à convergence entre toutes les forces de la Nation.

La gravité du diagnostic interdit, cependant, d’en rester là, au risque de donner l’impression d’une simple manœuvre politicienne. Cela doit plutôt annoncer un tournant véritable vers des réformes profondes à la mesure des enjeux et des défis évoqués.

L’UFP, qui prend bonne note du discours de Kiffa, réaffirme l’urgence d’une telle rupture et considère que celle-ci réclame l’instauration d’un climat politique pacifié, qui libère les esprits et les énergies pour la réalisation d’un consensus national minimal entre toutes les forces politiques du pays, notamment l’Opposition et le Pouvoir, sur les voies de sortie des crises.

Fidèle à sa stratégie de changement pacifique, par les urnes, notre Parti œuvre depuis plusieurs années afin que les contentieux et différends, dans la fragile transition démocratique en cours, trouvent leur règlement par le dialogue et le compromis.

C’est pourquoi, il appelle, une fois encore, toute la classe politique et la société civile, à dépasser les particularismes pour la recherche et l’avènement d’un tel consensus national qui, dans le respect du statut et du rôle constitutionnels de chacun, engage avec assurance  notre pays vers plus de stabilité, de justice, de démocratie et de prospérité partagée.

Nouakchott, le 19 juillet 2004
La Présidence



1 commentaire:

George Aron a dit…

C'est triste et dommage que le coup d'Etat d'Aout 2005 a eu lieu. C'est une catastrophe pour la Mauritanie.
Le President Ould Taya est le meilleur President de la Republique qu'on ai jamais eu !
VIVE OULD TAYA.