samedi 2 février 2013

courriel à l'Elysée - juste après avoir regardé-écouté le discours de François Hollande à Bamako

 
----- Original Message -----
Sent: Saturday, February 02, 2013 7:23 PM
Subject: Bamako, à l'instant

Quand vous le pourrez, cher Monsieur le Secrétaire général, veuillez dire mon bonheur au Président, tel que je viens de l'entendre parler au peuple (malien, mais aussi français) à Bamako. Un ton et une gestuelle mitterrandiens souvent, un texte parfois gaullien, une vérité et une sincérité propred en phase, en vibrato avec l'assistance et la foule malienne. J'ai particulièrement apprécié l'évocation de l'Afrique à la rescousse de la France combattante ainsi que le "  jour le plus important de ma vie politique ".
 
J'étais réticent pour ce voyage quand il a été annoncé, craignant à la fois qu'il mette trop en avant la France dans des contextes de grandes susceptibilitrés arabes et africaines, et qu'il consacre aussi notre actuelle solitude sur le terrain. La promesse, que je ne savais pas, faite aux Maliens de France est un excellent motif de voyage pour toute personne honnête. Le rappel vif et fréquent de la démocratie à établir, le "slogan" d'une nouvelle indépendance sont excellents. La présence de la directrice générale de l'Unesco, saluée, est très opportune. 
 
Puisse notre préféré du 6 Mai 2012 - malheureusement de pas assez - être désormais aussi inspiré pour conduire notre pays en économie et en société selon tous ses gisements de ressources humaines et selon les structures à réétablir qui firent sa cohésion et sa force, notamment à la Libération. C'est-à-dire prendre les décisions les plus osées qui s'avèreront très vite de bon sens et salvatrices. L'Europe qui en a besoin y trouvera de l'exemple. Comme pour notre solidarité avec le Mali, le consensus national existe pour que l'Etat reprenne temporairement la direction de notre devenir économique.
 
Sentiments chaleureux et déférents. En confiance et en hommage pour le président de la République.
 
P S  Puis-je vous rappeler mon message d'alerte à propos du projet de révision constitutionnelle au Tchad de Déby, si attentatoire aux thèmes précisément évoqué tant à Bamako que par le point 56 du programme électoral de François Hollande. J'essaie que le jeune et courageux rapporteur - disons Franklin - fasse distinguer la révision d'un article permettant de se passer de vote parlementaire pendant quatre mois pour des opérations militaires extérieures (révision qui est bien éviemment utile ces jours-ci et dont le vote vaudra précisément approbation d'aller à nos côtés) du reste de tout le projet, contre lequel nous avons à nous élever, dans la discrétion, mais fermement - du moins, je le crois. 

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