Dey Ould Sidi Baba
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Dey Ould Sidi Baba
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4e Président de la Chambre des représentants
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Biographie
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Dey Ould Sidi Baba
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Biographie
Dey Ould Sidi Baba commence sa carrière politique en 1959 en occupant le poste de Conseiller au Ministère des Affaires étrangères. En 1963, il est nommé ambassadeur délégué permanent aux Nations unies et représentant du Maroc au Conseil de sécurité des Nations unies. Au sein de l'ONU, il préside la commission chargée par le conseil de sécurité d'enquêter sur les incidents des frontières entre le Vietnam et le Cambodge. En 1966, il est nommé vice-président de l'assemblée générale des Nations unies.1958 - 1959 Conseiller au Ministère des Affaires étrangères. 1959 – 1961 Directeur de la Division Afrique au Ministère des Affaires Étrangères. 1961 – 1962 Ambassadeur du Maroc en Guinée. 1963 – 1965 Ambassadeur délégué permanent aux Nations Unies et représentant la Maroc au conseil de sécurité des Nations Unies. 1964 - 1965 Président de la commission d'enquête chargé par le conseil de sécurité d'enquêter sur les incidents des frontières entre le Vietnam et le Cambodge.
1964 - 1967 Membre du groupe d'expert chargé par le conseil de sécurité d'enquêter sur le problème de l'Apartheid en Afrique du Sud.
1965 - 1967 Ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations Unies. 1966 - 1967 Vice Président de l'assemblée Générale des Nations Unies. 1967 – 1971 Ministre au Cabinet Royal. 1971 – 1972 Ambassadeur du Maroc en Arabie Saoudite. 1972 – 1973 Directeur de Cabinet Royal. 1973 - 1974 Ministre de l’Education Nationale. 1974 - 1977 Ministre des Habous et des Affaires Islamiques.
En 1977, Dey Ould Sidi Baba marque un retour sur la scène politique marocaine en participant à la fondation du Rassemblement national des indépendants avec Ahmed Osman. Il préside entre 1977 et 1983 la Chambre des représentants marocaine en succédant à Mehdi Ben Bouchta. 1977 - 1984 Président du Parlement.
Carrière politique
Hommage. âlem, diplomate et patrioteDey Ould Sidi Baba était Mauritanien, il a choisi d'être Marocain. Il a gravi tous les échelons jusqu'à la présidence du Parlement. Son inimitié avec Driss Basri est légendaire. Retour sur le parcours d'un homme politique à part.
Dey Ould Sidi Baba avait consacré sa vie à sillonner l'Afrique pour le compte du Maroc. Avec sa disparition en 1992, une page est tournée. Celle de la saga étonnante de ces Mauritaniens d'origine, devenus plus Marocains que les autres et qui ont porté à ce pays un amour sans condition, une passion poussée jusqu'à la déchirure. Dey Ould Sidi Baba, en compagnie de Fal Ould Omeir, Horma Ould Babana et Mokhtar Ould Bah, et une dizaine d'autres Mauritaniens, avait rejoint le Maroc en 1958. Accueillis en héros, ces hommes qui plaidaient pour un grand Maroc uni, ont aimé ce pays au point d'en épouser les causes. "Dey fut un rare exemple, disait Hassan II. Non seulement parce qu'il a choisi le Maroc en abandonnant tout ce qu'il aurait pu avoir ailleurs, mais aussi parce qu'en intégrant le royaume, il a conservé la même conduite des années durant. En cela, Dey a forcé le respect de tous qu'il s'agisse de ses amis ou de ses adversaires politiques. C'était en vérité un homme d'une grande intégrité intellectuelle et matérielle et qui n'avait d'autre souci que la recherche de la vertu". Il n'était pas dans les habitudes de Hassan II de faire l'apologie de ses sujets quelles que soient leurs qualités, pourtant à la mort de Dey Ould Sidi Baba, le monarque avait tenu à présenter ses condoléances à sa famille en rendant un hommage brillant au personnage. C'était en automne 1992, Dey Ould sidi Baba venait juste de s'éteindre. Dès le départ, l'homme, rompu à la culture politique, est promu à de hautes responsabilités au sein de l'administration marocaine. Le Maroc de l'indépendance ne faisait pas de différence entre les fils du terroir et les "frères Maghrébins" surtout quand ces derniers faisaient allégeance sans condition à la monarchie. Ses premières armes, il les fourbira aux Affaires étrangères. Après sa nomination au poste de Conseiller au Ministère des Affaires étrangères en 1959, le personnage prend l'initiative d'y créer la direction de la Division Afrique. Dès 1963, il est nommé ambassadeur délégué permanent aux Nations unies et représentant du Maroc au conseil de sécurité des Nations Unies. Fin diplomate, Dey ne tardera pas à être propulsé aux plus hautes responsabilités au sein de l'ONU. En 1963, il est nommé président de la commission chargée par le conseil de sécurité d'enquêter sur les incidents des frontières entre le Vietnam et le Cambodge. Une bonne connaissance des problèmes africains lui vaudra de faire partie des experts chargés par le Conseil de sécurité d'approfondir les recherches sur le problème de l'apartheid en Afrique du Sud. Nommé vice-président de l'assemblée générale des Nations Unies en 1966, Dey avait notamment réussi, dans les coulisses, à approcher et tenter d'amadouer un certain Abdelaziz Bouteflika, qui dirigeait alors la délégation algérienne aux sessions régulières et spéciales de l'Assemblée générale depuis 1963. "Même Bouteflika avait fini par succomber au charme de ce diplomate, toujours tiré à quatre épingles et qui savait trouver les mots pour détendre l'atmosphère oo pour aborder un sujet brûlant" rappelle cet ex diplomate algérien qui précise que Dey essayait déjà à l'époque de gagner les Algériens à la position marocaine sur le Sahara. C'est pour cela, comme le rappelle un de ses anciens compagnons que Dey citait souvent le cadi mauritanien Sidi Ahmed Lamine Chenguiti, qui a consacré une grande partie de son œuvre à plaider pour la marocanité de la "Mauritanie". Ce dernier a notamment écrit dans son Kitab El Wassit, que "les liens de la Bayâ qui unissent le Chenguit à l'Empire chérifien datent du règne de la dynastie des Almoravides". Juste après la marche verte, il est chargé par Hassan II de donner un coup de main à Ahmed Osman pour fonder le RNI (Rassemblement National des Indépendants). Il fera ainsi de la politique sans trop se mouiller. De son passage au RNI, il gagnera dans cette affaire le perchoir, en tant que président de l'Assemblée Nationale et un siège de député de 1984 jusqu'en 1992. . Du cabinet royal à la présidence du Parlement, en passant par une longue carrière de diplomate, Dey avait assurément le sens du consensus. "Pas le consensus mou, celui des compromis faciles, mais une force de caractère doublée d'une grande sagesse, qui faisait que Dey trouvait toujours les mots qu'il fallait pour calmer une personne, dénouer un conflit ou faire patienter un impulsif" se remémore cet ex-député ; D'ailleurs, la plupart des hommes politiques interrogés reconnaissent qu'entre Driss Basri et Dey Ould Sid Baba, le courant n'est jamais vraiment passé. Même à l'époque où l'homme s'occupait des destinées de l'éducation nationale ou bien deux ans plus tard, de celles du département des Affaires islamiques, il n'a jamais voulu s'acoquiner avec l'homme fort de Settat. Plus qu'un conflit de personnes, il y avait entre les deux hommes une conception des affaires publiques radicalement opposée. Un ancien fonctionnaire de l'intérieur rappelle que "le département de l'éducation nationale piloté par Dey Ould Sidi Baba en 1973 échappait au contrôle du puissant ministère de l'intérieur, non seulement parce ce département faisait partie à l'époque de la chasse gardée du Palais, mais surtout parce que Dey avait assez d'intelligence pour opposer un refus ferme à l'ingérence du ministère de l'intérieur, sans porter ombrage au puissant Driss Basri". Quand Hassan II lui remet les clés du ministère des Habous et des Affaires islamiques en 1974, c'est à un véritable érudit doublé d'un âlem qu'est confiée la lourde tâche de gérer les contradictions de la chose religieuse au Maroc. Bien avant l'heure, le personnage s'était mis en tête de rénover la pratique religieuse dans les lieux de culte pour que les prêches du vendredi soient un moyen efficace de diffusion des valeurs de tolérance et d'ouverture et des principes moraux de solidarité. "Sur le plan de la formation des imams, il pensait que les imams avaient besoin de disposer d'une large marge de manœuvre dans leurs prêches pour sauvegarder les valeurs islamiques, préserver la croyance et assurer l'exercice, dans les meilleures conditions, du culte religieux" rappelle ce fonctionnaire des Habous qui venait juste d'intégrer le ministère à cette époque. En réalité, l'homme était d'une grande piété et ne souffrait pas de vivre dans la contradiction avec ses principes religieux. Né dans la ville d'Atar, Dey Ould Sidi baba avait hérité des Chenguittis, le sens de la mystique et les rigueurs de la morale.
Articles connexes
L'exemple d'une vie simple et bien rempliePar Mustapha Iznasni
Né dans la ville d'Atar où l'influence culturelle marocaine est présente dans toutes les grandes demeures, Si Dey Ould Sidi baba avait, des Chenguittis, la soif du savoir et l'amour des livres. Dans ces régions, un seul vol est licite, celui des livres. Si Dey était doté d'une solide culture classique arabe doublée d'une excellente culture française, ce qui lui assurait une aisance d'expression dans les deux langues, mais il avait surtout cette rare «aisance de l'âme » dont parle les poètes.
Ses idées unionistes et son combat anti-colonialiste le poussent à rejoindre Rabat où, entouré d'autres militants originaires comme lui de Mauritanie ou des provinces sahariennes, il poursuit avec foi et détermination la lutte pour l'unité et l'intégrité territoriale, tout en mettant ses capacités au service de l'Etat, accédant aux plus hautes charges: plusieurs fois ambassadeur, représentant permanent du Maroc à l'ONU, directeur du Cabinet Royale, ministre de l'éducation, puis des Affaires Islamiques, président de la chambre des représentants...
Homme accessible, doté d'une grande capacité d'écoute dont seuls sont capables les esprits ouverts, Dey Ould Sidi baba déploiera tout son talent de diplomate au servibe de son pays dans les arcanes onusiennes.
Si Dey était aussi un homme de mémoire et de fidélité; j'évoque içi les nombreux hommages rendus par lui sur les colonnes d'Al Mithaq AI Watani à ses nombreux amis étrangers qui avaient embrassé la cause du Maroc et qui n'oubliait pas, le Pakistanais Zafrullah Khan, notre grand confrère arménien feu Levon Kachechîan et tant d'autres. Ce faisant, l'ancîen ministre de l'Education poursuivait son oeuvre de pédagogue cultivant pour les générations montantes, le devoir de mémoire envers ceux qui ont aimé notre pays au point d'épouser ses causes.
Cet homme si doux et qui n'élevaît jamais le ton pouvait aussi se montrer un polémiste redoutable chaque fois que son pays était en butte à la malveillance et au dénigrement. Africaniste convaincu, il développait une sensibilité particulière à l'égard du continent noir dont il était un de nos meilleurs connaisseurs, cultivant les amitiés, maintenant porte et table ouvertes.
Peu d'homme auront vécu, aussi douloureusement que lui, les déchirements du Monde Arabe et Musulman, les pertes de temps et d'énergie. Homme de foi, mais tolérant à l'extrême, il arbhorrait tous les extrêmismes et, humaniste, rêvait d'un monde de fraternité.
Si son désert originel et son éducation salafie le portaient vers le myticisme, inclinaison renforfée par son état de santé au cours des dernières années, il n'en restait pas moins un homme de la cité, s'intéressant de très près à la vie de ses concitoyens, à leurs problèmes et préocupations, partageant jusqu'au dernier souffle leurs espoirs.
Un honnête homme nous quitté, certainement le coeur léger, ayant toujours vécu dans cette humilité sincère qui prépare à tous les renoncements, mais aussi la conscience tranquille d'avoir accompli, parmi nous, son oeuvre d'homme, de patriote, de citoyen. Il nous lègue l'exemple d'une vie simple et bien remplie.
Abdelkrim al-Khatib (1963-1965) • Abdelhadi Boutaleb (1970-1971) • Mehdi Ben Bouchta (1971-1972) • Dey Ould Sidi
Baba (1977-1983) • Ahmed
Osman (1984-1992)
•
Mohamed Jalal Essaid (1992-1997) • Abdelwahed Radi (1997-2007) • Mustapha Mansouri (2007-2010) • Abdelwahed Radi (2010-2011) • Karim Ghellab (2011-2014) • Rachid Talbi Alami (2014-…) |
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