Mercredi 19 Décembre 2012
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 11:14 AM
Subject: Article
« La république des grands malades ». C’est le titre qu’on pourrait donner à un article paru hier soir dans l’un des sites mauritaniens( http://www.arayalmostenir.com/news/8326-2012-12-18-18-51-00.html) où on apprend qu’en plus de MOAA qui est maintenant un grand malade, de son PM qui se rend souvent en Belgique pour des soins et de son Dircab désormais souffreteux lui aussi, nombre d’autres figures du régime actuel sont atteintes d'affections plus ou moins graves :
- Le généra Ghazouani est souvent en voyage médical « et autre chose » dit l’article (l’épouse du général a été nommée conseillère à l’ambassade des USA pour, dit-on, soigner un de ses enfants dans les hôpitaux américains, ndr)
- Le général Bekrine, Directeur général de la sûreté nationale (qui souffrirait d’une sinusite chronique compliquée, ndr) ;
- Le général Misgharou, Chef des groupements de la sécurité routière (une quasi milice créée par MOAA, ndr) est constamment en état d’évacuation sanitaire (cancer du sang, dit-on à Nouakchott) ;
- Le général Ndiaga Dieng, Chef d’Etat-Major de la gendarmerie est atteint du mal de l’âge ; « la retraite »
- Ould Boïlil, ministre de l’intérieur est, lui aussi, à la retraite depuis plus d’un an ;
- Nombre de ministres du gouvernement se soignent, eux aussi, de maladies diverses (ulcères d’estomac, trouble mentaux (L’article fait sans doute allusion à deux des ministres en charge de l’éducation dont on dit à Nouakchott qu’ils « manquent de santé mentale »).
Et l’article de conclure : « l’état est en train de se transformer en polyclinique…ou plutôt en clinique psychiatrique dont les patients prétendent être en excellente santé et avoir tout réalisé, alors que leur comportement dénote d’une démence avérée. »
NB : MOAA ne laisse pas passer une occasion sans qualifier ses opposants de « vieux grabataires » et de les défier de rivaliser de force avec lui.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 11:36 AM
Subject: Re: Article
Tout indique qu'une relève de générations, de références et de savoir-faire ou être est en train de se faire désirer et s'opèrera donc. Le site est en langue arabe ?
Avec vous, veilleur entre dûnes et capitale, entre vérité nationale et rumeurs sans étiquettes.
voir aussi message suivant
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 1:31 PM
Subject: La Mauritanie en deuil
Le pays est en deuil : Moustapha Ould Med Saleck, le premier président militaire(un vrai parmi les vrais!) du pays est décédé hier à Paris.Un homme de bien, qui avait pris le pouvoir, a-t-il confié en 1992 au cours d'une interview, pour instaurer la démocratie. Mais ses pairs du CMRN d'abord, puis du CMSN ensuite n'entendaient pas précipiter le retour au pouvoir civil.Il savait qu'ils préparaient sa mise à l'écart et avait les moyens de les empêcher : son neveu Gabriel Cimper, commandait la 6ème région militaire (Nouakchott); de loin la mieux équipée de l'armée mauritanienne et nombre d'autres officiers du commandement lui étaient fidèles. Un petit bain de sang comme il s'en passait alors partout en Afrique et tout serait rentré dans l'ordre. En homme d'Etat avisé et en officier d'honneur, il avait préféré alors laisser faire "les frères d'armes" plutôt que faire couler le sang mauritanien pour le pouvoir. D'autres colonels après lui n'hésiteront pas un seul instant à le faire. L'un d'eux, Haidalla, le jeta en prison dans des conditions atroces pour un "complot" improbable et, en tout cas jamais prouvé. Un autre, Maaouya, le libéra et le rétablit dans ses droits et honneurs d'ancien chef d'Etat.Et il vécut en homme réservé dans son fief d'Amrijel (70km de Kiffa) dans la piété et la dévotion.Après, sa seule sortie politique il la fit en 1992, en se présentant aux premières élections présidentielles pluralistes : "Je ne pouvais pas rater ce rendez-vous démocratique. C'était mon rêve et mon projet pour le pays", disait-il alors une lueur de sincérité dans le regard. C'était un putschiste juste et foncièrement honnête. Il en existe, figurez-vous!
Dieu l'accueille en son saint paradis.
Dieu l'accueille en son saint paradis.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 1:48 PM
Subject: Re: La Mauritanie en deuil
Je le savais dans le coma et à Paris. Je l'ai, comme vous l'avez lu sans doute, visité un dimanche matin en Avril 2006. Effectivement, très Maure par la réserve et la noblesse. Reste qu'il a inauguré une désastreuse jurisprudence. Je compte parvenir à réunir ce qu'il faut comme témoignages pour montrer que s'ils n'avaient pas été poussés par des civils dont Bneijara et Cheikhna - sans doute chacun pour son compte - les militaires sans doute n'auraient finalement rien fait. Mais il y avait certainement une crise du système, sinon du régime et ce n'était pas "que" la guerre du Sahara.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 2:22 PM
Subject: le président du premier Comité militaire . Juillet 1978 . Avril-Juin 1979
J'avais su dès le début de Décembre qu'il était hospitalisé à Paris et dans le coma. Je ne sais si MoAA est allé le saluer, comme Maaouyia l'avat fait - au Val de Grâce en Septembre 2003 - pour le président Moktar Ould Daddah.
L'homme que j'ai rencontré longuement en 2006, était courtois, simple, la voix basse comme beaucoup de Maures, discret. de petite taille mais de belle allure. Très différent de dire d'Haïdalla. Ce dernier - qui fut l'intermédiaire entre le Comité militaire et le Président interné à Oualata en Juillet 1978 jusqu'à son évacuation sanitaire d'Octobre 1979 - fit condamner Moktar Ould Daddah aux travaux forcés à perpétuité pour pillage des ressources nationales et parjure de la Constitution (Novembre 1980) mais lui rendit visite avec arroi et cadeaux (la chamelle blanche traditionnelle) dans l'après-midi de son retiur d'exeil (Juillet 2001), ce que ne firent ni Mustapha ni Maaouyia (ostensiblement en tournée dans le Tagant). Les militaires de 1978 étaient en gouvernement collégial et tout à fait inexpérimentés. Leurs premières déclarations contre ce qu'ils venaient de renverser en quelques minutes et sans aucune résistance nulle part ni de quiconque, ne les ont pas honorés d'autant que les circonstances, ce sont eux qui les avaient créées.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 3:30 PM
Subject: Re: La Mauritanie en deuil
* Oui. Les militaires ont toujours été "actionnés" par les civils, du moins jusqu'à Maaouya. En se "civilisant" lui-même en 92, ce dernier a réussi à inverser le sens de la machine à manipuler : le premier coordinateur de son parti, le PRDS, était un colonel instruit et polyglotte.Cheikh Sid'Ahmed Ould Baba fut, avant, ministre de l'intérieur, il sera la premier Président de l'Assemblée nationale...pluraliste. Grâce à lui, l'inversion du sens de la machine à "actionner" en politique n'a pas été difficile et l'armée, qui commençait d'ailleurs à faire peur à l'occupant du Palais, fut réduite à un supplétif d'un parti au pouvoir...militarisé. C'est ainsi que les civils ont été transformés de manipulateurs des kakis politisés en manipulés par eux. L'armée, la vraie, a été petit à petit réduite à sa simple expression. C'est ce qui explique d'ailleurs, qu'elle ait subi plusieurs revers de suite, sans broncher : La disparition inexpliquée de l'un de ses avions en pleine élection présidentielle de 92, La mort dans des conditions à ce jour non élucidées de son Chef, le Colonel Ndiayane au cours de la tentative de putsch sanglante du 8juin2003, l'assassinat par les salafistes de 15 de ses membres à Lemghaity (juin 2005) et, surtout, la prise du pouvoir par MOAA, alors un simple officier mécanicien, 63ème de rang, commandant, par népotisme, d'une petite unité de gardes du corps! C'était la première fois qu'un officier n'ayant jamais passé son brevet d'Etat-major, n'étant Chef d'Etat-major et n'ayant jamais vraiment exercé de commandement véritablement militaire, arrête trois chefs d'états-majors en même temps et prenne le pouvoir. Une humiliation pour l'armée mauritanienne qui ne s'en relèvera jamais d'ailleurs.Elle n'était plus, en réalité, qu'un structure supplétive du régime. Elle en subira d'autres : l'exil "diplomatique" ou autre d'officiers de valeurs, la promotion au grade de général d'officiers au rang très loin sur le tableau d'avancement, l'arrestation, le 6 août 2008, à l'état-major même et au grand jour du Chef d'Etat-major nommé, le Colonel Ould Boubacar par un proche cousin de MOAA...C'est que, entretemps, des troupes civiles (bataillon parlementaire, membres du gouvernement, milices du parti majoritaire au gouvernement, hommes d'affaires..) ont été attachées aux fils d'un marionnettistes militaire passé maître dans la manipulation de cette engeance : Le général MOAA.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 8:40 PM
Subject: Re: La Mauritanie en deuil
Très précieuse, vaste et puissante analyse, cher...
Il faut reconnaître le "génie" manipulateur de MoAA, vous le faites très bien. Car il y a de tous temps et partout, surtout dans la Mauritanie que nous connaissons et aimons, des gens qui sous n'importe qui veulent être proches du pouvoir et en bénéficier. Cela a beaucoup joué dans le système français et Moktar Ould Daddah ne l'a pas ignoré. Mais MoAA a su manipuler Ahmed Ould Daddah, il manipule Messaoud et il a abusé du président Sidi. Et ce ne sont pas des gens du commun, tributaires du matériel.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 7:50 PM
Subject: Re: le président du premier Comité militaire . Juillet 1978 . Avril-Juin 1979
Aziz est venu rendre visite au défunt président, lorsque ce dernier était encore hospitalisé à Avicenne (ancien hôpital franco-musulman, à Bobigny. Aziz a dit à la famille que l'Etat prend tout en charge. C'est là qu'ils lui ont demandé l'autorisation de soigner le vieux président au Val de Grâce, plus onéreux mais dont les soins sont de meilleure qualité. Aziz leur a dit de choisir l'endroit qui est le meilleur pour la santé du vieux président et que la Mauritanie prend tout en charge, quel qu'en soit le prix.
Lors du transfert au Val de Grâce, un fonctionnaire de l'ambassade de Mauritanie a laissé un chèque dont j'ignore le montant, à l'administration de l’hôpital, avec un papier stipulant que la Mauritanie s'engage à régler la facture.
Le lendemain, l'administration du Val de Grâce téléphone au fonctionnaire mauritanien pour lui demander de passer récupérer le chèque et l'engagement de payer. Ils lui disent avoir reçu des instructions de leur hiérarchie, comme quoi tous les frais liés au soin de l'ancien président seront entièrement pris en charge par la République française.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 9:13 PM
Subject: Re: le président du premier Comité militaire . Juillet 1978 . Avril-Juin 1979
Tout cela honore la Mauritanie et la France. L'histoire peut réconcilier.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 9:49 PM
Subject: Re: le président du premier Comité militaire . Juillet 1978 . Avril-Juin 1979
Pas besoin de réconciliation, la France et la Mauritanie ne se sont jamais fâchées à ma connaissance.
Il y a juste eu quelques dérapages de quelques dirigeants des deux côtés, mais de çà, les pays ne peuvent être tenus pour responsables.
Sarko a soutenu Aziz parce que, de son point de vue, Sidi était vecteur de l'islamisme alors que Aziz le combattait.
Je ne partage pas ce point de vue mais le respecte. Sarko ignore tout de l'islam. Un jour, Jean Jacques Bourdin (journaliste de RMC) lui demandait si Ben Laden était sunnite ou chiite et il n'as pas su répondre, c’est vous dire.
Il y a juste eu quelques dérapages de quelques dirigeants des deux côtés, mais de çà, les pays ne peuvent être tenus pour responsables.
Sarko a soutenu Aziz parce que, de son point de vue, Sidi était vecteur de l'islamisme alors que Aziz le combattait.
Je ne partage pas ce point de vue mais le respecte. Sarko ignore tout de l'islam. Un jour, Jean Jacques Bourdin (journaliste de RMC) lui demandait si Ben Laden était sunnite ou chiite et il n'as pas su répondre, c’est vous dire.
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Sent: Wednesday, December 19, 2012 10:15 PM
Subject: Re: le président du premier Comité militaire . Juillet 1978 . Avril-Juin 1979
Quand je dis : l'histoire réconcilie, c'est entre Mauritaniens et par allusion à mon projet d'une histoire réconciliée (peut-être devrais-je dire : réconciliante) de la Mauritanie.
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