Subject: blog d'une femme de mauritanie
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mercredi 16 mars 2011
Je m’efforcerai, à travers cette chronique, à m’interroger et à interpeler les lecteurs sur le premier citoyen public du pays, Mohamed Ould Abdel Aziz. J’aborderai, en premier lieu, ses rapports circonstanciés avec ses partenaires politiques, l’opposition, ensuite sa majorité, en essayant de faire la lumière sur sa relation avec ses collaborateurs de l’administration publique. Je ne manquerai pas d’évoquer ses tendances d’ubiquité, son rapport avec l’argent et bien d’autres faces cachées de l’homme.L’on est en droit, en ces jours de grands questionnements, de se poser la question sur les méthodes de l’homme. Quel est le secret qui fait la force de Mohamed Ould Abdel Aziz ?
Mohamed Ould Abdel Aziz régente la République depuis 2005. Il a traîné, en laisse, toute la classe politique. Pas un seul leader politique n’a échappé à ses turlupinades. Tour à tour, nos honorables leaders hommes politiques ont défilé dans le cirque de ce militaire, d’abord, colonel, puis général, ensuite chef d’Etat putschiste et enfin président de la République. Chacun a, à un moment donné, servi, gracieusement, le dessein de cet homme qui tient, aujourd’hui, le pays d’une main de fer. De Messaoud à Ahmed Ould Daddah, d’Ahmed Ould Sidi Baba à Moussa Fall, de Mohamed Yehdhih Ould Moctar El Hassen à Louleïd Ould Weddad, de Jemil Mansour à Ould Mouloud, de Boidiel Ould Hoummeid à Dah Ould Abdel Jelil, la liste des comparses est longue, difficile à dérouler intégralement.Certains, parmi ceux-ci, ont été roulés plus d’une fois. Ils seraient, peut-être, même, disposés à se faire ratatiner une autre fois, puis une autre. Mais, ce qui est surprenant chez le général c’est qu’il est parvenu à rassembler dans l’adversité deux entités, historiquement, opposées ; et qu’il s’est toujours permis de s’approprier les deux slogans brandis, naguère, par l’une à l’encontre de l’autre. Il ne se gêne pas, par exemple, de se mettre dans la peau, d’un Ould Daddah ou Messaoud, sous le règne de Maaouya, pour fustiger la gabegie de Louleid Ould Weddad ou Boidiel Ould Hommeid. Envers Ould Daddah et Messaoud, il répète, sans gêne, aucune, en s’inspirant de la même époque, des expressions comme opposition irresponsable et contreproductive. La prouesse c’est qu’il paraît, dans pareille posture, comme un esprit hors du commun. C’est comme s’il venait d’ailleurs. Du ciel. C’est, en quelque sorte l’image d’un Saint Esprit, exempt de tout soupçon. Un homme parfait, en somme ! Alors qu’il est le produit du même système dont il accable, aujourd’hui, ceux qui en furent les clients. Il est même, serait-on tenté de dire, un peu plus qu’un produit. C’est un pilier de ce système. Si, ceux qu’il se plait à appeler les roumouz El Vessad (symboles de la gabegie) devraient lui rendre la monnaie, ce ne sont pas les pièces, ni les liasses, qui feraient défaut...
A suivre
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