même mercredi 3 Juin 2009, le soir
Les réflexions qui suivent – même et surtout parce qu’elles sont informées – n’engagent que moi.
En France, on dirait – le film avec Jean Gabin repassant tout le monde, les jeunes, dans une affaire de faux-monnayage – « le cave se rebiffe ». A mon émerveillement, j’apprend que le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, maintenu dans l’ignorance des papiers et des tractations de Dakar, entend bien conditionner son acceptation de partir. Ces conditions sont précises. Remplies, elles pourraient rétablir la démocratie dans les jours qui viennent, faute de quoi il ne signera rien. On ne dispose pas de lui et de ses compatriotes pour le seul confort des candidats.
Mon éminent ami, et correspondant depuis le mensonge de son homologue français à Niamey en conférence de presse, va devenir le recours de ses compatriotes, à la fois pour désarmer les militaires et pour imposer une certaine lecture de ces accords entre personnalités politiques, accords intervenus dans la plus complète opacité et selon des modèles écrits d’avance et d’origine non publiée. Les Mauritaniens, s’ils suivent la lettre des accords de Dakar qui ne prévoient qu’un décalage de six semaines dans le plébiscite et pas même – au titre des « mresures de confiance » - l’élargissement du Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf, ne peuvent que s’interroger sur ce qu’apportent ces accords, au fond. Tel que je lis l’élu du 25 Mars 2007, ses compatriotes seront satisfaits et la communauté internationale qui a, manifestement, bâclé le travail, l’aura dans l’os : elle s’est acharnée à faire pression plutôt qu’à vraiment ouvrir les choses et les traiter.
Pour le président Sidi, la bataille va être de communication. Il est vital que l’opinion publique mauritanienne soit juge entre lui, seul désormais à en découdre avec les militaires, et les signataires de Dakar qui vont venir l’entreprendre et croient n’avoir qu’à lui tendre la plume.
Triste à m’effondrer de déceptions tous azimuts cette nuit et ce matin, j’ai ce soir tout lieu d’être debout, avec celui dont – à tort – la « classe politique » estime que son départ arrange tout.
Dieu bénisse ce soir la Mauritanie, les Mauritaniens, leur élu d’il y a deux ans et que l’âme de Moktar Ould Daddah inspire tous ses compatriotes.
N B – Autant, je puis préparer des publications progressives des conversations les plus anciennes dont Moktar Ould Daddah m’a honoré, par périodes, pendant près de quarante ans, autant il est évidemment impossible que je donne, pour le moment, ce que je reçois de mes amis à Nouakchott ou dans l’intérieur du pays, depuis le 6 Août. Mais la conversation que Sidi Ould Cheikh Abdallahi, à peine candidat, me donna d’avoir avec lui le 19 Avril 2006, est reproduite sur ce blog. à la date du 9 Juillet 2008.
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