lundi 22 juin 2009

journal de maintenant - mardi 23 juin 2009

Mardi 23 Juin 2009


matin

Attentat à Nouakchott. Un Américain, enseignant et humanitaire, vivant en Mauritanie depuis six ans. Le crime pas revendiqué, tentative d’enlèvement à laquelle il résistait. Je l’apprends par un ami :
Les négociations continuent a dakar l'echeance du 18 n'est plus tenable. Cependant un Américain qui gère une boite informatique a été tué à Noualchott par deux balles ce matin devant la porte de sa maison. L'avis largement partagé ici est que toutes les pistes sont peut être explorables sauf celle du terrorisme : il n'y a pas de salafisme ou terrorisme ici. Il faut chercher d'autres pistes pour expliquer le meurtre des francais d'aleg ou des miltaires mauritaniens egorgés septembre dernier sur le lieu de tourine ou ils étaient envoyés peu auparavant

Ce que vous m'apprenez, triste et regrettable. Ce que vous généralisez me paraît très juste et correspond à une conversation accordée au Monde par le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi - en Octobre 2007, si j'ai bonne mémoire - affirmation qui lui fut reproché à crime par l'appareil sécuritaire futurement putschiste, et qui probablement déterra la hâche de guerre. L'argument de la junte et de ceux qui inspirent le président français - et que ne partagent pas, je crois, les services spéciaux français - est ce salafisme et ce terrorisme. Je l'entendais aussi déjà en 2003 quand Taya se jusyifiait vers les Etats-Unis et la mossad. Si les pistes sont autres, l'argument tombe, et le soutien doit aussi tomber. Avec vous.

Taqadoumy consacre à cela trois dépêches qui alimentent un forum exceptionnellement vif : l’argument sécuritaire, jouant en faveur du Haut Conseil d’Etat (l’organe politique de la hiérarchie militaire dont tous les opposants, à commencer par le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, veulent la dissolution avant tout début dun processus électoral) n’est repris qu’à un sur cinquante. La conviction générale est qu’effectivement d’autres pistes que le salafisme ou le terrorisme intégriste doivent être cherchés. Bien entendu, les internautes mauritaniens observent que la junte et les pays qui, selon eux, l’appuient : France et Espagne, pourraient, puisqu’ils existent et prétendent connaître tous réseaux et filières, assurer cette fameuse sécurité.


après-midi

J’apprends de Dakar où l’on renégocie censément depuis deux jours, que les Français préfèrent de loin le général-candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef des putschistes au président élu le 25 Mars 2007. Il apparaît pour tous les protagonistes mauritaniens et pour leurs facilitateurs internationaux (Union africaine, Sénégal, Nations Unies) que les Français ont, au moins à certains niveaux, cautionné le renversement du président légitime. Pourquoi ? Les raisons invoquées (islamisme, laxisme dans la lutte contre le terrorisme) ne sont que des prétextes, sachant que les Français ne peuvent ignorer qui est celui qu’ils préfèrent et qui est celui qu’ils cherchent à enfoncer davantage. Avec sang-froid, Sidi Ould Cheikh Abdallahi ne se dépense pas à les convaincre qu’ils se trompent sur lui. Il le réserve à ses compatriotes et ne se commet pas à argumenter avec des étrangers.
A Dakar, donc, les Français qui disaient autour d’eux que c’est le Président Sidi qui bloque, qui prend le pays en otage et qui risque de tout faire foirer, par son entêtement à vouloir faire dissoudre la machine politique des putchistes (leur Haut Conseil d’Etat) ont dit s’orienter vers le soutien du processus unilatéral de la junte, et donc le maintien de la date du 18 Juillet pour l’élection présidentielle. La position de l’Espagne, moins déterminée, est tout de même contre la dissolution du Haut Conseil d’Etat (pêche et immigration clandestine obligent).
Les Mauritaniens – et le premier d’entre eux – sont donc aujourd’hui devant une France qui tient absolument à sortir du jeu le président légitime et qui conçoit et aide à l’exécution d’un projet permettant de légitimer le tombeur de ce président. Il y a deux jours, le représentant de Mohamed Ould Abdel Aziz a dit que la junte donnent quarante-huit heures aux négociateurs de Dakar. Faute d’accord n’est conclu d’ici là, les militaires envisageront, eux, leur propre sortie de crise. Il m’a été affirmé, que cette déclaration a été induite (coordonnée, inspirée) par la partie française.
Le résultat des négociations de Dakar sont attendus d’un moment à l’autre. Il s’agira de dire que la médiation continue et peut-être de mettre en garde le général-candidat contre la mise en œuvre d’un processus électoral unilatéral.

nuit

J’ai couriellé de nouveau à Nicolas Sarkozy via le directeur de son cabinet, avec copie au secrétaire général Claude Guéant et au porte-parole du Quai d’Orsay..

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