mardi 25 novembre 2008

information documentaire - dépêches Agence France Presse



dépêches des huit derniers jours - ordre disparate



UE-Mauritanie-armée-coup-France
Mauritanie: pas forcément de décision de l'UE cette semaine

STRASBOURG (France), 17 nov 2008 (AFP) - L'Union européenne ne prendra pas forcément de décision cette semaine concernant l'avenir de ses relations avec la Mauritanie, malgré un ultimatum d'un mois donné à Nouakchott qui se termine jeudi, a indiqué lundi la présidence française de l'UE.
"On s'était donné une première période d'observation d'un mois, mais officiellement, d'après l'article 96 de l'Accord de Cotonou (qui régit les relations entre l'UE et les pays du groupe Afrique, Caraïbes, Pacifique, dit ACP), le délai est plus long", a indiqué à l'AFP le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet, dont le pays préside l'UE.
Le 20 octobre, l'UE avait donné un mois à la Mauritanie pour présenter des propositions en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel, faute de quoi elle déclencherait un processus de sanctions.
Mais interrogé pour savoir s'il y aurait forcément une décision cette semaine, M. Joyandet a répondu "non", "le premier mois n'était pas un délai officiel".
"Les conclusions à laquelle on arrive, c'est qu'il n'y a pas vraiment de changement à la situation en Mauritanie et qu'on devra envisager la suite à donner au dialogue de Cotonou dans les moments qui arrivent", a-t-il néanmoins indiqué, après une rencontre sur le sujet dimanche avec le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping.
Le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en résidence surveillée à Nouakchott depuis le coup d'Etat du 6 août en Mauritanie, a certes été transféré en octobre dans son village natal de Lemden, à 190 km de la capitale, mais "il n'est semble-t-il pas encore en capacité d'être totalement libre", a noté M. Joyandet.
"C'est un premier signe mais il faut aller plus loin", a-t-il ajouté.
Les sanctions européennes pourraient principalement prendre la forme d'une suspension des relations diplomatiques et de l'aide au développement, hors aide humanitaire.
Ce n'est pas la première fois que la Mauritanie serait soumise à ces sanctions. Après le coup d'Etat du 3 août 2005, qui avait renversé le régime du président Maaouiya Ould Taya, l'UE avait en effet en partie gelé son aide au développement, jusqu'à mai 2006.
Au total, environ la moitié seulement des 117 millions d'euros d'aide au développement prévus sur la période 2002-2007 avait été versée.
abd/ylf/ai eaf


Mauritanie-politique-coup-armée-justice
Mauritanie: le front anti-putsch dénonce des arrestations politiques


NOUAKCHOTT, 16 nov 2008 (AFP)
- Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), opposé au putsch du 6 août, a dénoncé dimanche des "arrestations sélectives" ciblant ses militants dans le cadre de l'enquête portant notamment sur la faillite d'Air Mauritanie.
"Nous dénonçons cette vague d'arrestations qui est très sélective et qui est dirigée contre des responsables et des militants du FNDD dont le Premier ministre (Yahya Ould Ahmed El Waghf), des ministres et hauts cadres" du Front anti-putsch, a déclaré Saleck Ould Sidi Mahmoud, du parti Tawassoul (islamiste) qui assure la présidence du FNDD.
Selon lui, "une véritable hystérie affecte les putschistes qui ont engagé depuis jeudi une chasse à la sorcière et des opérations de règlements de comptes contre les membres du FNDD".
Parmi les personnes arrêtées figurent outre le Premier ministre renversé, plusieurs autres personnalités dont un ancien ministre et un conseiller du président destitué Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui ont tous dirigé la compagnie aérienne ces dernières années.
Un homme d'affaires, Abdallahi Ould Moctar, le plus important actionnaire de l'entreprise (35%) qui assurait la présidence du conseil d'administration d'Air Mauritanie a été également arrêté.
Des parents des personnalités arrêtées se sont regroupées dimanche devant leur lieu de détention pour réclamer leur libération et ont été dispersés par la police qui a fait usage de lacrymogènes, a annoncé le responsable du front. Le FNDD a d'autre part exigé le retour à l'ordre constitutionnel après le transfert jeudi du président déchu dans son village natal et la possibilité pour ses amis politiques de communiquer avec lui.
"Nous exigeons d'abord sa libération totale, son retour au pouvoir, le retour des militaires dans leurs casernes et l'annulation de toutes les décisions prises par les putschistes avant d'envisager une discussion autour de la sortie de crise possible", a notamment affirmé le responsable du FNDD.
M Ould Cheikh Abdallahi a affirmé après son transfert qu'il se considérait toujours comme président de la République.
hos/cpy/sba

Mauritanie-justice-fraude
Arrestation d'un ancien président d'Air Mauritanie


NOUAKCHOTT, 15 nov 2008 (AFP)
- Un ancien président du Conseil d'administration de la compagnie Air Mauritanie, Abdallahi Ould Moctar, a été arrêté dans le cadre d'une enquête sur des détournements qui ont conduit à la faillite de la société, a-t-on appris samedi de source sécuritaire.
M. Ould Moctar qui dirige une des plus grandes entreprises financières et commerciales du pays, "Ets MAOA", majoritaire parmi les partenaires privés mauritaniens d'Air Mauritanie, a présidé le conseil d'administration de la compagnie de 2000 à 2008, date de sa mise en liquidation.
Son arrestation, vendredi soir, intervient après celle jeudi de Yahya Ould Ahmed Waghef, Premier ministre du gouvernement renversé par le coup d'Etat militaire du 6 août.
M. Ould Ahmed Waghf avait été conduit à Nouakchott depuis Moudjeria (500 km à l'est de Nouakchott) où il se trouvait en résidence surveillée.
Il a été arrêté avec cinq autres personnes qui ont dirigé la compagnie et qui sont accusées par la justice d'avoir participé d'une "manière volontaire et programmée" à sa faillite. M. Ould Ahmed El Waghf a dirigé la compagnie aérienne en 2004-2005.
En plus de cette affaire d'Air Mauritanie, l'enquête ouverte jeudi par le parquet concerne également l'achat par le commissariat à la sécurité alimentaire de produits alimentaires périmés dans le cadre d'un plan d'urgence engagé en 2007-2008 sous l'autorité de M. Ould Ahmed Waghf.
hos/cpy/jhd

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Mauritanie: le tourisme plombé par la menace terroriste (PAPIER D'ANGLE)
Par Hademine Ould SADI


NOUAKCHOTT, 15 nov 2008 (AFP)
- Les dunes de Mauritanie ne voient plus passer que de rares touristes: le nombre de visiteurs a chuté de 60% en un an, depuis les premières attaques de la mouvance d'Al-Qaïda de la fin 2007 qui ont durablement terni l'image du pays.
Selon les statistiques du ministère du tourisme, le nombre de visiteurs est passé de 72.502 pour la saison 2006-7 (octobre à avril) à quelque 29.000 pour la saison 2007-8, soit un plongeon de 60%. La majorité des touristes sont des Français venus faire du trekking dans le désert du Sahara.
Pour renverser cette tendance, la directrice du Tourisme, Cissé Mint Boyda, annonce avoir "lancé une contre-attaque" pour sauver ce secteur qui faisait encore travailler 45.000 personnes en 2007 et rapportait 31 millions d'euros (1% du PIB) au pays.
Cette riposte "se fera à travers des voyages de presse, des témoignages de nos amis, nous ferons même du porte-à-porte en France et en Europe pour nous expliquer, réhabiliter l'image du pays qui reste et demeurera une destination sûre", assure à l'AFP Mme Mint Boyda.
"Nous ne sommes pas plus menacés que d'autre pays du Maghreb notamment. Au contraire, les mesures sécuritaires prises par le gouvernement sont suffisamment rassurantes", argumente Mint Boyda.
Dans la région de l'Adrar, région touristique par excellence, les auberges tournent à 20% de leurs capacités, les personnels sont réduits d'autant, selon les professionnels du secteur.
"Chinguitty est mort, Atar et Ouadane également, la zone est gravement sinistrée", se plaint Mme Sylvie Lansier, aubergiste française établie à Chinguitty.
Selon elle, au lieu de 40 à 60 touristes pour la première semaine de novembre, "nous avons seulement 4 personnes, c'est une catastrophe et les espoirs d'une relance sont quasiment nuls pour le moment, car le pays est victime d'une mauvaise campagne mensongère".
L'assassinat le jour de Noël 2007 par des Mauritaniens appartenant à la mouvance d'Al-Qaïda de quatre touristes français à Aleg (centre-sud) et le meurtre quelques jours plus tard de trois militaires non loin d'Atar, capitale du tourisme mauritanien, ont effrayé les touristes.
La France avaient alors "vivement" déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Mauritanie et le célèbre rallye Paris-Dakar 2008 avait été annulé à la dernière minute pour des raisons de sécurité. Des vols charters au départ de la France sur Atar furent également suspendus.
"Nous subissons une surmédiatisation nocive et injuste orchestrée contre la +destination Mauritanie+ par certaines sphères et des opérateurs que nous continuons pourtant à compter parmi nos amis", assure la directrice du Tourisme.
Une allusion directe au tour opérateur français Point Afrique (PA) qui a suspendu, début octobre, tous ses vols vers Atar.
Son président Maurice Freund a invoqué "l'insécurité" après "l'acte barbare de Tourine" (attaque revendiquée par Al-Qaïda qui avait tué en septembre 11 soldats et leur guide) et "la nouvelle incertitude politique à la suite du coup d'Etat" du 6 août".
"L'Adrar est un fort naturel, un veritable rempart contre toute infiltration terroriste, il suffit de fermer deux passages dans le nord -ce qui est fait par l'armée- pour le rendre inaccessible", répond Mohamed Elmoustapha Cheibani, gérant de circuits touristiques à Atar.
Pour lui, "contrairement à ce que prétendent certains (comme Point Afrique) aucune menace ne pèse sur Atar et les coups d'Etat en Mauritanie n'ont jamais eu de conséquences sur le tourisme dans le pays, à l'image des putschs de 2003 et 2005 notamment".
hos/cpy/sba

France-Mauritanie-armée-coup-UE
Mauritanie: l'UE va "tirer les conséquences" de l'attitude de la junte (Paris)

PARIS, 14 nov 2008 (AFP)
- L'Union européenne devra "tirer les conséquences" de l'attitude de la junte en Mauritanie, car le transfert du président élu de ce pays dans son village natal "ne vaut pas retour à l'ordre constitutionnel", a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères.
"Le retour du président élu dans son village natal ne vaut pas retour à l'ordre constitutionnel, d'autant plus que ce que l'on comprend, c'est que le président élu et légitime de Mauritanie semble être toujours sous résidence surveillée", a déclaré le porte-parole du ministère, Eric Chevallier.
Le 20 octobre, l'UE avait donné un mois à la Mauritanie pour mettre en oeuvre le retour à l'ordre constitutionnel, menaçant d'un gel de la coopération hormis les aides humanitaires.
"Nous rappelons à la junte mauritanienne qu'il reste cinq-six jours avant le 20 novembre, et que ce n'est vraiment pas le signe qui nous fait penser que cela va dans le sens qui a été très clairement souhaité par l'Union européenne", a ajouté M. Chevallier, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
"Cette attitude de la junte va, malheureusement, si on continue sur cette pente, conduire à ce que l'Union européenne soit conduite à en tirer les conséquences, ce que nous déplorons", a ajouté le porte-parole.
L'UE a réclamé "la libération du président, la libération du Premier ministre légitime, le retour à l'ordre constitutionnel, et l'organisation notamment d'élections dans un temps rapproché et de façon structurée, organisée et transparente", a rappelé M. Chevallier.
L'évolution de la situation en Mauritanie "ressemble très peu à cela", a-t-il souligné.
Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en résidence surveillée à Nouakchott depuis le coup d'Etat du 6 août en Mauritanie, a été transféré jeudi dans son village natal de Lemden, à 190 km de la capitale, la junte affirmant qu'il s'était engagé au préalable à "quitter la politique", ce qu'il a démenti.

lpt/cls/sh

Mauritanie-politique-coup-armée
Mauritanie: le président renversé dément s'être engagé auprès de la junte


NOUAKCHOTT, 13 nov 2008 (AFP)
- Le président renversé le 6 août par un coup d'Etat militaire en Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a démenti jeudi soir avoir pris des engagements auprès de la junte au pouvoir sur son retrait de la politique, comme annoncé par le ministre de la Communication.
"Je n'ai pris aucun engagement vis à vis de ces gens (les militaires au pouvoir), je n'ai rencontré personne parmi eux depuis le putsch et ceux qui m'ont vu pour m'annoncer mon transfert à Lemden (son village natal) m'ont tout simplement annoncé que je ne pourrais pas quitter le village", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
"Je leur ai répondu que pour moi ce transfert à Lemden ne change en rien ma situation parce que je reste un président en résidence surveillée", a-t-il encore ajouté depuis Lemden.
Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui était en résidence surveillée à Nouakchott depuis le coup d'Etat, a été transféré jeudi dans son village natal, à 190 km de la capitale.
Le ministre de la Communication Mohamed Ould Meine a affirmé quelques heures après son transfert que le président renversé jouissait "totalement de sa liberté" et qu'il avait "pris l'engagement de quitter la politique avant sa remise en liberté".
M. Ould Cheikh Abdallahi s'exprimait jeudi au terme d'une première entrevue avec les dirigeants du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, coordination de partis opposés au putsch) qui lui ont rendu visite jeudi après-midi et se sont longuement entretenus avec lui sur "la situation du pays et ses conséquences dans l'immédiat".
"Nous allons examiner profondément cette situation et par la suite je réfléchirai à la position à prendre", a-t-il dit en réponse à une question qui lui demandait dans quelle mesure il serait prêt à favoriser une sortie de crise.
Parlant au nom des dirigeants du Front, Jemil Ould Mansour, président de Tawassoul (islamiste), a affirmé que le transfert du président déchu "ne change en rien la position" du Front anti-putsch et que "la bataille pour le retour à l'ordre constitutionnel va continuer".
hos/cpy/ayv


Mauritanie-politique-coup-armée
Mauritanie: le président renversé prêt quitter la politique, selon la junte


NOUAKCHOTT, 13 nov 2008 (AFP)
- Le président renversé par le coup d'Etat militaire du 6 août en Mauritanie Sidi Ould Cheikh Abdallahi s'est engagé à quitter la politique, a affirmé jeudi le ministre mauritanien de la Communication, Mohamed Ould Meine.
"L'ancien président a pris l'engagement de quitter la politique avant sa remise en liberté, je lui conseille de respecter cet engagement, de faire valoir ses droits comme président à la retraite, suivant en cela feu le président Moktar Ould Daddah (1960-1978)", a lancé le ministre.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse quelques heures après le transfèrement du président déchu d'une villa de la capitale à son village natal, où il reste en résidence surveillée.
"Je considère que je suis le président légitime de la Mauritanie même si je continue d'être privé de liberté", a affirmé jeudi M. Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu du pays.
Contredisant ces déclarations, le ministre a affirmé que "l'ancien président (jouissait) totalement de sa liberté" et que les autorités l'avaient "élargi en raison de son âge, en conformité avec les traditions africaines et des valeurs islamiques".
"Il n'est plus président, il doit le savoir, mais personne ne peut l'empêcher de rêver", a-t-il ajouté.
Concernant un rôle possible que le président déchu pourrait jouer dans la sortie de crise, le ministre de la Communication a laissé entendre qu'il aurait l'opportunité, "comme tous les citoyens", de donner son avis dans le cadre des Etats généraux de la démocratie "dont la préparation est à un stade avancé". "Il a échoué comme président, a perdu la confiance du peuple et ceux qui le soutiennent aujourd'hui le savent et doivent laisser l'homme vivre tranquillement sa vie et non le pousser autrement par calcul politique", a-t-il affirmé.
L'Union européenne a donné jusqu'au 20 novembre à la junte pour libérer le président Ould Cheikh Abdallahi et restaurer "l'ordre constitutionnel", faute de quoi elle déclenchera un processus de sanctions.
hos/cpy/dla


Mauritanie-politique-armée-coup,LEAD
Mauritanie: le président renversé se considère comme seul "légitime"


NOUAKCHOTT, 13 nov 2008 (AFP)
- Le président renversé par un coup d'Etat militaire le 6 août en Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, transféré jeudi dans son village natal où il est en résidence surveillée, se considère toujours comme le seul chef d'Etat "légitime".
"Je considère que je suis le président légitime de la Mauritanie même si je continue d'être privé de liberté" a-t-il déclaré d'un entretien téléphonique depuis son village natal avec la chaîne panarabe Al Jazeera.
Il s'agit du premier entretien accordé à la presse depuis son renversement par une junte.
M. Ould Cheikh Abdallahi qui se trouvait en résidence surveillée à Nouakchott depuis le coup d'Etat du 6 août a été transféré jeudi dans son village natal de Lemden, à 250 km (bien 250) au sud-est de Nouakchott.
Il a affirmé qu'il pouvait "recevoir des visiteurs, parler à la presse" mais qu'il n'était pas autorisé par le régime militaire à quitter les limites de son village natal, où il reste donc assigné à résidence.
Concernant la portée du "geste" fait par les putschistes, le président déchu a refusé de le considérer comme comme pouvant entrer dans le cadre "d'un assouplissement en faveur d'une solution de la crise".
"Je constate que je suis là, dans mon village natal, mais en tant que président légitime, je considère que ma liberté demeure restreinte et que je suis empêché d'exercer mes fonctions", a-t-il estimé.
Des responsables du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), opposé au putsch du 6 août en Mauritanie, se sont déplacés jeudi pour rencontrer le président déchu et doivent tenir une conférence de presse en fin d'après-midi.
L'Union européenne a donné jusqu'au 20 novembre à la Mauritanie pour libérer le président Ould Cheikh Abdallahi et restaurer "l'ordre constitutionnel", faute de quoi elle déclenchera un processus de sanctions.
hos/cpy/dla



Mauritanie-politique-coup-armée
Mauritanie: le chef de la junte fixe une "ligne rouge" au président déchu


NOUAKCHOTT, 24 nov 2008 (AFP)
- Le chef de la junte au pouvoir en Mauritanie depuis le coup d'Etat du 6 août, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a estimé que le président renversé pouvait tout faire, sauf franchir "la ligne rouge", c'est-à-dire déstabiliser le pays.
Le président déchu Sidi Ould Cheik Abdallahi "peut tout se permettre, agir en président virtuel de la Mauritanie, se proclamer même roi, mais il y a une ligne rouge qu'il ne doit pas dépasser, celle de la stabilité de la Mauritanie", a-t-il averti, en réponse à des questions de journalistes.
Il s'exprimait dimanche soir au terme d'une "visite de prises de contacts" à Rosso (sud). Ses propos ont été diffusés lundi par la radio nationale.
Selon lui, le Haut conseil d'Etat (junte) "ne se sent aucunement offusqué" par les déclarations de "l'ancien président rêvant d'être encore président". "Il ne sera jamais inquiété" pour ces propos, a encore ajouté le général Abdel Aziz.
Dans un entretien publié lundi par le quotidien français La Croix, le président déchu rejette une nouvelle fois "toute recherche de solution qui porterait en elle l'acceptation de fait et la légitimation du coup d'État".
Mais "moi-même, je ne veux pas m'opposer par la force. Je n'en ai pas le pouvoir, ni les armes. Je ne ferai rien pour créer des troubles à Nouakchott. C'est dans le domaine du droit, de la légalité, que je me bats", a-t-il souligné.
hos/cpy/jhd


Mauritanie-Palestiniens-Gaza-PO-Israël
Mauritanie: des centaines d'étudiants contre le blocus de Gaza


NOUAKCHOTT, 24 nov 2008 (AFP)
- Plusieurs centaines d'étudiants de l'université de Nouakchott ont manifesté lundi pour protester contre le blocus de la bande de Gaza par Israël et ont réclamé une intervention du monde arabe pour en assurer l'approvisionnement, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Non au blocus imposé par l'ennemi sioniste contre nos frères de Gaza, non au silence coupable des Arabes", ont scandé les manifestants qui se sont arrêtés devant les locaux de l'Assemblée nationale, où ils ont été dispersés par la police.
Les manifestants ont appelé les pays arabes à "ouvrir les frontières" avec Gaza et à assurer son approvisionnement en produits manquants, notamment les produits alimentaires, hydrocarbures, électricité, médicaments et équipements sanitaires.
Israël a renforcé le 5 novembre le blocus imposé à Gaza depuis la prise de pouvoir par les islamistes du Hamas en juin 2007, en fermant tous les points de passage du territoire.
Cette fermeture a eu lieu en réponse à la reprise des tirs de roquettes et d'obus de mortier vers le sud d'Israël, à la suite d'une opération de l'armée israélienne.
Les manifestants ont également exigé du régime militaire au pouvoir depuis le putsch du 6 août de "rompre les relations diplomatiques honteuses avec l'ennemi sioniste", établies sous la présidence de Maaouiya Ould Taya en 1999.
hos/cpy/dla


Mauritanie-coup-armée-UE-UA
Mauritanie: la solution ne viendra pas de l'UE ou l'UA (chef de la junte)


NOUAKCHOTT, 23 nov 2008 (AFP)
- Le chef de la junte en Mauritanie, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a affirmé dimanche que la solution à la crise ne viendrait "pas de l'Union africaine (UA) ou de l'Union européenne (UE)", qui ont décidé d'envoyer une mission dans ce pays, mais des Mauritaniens.
"La solution à cette crise, qui est d'ailleurs très simple, ne viendra que des Mauritaniens eux-mêmes, pas de l'UA ou de l'UE", a déclaré le général lors d'un meeting à Rosso (sud).
Le chef de la junte a convié tous ses compatriotes à se retrouver "dans quelques semaines" dans le cadre des "états généraux de la démocratie" devant conduire au retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays.
Il les a appelés à "réfléchir sur l'avenir de leur démocratie, afin d'éviter de tomber dans la dictature comme sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi", le président renversé par la junte le 6 août et actuellement en résidence surveillée dans son village natal de Lemden à 250 km de la capitale.
"Le pays est le vôtre, la solution sera la vôtre, nous devons ensemble nous organiser pour discuter et organiser des élections présidentielles qui relèvent de la seule responsabilité du peuple mauritanien", a-t-il lancé.
Le général a enfin accusé de "mensonges" ses détracteurs à l'étranger et de "corruption" ses adversaires mauritaniens.
La communauté internationale exige de la junte un retour à l'ordre constitutionnel et la libération totale du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi élu en 2007.
Réunie vendredi autour de l'UA à Addis Abeba, elle a décidé de donner une nouvelle chance à la négociation en Mauritanie en envoyant une "mission de haut niveau sur place" avant de lancer éventuellement un processus de sanctions. Cette mission sera conduite par l'UA, avec les représentants de l'ONU, l'UE, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et la Ligue arabe.
L'UE avait jeudi brandi une nouvelle fois la menace de "mesures appropriées" contre la junte, à laquelle elle avait initialement donné jusqu'au 20 novembre pour rétablir l'"ordre constitutionnel".
hos/sb/dp


Mauritanie-terrorisme-justice-procès
Mauritanie: 3 jeunes condamnés à 10 ans ferme pour appartenance à Al-Qaïda


NOUAKCHOTT, 23 nov 2008 (AFP)
- Trois jeunes Mauritaniens ont été condamnés dimanche à une peine de 10 ans de prison ferme pour leur appartenance à la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Baqmi), par un tribunal de Nouakchott, a appris l'AFP de source judiciaire.
Abdallahi Ould Elmoctar, Hekim Ould Mohamed M'Barek et Ahmed Ould Hadi avaient été arrêtés mi-2008 au Mali puis transférés en Mauritanie avant d'être inculpés pour "appartenance à une organisation terroriste" et écroués.
Selon la police, ils faisaient partie d'un groupe de la Baqmi (ex-Groupe salafiste de prédication et de combat, GSPC algérien) qui opérait dans le nord du Mali.
Une quatrième personne, Teyeb Ould Saleck connu de la police par son nom de guerre "Souheib", a été condamnée à 5 ans de prison ferme par la chambre criminelle du tribunal de Nouakchott pour "recrutement de combattants et financement d'activités terroristes". Il purge déjà à Nouakchott une première peine de 3 ans de prison ferme pour ses liens avec un groupe terroriste.
Le chef de la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat du 6 août en Mauritanie, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, avait en octobre appelé l'armée à "une plus grande vigilance" face au risque d'attentats.
Le 14 septembre, une attaque attribuée à Al-Qaïda avait visé une patrouille de l'armée à Tourine (extrême nord). Les corps de 11 soldats et de leur guide, "décapités" selon une source sécuritaire, avaient ensuite été retrouvés.
hos/sb/dp


Mauritanie-économie-agriculture
Cent millions de dollars d'une organisation agricole arabe à la Mauritanie


NOUAKCHOTT, 22 nov 2008 (AFP)
- Le gouvernement mauritanien issu du putsch du 6 août 2008 a signé samedi avec l'Organisation arabe pour l'investissement et le développement agricole (OAIDA) un accord portant sur 100 millions de dollars d'investissement dans l'agriculture en Mauritanie.
L'accord signé par le ministre de l'économie et des finances Ahmed Ould Tah et le directeur de l'organisation, Abdel Karim Mohamed Alamiry, concernera notamment deux grands projets de production laitière dans le sud-est du pays, riche en ressources animales.
Les investissements seront également destinés à la production de viande bovine, de volaille et de poisson, en plus de petites usines de traitements d'huiles végétales et de la fourniture d'intrants et de machines agricoles.
Le président de l'OAIDA, reçu samedi par le président du Haut conseil d'Etat (junte au pouvoir), le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, a par ailleurs annoncé la création en Mauritanie d'un fonds agricole.
L'OAIDA dispose d'une rizière pilote en Mauritanie, dans la région du Fleuve Sénégal, et d'un ensemble d'engins agricoles dont elle loue les services aux agriculteurs mauritaniens.
hos/sb/dla


Mauritanie-transport-aviation-Asecna
La Mauritanie recouvre la gestion de son espace aérien


NOUAKCHOTT, 22 nov 2008 (AFP)
- La Mauritanie assurera désormais la "gestion souveraine" de la circulation aérienne sur son territoire, assurée jusqu'ici par l'Agence de Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique (Asecna) à partir de Dakar, a annoncé samedi le gouvernement.
"Dorénavant, et pour la première fois de son histoire, notre pays gère son espace aérien. Ce service, désormais assuré à partir d'un centre de localisation à Nouakchott, s'effectuait auparavent par le Centre Asecna de Dakar", a affirmé l'agence mauritanienne d'information Ami citant un communiqué du gouvernement.
L'Asecna avait lancé en mai 2001 des travaux de construction d'un centre de contrôle aérien à Nouakchott qui devait prendre en charge la gestion de l'espace mauritanien pour un montant de 320 millions d'ouguiyas (un million d'euros).
Le projet portait sur "la réorganisation de la fourniture des services de la circulation aérienne en Mauritanie" et comportait la construction des infrastructures et l'installation des équipements permettant les liaisons entre Nouakchott et plusieurs villes du pays.
hos/sb/jhd


UA-Mauritanie-UE-ONU-coup-armée,PREV
Mauritanie: la communauté internationale privilégie le débat aux sanctions (ACTUALISATION, PAPIER GENERAL)
Par Emmanuel GOUJON
=(PHOTO)=


ADDIS ABEBA, 21 nov 2008 (AFP)
- La communauté internationale réunie vendredi autour de l'Union Africaine (UA) à Addis Abeba, a décidé de donner une nouvelle chance à la négociation en Mauritanie en envoyant une "mission de haut niveau sur place" avant de lancer éventuellement un processus de sanctions.
"La réunion a confirmé l'attachement de la communauté internationale au retour à l'ordre constitutionnel et son unité sur cette prise de position", a déclaré le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.
Une prochaine réunion de ce groupe doit se tenir le 12 décembre à Bruxelles, précédée de l'envoi "d'une mission de haut niveau à Nouakchott conduite par l'UA, avec les représentants des cinq autres organisations", à savoir l'ONU, l'Union européenne (UE), l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et la Ligue arabe, a-t-il ajouté.
"Les participants ont aussi souligné que des mesures le moment venu (...) seraient proposés (...) aussi bien à l'UA (...) qu'à l'ONU, pour laquelle la saisine du Conseil de sécurité a été évoquée", a-t-il indiqué sans prononcer le mot de sanctions.
Cette réunion faisait suite à celle de l'UE jeudi, qui avait brandi une nouvelle fois la menace de "mesures appropriées" contre la junte mauritanienne, à laquelle elle avait donné jusqu'au 20 novembre pour rétablir l'"ordre constitutionnel" après le coup d'Etat du 6 août.
Nouakchott rejette ces pressions et demande la "poursuite des discussions".
Selon M. Lamamra, "il n'y a pas de précipitation vers la rupture du dialogue. Il n'y a pas à analyser la situation en terme d'avancée ou de recul, mais une manifestation simplement de bonne volonté de la communauté internationale".
"Le mandat de cette mission est de s'entretenir avec le président (déposé) Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ainsi qu'avec le général chef de la junte, pour les engager à envisager une sortie de crise", a poursuivit M. Lamamra.
La rencontre s'était ouverte en début d'après-midi au siège de l'UA à Addis Abeba, en présence du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, au titre de la présidence française de l'UE.
M. Kouchner a évoqué des sanctions individuelles, comme des interdictions de voyage. "Comment pourrions nous viser le peuple mauritanien déjà si pauvre?", a-t-il relevé.
"Un petit progrès a été fait (à Nouakchott): permettre au président élu de se retrouver dans son village, de recevoir des visites. On va voir comment pourrait s'établir une entente nationale suffisante pour qu'une solution soit trouvée qui pourrait soit passer par des élections, soit par le statu quo ante et le retour du président chez lui, exerçant légitimement ses droits", a-t-il expliqué.
On ne "peut pas accepter que des coups d'Etat déstabilisent l'Afrique. L'UE et l'UA sont là-dessus en plein accord. Il faut maintenant qu'une solution pacifique soit apportée", a encore expliqué le chef de la diplomatie française.
La communauté internationale exige de la junte un retour à l'ordre constitutionnel et la libération totale du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi élu en 2007.
"Nous faisons état de l'impasse, de l'obligation de la commission de préparer des mesures appropriées notamment individuelles qui seront proposées aux instances pour décision", a expliqué de son côté Koen Vervaeke, ambassadeur de l'UE auprès de l'UA, soulignant rester ouvert "à toute proposition" de Nouakchott".
Signe du refus de la junte de transiger, l'ex-Premier ministre mauritanien Yahya Ould Ahmed Waghf, également renversé par le coup d'Etat du 6 août, a été inculpé et écroué jeudi soir avec quatre autres prévenus, accusé notamment d'avoir manigancé la faillite" d'Air Mauritanie, selon une source judiciaire.
eg/dla



Mauritanie-justice-politique-coup-transports-aviation,2ELEAD
Air Mauritanie: le Premier ministre renversé par le putsch inculpé et écroué
ATTENTION - ajoute autre chef d'inculpation
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NOUAKCHOTT, 21 nov 2008 (AFP)
- Le Premier ministre mauritanien Yahya Ould Ahmed Waghf, renversé par le coup d'Etat du 6 août, a été inculpé et écroué jeudi soir avec quatre autres prévenus "accusés d'avoir manigancé la faillite" d'Air Mauritanie, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
"Le juge d'instruction a suivi les demandes du procureur de la République et a envoyé en prison les cinq personnes (mises en cause dans cette affaire), dont Yahya Ould Ahmed Waghf et l'homme d'affaires Abdallahi Ould Moctar", a déclaré cette source judiciaire.
M. Ould Ahmed Waghf avait dirigé, entre 2004 et 2006, la compagnie aérienne nationale" actuellement en liquidation judiciaire et M. Ould Moctar avait présidé le conseil d'administration de la compagnie entre 2002 et 2006.
Au total, 10 personnes avaient été déférées jeudi devant le parquet dans le cadre de ce dossier. Cinq ont été libérées et leur dossier classé sans suite.
Selon la même source judiciaire, M. Ould Ahmed Waghf a également été inculpé dans une autre affaire, concernant l'achat de produits alimentaires "avariés" dans le cadre d'un programme d'urgence mis en place lorsqu'il était à la tête du gouvernement.
Le Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf avait d'abord été arrêté le 6 août, en même temps que le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, lors du coup d'Etat militaire. Libéré le 11 août, il avait de nouveau été interpellé le 21 août alors qu'il se rendait à un meeting anti-putsch, avant d'être placé en résidence surveillée à Moudjeria (500 km de Nouakchott).
Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), coalition de partis dénonçant le putsch, avait accusé lundi le nouveau pouvoir militaire de procéder, à travers l'enquête du parquet, à des "arrestations sélectives" ciblant ses militants.
Par ailleurs, un autre ancien directeur de la compagnie et un second homme d'affaires font l'objet de mandat d'arrêt international, toujours selon cette source.
Dans l'autre affaire, Mme Hawa Djibril, commissaire adjointe à la securité alimentaire, a également été inculpée et écrouée, en même temps que M. Ould Ahmed Waghf et deux autres prévenus.
hos/lbx/mrb/dla



Afrique-UA-France-Mauritanie-RDCongo-Somalie,PREV
Mauritanie: sanctions individuelles possibles, selon Kouchner (TROIS QUESTIONS)
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ADDIS ABEBA, 21 nov 2008 (AFP)
- Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré vendredi dans un entretien accordé à l'AFP que l'ordre constitutionnel devait revenir en Mauritanie, évoquant la possibilité de "sanctions individuelles".

Q: La situation en Mauritanie après le coup d'Etat du 6 août semble bloquée. L'Union Européenne (UE) et l'Union Africaine (UA) vont-elles décider de sanctions contre la junte?
R: "Ce qu'il faut en Mauritanie, c'est retourner à l'ordre constitutionnel et ne pas accepter que des coups d'Etat déstabilisent l'Afrique. L'UE et l'UA sont là-dessus en plein accord. Il faut maintenant qu'une solution pacifique soit apportée.
Un petit progrès a été fait: permettre au président élu (NDLR: Sidi Ould Cheikh Abdallahi) de se retrouver dans son village, de recevoir des visites. On va voir comment pourrait s'établir une entente nationale suffisante pour qu'une solution soit trouvée qui pourrait soit passer par des élections, soit par le statu quo ante et le retour du président chez lui exerçant légitimement ses droits. Tout cela le plus rapidement possible parce que pendant ce temps-là, la situation du pays n'est pas bonne.
L'ONU et l'UE doivent décider s'il y aura des sanctions ou non. Moi je n'en suis pas un grand partisan et je ne pense pas que le peuple mauritanien puisse les supporter, lui qui est déjà extrêmement pauvre. Mais des sanctions individuelles seront sans doute envisagées voire adoptées".

Q: Le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'accepter un renfort de 3.000 hommes pour la force de paix en République démocratique du Congo (RDC), notamment à la suite de la crise au Nord-Kivu (est). Y aura-t-il des soldats français parmi ces renforts?
R: "C'est au président de la République de décider s'il y aura des soldats français dans les renforts à la Monuc. Mais je ne pense pas que la proximité du Rwanda soit propice aux forces françaises avant que les rapports de confiance et diplomatiques soient rétablis entre le Rwanda et la France.
Il y aura d'autres forces européennes et nous pouvons participer à une sécurisation de zone dans le cadre de l'aide humanitaire par exemple autour de Béni, plus au nord de Goma. Ce qui compte c'est de protéger les gens".

Q: Vous vous apprêtez au niveau européen à lancer l'opération navale Atalante contre la piraterie au large de la Somalie. Ne craignez-vous pas que cela soit sans effets dans la mesure où rien n'est fait pour améliorer la situation de la Somalie à terre?
R: "Ca fait longtemps que nous essayons de régler (le problème de la Somalie), mais le problème sur la terre somalienne n'est pas du tout traité. La piraterie devient un problème pour les Somaliens eux-mêmes, puisque les bateaux qui étaient attaqués au début étaient ceux du PAM, que nous avons essayé de protéger.
De toute façon, il faut protéger les bateaux de commerce qui naviguent dans cette zone (...) La piraterie en haute mer est une tradition très ancienne, mais le droit maritime international, également très vieux, doit être respecté.

Propos recueillis par Emmanuel GOUJON.

eg/fal/jms



Mauritanie-politique-coup-armée,LEAD
Mauritanie: le président déchu prêt à dialoguer "une fois le putsch mis en échec"

NOUAKCHOTT, 20 nov 2008 (AFP) -
Le président mauritanien renversé le 6 août par les militaires, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a déclaré jeudi qu'il serait prêt à discuter de "l'avenir des institutions du pays", "une fois le putsch mis en échec", dans un discours diffusé par la chaîne de télévision Al-Arabiya.
"Une fois le putsch mis en échec, je serai ouvert à tout dialogue ou réflexion portant sur l'avenir des institutions du pays, dans le cadre de la Constitution et des lois de la République, dans un climat de tolérance et de pardon, au service de la cohésion et de l'unité de la Nation", a-t-il dit à la chaîne satellitaire panarabe Al-Arabiya.
Le président "Sidi" avait choisi d'adresser ce discours à la Nation à travers cette chaîne, n'ayant pas accès à la télévision nationale mauritanienne, selon ses collaborateurs.
Dans le camp des anti-putsch, le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, a proposé en octobre "une sortie de crise" qui passerait par "le retour au pouvoir" du président "pour une période déterminée, suffisante pour l'organisation d'une élection présidentielle" à laquelle il ne participerait pas.
M. Ould Cheikh Abdallahi a souligné qu'il demeurait, "comme il l'avait toujours été, le président de tous les Mauritaniens".
Il a affirmé avoir besoin du "concours" et de "l'adhésion" de ses concitoyens pour que, "sans heurts et sans violence, mais loin des compromissions et des solutions qui ne règlent rien quant au fond, soit rétabli l'ordre constitutionnel par la mise en échec du coup d'Etat du 6 août".
Il a accusé le meneur du coup - l'ancien chef de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz - d'avoir "ignoré l'honneur du service (militaire) et le devoir d'obéissance". Il a également reproché aux putschistes d'avoir "érigé l'intimidation et la corruption en style de gouvernement" et de chercher à "conduire le pays vers le chaos".
En tant que "chef suprême des armées", il a toutefois renouvelé sa confiance aux forces armées dont il a loué "les valeurs républicaines".
Remerciant la communauté internationale pour sa condamnation du putsch, le président déchu s'exprimait à l'expiration de l'ultimatum posé par l'Union Européenne, qui avait donné jusqu'à jeudi à la junte pour faire des propositions en vue du retour à l'ordre constitutionnel, sous peine de sanctions.
Le président "Sidi", après avoir été enfermé dans une villa à Nouakchott, a été transféré la semaine dernière dans son village natal, à 250 km (bien 250) de la capitale, où il reste en résidence surveillée.
hos/lbx/amc



Mauritanie-UE-politique-coup-armée
Mauritanie: marches pour la démocratie mercredi du front anti-putsch


NOUAKCHOTT, 18 nov 2008 (AFP)
- Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), opposé au putsch du 6 août en Mauritanie, organise mercredi une "journée de la démocratie" à la veille de l'ultimatum de l'Union européenne pour un retour à l'"ordre constitutionnel", a indiqué mardi le Front.
"Nous allons organiser des marches et des rassemblements sur toute l'étendue du territoire national, nous voulons nous faire entendre à l'approche de cette échéance", a affirmé Mohamed Lemine Ould Biya, porte-parole du Front.
Dans le même temps, les ambassadeurs de l'UE en Mauritanie ont entamé lundi, par une rencontre avec le chef de la junte le général Mohamed Ould Abdel Aziz, une série de contacts avec les différents protagonistes de la crise, selon des sources diplomatiques françaises.
A ce titre, les ambassadeurs (de France, d'Allemagne, d'Espagne et de l'UE) ont également tenu lundi soir une réunion avec le chef de file de l'opposition démocratique, Ahmed Ould Daddah.
Ils se sont ensuite rendus mardi à Lemden (250 km de Nouakchott) où ils ont eu également des entretiens avec le président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, assigné à résidence dans son village natal.
"Après l'échec de la réunion du 20 octobre (entre la junte et l'UE), nous essayons de voir quels sont les éléments nouveaux qui permettent d'ouvrir des perspectives pour en rendre comptes à nos dirigeants", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de France Michel Vandepoorter au terme de ces entretiens.
"Nous n'avons aucune proposition de sortie de crise à proposer" a-t-il encore affirmé, indiquant que les ambassadeurs doivent encore rencontrer mercredi les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale.
A propos de leur rencontre avec le président renversé, le diplomate français a affirmé qu'ils ont pu "recueillir son avis sur la situation du moment" et souhaiter pour lui la possibilité de "recouvrer son entière liberté le plus rapidement possible".
L'Union européenne ne prendra pas forcément de décision cette semaine concernant l'avenir de ses relations avec la Mauritanie, malgré un ultimatum d'un mois donné à Nouakchott qui se termine jeudi, a indiqué de son côté lundi la présidence française de l'UE.
hos/cpy/jch

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